technologie Archives - Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives Le Master Intelligence Economique qui combine analyse économique, outils de veille, e-réputation, gestion de crise et big data via une formation sur deux ans. Fri, 26 Nov 2021 09:57:07 +0000 fr-FR hourly 1 Tourisme spatial, véritable passion ou désir passager ? https://master-iesc-angers.com/tourisme-spatial-veritable-passion-ou-desir-passager/ Fri, 26 Nov 2021 09:57:07 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3512 L’essor d’un nouveau type de tourisme Tourisme et spatial, ou deux mots qui ne cohabitent habituellement pas. Toutefois, ce phénomène extra-planétaire est aujourd’hui bel et bien d’actualité. Est-ce une véritable passion ou seulement un désir passager ? Loin de nous l’idée… Continuer la lecture

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L’essor d’un nouveau type de tourisme

Tourisme et spatial, ou deux mots qui ne cohabitent habituellement pas. Toutefois, ce phénomène extra-planétaire est aujourd’hui bel et bien d’actualité. Est-ce une véritable passion ou seulement un désir passager ? Loin de nous l’idée de mettre à mal cette nouvelle activité destinée aux plus riches, mais les motivations de cette pratique aux airs futuristes demeurent à ce jour encore un peu floues. Bien que son utilisation soit discutable, cette nouvelle forme de tourisme vient s’implanter aux côtés des autres formes classiques comme le tourisme balnéaire, montagnard ou encore urbain. Elle assure à la fois un rôle précurseur pour le tourisme spatial, mais pose en contrepartie de nouvelles problématiques. Des controverses fondées sur une dynamique actuelle basée sur la protection de l’environnement et la transition écologique comme le démontre Raphaël Dinelli, skipper et entrepreneur français, à la tête de sa société Eraole, laboratoire Océan Vital et plus récemment la mission e-xplorer. Les motivations de ce nouveau type de tourisme sont-elles si différentes des autres formes traditionnelles ?

Un marché spatial déjà bien occupé

Beth Moses, ingénieure en aérospatial, anciennement salariée pour la NASA, travaille aujourd’hui pour la société Virgin Galactic. Virgin Galactic est une entreprise spécialisée dans les vols spatiaux commerciaux lancée en 2004 par l’entrepreneur britannique Richard Branson. La société a réalisé au courant de l’année 2021, l’un des souhaits de la brillante et courageuse Beth Moses, être la première femme à effectuer un vol spatial aussi haut dans l’Espace, à bord d’un vaisseau commercial. Pour donner suite à ses efforts accomplis lors de ce vol dans l’Espace, cette ingénieure de 41 ans a désormais pour mission de préparer les clients friands d’aventure, afin de les faire voyager dans l’Espace. 220 000 €, c’est le prix que doivent débourser les passagers pour monter à bord du vaisseau VSS Unity 22. Pour autant, cela n’a pas découragé les nombreux clients inscrits sur une liste d’attente de 600 personnes. N’oublions pas de préciser qu’une avance de paiement est nécessaire pour pouvoir y accéder. Outre ce flagrant aspect d’opportunisme économique, ce nouveau tourisme reste à la fois ambitieux et précurseur pour le secteur spatial, comme le souligne Beth Moses dans l’article de Dania Drake, journaliste scientifique et écrivain collaboratrice au National Geographic, « notre ambition est d’ouvrir la voie vers l’Espace, de l’ouvrir pour changer le monde… ».

Le 15 septembre 2021, Elon Musk, à la tête de sa société SpaceX créée en 2002 et de sa mission Inspiration4, n’a cessé d’être à son tour un acteur majeur du tourisme spatial. En effet, ce projet d’envergure avait pour objectif d’envoyer dans l’Espace quatre personnes sur trois jours, à bord du vaisseau spatial Crew Dragon, dont le milliardaire américain de 38 ans, Jared Isaacman. L’enjeu de cet envol consistait à franchir la station spatiale internationale, chose que les concurrents de SpaceX n’ont encore à ce jour pas réussi à faire. Parmi les passagers, Hayley Arceneaux, est la première personne avec une prothèse à se rendre dans l’Espace. Elle montre au monde entier que tout est réalisable avec du courage, de l’espoir et de l’ambition.

Une intense guerre de territoire spatial s’annonce entre les sociétés Virgin Galactic, SpaceX et Blue Origin, une bataille qui est loin d’être terminée. En effet, quelque temps avant que le vaisseau spatial Crew Dragon d’Elon Musk ne décolle, c’est Jeff Bezos, dirigeant de la société Blue Origin créée en 2000, qui a son tour a pris les choses en mains en juillet dernier. Accompagné de son frère Mark, Jeff Bezos s’est envolé à bord de la fusée New Shepard, décollant du Texas même. La quête de l’Espace n’en est alors qu’à son commencement. Chaque acteur tente d’accaparer les plus grandes parts de ce nouveau marché. Le premier arrivé sera forcément le plus avantagé, encore faut-il réussir à attirer et convaincre le public concerné par ce nouveau tourisme du but, de l’efficacité et de la sûreté de ce dernier. Quels sont les réels enjeux que cache tout ce nouveau business spatial ?

Entre enjeux et interrogations

Les principaux enjeux de ce tourisme sont économiques, territoriaux mais aussi technologiques. Plus tôt l’intérêt sera porté pour l’Espace et plus tôt les sociétés intégrées sur ce marché seront gagnantes. En ce sens, il faut bien comprendre que cette guerre territoriale extra-planétaire est tout d’abord pionnière mais aussi avantageuse pour les premiers qui intégreront le marché. Bien que les places pour accéder au vaisseau soient très chères, l’attrait et l’admiration pour l’Espace sont aujourd’hui bien plus qu’un simple intérêt clandestin. Depuis la mission Vostok en 1961Youri Gagarine fut le premier humain à être envoyé dans l’Espace, l’intérêt de chaque pays et de chaque entreprise envers ce vaste empire ne cesse de grandir. Nous faisons face à une réelle avancée technologique dans cette ère du 21ème siècle, bien qu’il soit important de souligner l’aspect économique de cette avancée. Il s’agit en effet d’une course où le premier qui réussira à faire de sa technologie un nouveau business touristique rentable sera élu vainqueur. Il est encore tôt pour savoir si l’investissement se révélera bénéfique pour les entreprises, bien qu’elles soient déjà sur les starting-blocks. L’Espace est un endroit vaste, seulement les places pour y accéder sont très limitées, un paradoxe qui montre à quel point le tourisme spatial n’en n’est encore qu’à son commencement.

Pour Elon Musk, dirigeant de la société SpaceX, l’autre enjeu majeur de voyager dans l’Espace est celui du confort. En effet, c’est une activité qui s’apparente à du tourisme de luxe, que la plupart des personnes ne peuvent pas s’offrir. Cette stabilité dans les prix s’explique du fait que cette pratique n’est encore pas suffisamment démocratisée aujourd’hui, il n’y a pas assez de concurrents sur le marché pour espérer voir une chute de prix. Bien que ce soit une activité qui se veut luxueuse et valorisante, les touristes à bord du vaisseau de la mission Inspiration4 ont connu quelques problèmes sanitaires durant le vol. Les toilettes n’étaient effectivement pas au goût des passagers qui n’ont pas manqué de le faire savoir sur Twitter en septembre dernier.

En parallèle, Thomas Pesquet célèbre spationaute français et plus récemment commandant de la station spatiale internationale a lui montré son engouement envers le confort offert par le vaisseau. Outre l’alerte débris déclenchée lors du décollage, le voyage s’est très bien passé, dans la joie et la bonne humeur. Les sensations étaient « phénoménales » selon ses propres mots, une expérience qu’il n’est pas près d’oublier. Le débat autour du confort semble alors être encore partagé. Au vu du prix pour lequel est vendu le billet, il paraît tout de même légitime de bénéficier d’un certain confort. Espérons que les sociétés Virgin Galactic et Blue Origin ne recopient pas les mêmes erreurs que leur concurrent, ou bien que leurs passagers n’aient pas envie d’aller aux toilettes durant le voyage, affaire à suivre…

Des freins au développement

Toute nouvelle chose comporte des aspects positifs et négatifs, et ce quel que soit le point de vue. Il est donc primordial de consacrer du temps dans l’observation et l’analyse des limites de cette nouvelle pratique afin d’encadrer les futures conséquences. Qu’il s’agisse du tourisme spatial ou de tout autre sujet, il y a inévitablement des personnes pour et d’autres contre, c’est ce qui lie le débat. Les questions qui reviennent le plus souvent lorsque l’on réfléchit sur le sujet ont plutôt l’air pessimistes. Ce nouveau tourisme, est-il inévitable ? Est-il dans la dynamique actuelle de la protection de la planète ? La solution, serait-elle d’interdire ce tourisme spatial ?

À première vue, les avis semblent mitigés concernant cette nouvelle expérience qu’est le tourisme spatial. Cela n’a pas manqué d’ouvrir les débats entre les personnes enthousiastes ou celles exprimant leur opposition. Outre le souci des toilettes à l’intérieur du vaisseau spatial d’Elon Musk qui fut un véritable échec, il est important de noter que le voyage fut lui un véritable succès. Le dirigeant de SpaceX a essayé tant bien que mal de rassurer les personnes sur la fiabilité et l’utilité de sa technologie pour notre monde futur. La première question qu’on se pose concernant ce voyage, c’est la formation des passagers. En effet, ces derniers n’ont suivi une formation que de six mois pour intégrer le projet, cela semble à première vue très court comparé aux études nécessaires pour devenir spationaute. Elon Musk aurait donc compté sur le courage et sur la volonté des passagers pour les faire monter à bord du vaisseau ? Fort heureusement, les quatre touristes sont rentrés en pleine santé de leur périple.

Il y a une autre question qui se pose, c’est celle de l’éthique et de l’environnement. Jared Isaacman aurait dépensé à lui seul, la somme totale de 250 millions de dollars pour offrir aux autres passagers et à lui-même ce voyage extra-planétaire. À quoi sert cet argent ? Il est évident que les entreprises ne l’utilisent que dans le simple but de faire de leur vaisseau un tout nouveau business rentable, plutôt que de nourrir la science. De plus, il semblerait qu’un seul vol représente l’équivalent de la pollution émise par 650 voitures circulant sur un an, une donnée plutôt alarmante pour notre écologie.

Augustin Pietron, journaliste et rédacteur chez LaCroix, exprime une opinion différente concernant l’exploitation de cette activité. En effet selon lui, « le tourisme spatial est d’abord une opportunité », exprime-t-il le 20 juillet 2021 dans son article « doit-on interdire le tourisme spatial », « le tourisme permet aussi de construire un modèle économique, à un moment où les États n’ont objectivement plus les mêmes moyens : il permet de réduire les coûts de l’exploration spatiale ». De ce point de vue, il est clair que l’exploitation spatiale semble être une bonne chose à confier aux générations futures, encore faut-il se questionner sur les réels enjeux de ce tourisme. En effet, nous sommes en droit de nous demander si, lorsque Jeff Bezos part dans l’Espace, c’est pour le bien de la science ou si c’est au contraire pour étendre son empire économique dans le monde entier. La deuxième hypothèse est probablement la bonne.

Conclusion

Bien qu’il y ait de nombreuses controverses qui peuvent remettre en cause ce nouveau tourisme, il s’est implanté à nos dépens, aux côtés des autres formes traditionnelles. Actuellement, trois grandes entreprises se partagent le marché et sont dans une intense bataille de territorial spatial, SpaceX, Blue Origin et Virgin Galactic. Il est clair que ce nouveau tourisme est une révolution pour le monde de demain. L’accès à l’Espace est dorénavant plus simple, puisqu’il est possible de ne suivre une formation que de 6 mois pour y voyager. Outre cet aspect technologique, il est évident que les entreprises priorisent l’aspect économique de la chose. Elles tentent en effet d’accaparer les plus grandes parts d’un marché encore naissant. La vraie question, c’est qui va les empêcher de faire cela ? Elon Musk ou Jeff Bezos sont deux des personnages les plus puissants de notre monde, absolument personne ne peut les arrêter.

Si nous devions donner une réponse à la question « faut-il interdire ce tourisme spatial ? », il serait plus modéré de répondre que ce tourisme doit impérativement être régulé par chaque pays selon des règles officielles afin d’éviter toute sorte de débordements. Nous avons en souvenir, un traité datant de 1967 qui permet déjà de constituer une solide base dans les échanges à venir. Il s’agit du « traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes ». Quoi qu’il en soit, l’écologie ne devrait en aucun cas être négligée au profit d’une justification à première vue purement économique ou technologique.

Par Antonin Gatard, promotion 2021-2022 du M2 IESCI

Sources

Alix Coutures, 2021. Jusqu’à quel point le tourisme spatial pollue-t-il ? <https://www.challenges.fr/green-economie/jusqu-a-quel-point-le-tourisme-spatial-pollue_782081>

Augustin Pietron, 2021. Doit-on interdire le tourisme spatial ? <https://www.la-croix.com/Debats/Doit-interdire-tourisme-spatial-2021-07-20-1201167057>

Banque d’images Pixabay, 2013. <https://pixabay.com/fr/photos/lancement-de-fusée-fusée-décoller-67646/>

Elon Musk, Twitter, 2021. < https://twitter.com/elonmusk/status/1440169571466371073?lang=fr>

Hugues Garnier, 2021. « Des sensations incroyables » : Thomas Pesquet raconte son décollage à bord de la capsule Crew Dragon. <https://www.bfmtv.com/sciences/des-sensations-incroyables-thomas-pesquet-raconte-son-decollage-a-bord-de-la-capsule-crew-dragon_AV-202104300256.html>

Jean Deseille, 2021. Tourisme spatial : « Interrogeons-nous sur nos propres excès ! » < https://www.la-croix.com/Debats/Tourisme-spatial-Interrogeons-nous-propres-exces-2021-09-27-1201177549>

Le Monde avec AFP, 2021. SpaceX lance sa première mission de tourisme spatial. <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/13/spacex-lance-sa-premiere-mission-de-tourisme-spatial_6094482_1650684.html>

Nadia Drake, 2021. Tentés par le tourisme spatial ? Voici ce qui vous attend… <https://www.nationalgeographic.fr/espace/tentes-par-le-tourisme-spatial-voici-ce-qui-vous-attend>

Raphël Dinelli, et sa mission e-explorer, 2021. <http://www.mission-e-xplorer.com>

Thomas Leroy, 2021. Un des enjeux du tourisme spatial ? Les toilettes… <https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/un-des-enjeux-du-tourisme-spatial-les-toilettes_AV-202109220213.html>

Utilisateur « Olivier », 2021. SpaceX : l’essor du tourisme spatial passe par la fusée Starship. <https://www.journaldugeek.com/2021/09/26/spacex-lessor-du-tourisme-spatial-passe-par-la-fusee-starship/>

Wikipédia, dernière mise à jour en 2021. Traité de l’Espace. <https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_l%27espace>

 

 

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La génération Z : entre données exploitables et opportunité économique, quels sont les enjeux pour l’économie ? https://master-iesc-angers.com/la-generation-z-entre-donnees-exploitables-et-opportunite-economique-quels-sont-les-enjeux-pour-leconomie/ Wed, 06 Jan 2021 21:58:30 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3336 La nouvelle tendance des outils contemporains, bien que plus intelligents et plus performants que les versions antérieures, sont des incitations qui favorisent l’attraction et permettent de mieux cerner les attentes des populations ciblées. Comme l’avait énoncé Freud, « Le maintien de… Continuer la lecture

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La nouvelle tendance des outils contemporains, bien que plus intelligents et plus performants que les versions antérieures, sont des incitations qui favorisent l’attraction et permettent de mieux cerner les attentes des populations ciblées. Comme l’avait énoncé Freud, « Le maintien de la civilisation offre la possibilité d’obtenir de chaque nouvelle génération une nouvelle transformation des penchants, condition d’une civilisation meilleure ». Cette approche, en le rapportant au sens du thème, renvoie aux reflets naissants et des nouvelles formes engendrées par les avancées technologiques et dont la génération actuelle est actrice à part entière. Ainsi, avec les diverses technologies et les outils numériques, les méthodes utilisées par les géants de la Big Tech laissent sceptiques une bonne partie des utilisateurs, mais occasionnent aussi l’émergence de nouvelles méthodes d’interaction, de promotion et d’innovation.

Les questions d’usage de données et de préservation de la sécurité des utilisateurs sont devenues problématiques puisque les utilisateurs sont devenus le bien en soi. Loin de là, il demeure une part importante de ces derniers qui ne se soucient pas de ces avancées et des risques potentiels puisqu’ils voient en ces dernières l’opportunité de bâtir un monde nouveau avec de nouvelles formes de pensées et d’organisation. De ce fait, l’identification des enjeux d’une telle démarche permettra de situer cette dernière qui se trouve à la limite d’une donnée exploitable et en même temps une opportunité économique de réinventer les pratiques de cette civilisation.

Bref aperçu sur la génération Z

L’étude des cohortes est un moyen utilisé par les démographes pour identifier un ensemble d’individus ayant vécu un fait ou un événement au même instant. Ce terme particulier est utilisé pour identifier plusieurs catégories d’événements et lorsqu’il revient à identifier une cohorte de naissances, le concept « génération » est utilisé en ce sens. En quelque sorte, la génération Z représente celle des personnes nées entre le milieu des années 1990 et le début des années de 2012. C’est une période qui fait l’objet de discussions puisqu’elle n’a jamais été clairement définie et plusieurs groupes ont effectué des études et utilisé le terme en considérant une période de référence qui leur était propre. Plusieurs institutions et groupes de chercheurs ont considéré des périodes distinctes comme Bloomberg qui a retenu la période 1997-2012 ; Jean Twenge 1995, Forbes 1995-2010, Pew Research, Harvard, The Economist et The Wall Street journal ont considéré (1997) alors que la plupart des sociologues considèrent plutôt l’année 1995.

Cette génération est en effet celle qui est la plus touchée par les révolutions technologiques avec l’usage de l’internet et des différents outils numériques comme les réseaux sociaux, les mobiles, les objets connectés, le marketing ciblé et les divers moyens dont l’information en est à la base. En ce sens, elle est la génération des 4 C (communication, collaboration, connexion, créativité) grâce à l’usage de ces technologies.

Avancées technologiques et implications contemporaines

Le succès de l’avancée technologique avec la digitalisation, l’émergence de nouvelles formes entrepreneuriales et le succès des plateformes est, en effet, lié avec cette préparation des esprits qu’on retrouve chez cette génération. Les études effectuées montrent la différence qui existent dans l’usage des outils et le temps d’adaptation plutôt plus faible observé chez les jeunes de cette génération. Le Pew Research (2019), un centre de recherche dans le domaine des statistiques et démographiques aux USA, a réalisé une étude et présenté les résultats relevant les différences d’utilisation dans les nouveaux outils entre la génération Z et celle qui la précède. En ce sens, cette information est pertinente pour expliquer le succès des outils numériques qui est évident chez cette catégorie d’âge. Cette différence est liée également à l’emploi des réseaux sociaux, le nombre de jeunes qui sont des influenceurs notamment sur les plateformes monétisées qui sont générateurs de revenus et de visibilité.

Cette croissance exponentielle n’est pas seulement associée à l’utilisation des réseaux sociaux. Elle est aussi liée à l’utilisation des produits offerts par les nouvelles formes d’entreprises telles les Néo-banques, et le commerce en ligne qui a révolutionné le mode d’organisation dans la société. Ces entreprises, qui ont su intégrer de nouveaux outils au sein de leur management, ont connu des succès grâce à leur efficacité au niveau de leur politique marketing, mais aussi en répondant aux besoins d’une communauté jeune qui profitent davantage de ces nouveaux outils. En retour, l’intégration de processus comme la monétisation des plateformes, l’ajout des publicités, le marketing ciblé, l’exploitation des données comportementales, l’analyse des informations via des algorithmes sont autant de facteurs qui permettent d’exploiter les habitudes de cette communauté puisqu’elles permettent d’exploiter des informations et de prévoir leur choix et leurs habitudes de consommation.

Dans un article publié par « The Express » en janvier 2020, on est amené à identifier des faits qui ont engendré une nouvelle logique dans la mentalité de cette génération et qui ont un rapport avec les crises récentes. De ce fait, cette génération prend conscience des échecs de la précédente génération et a décidé de miser sur un monde dont elle assure le contrôle. Ainsi, plusieurs constats ont été effectués comme :

  • Une réduction dans les prêts d’études
  • Un lancement accru des activités en ligne en particulier sur les réseaux sociaux et les plateformes monétisés comme Instagram, TikTok et YouTube
  • La création de leur propre entreprise et la génération de revenus grâce à l’internet
  • Des habitudes de consommation plus élevées pour les produits médias
  • Un comportement plus entreprenant, diversifié et très relié aux outils technologiques

Analyse opportunités/menaces et enjeux pour l’économie

L’analyse des opportunités et menaces permet d’anticiper les actions à adopter en vue d’une meilleure réponse aux événements ultérieurs. Pour plusieurs entreprises, la génération Z se veut une force d’attraction qui a des incidences énormes sur les tendances économiques actuelles. Cette dernière a une habitude de consommation qui est différente de celles précédentes et elle a plutôt tendance à imposer ses choix sur le marché contrairement aux précédentes générations. Une étude de Bank of America, en août dernier, stipule qu’environ 90 % de la génération Z vivent dans les économies émergentes et influencent le monde vers un univers totalement connecté.

De ce fait, divers secteurs émergeront comme ceux du paiement électronique, le luxe, l’E-commerce, les médias, l’ESG (environnement, social, gouvernance) alors que d’autres comme les marchés de l’alcool, de la viande, des voyages et des voitures tendront plutôt vers une forte baisse en raison des tendances mondiales et des préoccupations de cette nouvelle génération.

Comme le soulevait Lichtenberg, « il faut faire quelque chose de nouveau pour voir du nouveau ». D’après plusieurs spécialistes, la génération Z est une génération qui a pris conscience des difficultés liées au monde par la survenue des crises économiques. En ce sens, elle s’approprie de ce monde et bénéficie de l’émergence des outils technologiques et de l’internet qui tend à simplifier les conditions de travail en favorisant de nouvelles formes d’entreprises et de gestion. Ces dernières ont agi sur les coûts de communication et promu des solutions adaptées par l’amélioration de l’accessibilité à des informations et une meilleure participation par rapport aux instruments traditionnels. La gestion du temps et des rendements, la facilité d’innovation, le processus d’organisation et de communication simplifié sont d’autant d’éléments qui entrent en compte.

Toutefois, le succès du numérique n’est pas sans conséquence. En effet, il existe de nombreux défis et ils concernent des problématiques que seule la qualité des réglementations et la responsabilité éthique et sociale commune peuvent faire respecter. Il s’agit en effet de la confiance, de l’influence négative des facteurs humains sur les réseaux, de la croissance de l’individualisation, de la qualité de la liberté d’expression, de l’influence négative sur des réglementations politiques et finalement la question de confidentialité et de souveraineté numérique.

Par Francy JUSMÉ, promotion 2020-2021 du M2 IESCI d’Angers

Sources

 

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Dear future, what will we be eating in 2050? https://master-iesc-angers.com/dear-future-what-will-we-be-eating-in-2050/ Fri, 17 Jan 2020 10:33:33 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3103 Demographic and climate challenges are going to transform significantly the way we are eating today. In 2050, we will be nine billion of human beings on earth and if we keep going on the same food system as today, it… Continuer la lecture

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Demographic and climate challenges are going to transform significantly the way we are eating today. In 2050, we will be nine billion of human beings on earth and if we keep going on the same food system as today, it will be necessary to increase by 70% the food production. That would mainly imply the use of more chemical products and GMO, the increase of saturated and polluted soils and consequently a loss of productivity, a loss of biodiversity and the inevitable increase of the amount of food waste.

We thereby need to think, from now, about new solutions, but what could it be? Will we be resigned to eat pills, meat from laboratories or insects? Does the concern on the future of food is only based on the products we will be using or is there a bigger issue? Isn’t it a whole part of our lives which is going to be completely transformed? In the end, many values, traditions, ways of living are connected to a food system.

By analyzing the future of our food, we are in fact analyzing the general mutations that will shape the future of our society, mutations which will probably be oriented towards two main tendencies, between innovation and tradition. In other words, it seems that there will be the ones that will trust in the capacity of innovation and technology to improve and solve all the challenges of our consumption and production system while others will want to be real actors of the creation of a more traditional one. Both of these systems will inevitably be submitted to the apparition of new products in their diet that will promote the effectiveness of the vision they will be defending or promoting.

I. The apparition of new products

The apparition of new products will be the direct consequence of climate disruption in the sense that we will have to develop stronger and more resistant plants and cereals, able to handle difficult conditions and that do not require many resources. Indeed, there will be first the use of natural products but also the development of what is called the “smart food”.

A. New natural products

In 2050, our food system will effectively be more plant-based in the sense that today’s intensive farming would not be sustainable enough to survive. Thereby, we will be eating more vegetables, legumes and plants proteins than today. This will also encourage the reappearance of old plants species. For instance, we are now cultivating and eating only 30 plants species over 30.000!

  1. New plant species

Among all these species we will cultivate the ones that have an important nutritional intake and that are quite resistant to climate disruption. For instance, we could use the Fonio which is a cereal cultivated in Western Africa for several millennia. Its nutritional capacity is similar to rice and its culture is really easy because it can grow in very arid conditions without needing many water and in very low fertilized soils.

Other forgotten plants will be more produced for all those advantages. For instance, Teff, a cereal cultivated in Ethiopia, contains more fibers than rice and more iron and proteins than the main three cereals. It grows faster (between two and five months) and can adapt to a large variety of climates.

There could also be more production of Moringa, a tropical tree cultivated in India, Sri Lanka and Arabia. Its roots, leaves, fruits, seeds are eatable. Its leaves are rich in minerals, vitamins A, B and C but also in calcium and potassium and it could become an essential plant in the future.

Finally, the Bambara bean would be another source of food. It is one of the main legumes of Western Africa, mainly cultivated in Burkina Faso for now. It is able to grow in areas where very little others plants can. It contributes to the improvement of the fertility of soils by fixing the azote to the ground and its leaves are perfect for animal food while containing many proteins, about 18%.

  1. Insects

In the same way, we will be consuming more insects in the sense that it is a very interesting source of proteins, fibers and minerals while presenting many advantages: it is easier to grow and to collect that animals and it consumes very little water and food. In comparison, a grasshopper needs 12 times less food than beef to produce the same amount of proteins. However, its consumption in Europe will be at first used in order to feed animals or sportsman-woman. The European NGO International Plateform of Insects for Food and Feed announced that the volume of proteins production from insects is going to increase from 2.000 tones in 2018 to more than 1.2million of tones in 2025.

This tendency is already notable and some companies are also already producing products from insects. For instance, the French company Micronutris is using insect’s powder to make biscuits and chocolate. Similarly, the French start-up InnovaFeed is producing food animal from insects.

However it will be essential to make sure it is raised in strict conditions not to develop diseases. It will also be essential to regulate its consumption because insects are essentials to the ecosystem survival. Their impact is estimated to 23% for the world fruits production, 12% for the world vegetable production and 39% fort the world production of coffee and cacao. They are also a source of food for birds.

  1. Algae

Algae will also become common in our food. It is richer in calcium, iron, proteins, vitamins, fibers and antioxidants.

  1. Plant substitutes

Finally we will be eating more meat substitutes such as soybeans, plants proteins and plant milk, rich sources of many nutrients such as proteins, calcium, iron.

However, there will also be the development of smart and artificial food, which will be an alternative for people that will not be dedicating attention or time to food and cooking.

B. Smart food, artificial food

The development of smart food will also be encouraged in a society where cooking or eating times are more and more reduced. Nowadays, many people consider eating as a secondary thing and need to feed themselves easily, rapidly and in many circumstances. To illustrate this idea, some companies are already proposing food in bars or powder such as the American company Soylent or the French ones Feed and Vitaline. For instance, the company Feed is proposing bar or powder which have the same nutritional intake than a real meal while being gluten-free, vegan and biological. But what about satiety and mastication which are essentials for digestion and teeth’s health? In 2013, an American journalist Brian Merchant tried to feed himself exclusively with Soylent powder products. After fifteen days and even if its physical health remained intact he stopped declaring he was feeling depressed.

The concept of artificial meat is also developed and mainly consists in creating meat from cow cells. This synthetic meat represents some advantages in the sense that it allows to save water and it would be a sustainable way of keeping eating meat or even fish.

For instance in 2015 the start-up Wave Foods has created a plant substitute to shrimps by using the main food of the shrimps, an algae to obtain the same taste and the same color of the shrimp. In the same way in 2018 the Memphis Meat Startup, leader in the development of artificial meat has received 20millions dollars of investments.

The apparition of those products is definitely illustrating these two main visions the future food system will be developing: an innovative one and a traditional one.

II. The apparition of new production systems

It seems the main production systems will be mainly divided in two orientations, which are a technological one, and a more traditional one.

A. A techno-oriented production

The development of technologies and innovations, more precisely artificial intelligence and automatized systems are presented as a solution to handle climate disruption and demographic challenge. Many technologies, already developed, are illustrating this reality.

The agriculture will develop new ways of production based on Big Data and technologies so that it will optimize efficiency while preserving more resources. This evolution can be illustrated through many examples. For instance, Biopic is a company creating connected collars allowing to follow in real time and constantly the activity, the health and the reproduction of the livestock. In case there would be a problem, the breeder would be warned by message. In the same way, there will be more and more artificial intelligence systems that will assist or replace human activities through the creation of robots. For instance the constructor Carre has partnered with the Naio Technologies start up to robotize the weeding and the hoeing instead of using herbicides. Finally, the French constructor Fendt is now proposing to remotely control agricultural machinery.

All these technologies are following the same objective of transforming agriculture to a more productive activity by taking into account two main parameters: demographic and climate issues.

More than this technological agriculture, others objects will be part of our food system, giving once more, a place for artificial intelligence activities. The recent apparition of robots and 3D food printer are two examples. Nowadays, people have less time to cook, houses are dedicating less space to it, people are dedicating less attention to it and an individualization phenomenon of eating time can be noticed.

In 2015 Molet Robotics Company has presented a cooker robot supposedly able to cook more than 100 recipes of starred chefs. In the same way it now exists Foodini, a Spanish 3D food impresser able to print cakes, pizzas and pasta. The contemporizing food center of Rennes has also created a 3D printer for crepes. Even if it will probably take time for robots to be able to develop human senses (the touch, the taste, smell etc) and handle many cooking processes, it will be more and more present in our lives.

Finally, many connected objects will be part of our food consumption system by participating in an individualization phenomenon. Through AI systems there will be personal menus. For instance the company Habit is offering the elaboration of menus according to the needs of each one based on genotype. However this practice is not accepted in many countries especially for the ethical concerns it is rousing.

This innovative food system will not be approved by everybody and some people will develop and are even already encouraging a return to the past, to a more traditional system by giving full meaning to the relation with time, nature and sharing. The emergence of this traditional society is mainly characterized by a plant oriented food system that would be the result of a team and local work.

B. A traditional oriented production

In 2050, 75% of the population will live far from nature and cities will become a new territory for farming activities. Some French start up are already proposing those concepts such as Cols verts or Toit Tout Vert. Cols verts is developing farming activities in cities based on cooperation between people while Toit Tout Vert is developing urban greenhouses on roofs. Those products are pesticides free, gmo free and locals.

There is also the development of permaculture that is consisting in the recreation of a real ecosystem based on natural farming activities, cooperation, resources management and allowing food self-sufficiency. Here goes a video illustrating its principles: https://youtu.be/AOLlfyI8O9Q

This traditional system will also be characterized with the development of communities that will promote an entire ecological way of life especially regarding food by satisfying themselves with only local products and avoiding those that are coming from international trade. This movement will indeed be encouraging local productions but also a whole ecological awareness around consumption. They will promote food education by learning and teaching to eat only what we know, to eat less and slowly, and to handle perfectly the production system so that they will develop a critical mind against the gross practices of food industries.

However, due to the constant increase of our population, even those “natural” systems will be submitted to some kind of intensity due to the necessity of feeding everyone. Urban farms are going to develop especially using vertical production which allows great productivity in a little space.

These two ways of production are indeed illustrating deeply the different visions the society will soon encourage and develop. These new visions are presenting deeper concerns on the general evolutions of our society.

  • The apparition of new society’s visions: between tradition and innovation.

First, the tendency of thinking that technologies will be the solution to all the challenges we will have to face appears as too optimistic. Indeed, this perception will only be a way to encourage overproduction and overconsumption that are already killing our societies.

In the same way, how will we be able to handle the energy costs of these systems? Technologies, connected objects, artificial intelligence, Big Data are all existing thanks to electricity. If we are now orienting our food system towards technologies, we will inevitably increase the electricity and energy needs. Will it be sustainable? In the end those systems are not truly long-termed thoughts but just a way to make sure that we will all be fed even on a planet that will become, because of climate disruption, a more difficult place to live.

In addition, the development of this technological society through smart objects and data will once again encourage the process of dehumanization through artificial intelligence systems.

In this world of innovation, food will also be an excuse to control people a little bit more, especially on the products they be eating depending on their weight and others health parameters. Connected objects such as connected refrigerators, connected watches, clothes, products will be a way to standardize our food habits while giving more and more power to the GAFAM.

This techno-oriented food system, characterized by a loose of sociability and time, will lead to inevitable loneliness and to another form of dehumanization. Everyone will be not eating but snacking at anytime while doing everything (walking, working): it will finally become a side activity, secondary or associated to hobbies.

“ We will be living in silent societies, under surveillance. Societies of monitored silence. Resigned to dictatorship promising us to live longer, with the condition of forgetting that living, truly living, it about talking, listening, exchanging, feeling, loving, enjoying, screaming, suffering and transgressing. All those things that monitored silent will forbid,” said Jacques Attali in his book. Is that what we really want?

There are still solutions. Indeed, by developing food and consumption awareness people should becoming real actors of their food system by controlling and knowing it entirely. This will be the only way to promote an ecological consumption system while protecting our humanity through action and cooperation. It would also be a way to rediscover and promote the collective and sharing role of food.

In order to encourage this system, it will be necessary to imitate the development of international trading or create a system that will guarantee at least fair-trade conditions and the respect of production norms. It will also be made possible by a reorganisation of society that will optimise time better for those activities, especially by redefining the balance between work time and personal time.

In conclusion a society defined by more humanity, more cooperation, more cultural and environmental respect, based on the real human notion of time.

Below you will fine guidelines of good food practices according to Jacques Attali:

  • Eat less meat and more veggies: so many nutriments are already in plant products without the necessity of always using animal products.
  • Eating less refined sugar and more plant based sugar such as agave syrup, stevia or coco flower sugar.
  • Eat local and seasonal: products in a perimeter of 120km.
  • Eat slowly: in order to eat less and to facilitate digestion.
  • Eat what you know: stop eating ultra-transformed products and be aware of the body nutritional needs and of the production system so that you will build a consciousness on intensive farming and a critical mind on multinational food firms.
  • Maintain a physical activity in your daily routine.
  • Preserve the pleasure of eating and speaking together.
  • Try to buy products that are assuring a decent life to farmers (through labels such as FairTrade for instance).

Article by Alexia de Rechapt, student in the Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives d’Angers

Sources

Jacques Attali – Histoire de l’alimentation

https://usbeketrica.com/article/enjeux-2030-episode-1-la-food-revolution

https://usbeketrica.com/article/agritech-le-futur-de-l-agriculture-s-invente-maintenant

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Impacts of information technology (IT) https://master-iesc-angers.com/impacts-of-information-technology-it/ Wed, 21 Mar 2018 12:18:34 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=2769 History has witnessed that humanity went through several revolutions.  The latest one is the revolution of information and communication technology. This revolution caused a rupture between everything that is old; what is considered new today is quickly turned into an… Continuer la lecture

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History has witnessed that humanity went through several revolutions.  The latest one is the revolution of information and communication technology. This revolution caused a rupture between everything that is old; what is considered new today is quickly turned into an old and obsolete trend tomorrow. Because of these evolutions, the demand for this technology has increased. Therefore, the latter has become the most important used resource compared to classical resources, which has led to the amplification of interest in new information and communication technologies by both companies and individuals.

At present, the world is witnessing a rapid evolution process in the need for information facilities in terms of quantity, quality and access to information, in order to make the best decision based on the different changes and dynamics of the enterprises environment.  This demonstrates clearly the growing importance of information systems and their ability to satisfy the needs of enterprises information.  This emphasizes the importance to develop these systems and to increase their effectiveness and efficiency. One of the key elements of the success of these systems is that they have become dependent on sophisticated technology that have greatly facilitated access to information and clearly reduced access costs.

The telecommunications sector has undergone a decisive transformation in a short period thanks to the technological developments that underpin it. It has become the infrastructure of what is known today as the knowledge economy which depends on the information and its delivery methods in the shortest time and at the lowest costs possible. Due to the tremendous development witnessed by this sector and to the extent it has contributed in all sectors, especially in light of the use of satellite, mobile phone and the Internet, this has put the companies in front of a new challenge which is the acquisition of information and communication technology.

No one can doubt that information technology is a fundamental and innovative revolution that has touched human life considerably in the last century. Indeed, far from being an effervescent phenomenon, or a passing trend, information and communication technology has just been exploited in all aspects of life. No domain has remained immune to this policy, which facilitates tasks for both the company and the staff.

Usually when we talk about information technology, it comes to people’s mind that “information technology (IT) is the use of any computers, storage, networking and other physical devices, infrastructure and processes to create, process, store, secure and exchange all forms of electronic data. Typically, IT is used in the context of enterprise operations as opposed to personal or entertainment technologies. The commercial use of IT encompasses both computer technology and telephony.”[1]

Today’s world is considered as a small village thanks to information technology. The process of communication and transmission of information has become so fast that it has spread other the world widely, and it has greatly affected human life and brought about a radical change. The world now depends entirely on technology, knowing that this technology carries a significant enough risk to destroy society. Which leads us to wonder exactly what the new technologies of information and communication consist of? What are their effects on the daily lives of individuals and what impacts do they have on the different areas of life: economic, political, and social?

Definition of Information technologies

Information technology, widely known under its abbreviation (IT), is defined as “the science and activity of using computers and other electronic equipment to store and send information”[2].

“Many areas of public health, including vital statistics, investigation and research, surveillance, epidemiology, surveys, laboratories technology, maternal and child health, and environmental health, use information technology (IT) to achieve their goals and objectives. IT includes the use of computers and communications, and the transformation of data into information and knowledge”[3].

“Most modern businesses depend heavily on information systems, from employee e-mail to database management to e-commerce Web sites. Hospitals have large patient databases to maintain. Universities have sprawling networks to administer. Even a small, home-based cookie business needs an order-tracking system. The Information Technology Association of America reports that 92 percent of IT professionals work for non-IT companies”[4].

Effects of information technology in our daily activities

1. Effects on education

Information technology has made the education process more effective and productive. It has increased the well-being of the students. Developed methods of education have made this process easier, such as the replacement of books with tablets and laptops. Moreover, the emergence of e-learning platforms that allows students to learn from their homes. These platforms can be an effective alternative for people who are out of school, or who have difficulties keeping up with their teachers in class. These platforms gives students the chance to review the courses with simpler and more concrete explanations at every moment, and this reinforces the educational process and leads to better results in school for most of the students.

2.Effects on the health system

In the field of medicine, medical devices have known a remarkable development. They have become more efficient. IT has entered these devices and turned them into digital devices that facilitate their programming and handling. Thanks to IT sectors like the artificial intelligence (AI) the world has witnessed distance surgeries thanks to robots, the implementation of artificial members as artificial legs, hands and even artificial cardio-aortic valves.

“Information technology is of particular importance to health care delivery. Developments of computerized patient records will enhance the efficiency, effectiveness, and distribution of health care. As managed care programs develop, population-based information will be of increasing importance to health care providers and to the public health community. The capacity to transmit this information through telecommunication linkages, including telemedicine, will revolutionize the accessibility of health care to underserved areas, including both rural and urban populations. These developments will raise substantial concerns regarding confidentiality and privacy because information on health may be very relevant to employment and insurability. Efficient, effective, reliable information systems could in fact, enhance the human quality of patient/doctor interactions by focusing on clinical decision-making and patient preferences rather than routine data collection. In this regard, information technology might in fact, enhance the quality of that interaction”[5].

The development of the field of medicine is important for humanity. It is the basis for living a healthy life away from disease and pain.

Impacts of information technologies

1. The political impact of (IT)

Technology holds the role of power. Information technologies play a decisive role in the political landscape of countries. They have become widely used in electoral campaigns to influence public opinion and especially to involve young people in the political life.

Politicians use technology in many ways to influence the growth of different individuals in their respective spheres. The likes of Twitter, Facebook, and YouTube are powerful communication media platforms that can easily raise the ratings of politicians. Technology is a defining factor in most political races. Through technology, politicians are able to access funds, gain political support, and spend less on campaigning and pushing their candidacy.[6] Housley claims that “technology appeals to a specific demographic: the affluent, the educated, and the young”. Moreover, “while a YouTube video may not sway the Grandparents in the crowd, the youngest voters are listening. Does technology have the power to change the face of politics? The youth in America are not currently an active voting bloc, but that younger generation will age, and it’s only a matter of time before technology plays a critical role in elections”.

2. The economic impact of (IT)

Technological progress and organizational maturity have contributed to increased production, capital accumulation and the creation of intense competition among manufacturers. As a reflection of this competition, the R & D concept emerged as a strategy of innovation through the harmony of scientific ideas and their practical application by engineers and scientists making the R & D role into large sections with technical, legal and administrative skills in maintaining the industrial location and a reference to quality, productivity and cost. These developments have resulted in an industrial culture that derives its momentum from the advances of science and technology that mature and deepen as a natural result of research and development.[7]

“Information Technology (IT) is an all-pervasive change, which is affecting the design of many existing products and services, as well as the mode of producing and marketing almost all of them. […] This point emerges every day stronger from sector studies in manufacturing or in services, as well as from general trends in R & D, patenting and innovation“[8].

 “The use of different manufacturing technologies in factories is an important aspect in the evaluation of the impact of innovations in enterprises. […] Nowadays, competition has intensified and shifted from the national to the global arena, and product life cycles have shrunk; yet, there is a growing requirement to satisfy customers’ specific and individual needs”[9].

The world economy is in the midst of a rapid transformation. Internet, Mobile technology, Social Media, and Big Data trends, have unleashed a wave of innovations that is creating thousands of new startups and job positions, and is reinventing the traditional industries. Nowadays, we witness big technology trends that are transforming society as well as business and economy. Every industry now is highly if not totally affected by the emergence of information technology trends, like Cloud, Social Media, Big Data that are redrawing the landscape of the global economy. The major consequence of this emergence is the displacement of some jobs, which has changed the map of the most requested jobs in the global market and also is enabling and creating new job’s position profiles.

3. The social impact of (IT)

It can be said that the social impact of information technology has two sides. It cannot be one hundred percent negative nor hundred percent positive. It is a two-sided weapon.

Sociologists likened the impact of information technology on society to transforming the world from vast continents separating people and relatives, to a very small village encompassing the entire world’s population, which is called globalization. Before information technology communication between people required days even months to reached each other. Thanks to information technology, communication between people in different parts of the globe has become an easy and fast process, via different ways: instant messaging, phone calls or video calls[10].

Information technology has changed the way people perceive reality, and it caused quite a disorder in some concept and perceptions. Modern technology has changed our perspective on many concepts. It also changed our dealings with many traditions and customs that were once considered sacred and the pillars of society. Despite the fact that the modern means of communication made the world a small village that facilitate communication, though it created a kind of alienation and divergence within the family. Communication between members of the same family is almost non-existent, worse communication between people in general has become virtual. We note the disappearance of human relations.

Also as negative impact of (IT) on society is “poor language proficiency. Language proficiency is the ability of an individual to speak or perform in an acquired language. This is a very serious matter to be concern about this developing information technology on society. This is because the modern technology allows the students to communicate with their families and associates instantly using application such as Line, WeChat and WhatsApp. This application will make life easier to communicate between each other. However, this will cause them to ignore the spelling of different words and the usage of proper grammar. Furthermore, with the increasing amount of information on the web, Internet users may come across inaccurate information and lead to misinformation or even slightly skewed way of thinking”[11].

The impact of information technologies on businesses: case study of Capgimini

The Capgimini Company confirms the positive impact of the use of ICTs on working conditions. This confirmation was made after various studies carried out by the company. By adopting a strategy of openness to new possibilities of interaction and production, it follows that these uses have brought concrete improvements and have contributed directly and concretely to the feeling of job satisfaction. They are often solutions considered appropriate by the employees to the problems that they have to manage in their context of present work (safety, interest of the work, need of sense and being actor of the evolutions …) or throughout their professional life (work / life balance, employability …)

The present company has raised six great benefits namely:

1. The reduction of occupational risks and accidents at work

Information & technology make it possible, for example, to access information more quickly, security procedures, and to reach a colleague more easily if necessary.

2. Refocusing on activities with higher added value

The dematerialization of documents reduces certain repetitive tasks in the administrative or commercial business and offers more time to devote to the interface with the customer.

3. Professionalization

The use of laptops, for example, has enabled the company to make gains in terms of time, in particular to give real-time information to those who need it, thereby speeding up decision-making and increasing the company’s profits. Thanks to the interactive and intelligent system, the company always strives to meet the needs of these customers and thereby improve its services.

Social networks have favored the sharing of information. NTICS has also helped to design a new way of working such as meetings and conferences remotely, online training and so on.

4. The reconciliation of private life and professional life

All employees use their home computers for business purposes. This allows them to catch up on their unfinished business at the office. For example, for an employee, he just needs to have an identifier and an access key to the company’s server, which allows him to do the job and shares it in the network even if he’s on vacation or maybe on a mission.

5. Renewal and expansion of work collectives

With the evolution of new technologies, and with the messaging module and sharing spaces, the collective work has become more and more extended and more and more organized, with the integration of workflow systems and ticket management systems. , employees consult and know the administrative routing and the state of the information (created, approved, informed …) which fortifies the teamwork without excluding the informal one. “Employees adapt their uses according to their needs: reinforcing and enriching exchanges with certain colleagues, decreasing and formalizing exchanges with others”.

6. The development of collective intelligence

The uses of NTICS, especially around social networks, can foster the emergence of negotiated solutions that can take the form of new practices, new structures, innovative products … Beyond the question of tools, a successful collaboration nonetheless requires to have combined a certain number of organizational and managerial conditions (governance, distribution of roles and responsibilities …).

Conclusion

Information Technology is the basic requirement of today’s world. Technological progress is entering into all fields. Education was a big and important part of development and progress.

Information technology has changed human life radically, and not necessarily, all of the changes are positive. Some may be negative and have a detrimental effect on the individual and the community. For example, traffickers use the Internet to offer and promote their products for sale.

There are many means of technology, including what serves science, education and economy. There is a close relationship between science and technology. It is noted that the basis of technology is to study science and employ (IT) inventions in the different life’s areas, in order to meet the needs of the individuals and the societies. Therefore, it connects the governments, companies and societies to develop strategies to enhance the lifestyle quality of the citizens.

By Nada and Nadia Berchane, 2017-2018 year group of M2 IESCI at the University of Angers

[1] Rouse, Margaret, “Information Technology (IT)”، TechTarget [online] <http://searchdatacenter.techtarget.com/definition/IT > [Viewed 06/02/2018]

[2] “IT Definition” Cambridge International Dictionary of English <https://dictionary.cambridge.org/dictionary/english/information-technology> [Viewed 06/02/2018]

[3] “Information Technology”, encyclopedia.com [online] < http://www.encyclopedia.com/science-and-technology/computers-and-electrical-engineering/computers-and-computing/information-1>[Viewed 06/02/2018]

[4] ROOS, DAVE, “How Information Technology Works”[Online] <https://money.howstuffworks.com/how-information-technology-works.htm>  [Viewed 07/02/2018]

[5] Kenneth, I.Shine, “Impact of information technology on medicine”, Elsevier [Online], <https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0160791X96000048#! > [Viewed 07/02/2018]

[6] Housley, Sharon, “Impact of Technology on Politics”. FeedForAll, 2012. [Online] <http://www.feedforall.com/influence-of-technology.htm > [Viewed 07/02/2018]

[7]Nobel, Carmen, “How Technology Adoption Affects Global Economies”، Harvard Business School [online] <https://hbswk.hbs.edu/item/how-technology-adoption-affects-global-economies >  [Viewed 07/02/2018]

[8] C. Freeman, L. Soete, “Information Technology, and the Global Economy”, Springer [online] <https://link-springer-com.buadistant.univ-angers.fr/chapter/10.1007/978-1-4757-4328-9_16 > [Viewed 07/02/2018]

[9] Josep Llach Pagès, Andrea Bikfalvi, Rodolfo de Castro Vila (2009), The use and impact of technology in factory environments: evidence from a survey of manufacturing industry in Spain, London: Springer-Verlag,[online] <https://link.springer.com/article/10.1007/s00170-009-2184-7 > [Viewed 07/02/2018]

[10] Wilkinson, Michelle , “How the Internet has Made the World a Smaller Place, DigitalRise, [online] <http://www.digitalrise.biz/computers-and-technology-other/how-the-internet-has-made-the-world-a-smaller-place/> [Viewed 08/02/2018]

[11] “THE NEGATIVE EFFECTS OF INFORMATION TECHNOLOGY ON SOCIETY”, UK Essays [online], <https://www.ukessays.com/essays/information-technology/the-negative-impacts-of-information-technology.php> [Viewed 08/02/2018]

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Les jeux vidéo et la société https://master-iesc-angers.com/les-jeux-video-et-la-societe/ Fri, 26 Jan 2018 14:00:10 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=2628 Le jeu vidéo est un type de jeu basé sur le numérique. Les premiers jeux apparaissent dans les années 1960. Ces jeux se sont développés sur plusieurs plateformes au cours des années : les PC, les consoles de salon et… Continuer la lecture

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Le jeu vidéo est un type de jeu basé sur le numérique. Les premiers jeux apparaissent dans les années 1960. Ces jeux se sont développés sur plusieurs plateformes au cours des années : les PC, les consoles de salon et les consoles portables. Il existe plusieurs types de jeux vidéo comme les jeux d’action, les jeux d’aventure ou les jeux de réflexion par exemple.

Dans cet article, nous allons nous intéresser aux effets des jeux vidéo sur la société.

Les jeux vidéo et l’éducation

Les jeux vidéo peuvent servir dans divers domaines comme l’éducation par exemple. Les joueurs peuvent apprendre l’histoire avec des jeux ayant un fond historique comme Call of Duty ou Medal of Honor pour la seconde guerre mondiale en prenant part aux plus grandes batailles et Assassin’s Creed dont les opus prennent place à diverses époques.

Il existe aussi des jeux s’adressant aux enfants dont le but est de leur apprendre à lire, écrire et compter de façon ludique comme Adibou qui est un logiciel sur PC dont le but est d’apprendre aux plus jeunes à lire, écrire et compter grâce à des comptines par exemple. Le logiciel ADI s’adresse plus aux adolescents en proposant des exercices ludiques dans diverses matières telles que le français ou les mathématiques par exemple.

En général, les jeux permettent de développer des compétences insoupçonnées comme le dépassement de soi, le sang froid ou le respect de l’autre par exemple. Il s’agit ici de compétences de savoir être. Le jeu cultive également l’esprit d’équipe et l’esprit d’analyse à travers les jeux de stratégie et les jeux d’énigmes comme la franchise Mist qui propose de résoudre des énigmes pour avancer dans le jeu. On cultive également ses réflexes avec des jeux de type beat’em all ou des jeux de danse tels que Just Dance par exemple.

Selon le chercheur en ludologie, Boris Solinski, il n’est pas possible de jouer sans apprendre. Cependant, la finalité du jeu vidéo n’est pas d’apprendre mais de prendre du plaisir. En effet, le jeu est une activité libre tandis que l’apprentissage nécessite une contrainte. Pour apprendre, il faut prendre du recul sur les événements et les analyser avec un esprit critique.

L’apprentissage par le jeu n’est pas un nouveau concept. Le jeu a toujours été un moyen d’apprentissage. Cela se voit à travers l’histoire avec l’importance que donne Platon au jeu dans l’apprentissage des enfants dans son ouvrage Les Lois. Au XVe siècle, on cherchait à apprendre aux enfants, l’alphabet ou les mathématiques de façon attractive en utilisant des jeux de cartes ou des biscuits. Cela permet aux enfants d’appréhender plus facilement les nombres relatifs.

Les jeux vidéo et la santé

Les jeux vidéo présentent aussi bien des points positifs que des points négatifs sur la santé des joueurs.

Les jeux vidéo ont un effet positif sur la vue. En effet, jouer à des jeux d’action de type FPS (First Person Shoot) permet, d’après une étude de l’Université de Rochester menée en 2009, d’améliorer la vue. L’étude portait sur deux groupes de joueurs : un groupe expérimenté jouant à des jeux de type « Call of Duty » et un groupe moins expérimenté jouant à un jeu de simulation type « Sims 2 ». Le groupe de joueurs expérimentés a développé une meilleure distinction des contrastes de vision ou une meilleure distinction des changements dans la luminosité d’une image. Cette aptitude est considérée comme l’une des premières aptitudes visuelles à diminuer avec le temps. La capacité à capter des éclats de lumière est importante dans certaines tâches comme la conduite de nuit.

Les jeux vidéo peuvent être utiles pour mieux supporter des douleurs liées aux brûlures de 3e degré ou à la chimiothérapie par exemple. En effet, d’après la réunion annuelle de l’American Pain Society, des chercheurs ont prouvé que les jeux vidéo ont un effet sur l’angoisse et les douleurs par la sécrétion d’une hormone cérébrale, l’endorphine, responsable du plaisir. Celle-ci diminue la sensation de douleur.

Les jeux vidéo peuvent aider les enfants à mieux gérer leur dyslexie. Pour cela, des chercheurs italiens de l’université de Padoue ont prouvé en février 2013 que jouer à des jeux vidéo d’action permet aux enfants dyslexiques d’améliorer leurs capacités de lecture. Pour démontrer cette théorie, une étude a été effectuée sur deux groupes d’enfants âgés entre 7 et 13 ans. Un premier groupe devait jouer au jeu d’action « Rayman Raving Rabids » tandis que le second jouait à un jeu de rythme dont le rythme était moins soutenu. Suite à ces essais, les enfants tentaient de lire des textes. Les enfants ayant joué au jeu d’action ont développé une meilleure rapidité de lecture avec plus d’exactitude.

Les jeux vidéo auraient des propriétés de ralentissement de la vieillesse. Selon une étude d’une université de l’Iowa, aux Etats-Unis, le fait de jouer deux heures par semaine suffirait à ralentir le déclin naturel mental dû au vieillissement. Dans une étude portant sur 681 individus âgés de plus de 50 ans, quatre groupes de séniors ont été formés : un groupe de sénior jouant à des mots croisés informatisés tandis que les trois autres jouaient au jeu informatique « Road Tour ». « Road Tour » consistait à retrouver des photos de véhicules tout en se rappelant où se trouvait un panneau de signalisation particulier. Plus le joueur avançait et plus il y avait de pièges. Le but de l’étude était de refléter la difficulté à gérer plusieurs informations simultanément lors de la conduite à un croisement.

Du point de vue de la médecine chirurgicale, une expérience a été effectuée en novembre 2012, par des scientifiques de l’université du Texas à Galveston, avec des lycéens et étudiants amateurs de jeux vidéo et des internes en médecine. L’expérience consistait en une mise en compétition des lycéens et étudiants amateurs de jeux contre les internes de médecine pour déterminer quel groupe effectuait le mieux des opérations chirurgicales sur un jeu vidéo simulant une situation de chirurgie. Les joueurs ont effectué une série d’exercices sur un simulateur d’opérations chirurgicales mesurant les aptitudes dans 32 catégories telles que la coordination entre les yeux et les mains, la manipulation des touches et le timing par exemple. Dans cette expérience, les lycéens qui jouent 2 heures par jour aux jeux vidéo ont fait largement mieux que les étudiants jouant 4 heures par jour et que les internes en médecine qui ne jouent que sporadiquement aux jeux vidéo. Cette expérience a montré que l’expérience réelle des internes peut se retourner contre eux.

Une autre étude montre que si un chirurgien jouait aux jeux vidéo pendant au moins 3 heures par semaine il faisait 37 % d’erreurs en moins que ses confrères lors de cœlioscopies.

Une thérapie pour des dépressions peut être effectuée en utilisant les jeux vidéo. En effet, des scientifiques néozélandais ont développé un jeu vidéo du nom de Sparx. Ce jeu vidéo a pour but de soigner des adolescents dépressifs par une thérapie plus ludique et pro active qu’une consultation classique. L’étude a été effectuée avec 168 adolescents, âgés en moyenne de 15 ans, ayant sollicité une aide ou luttant contre la dépression. Ce groupe a été divisé en deux, la moitié utilisant le jeu Sparx qui est un jeu sur le modèle fantasy. Ce jeu propose de créer un avatar pour « éliminer toute pensées négatives » et rétablir l’ordre dans un monde virtuel. L’autre moitié suivait une thérapie plus conventionnelle qui consiste en une série de 5 consultations psychothérapeutique individuelles.

Les résultats de l’utilisation de Sparx sont plus encourageants que les consultations. En effet, environs 44 % des jeunes sont sortis de la dépression en utilisant Sparx contre 26 % du groupe témoin.

Le jeu vidéo peut aussi servir pour aider à traiter les personnes ayant subi un AVC pour totalement recouvrer la parole et les mouvements. Pour accélérer la guérison, Debbie Rand de l’université de Tel Aviv s’est tournée vers le jeu vidéo. Une étude sur deux groupes d’individus ayant subi un AVC jusqu’à 7 ans avant l’expérience. Le premier groupe suivait une rééducation traditionnelle tandis que le second jouait aux jeux de la XBOX 360, la Playstation 3 et de la Nintendo Wii.

Les patients ayant joué aux jeux vidéo présentent de meilleurs résultats lors des séances d’exercices que les patients témoins. En effet, les joueurs ont continué à gagner en force dans les bras et font le double de mouvements par rapport aux témoins. Certes, les jeux vidéo présentent des aspects positifs dans le domaine de la santé mais ils présentent également des aspects négatifs.

L’exposition prolongée aux jeux vidéo peut rendre asocial et est addictive. L’addiction aux jeux vidéo a été reconnue le 1er janvier 2018 par l’OMS. L’addiction aux jeux vidéo est provoquée par le fait de jouer plusieurs dizaines d’heures aux jeux vidéo au point de faire des nuits blanches. L’addiction peut être dangereuse pour l’entourage. En effet, un nourrisson est mort de faim suite à un délaissement par ses parents au profit du jeu vidéo.

Le jeu vidéo ne rend pas seulement dépendant mais l’exposition prolongée peut rendre obèse du fait que le joueur ne se nourrit pas correctement et se nourrit presque exclusivement de junk food (chips, hamburgers, frites…).

Cette exposition aux jeux peut également poser problème dans le sens où le joueur joue de façon prolongée dans un espace clos et non éclairé. Cela peut causer des crises d’épilepsie. C’est pour cette raison que dans la plupart des jeux, il y a une recommandation de ne pas jouer dans un espace mal éclairé et de façon prolongée. Les médecins préconisent en général une exposition de 2 heures puis de se reposer ensuite avant de reprendre si le joueur en a envie. Les jeux émettent beaucoup de lumière bleue qui est nocive pour la rétine et le cristallin. Cela peut également causer une baisse de l’acuité visuelle des joueurs. Certains jeux peuvent également jouer sur l’état émotionnel du joueur (nous en reparlerons plus en détail dans la partie suivante.

Les jeux vidéo et la violence

Il existe plusieurs types de jeux dans le monde du jeu vidéo. En effet, il existe des jeux de stratégie, de réflexion, d’action, de course et bien d’autres. Certains jeux peuvent être qualifiés de jeu violent. Ce degré de violence peut varier d’un jeu à l’autre. Plus le degré de violence est élevé et plus le joueur manifeste un comportement agressif ou très irrité.

Plusieurs études montrent que plus le jeu a un degré de violence et d’immoralité important et plus le joueur peut se montrer agressif et cruel si une situation donne la possibilité de punir. Une étude américano italienne sur des jeunes de 13 à 19 ans montre que lorsque l’on joue à un jeu violent et immoral de type GTA (Grand Theft Auto), on se détache de l’esprit critique. Cela signifie que le joueur ne se met plus à la place de la personne qui est en face de lui. Autrement dit, le joueur perd son empathie vis-à-vis de son entourage.

Cette escalade de la violence chez les jeunes peut mener à plusieurs faits divers dans la presse. Le plus connu est la tuerie de Colombine dans les années 1990. Deux lycéens entrent dans leur établissement lourdement armés, tuent plusieurs dizaines de leurs camarades avant de se donner la mort. Un autre fait divers met en scène un jeune homme de 20 ans dans une tuerie d’une vingtaine de personnes dans une école primaire. Dans ce cas aussi, le tueur a mis fin à ses jours après avoir tué ses victimes, la plupart étaient des enfants. Dans ces deux faits divers, l’enquête de police a montré que les tireurs jouaient à des jeux violents de type FPS (First Person Shoot). Ces évènements ont déclenché une grande polémique aux états unis autour des jeux vidéo violents et des armes. Plusieurs questions se sont posées dans les médias mais également dans le gouvernement américain pour savoir s’il faut réglementer plus l’industrie du jeu vidéo et des armes.

Des échelles de pictogrammes ont été créées dans le but de mieux sensibiliser la population sur la nature de chaque jeu. Grâce à ces pictogrammes, les joueurs peuvent savoir à quelle tranche de la population s’adresse en priorité un jeu. Il est donc possible de savoir si le jeu possède du contenu violent, grossier voire sexuel.

Chaque pictogramme correspond à une tranche d’âge et à une couleur allant du vert au rouge. Les pictogrammes verts s’adresse au grand public et ne contient aucun contenu violent. Les tranches d’âge pour ce type de pictogramme sont des jeux pour des enfants de 3 ans et plus, de 7 ans et plus et pour les 10 ans et plus. Les pictogrammes jaunes s’adressent aux jeunes de 12 ans et plus et peuvent contenir de la violence. Les pictogrammes rouges s’adressent aux joueurs de plus de 16 ans voire de plus de 18 ans. Cela peut s’expliquer par la violence extrême et le langage grossier.

Une étude montre que la violence des joueurs peut s’expliquer par une prédisposition à la violence ou par un état psychologique favorisant la violence. Jouer à des jeux de nature violente de façon prolongée augmente l’irritabilité et l’agressivité des joueurs.

Une autre étude montre que la vente de jeux vidéo violents fait baisser la criminalité. Cette étude a été effectuée par des chercheurs de deux universités américaines : Villanova et Rutqers. L’étude se base sur le nombre de ventes de jeux vidéo violents entre 1978 et 2011. En 33 ans, on remarque que le nombre de crimes violents diminue tandis que le nombre de jeux vidéo violent augmente. Cette étude se base sur les données américaines de ventes de jeux et de criminalité. Si on regarde ces statistiques au niveau mensuel, cette tendance se confirme car la criminalité diminue jusqu’à trois mois après la sortie du jeu vidéo. Compte tenu du nombre important de facteurs, les chercheurs ne peuvent pas établir un lien de causalité entre la violence de la criminalité et la vente de jeux vidéo violents. L’étude sur les dix dernières années montre que l’explosion de jeux vidéo n’induit pas une explosion de la criminalité.

Cette étude ne prouve pas que les jeux violents rendent plus violents mais qu’un joueur violent à la base aura plus tendance à préférer un jeu violent tel que Call of Duty ou GTA par rapport à un jeu de type Candy Crush. Pour que cette étude soit significative, il serait intéressant de la comparer avec des études sur le même modèle dans d’autres pays que les Etats Unis.

Pour le docteur Jean-Claude Matysiak, chef du service d’addictologie à l’hôpital de Villeneuve Saint George, aucune étude ne prouve que les jeux violents rendent plus violent. Ces jeux présentent un « excellent exutoire » d’après le psychanalyste Michel Stora.

L’accompagnement parental est très important selon la psychologue Vanessa Lalo, spécialiste des nouvelles technologies et des addictions, Le jeu présente un caractère défouloir pour les jeunes. C’est-à-dire que le joueur a un certain contrôle sur son environnement de jeu tel que le lien social ou l’agressivité par exemple. Pour elle, ce n’est pas le jeu vidéo qui est responsable du passage à l’acte en situation réelle mais une pathologie préexistante chez le joueur. Autrement dit, un joueur qui reste enfermé chez lui devant un jeu de style Counter Strike n’est pas une personne que l’on verra dans la rue en train d’agresser quelqu’un.

Pour que l’accompagnement soit efficace, les parents doivent apprendre à analyser les avertissements sur les boîtes de jeux qu’ils achètent à leurs enfants. Les avertissements ne sont là que pour avertir les joueurs et mieux conseiller en fonction de l’âge et de la nature du jeu.

Toutes ces études montrent que les jeux vidéo ont certes des effets positifs sur la société mais ils ont également un effet pervers au niveau social, médical et psychologique chez les joueurs. Pour entretenir sa santé physique et mentale, il est préférable de jouer à des jeux utilisant la détection de mouvements ou incitant à la réflexion. Pour les joueurs les plus jeunes, il est préférable de choisir des jeux éducatifs adaptés à leur âge et réserver les jeux violents à des joueurs plus matures.

Il est donc préférable pour vous, parents, d’accompagner vos enfants dans leurs choix de jeux en leur apprenant à analyser les pictogrammes d’avertissement mis en place par le gouvernement pour mieux sélectionner les jeux.

Par Mounir Lehiani, promotion 2017-2018 du M2 IESCI

Bibliographie :

https://www.lexpress.fr/culture/les-jeux-video-violents-reduisent-ils-la-criminalite_1578035.html
www.lemonde.fr/campus/article/2014/12/05/les-jeux-video-aident-ils-a-apprendre_4528172_4401467.html
http://www.jeuxvideo.com/dossiers/00014757/jeu-video-et-sante.htm
http://www.huffingtonpost.fr/2013/11/12/jeux-video-bienfaits-sante_n_4264120.html

http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/programme-autonhome-reconcilie-medecine-jeu-video/

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Les enjeux d’une économie positive : la blockchain https://master-iesc-angers.com/les-enjeux-dune-economie-positive-la-blockchain/ Wed, 19 Apr 2017 12:19:40 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1670 Aujourd’hui au sein d’un monde où l’économie est devenue complexe, la technologie « blockchain » représente un enjeu majeur dans une économie devenue digitalisée. La première blockchain est apparue dans les années 2008, avec l’émergence de la monnaie numérique bitcoin. Son inventeur… Continuer la lecture

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Aujourd’hui au sein d’un monde où l’économie est devenue complexe, la technologie « blockchain » représente un enjeu majeur dans une économie devenue digitalisée. La première blockchain est apparue dans les années 2008, avec l’émergence de la monnaie numérique bitcoin. Son inventeur reste à ce jour inconnu, son pseudonyme est Satoshi Nakamoto. Elle peut être considérée comme l’architecture sous-jacente au bitcoin, même si ces deux technologies ont été constituées ensemble. La blockchain est un système de P2P (Peer-to-Peer) où la confiance ne réside plus dans l’institution, mais dans la technologie elle-même. La blockchain peut être considérée comme un nouveau système de libre échange à l’échelle mondiale, un système d’échange mondialisé de particulier à particulier, où l’intermédiation sociale et la construction institutionnelle n’ont plus leur place. Aujourd’hui divers acteurs s’y intéressent, les entreprises, les gouvernements et d’autres organisations qui souhaitent envisager l’utilisation de la blockchain dans d’autres circonstances que la monnaie numérique. En effet c’est une technologie basée sur la confiance, qui participe à la désintermédiation financière, mais pouvant devenir utile pour la finance. A l’heure actuelle, nous ne connaissons que très peu les limites de la blockchain, car celles-ci peut élargir son champ à tous les types d’échanges. Mais quels sont les véritables enjeux liés à la blockchain ? Afin de répondre à cette problématique, nous allons en première partie comprendre ce qu’est réellement le principe de la blockchain, dans une seconde partie comprendre les applications de la blockchain pour enfin analyser ses enjeux.

I) Comprendre la blockchain

Afin de comprendre ce que signifie la blockchain au sein de notre économie devenue complexe, il est tout d’abord important de définir ce qu’elle est réellement. D’après la définition de Blockchain France « La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations transparentes, sécurisées, qui fonctionnent sans organe centrale de contrôle ». Il s’agit alors d’une technologie se basant sur un système « Peer to Peer », dans lequel la technologie devient l’intermédiaire des transactions effectuées. Le problème qui est posé ici est avant tout un problème de confiance. En effet, les acteurs utilisant la blockchain doivent avoir confiance en cette technologie, afin de l’utiliser pour réaliser des transactions financières parfois importantes. S’il n’y a pas de confiance dans cette technologie, la blockchain ne pourra pas émerger dans notre société.

L’objectif de la mise en place d’une blockchain constitue un enjeu majeur pour l’économie actuelle, mais également future, car une blockchain est une base de données contenant l’historique de tous les échanges ayant pu être effectués entre ses différents utilisateurs, depuis sa création. Cette base de données est considérée comme sécurisée mais également distribuée. Une blockchain est également une technologie basée sur le principe du réseau, car elle peut être partagée par ses différents utilisateurs. Grâce à cette technologie, il n’y a pas besoin d’intermédiaire, en conséquence cela permet à chacun des acteurs de vérifier la validité de la chaîne.

Il y a différents usages à prendre en compte, dans la logique de la mise en place d’une blockchain. D’une part, la blockchain peut-être publique, cette dernière peut être ouverte à tous les utilisateurs qui souhaitent la consulter. Elle peut être considérée comme un grand livre comptable public, anonyme mais également infalsifiable. Il y a aussi les blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation des données sont limités à un certain nombre d’utilisateurs. Le fonctionnement de la blockchain est simple, car toute blockchain publique a besoin pour fonctionner d’une monnaie ou d’un jeton programmable, comme le bitcoin que nous avons pu voir précédemment qui est une monnaie programmable. En outre, les transactions qui sont effectuées entre les différents utilisateurs du réseau sont alors regroupées en bloc. Chacun des blocs est donc validé par des nœuds du réseau que l’on appelle les « mineurs ». Dans la blockchain du bitcoin par exemple, cette technique est appelée le « Proof-of-Work » ou en français « preuve de travail » et est la résolution des problèmes algorithmiques. A l’issue de cette procédure, le bloc peut être validé et est donc horodaté et ensuite ajouté à la chaîne de blocs, cela permet que la transaction soit alors visible pour le récepteur mais aussi pour l’ensemble des personnes des réseaux. Le schéma ci-dessous nous permet de visualiser et de mieux comprendre le fonctionnement de la blockchain.

La blockchain représente un réel avantage en termes de sécurité, étant donné que pour un hacker souhaitant s’introduire dans un réseau de type blockchain, il faut avoir accès et modifier au même moment des dizaines de milliers de bases de données qui sont indépendantes les unes des autres, ce qui est techniquement impossible. Les utilisateurs, comme nous l’avons vu précédemment, valident chaque transaction grâce à un processus transparent prévenant toute manipulation et modification. Les utilisateurs vérifient grâce au registre, que l’expéditeur de la requête est bien propriétaire de ce qui a été envoyé et que le récepteur des données est bien le correspondant adéquat.

II) Les applications de la blockchain

La blockchain, comme nous l’avons vu précédemment, peut représenter un enjeu de taille pour l’économie dématérialisée de demain, car elle dispose d’un fort potentiel, mais son caractère décentralisé, couplé au principe de sécurité et de transparence permet des applications dorénavant bien plus larges que le simple domaine monétaire.

Il est possible de classifier l’utilisation de la blockchain, en différentes catégories distinctes :

Premièrement, il y a les applications possibles pour le transfert d’actifs (les utilisations monétaires, les titres, les votes, les actions et obligations). Deuxièmement, il y a les applications de la blockchain en tant que « registre » permettant une meilleure traçabilité des produits, mais également des actifs. Troisièmement, nous pouvons noter les « Smart Contacts » qui sont des programmes autonomes exécutant automatiquement les conditions en termes de contrat, ne nécessitant aucune intervention humaine.

Les champs d’exploitation possibles de la blockchain sont immenses et divers. La blockchain peut être utilisée par les banques, les assurances, l’immobilier, la santé, les énergies, et enfin pour le vote en ligne par exemple. L’objectif de la blockchain serait de remplacer ou de se substituer à la plupart des « tiers de confiance » centralisés que ce soit pour les métiers de la banque mais aussi bien les métiers du notariat par des systèmes informatiques. Aujourd’hui l’un des problèmes majeurs réside au niveau des limites, qui peuvent être économiques, juridiques, de gouvernance mais également écologiques.

Malgré ces limites, énormément d’acteurs du marché croient réellement au développement de la Blockchain, comme Pierre Louette le directeur général adjoint d’Orange. Pour lui “nous croyons au potentiel de rupture de la Blockchain” ce dernier ayant annoncé mi-septembre un investissement de plusieurs millions d’euros dans la Start-Up “Chain” l’une des start-ups les plus prometteuses en matière de blockchain. La Blockchain reste une technologie considérée comme révolutionnaire mais assez méconnue en France, promettant de bouleverser nos modes de vie. Les domaines d’exploitation de la blockchain sont immenses, actuellement les rares articles français sur le sujet se sont concentrés principalement sur la réduction drastique des coûts dans le domaine du secteur bancaire, mais en réalité il y a une réelle multitude de domaines pouvant être impactées, comme pour les données médicales, les référendums en ligne, les brevets industriels, les titres fonciers ou encore l’une de nos révolutions actuelles, celle des Smart Cities et des objets connectés.

Un certain nombre de start-ups spécialisées dans la blockchain commence à émerger et voir leur valeur augmenter très rapidement, suite à l’engouement pour cette technologie. Le risque ici étant la perte d’autonomie de ces startups, se faisant souvent financer par les banques traditionnelles qui voient dans cette technologie à la fois une menace et une opportunité. On peut espérer que ces startups spécialisées ne tombent pas sous la protection des banques traditionnelles qui veulent s’emparer de cette technologie, comme actuellement le cas avec les Fintech (dernier exemple en date, l’acquisition de la Fintech Compte-Nickel par BNP Paribas, l’une des banques les plus actives dans le financement/acquisition de startups.

Il y a de nombreux projets qui commencent déjà à voir le jour comme dans l’éducation, face à la recrudescence des faux diplômes et les CV truqués en autre. La start-up Bitproof propose par exemple, d’assigner chaque diplôme à une clé unique donc le numéro est crypté dans une blockchain, rendant donc impossible de frauder les diplômes.

III) Les enjeux de la blockchain

A l’aide de l’outil Talkwalker, nous avons analysé sur une période très courte le réseau social Twitter, afin de voir si cette technologie était débattue quotidiennement. Nous avons choisi ce réseau social, car c’est celui sur lequel la technologie blockchain est la plus débattue. Grâce à cet outil nous avons pu constater, dans un premier temps, la notoriété de ce phénomène sur la sphère twitter et le nombre de mentions relatives à cette technologie pour les sept derniers jours (28 mars au 4 avril). En effet, le graphique ci-dessous (Schéma n°2) nous permet de nous rendre compte de la notoriété rencontrée par le terme “blockchain” sur twitter. En seulement 7 jours, il y a eu 82 000 mentions sur twitter comportant le hashtag #blockchain. De plus, l’engagement (retweet, commentaire, click…) vis-à-vis de cette technologie sur Twitter s’élevait à 165 000 et la portée de ce hashtag s’élevait à 297 millions de vue (potentielles).  Ce qui met en évidence la popularité de cette technologie, qui est fortement débattue sur les réseaux sociaux grâce aux possibilités de cette technologie et de ses enjeux. A l’aide d’un nuage de mots clés ci-dessous (Schéma n°3), nous avons pu identifier les principaux sujets connectés à la blockchain, nous pouvons relever le caractère financier qui émerge avec le hashtag #fintech, les fintech (startup spécialisées dans la finance) peuvent utiliser cette technologie afin de se développer et concurrencer les banques traditionnelles. Nous pouvons aussi voir des hashtags relatifs à l’Internet des objets (#IOT, IOE, IIOT…) qui peuvent nous indiquer que cette technologie pourrait être applicable dans les objets connectés afin de réaliser des échanges de data.

Dans un second temps, nous avons pu observer la prédominance des Etats-Unis en termes de discussion sur cette technologie. Cependant, nous pouvons voir que les pays occidentaux (France, Allemagne, Espagne…) mais aussi les pays émergents (Inde, Brésil) s’intéressent à ce sujet. Cela indique que cette technologie pourrait se démocratiser plus rapidement aux USA, mais qu’à travers le monde, cette technologie est source de curiosité et d’attractivité.

Il y a un réel enjeu pour le citoyen et pour le fonctionnement démocratique de notre société, car la blockchain ne se limite pas au monde des affaires, elle a un rôle majeur à jouer dans le fonctionnement des démocraties. Particulièrement, parce que la blockchain va faciliter mais également sécuriser entièrement le vote à distance, comme nous avons pu le voir au sein de nos campagnes présidentielles sujettes aux cyberattaques de plus en plus fréquentes, mais elle pourrait également permettre d’assurer l’inviolabilité du stockage de nos informations personnelles. La Commission de réflexion sur le droit et les libertés a récemment énoncé, que les données des Français sont concentrées dans les mains des entreprises américaines telles que Microsoft et Google, ce qui pose un réel problème au niveau de leur protection. Il faut souligner la nature vulnérable des attaques informatiques, mais également aux exigences du gouvernement américain. Dans un monde où le Big Data devient de plus en plus présent, le fait de ne pas être réellement propriétaire de ses données et de leur protection pourrait devenir un réel problème pour les Français au niveau de la souveraineté du pays et de ses données.

La France doit en conséquence, s’intéresser aux enjeux liés à la blockchain, afin de générer un possible avantage concurrentiel grâce à la collecte de données, sinon elle subira dans le futur les choix d’autres acteurs si elle ne s’y intéresse pas à temps.

Actuellement, les normes et les règlements vis-à-vis de la blockchain ne sont pas encore définis, mais c’est une opportunité à saisir pour la France étant la nation des Droits de l’Homme, de faire valoir sa vision dans le développement d’une citoyenneté numérique mais aussi dans les nouveaux droits et devoirs que cela impliquerait. Pour appuyer notre propos, nous pouvons prendre l’exemple du Trésor, qui a récemment lancé une consultation sur le sujet de la blockchain. En effet, la loi Sapin 2, prévoit par ordonnance de donner un cadre légal d’utilisation de la blockchain, dans les échanges de titres financiers et immobiliers, qui devrait prendre effet à la fin de cette année. Cet exemple montre la volonté de la France de définir une réglementation juridique de l’utilisation de la blockchain, mais aussi d’être dans les premiers pays à réglementer cette nouvelle technologie (volonté de l’ancien premier ministre Manuel Valls). Cela, afin de ne pas manquer l’opportunité que représente cette technologie pour notre société. Cette technologie pose d’ores et déjà certaines interrogations, qui bouleverseront à termes les choix de société quels qu’ils soient, dans quelle mesure acceptons-nous de remplacer les autorités de confiances historiques telles que les banques, les gouvernements par des programmes informatiques ?

Il est à souligner que la situation actuelle de la blockchain est identique à celle des années 1990, avec l’émergence d’Internet car en nous sommes aux prémices d’une révolution, dont la portée est encore difficile à mesurer et à visualiser, mais dont les champs d’applications sont potentiellement infinis. C’est pour cela que la France ne doit absolument pas rater une seconde fois le virage, telle qu’elle l’a fait avant internet qui est aujourd’hui dominé par les Etats-Unis.

Conclusion

Pour conclure, la blockchain est à la fois un phénomène ancien et récent, qui en est à ses prémices dans notre société. Cette technologie est entrée dans nos esprits pour le plus grand nombre depuis peu grâce aux médias et aux réseaux sociaux, sans réellement apporter de clarté sur cette technologie. Lorsque l’on interroge son entourage, très peu sont à même de donner une définition de la blockchain ou même d’en appréhender le concept. Au niveau des entreprises, celles-ci hésitent encore à s’intéresser et développer les usages de la blockchain en rapport avec leurs activités, à cause du manque de réglementation de cette technologie. Tant qu’aucune réglementation n’émergera les entreprises hésiteront à investir dans une technologie dont le cadre légal et juridique est indécisMalgré ce manque de réglementation, des startups apparaissent afin de chambouler les règles préétablies de l’intermédiation « classique » et des échanges. Elles souhaitent alors saisir une opportunité, que seules les startups de par leur flexibilité peuvent saisir. A l’heure actuelle, on ne connait pas encore les limites que peut rencontrer cette technologie dans la société, mais nous pouvons émettre l’hypothèse que la confiance dans la blockchain de la part des utilisateurs est le facteur primordial pour son développement. En effet, le principe de cette technologie repose comme nous l’avons vu, sur la confiance que les utilisateurs mettent dans la technologie et dans le réseau de pair qui vérifie les transactions, sans cette confiance les entreprises et particuliers ne se risqueront pas à utiliser cette nouvelle technologie. Nous pouvons ainsi considérer la blockchain comme un nouveau système de libre échange à l’échelle mondiale, un système d’échange mondialisé de « Peer-to-Peer » où l’intermédiation “institutionnelle” n’a plus sa place.

Par Guillaume BREVET et Julian RIOCHE, promotion 2016-2017 du M2 IESC d’Angers.

Références

BLOCKCHAIN FRANCE

https://blockchainfrance.net/

[Blockchain] SETL, la start-up qui séduit les banques centrales, débarque en France.

http://www.usine-digitale.fr/article/blockchain-setl-la-start-up-qui-seduit-les-banques-centrales-debarque-en-france.N506784

Ces nouveaux intermédiaires qui se cachent derrière la Blockchain.

http://www.atelier.net/trends/articles/intermediaires-se-cachent-derriere-blockchain_445450?utm_content=buffer05fc5&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer

Définition, usages et enjeux des blockchains.

https://fredcavazza.net/2016/01/07/definition-usages-et-enjeux-des-blockchains/

La révolution du “blockchain”.

https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AE_358_0051&DocId=1975&hits=524+473+131+15+4+

L’enjeu de la blockchain pour nos sociétés.

https://www.challenges.fr/economie/positive-economy-forum/l-enjeu-de-la-blockchain-pour-nos-societes_425939

Le Trésor consulte sur la blockchain.

http://www.journaldunet.com/economie/finance/1193427-le-tresor-consulte-sur-la-blockchain/

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Le système DNS et les objets connectés : le nouveau vecteur de cyberattaques https://master-iesc-angers.com/le-systeme-dns-et-les-objets-connectes-le-nouveau-vecteur-de-cyberattaques/ Fri, 02 Dec 2016 13:25:44 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1461 Le vendredi 21 octobre 2016, les Etats-Unis d’Amérique furent victimes d’une panne majeure d’internet. Cette cyberattaque massive a particulièrement frappé de nombreux sites web ainsi que plusieurs réseaux sociaux tel que Twitter, Netflix, Reddit, LinkedIn, PayPal, le New York Times,… Continuer la lecture

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Le vendredi 21 octobre 2016, les Etats-Unis d’Amérique furent victimes d’une panne majeure d’internet. Cette cyberattaque massive a particulièrement frappé de nombreux sites web ainsi que plusieurs réseaux sociaux tel que Twitter, Netflix, Reddit, LinkedIn, PayPal, le New York Times, Pinterest et bien d’autres géants de l’internet connus de tous. La durée de cette attaque a été impressionnante et a complètement paralysé l’accès à ces sites.

Cette attaque ne s’est pas produite sans aucune raison au préalable car les objets connectés sont vecteurs de ces diverses attaques. C’est aujourd’hui que la définition de l’internet des objets prend tout son sens… « L’Internet des objets (IdO ou IoT pour Internet Of Things) représente l’extension d’internet à des choses et à des lieux du monde physique » (Wikipédia, 2016). C’est dans ce sens que l’internet des objets peut avoir de réelles conséquences au sein de notre monde physique. Les objets connectés sont reliés à un large réseau, ces derniers pouvant-être connectés grâce au Wi-Fi ou plus récemment aux nouvelles technologies telles que SigFox et LoRa choisies par de grands opérateurs français. Pour les faire fonctionner, l’utilisateur a besoin d’intermédiaire tels que les smartphones ou les tablettes mais cela peut-être aussi des protocoles de communication qui leurs sont propres, c’est ainsi que ces objets vont pouvoir communiquer entre eux que nous appelons désormais les « objets connectés ».

 L’attaque ayant paralysée pendant plusieurs heures de grands sites web a pris la forme d’un « déni de service » (DDoS denial of service attack en anglais). Afin d’illustrer dans le monde physique ce que peut-être une attaque par déni de service nous allons prendre un exemple. « Si une boulangerie fabrique 100 baguettes en une journée et que 10 000 clients attendent devant la boutique, elle fermera rapidement ses portes » (Raphaël GRABLY, 2016). Une attaque (DDos) se produit lorsque des milliers de requêtes sont effectuées, souvent à partir d’un réseau de machines à qui ils demandent de leur envoyer du contenu simultanément. En outre, ce nombre immense de requêtes fait « exploser » les serveurs eux-mêmes piratés.

Afin de comprendre clairement ce qu’il a pu se passer lors de cette attaque et ses conséquences, nous nous intéresserons tout d’abord au fonctionnement détaillé du système DNS qui régit aujourd’hui internet. Nous ferons également le point sur les conséquences de cette attaque. Qui sont les responsables, mais aussi les externalités générées par ces attaques et enfin quels sont leurs réels impacts sur le monde physique.

Le système DNS : explications, failles et sécurisations possibles

Afin de pouvoir répondre à la problématique concernant les failles de sécurisation du DNS, il est important de montrer son fonctionnement, au sein d’internet. Le DNS (Domain Name System) est l’élément central de la disponibilité des services Internet (les sites internet, message, ou encore les VPN (Virtual Private Network).

Le fonctionnement du système DNS

2016-12-02_1419

Un site internet est localisé sur un serveur identifié par une adresse IP (par exemple : 3.3.3.3). Si les visiteurs ne connaissent que le nom de domaine (comme Google par exemple), autrement dit si une personne cherche à aller sur le site de Google, la personne ne va pas taper les numéros de l’adresse IP (3.3.3.3) cela étant trop complexe. Un NDD (Nom de domaine) lui a été attribué, le nom de Google.com. Les visiteurs du site internet ne connaissent que le nom de domaine (Google), ils doivent obligatoirement connaître cette adresse pour obtenir les données du site. Le serveur DNS intervient alors pour convertir ce nom de domaine en adresse IP et permettre la consultation du site. Le schéma ci-dessus résume le processus. Lorsque l’on tape Google dans un navigateur de recherche, ce dernier passe par le nom de domaine Google.com.

Tout d’abord, il faut passer par un navigateur (tel que Google Chrome, ou encore Mozilla Firefox), l’on tape alors dans le moteur de recherche et cette requête va passer par un résolveur. Il y a 3 serveurs permettant la résolution de la requête, tout d’abord il faut savoir qu’une adresse telle que (www.google.com) se lit de gauche à droite et non de droite à gauche. Ensuite, pour aller jusqu’au site internet de Google, cela passe par les 3 serveurs différents.

Pour commencer, l’on passe par le « . » (Invisible dans une adresse telle que www.google.com il se situe avant le com) le serveur racine du DNS. Il y a 14 serveurs internationaux utilisant le point (dans le monde il y a actuellement 13 serveurs racines du DNS au niveau disposés dans le monde entier) et douze organisations contrôlent ces serveurs, deux étant européennes, une japonaise, les autres étant américaines.

Après être passé par le « . » la requête passe par l’extension par exemple [.com (pour les Organisations commerciales, mais sans restriction)], ou encore par le .fr pour la France. Il existe énormément de déclinaisons possibles au niveau des extensions, il peut y en avoir pour des villes comme le. paris, pour des pays comme le .fr pour la France ou encore pour une marque comme BNP Paribas tel que le nom de domaine devienne .bnpparibas. Les extensions sont vendues avec le nom de domaine par un bureau d’enregistrement ou registraire de nom de domaine (Registrar en anglais) « c’est une société ou une association gérant la réservation de noms de domaine Internet, dans les domaines de premier niveau où il n’y a pas de vente directe pour le registre de noms de domaine ». (Wikipedia, 2016).

La dernière requête passe par le nom de domaine vendu aussi par un bureau d’enregistrement, il faut savoir également que le bureau d’enregistrement vend le nom de domaine complet. Par exemple, le domaine (Google) et l’extension (par exemple : .com). C’est ainsi qu’une requête est résolue lorsque nous l’effectuons dans un moteur de recherche. Cela se passe également sur ordinateur, tablette, smartphone des utilisateurs.

Les principales failles liées au DNS

Le système du DNS est une infrastructure vulnérable à protéger en priorité. Les problèmes visant directement le DNS sont l’empoisonnement du cache DNS, visant à intoxiquer le résolveur pour qu’il considère que le « pirate » soit légitime. Cette opération permet ainsi de capter et de détourner les requêtes vers un autre site web, sans que les utilisateurs puissent s’en rendre compte. Le risque étant de voir confier des données personnelles en se croyant sur le site légitime de la victime de l’attaque. Il y a la réflexion, c’est lorsque des milliers de requêtes sont envoyées par l’attaquant au nom de la victime. En conséquence, lorsque les destinataires répondent, toutes les réponses convergent vers l’émetteur officiel, dont les infrastructures se trouvent affectées.

 Enfin, il y a ce qui nous intéresse le plus dans ce que nous souhaitons étudier les attaques DoS (Déni de service) ayant pour objectif de rendre l’accès à un service impossible ou très pénible à l’aide d’un ordinateur ou encore le DDoS (Déni de Service Distribué) étant une forme élaborée du DoS impliquant plusieurs milliers d’ordinateurs. C’est dans cette logique que les Etats-Unis furent attaqués rappelons-le le vendredi 21 octobre 2016 dernier. Le schéma ci-dessous nous montre où les attaques ont été effectués. La côte Ouest et Est des Etats-Unis, principalement dans les grosses métropoles (Seattle, Porteland, San Franciso, Los Angeles et San Diego) pour la côte Ouest et principalement (Chicago, New-York et Washigton D.C.) pour la côte Est. Les sites touchés par ces attaques possèdent leur siège dans ces villes, il est à noter aussi que la Silicon Valley est la zone la plus affectée par cette attaque.

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Les possibilités de sécurisation des principales failles liées au DNS

La sécurisation du système DNS est tout à fait possible. En effet, divers outils et méthodes nous permettent de protéger les serveurs, mais également d’éviter de se faire pirater/hacker les données ou la prise de contrôle par différents hackers. Depuis l’avènement d’internet, le monde est devenu de plus en plus connecté et complexe, un piratage de données au niveau du système DNS peut engendrer des pertes importantes pour une entreprise ou une organisation, tant au niveau macroéconomie que microéconomique, c’est en ce sens qu’il devient indispensable de sécuriser le système DNS.

Tout d’abord, il est possible d’assurer la meilleure redondance possible, de manière à ce qu’un serveur affecté par une attaque puisse être remplacé en toute transparence, par d’autres serveurs disposant des mêmes informations mais situés sur d’autres réseaux. Il est aussi possible de veiller à utiliser des versions mises à jour des logiciels DNS qui permettent de corriger, grâce à des « patchs » appropriés, pour ne pas devenir vulnérable aux attaques portant sur des failles de sécurité ayant déjà bien été identifiées.  Il est également indispensable de définir un « Plan de continuité d’activité » permettant à la victime d’une attaque de poursuivre, ou de reprendre en cas d’incident grave ses activités, avec un minimum d’indisponibilité de ses services. Cette solution permet de limiter les pertes générées par une cessation d’activité.

Enfin, il est possible d’effectuer une surveillance régulière de ces serveurs et de leur configuration. Ce principe permet de vérifier la configuration des serveurs. Divers logiciels sont disponibles gratuitement, afin d’assurer depuis l’extérieur la surveillance pour les organisations ne souhaitant pas déployer une infrastructure spécifique demandant trop de coûts. La solution la plus efficace est d’envisager de déployer DNSSEC (Domain Name System Security Extensions), en déployant un protocole de sécurisation du DNS par l’authentification des serveurs. Ce système permet de limiter notamment les attaques par empoisonnement du cache vu précédemment. Ce service peut être effectué par divers bureaux d’enregistrements internationaux qui possèdent eux-mêmes leur propre serveur DNS sécurisé. L’entreprise cliente de ce dernier ne sera pas affectée par le piratage.

Après avoir exposé les différents principes du système DNS, failles et sécurisations possibles, nous allons porter notre attention sur les conséquences de cette attaque.

Les conséquences de cette attaque : les responsables, externalités, impacts réels sur le monde physique

Les Etats-Unis ont été victimes d’une cyber attaque généralisée sans précédent. L’attaque ayant pris la forme d’un DDoS (Déni de service distribué), ayant surchargé de requêtes les serveurs cibles jusqu’à les rendre indisponibles.

Les responsables de cette attaque par DDoS chez DYN

C’est la société Dyn, qui est un bureau d’enregistrement (Registrar en anglais) qui redirigent les flux internet entre les adresses IP et les noms des sites Internet qui a été directement visée par cette attaque sans précédent. C’est parce que cet hébergeur a été touché, que les différents sites internet tel que (Netflix, Reddit, LinkedIn, PayPal, le New York Times, Pinterest) et bien d’autres encore ont été paralysés. Le schéma ci-dessous, montre que le serveur DNS interrogé ayant subi l’attaque par DDoS n’a pu effectuer toutes les requêtes, ce qui explique pourquoi les sites internet n’ont pas pu fonctionner.

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D’autre part les objets connectées ont eux aussi été ciblés et ont servi de passerelle pour ces différents hackers. Selon Le Figaro il y a eu « des centaines de milliers d’objets connectés, comme des caméras de surveillance, des lecteurs DVD ou encore des babyphones, dont le contrôle a été pris sans que leurs propriétaires s’en aperçoivent ». Selon Anna-Senpai ils seraient plus de 380 000 à avoir été contaminés et ayant servi de passerelle à l’exécution de cette attaque par Déni de service Distribué.

Cette attaque informatique massive, d’après le département de la sécurité intérieure et le FBI (Federal Bureau of Investigation) et les différents témoignages recueillis, aurait été effectuée par de jeunes pirates amateurs. Aucun pays étranger ne serait derrière cette vaste cyberattaque mais un groupe « non étatique ». L’enquête est toujours en cours et il faut rassembler beaucoup de données.  Malgré cela il n’en demeure pas moins que ces attaques de plus en plus fréquentes au niveau international génèrent des externalités sur différents plans et différents acteurs au niveau international.

Les externalités générées par les cybers attaques au niveau géopolitique et géostratégique

Il est important de souligner que cette attaque va bien sûr générer de nouvelles externalités négatives, dans le domaine de l’internet et dans le développement des objets connectés, qui a aujourd’hui toujours du mal à s’imposer dans ce monde complexe en perpétuel changement.

Si les objets connectés deviennent un vecteur croissant des cybers attaques et une nouvelle forme de cybercriminalité, il faut s’attendre à bien plus d’attaques de ce type qu’auparavant. Cela s’explique par le fait qu’il y a de plus en plus de machines pouvant être possiblement infectées et les objets connectés sont souvent peu sécurisés… Selon le Gartner (Cabinet de recherche américain) « on estime à 20.8 milliards le nombre d’objets qui seront connectés en 2020 ».

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En conséquence cela représente une somme colossale possible de machines pouvant être infectées. Les attaques DDoS peuvent finalement être utilisées comme un « écran de fumée » afin de cacher les intentions malveillantes des hackers.

La démultiplication de ces attaques génère des externalités négatives au niveau macroéconomique. Ces attaques de plus en plus fréquentes affectent les Etats-Unis et les autres pays industrialisés. Etant donné que nous sommes dans une économie complexe, basée sur l’économie de la connaissance où l’information devient un enjeu de pouvoir, la lutte contre le piratage doit être une priorité. Yahoo ! a été également victime de piratage massif en septembre dernier. Cette attaque a récupéré les données personnelles de 500 millions d’utilisateurs et pourrait avoir des répercussions très importantes. Et plus récemment, l’hébergeur français de sites web OVH s’est aussi fait pirater les données de centaines de milliers de clients en Europe.

La réglementation au niveau mondial se doit d’avoir un protocole commun afin de pallier à ces cyberattaques, aujourd’hui il n’en est toujours qu’au niveau de discussion. Les pays industrialisés du G7 ont adopté mi-octobre dernier une série de règles de protection. Il faut signaler enfin les enjeux de cybersécurité qui posent un réel problème au gouvernement américain. Selon Hillary Clinton « Internet continue de se reposer sur des protocoles et une infrastructure conçue avant que la cybersécurité ne soit un problème », cela montre qu’au point de vu géopolitique et géostratégique, la cybersécurité représente aujourd’hui un enjeu de taille mais également de pouvoir en particulier avec l’émergence d’objets connectés non sécurisés.

Les impacts économiques, sociaux et réels du piratage des objets connectés

Enfin sur cette dernière partie nous allons porter notre attention sur les externalités négatives générées par ces cybers attaques sur le plan social mais aussi économique. Toujours selon le cabinet américain Gartner, les investissements globaux dans le domaine de l’internet des objets en 2016 représenteraient plus de 1,414 milliards et représenteront selon eux en 2020 plus de 3,000 milliards de dollars de dépenses.

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Il est à noter que cette étude fut réalisée avant l’émergence de ces dernières cybers attaques. Ces nouvelles attaques récurrentes ne seraient pas un frein aux investissements IoT ? En terme économique au niveau Américain mais aussi au niveau macroéconomique si les objets connectés deviennent de formidables outils de piratages, ces derniers risques d’affecter les investissements. En effet, les entreprises pourraient être de plus en plus réticentes à utiliser des objets connectés. D’autre part, au niveau sociologique si l’on veut que l’internet des objets devienne indispensable à notre vie future, les utilisateurs d’objets connectés se doivent d’être rassurés mais aussi leurs dispositifs protégés. Car d’après le tableau vu précédemment au niveau du grand public il y aurait plus de 1,534 milliards de dollars d’investissements qui seraient réalisés. « Beaucoup de révolutions sont mortes, car elles n’ont pas su trouver leur public » (Baulant, 2015).  Dans cette logique, il est indispensable de prendre en compte le point de vue social mais aussi économique.

Enfin au niveau microéconomique, ce piratage risque d’avoir également de réels impacts pour les utilisateurs objets connectés. Une entreprise se faisant pirater ses caméras connectées pourra également avoir de graves conséquences au niveau de la sécurité de ses salariés. Egalement du point de vue médical, avec les futurs dosages personnalisés « objectifs » rendus possibles grâce au Big Data, collectés par les objets connectés. Si l’objet a été piraté et n’affiche pas de bons résultats et que l’on administre au patient une dose mortelle d’un produit par erreur à cause de ce piratage, qui assumera la responsabilité de ces actes ? Dans cette logique, l’objet connecté peut devenir dans les cas les plus graves, une arme se retournant contre son utilisateur à cause du piratage.

Conclusion

Dans un monde de plus en plus connecté, la dernière attaque ayant visé les Etats-Unis le vendredi 21 octobre dernier, montre qu’aujourd’hui le monde d’internet et l’émergence des objets connectés, représente d’immenses enjeux de sécurisation. Mais, également peut générer de réels problèmes tant au niveau géopolitique, géostratégique, avoir des réelles conséquences économiques, sociales et générer des impacts négatifs sur notre vie future à cause de la récurrence de ces attaques. Aujourd’hui l’urgence est réellement d’imposer un protocole de communication commun aux objets connectés afin que ces derniers ne deviennent plus des facteurs infectieux. Il faut réfléchir à des sécurisations de ce protocole commun au niveau international si l’on veut stopper cette nouvelle forme de cyber criminalité.  Nous sommes aujourd’hui dans une guerre économique mais tendant de plus en plus à devenir une guerre connectée et la sécurisation et le protocole commun deviendront un enjeu d’impérialisme, d’influence et d’intimidation. Mais sans ce protocole commun cette infection ne pourra être contenue. Si l’on veut réellement que l’internet des objets devienne indispensable à notre vie de tous les jours, il n’y aura pas d’autre solution afin qu’il s’impose à notre nouvelle économie, connectée, complexe basée sur l’économie de la connaissance.

Par Julian RIOCHE, promotion 2016-2017 du M2 IESC d’Angers

Références

20.8 milliards d’objets connectés en 2020

http://www.stuffi.fr/20-8-milliards-dobjets-connectes-en-2020/

Bureau d’enregistrement

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_d%27enregistrement

[Flash] Les smart cities les plus vulnérables contre une cyber attaque !

http://www.objetconnecte.com/flash-smart-cities-vulnerables-cyber-attaque-0308/

Comment une armée d’objets connectés infectés a cassé Internet

http://www.20minutes.fr/high-tech/1947575-20161022-comment-armee-objets-connectes-infectes-casse-internet

Cours Méthodologie de l’intelligence économique, BAULANT C., M1 IESC, Université Angers, 2015.

Cyberattaque : les objets connectés pris pour cible par les pirates

http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/cyberattaque-les-objets-connectes-pris-pour-cible-par-les-pirates_1884827.html

Cyberattaque sur des objets connectés

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/18/97001-20140118FILWWW00268-cyberattaque-sur-des-objets-connectes.php

DDoS, DNS, IoT: que veulent dire ces trois mots qui ont mis le Web à terre?

http://hightech.bfmtv.com/securite/ddos-dns-iot-que-veulent-dire-ces-trois-mots-qui-ont-mis-le-web-a-terre-1050927.html

Hier, ce sont des objets connectés qui ont attaqué Internet

http://www.frandroid.com/produits-android/accessoires-objets-connectes/385508_hier-ce-sont-des-objets-connectes-qui-ont-attaque-internet/amp

Internet des objets

https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_des_objets

La déferlante des objets connectés dans l’entreprise : le paradis des hackers

http://www.programmez.com/avis-experts/la-deferlante-des-objets-connectes-dans-lentreprise-le-paradis-des-hackers-23599

Les objets connectés : où en sommes-nous ?

http://master-iesc-angers.com/les-objets-connectes-ou-en-sommes-nous/

LEVET J-L., 2001, Intelligence Economique, mode de pensée, mode d’action, Paris, Economica, collection l’IE.

Objets connectés : quels sont les enjeux éthiques ?

http://master-iesc-angers.com/objets-connectes-quels-sont-les-enjeux-ethiques/

Une immense cyberattaque a visé des grands sites Web

http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/10/21/32001-20161021ARTFIG00343-des-grands-sites-web-perturbes-par-une-immense-cyberattaque.php

Une partie du Web en rade à cause d’une attaque géante (ça va mieux)

http://www.20minutes.fr/high-tech/1947535-20161021-partie-web-rade-cause-attaque-geante-ca-continue

WikiLeaks

https://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks

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Le rôle des TIC dans l’économie https://master-iesc-angers.com/le-role-des-tic-dans-leconomie/ Fri, 02 Dec 2016 13:16:40 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1459 Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont un rôle considérable dans plusieurs domaines de la société en général et dans le domaine de l’économie en particulier. En effet, ce terme dit « NTIC » a été utilisé… Continuer la lecture

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Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont un rôle considérable dans plusieurs domaines de la société en général et dans le domaine de l’économie en particulier. En effet, ce terme dit « NTIC » a été utilisé au cours des années 1990 et au début des années 2000 pour qualifier le développement rapide des technologies et de l’innovation lié à la télécommunication. Le dictionnaire français Larousse les définit comme étant « l’ensemble des techniques utilisées pour le traitement et la transmission des informations (informatique, multimédia, Internet, etc.) ». En d’autres termes, ce sont les moyens modernes facilitant la communication et l’échange d’information (l’informatique et l’Internet). Ces changements touchent à la fois les communications, le monde de la finance et les échanges, mais aussi, et surtout, la gestion des entreprises et nos modes de vie qui ont connu une accélération incontestable dans cette période.

Dans le jargon économique, en plus de la mondialisation, l’ensemble des activités liées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, tel que le télémarketing, le télé-secrétariat et la vente par Internet, renvoient à l’expression « nouvelle économie », signifiant les nouveaux acteurs (les start-up) et modèles économiques nés dans un contexte de mondialisation des échanges et d’ouverture des marchés. Et contribuant ainsi à une hausse de la croissance, par la « création de nouvelles sociétés webmarchandes, par une forte concurrence permise par le monde du web et par une gestion du stock facilitée grâce au commerce électronique »1. Cette période s’est caractérisée par une faible inflation, un chômage très bas et une hausse des salaires réels.

Selon Patrick Artus : « On appelle nouvelle économie un ensemble d’évolutions et de mécanismes : apparition des nouvelles technologies de l’information et de la communication, de nouveaux biens et services liés à ces technologies, incorporation de ces nouvelles technologies dans les processus de production de l’ensemble des biens et services y compris de la “vieille économie”, réorganisation des entreprises autour de formes plus flexibles, modification de la nature des rémunérations, hausse des bourses.. »2

Les Technologies d’information et de communication touchent différent domaines tels que l’éducation, la santé et surtout l’économie dans ses différents secteurs (matières première, industriel ou des services). Des politiques de l’OCDE (2000) ont appréhendé le champ des NTIC comme celui de « l’ensemble des secteurs d’activités économique qui contribuent à la visualisation, au traitement, au stockage et à la transmission de l’information par des moyens électroniques »3 (Didier Lombard, Patrice Roussel et Sylvie Du martin, 2001).

Les TIC occupent une place importante dans l’économie actuelle et contribuent à la croissance économique. La diffusion massive et rapide des technologies numérique a révolutionné les systèmes de production et les comportements de consommation des économies développées, et elle a aussi profité aux pays en développement. « Les TIC sont essentielles dans les pays en développement, pour permettre à tout un chacun de participer pleinement à l’éco- nomie du savoir du XXIe siècle. Nous avons constaté des incidences concrètes sur des services tels que la santé et l’éducation sur des marchés où les TIC enregistrent une forte croissance. » Affirme le Dr Hamadoun Touré, Secrétaire général de l’UIT (Union Internationale des Télé- communications).

Plus précisément, l’OCDE a indiqué que les nouvelles Technologies contribuent à la croissance économique de trois manières4 : premièrement le secteur producteur des TIC eux- mêmes qui contribuent directement par le biais de leur production à la croissance globale, deuxièmement, par l’augmentation des investissements dans les TIC qui améliorent la qualité des équipements en TIC et qui font baisser leur prix et ainsi renforcent la production de tous les secteurs économique. Et enfin, la réduction des coûts des entreprises et l’amélioration de leur gestion par le biais de l’Internet et du commerce électronique.

Grace aux TIC les entreprises doublent leurs chiffres d’affaire et peuvent désormais redéfinir leur cible, prendre des décisions en fonction de l’attente des consommateurs, communiquer leurs informations par Internet, s’assurer du suivi des commandes et des livraisons à distance et surtout à travers la fonction marketing peuvent créer leur images et des audiences. Les salariés gagnent en autonomie et en responsabilité diminuant ainsi les niveaux hiérarchiques, ils peuvent effectuer des groupements en fonction de leurs centres d’intérêt, ils accèdent à des catalogues, ils commandent en direct, ils ont une assistance pour des recherches de produits, de prix et de services et ils ont un accès illimité et permanent au produit et surtout les entreprises augmentent leur productivité grâce à l’automatisation des tâches et voient diminuer leur coûts de stratégies marketing. Un autre avantage qu’ont apporté les nouvelles technologies est le rôle de media que joue l’Internet en complément de la presse et de la télévision. La révolution numérique a carrément bouleversé le mode de travail (travail à distance), la vente, l’achat et la distribution.

Selon Patrick Artus5, même si, au total, les effets des TIC sur la croissance, l’emploi, la productivité et l’inflation semblent favorables, cependant, il faut s’interroger sur les conséquences négatives de la ” nouvelle économie ” : inégalités accrues, déséquilibres financiers…l’auteur met surtout l’accent sur l’accumulation considérable du capital productif qu’exige  la  nouvelle  économie  et  qui  peut  engendrer  des  effets  négatifs  tel  que  :       l’

« augmentation du coût du capital et le conflit entre salaires et profits pour le partage de la valeur ajoutée »6.

En outre, le développement des TIC pénalise les petites entreprises qui ne possèdent pas de gros moyens financiers pour les utiliser d’où la difficulté à attirer de nouveaux clients potentiels. Elles encouragent la fraude appelée couramment « la cybercriminalité » : vol de cartes de crédit et de cartes bancaires, piratage de numéros de comptes…

Le manque de contact entre le vendeur et l’acheteur est aussi à soulever au détriment des relations sociales et humaines qui sont indispensables aux opérations d’achats et de ventes car le vendeur doit être face à son client pour identifier ses besoins et l’acheteur doit être face au vendeur et au produit afin d’avoir un avis personnel par rapport à ce dernier. Les nouvelles technologies ont contribué à la destruction des emplois car dans certains secteurs la machine a remplacé l’homme avec l’introduction des robots et de l’informatique.

L’Internet est un concurrent redoutable pour les medias traditionnels qui ont connu une baisse de leur chiffre d’affaire et de leur diffusion et par conséquent a fait augmenter le coût de fabrication du papier.

Les nouvelles technologies génèrent une consommation électrique très importante d’où un besoin en énergie important au niveau mondial, par conséquent, l’équipement numérique revient très cher aux consommateurs et le coût de l’informatique revient très cher aux entreprises. Le recours exclusif au numérique est donc très coûteux.

Les TIC accélèrent le rythme de la vie quotidienne, et introduisent d’avantage de stress et augmentent la quantité de travail des personnes qui doivent travailler durant de longues heures causant ainsi des problèmes de surmenage et parfois même psychologiques pouvant amener des personnes à la dépression.

L’offre d’emploi dans les TIC est conditionnée par un niveau de compétence et de qualification assez élevé et n’est pas facilement accessible aux travailleurs âgés ou à ceux dont les connaissances en TIC sont limitées contribuant ainsi au chômage indirectement.

Les entreprises utilisant nouvellement les TIC connaissent des coûts considérables liés à la formation du personnel et à l’innovation qui devient beaucoup plus fréquente avec l’introduction des TIC dans l’entreprise. Elles doivent aussi effectuer une réorganisation structurelle et une réorganisation du travail.

Les TIC ont également un impact négatif sur l’environnement car leur utilisation produit des déchets toxiques avec l’utilisation des machines industrielles, des voitures, etc. Elles ont aussi un impact sur le physique surtout les yeux et le dos qui sont directement affectés par la position permanente parfois durant des heures devant un ordinateur.

Nous pouvons conclure que les Nouvelles Technologies d’Information et de Communication et la nouvelle économie numérique ont certes créé de nouvelles opportunités pour les entreprises et ont ainsi contribué à la croissance économique par les multiples avantages que nous venons d’évoquer ci-dessus mais nous ne pouvons nier que la révolution qu’elle a apporté n’est pas exempte de risques et d’effets pervers sur la société et sur l’économie mondiale. Cependant, malgré leurs conséquences négatives leur avenir est prospère car elles se sont imposées comme un outil indispensable dont personne ne peut se passer à présent.

Par Mouloud Guenfoud, promotion 2016-2017 du M2 IESC

1 http://www.journaldunet.com/business/pratique/dictionnaire-economique-et-financier/17263/nouvelle- economie-definition-traduction.html

2 Patrick Artus, La nouvelle économie, Edition La Découverte 2002.

3 Didier Lombard, Patrice Roussel et Sylvie Du martin, 2001

4 http://observateurocde.org/news/archivestory.php/aid/187/La_nouvelle   E9conomie_:_mythe_ou_r_E9alit_E9.html

5 Patrick Artus, La nouvelle économie, Edition La Découverte 2002.

6 Idem.

 

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La gestion des archives, un choix ou une obligation ? https://master-iesc-angers.com/la-gestion-des-archives-un-choix-ou-une-obligation/ Mon, 14 Dec 2015 13:45:12 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1179 Le capital informationnel est actuellement un levier de développement et de croissance pour toute organisation. L’information constitue un véritable pilier parmi d’autres sur lesquels s’appuient les entreprises pour assurer un meilleur fonctionnement de leurs activités. Elle est devenue une ressource… Continuer la lecture

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Le capital informationnel est actuellement un levier de développement et de croissance pour toute organisation. L’information constitue un véritable pilier parmi d’autres sur lesquels s’appuient les entreprises pour assurer un meilleur fonctionnement de leurs activités. Elle est devenue une ressource fondamentale et indispensable au même titre que les ressources humaines, matérielles et financières. Composantes essentielles de l’information produite ou reçue au sein de l’entreprise, les archives permettent de prouver, d’attester, de comprendre et de réduire l’incertitude au moment de la prise de décision.

Dotés d’une valeur administrative, probatoire et de témoignage incontestable, les documents d’archives constituent de plus en plus un élément et une source importante pour la prise de décision. Conscients de cette importance, d’une part, et confrontés aux problèmes de la prolifération des documents produits ou reçus dans le cadre de leurs activités, à la diversité de leur nature et typologie et à leur duplication excessive, d’autre part, les décideurs au sein des organismes publics et privés des pays développés ont introduit depuis longtemps dans leurs procédures de gestion de l’information administrative les pratiques managériales archivistiques. Celles-ci, grâce à l’organisation des documents en un système, permettent des avantages considérables en matière de gain de temps, d’espace et d’argent.

Devant ces avantages, les organisations soucieuses de l’efficacité et de l’efficience de leurs activités, intègrent dans leurs structures informationnelles les systèmes d’archives. Ces derniers, conçus en fonction de la réalité de l’organisation et des besoins de ses usagers, contribuent largement à assurer une qualité quant à la collecte, le traitement, le repérage et la conservation de la mémoire des organisations.

De nos jours, dans le contexte de la société de l’information et avec l’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les systèmes de gestion des archives se sont informatisés et ont atteint un développement sans précédent dans les pays développés.

Par ailleurs, l’absence ou la mauvaise gestion de l’information contenue dans les archives administratives génèrent des maux, qui à la longue nuisent à l’image de l’organisme dans son ensemble et lui coûtent cher en termes d’efficacité et de qualité de service.

Cependant, dans beaucoup de pays en voie de développement, les systèmes d’archivage et les pratiques managériales archivistiques ne préoccupaient guère les décideurs sous motif d’absence de ressources financières et matérielles, sauf qu’ils ignorent que l’efficacité voire la contribution significative d’un dispositif de management des documents d’archives dans l’amélioration des aspects stratégiques de toute organisation reposent principalement sur les compétences qui prennent en charge la responsabilité de définir les principaux contours d’une organisation rationnelle des archives.

Dans un contexte caractérisé par l’abondance, voir la surabondance de la production paperassière, la maîtrise de ce patrimoine informationnel constitue un véritable défi. Dans ce sens, la majorité des entreprises ont de plus en plus conscience de l’utilité stratégique des archives et de leur impact considérable sur l’efficience et la productivité. La stratégie envisagée par les entreprises prend en compte deux types de scénarios. Le premier consiste à assurer une gestion en interne du fonds d’archives tout en déployant des ressources propres à l’entreprise. Le deuxième scénario opte pour l’externalisation de cette gestion qui sera confiée à une société spécialisée en la matière.

En effet, tout au long de cet article nous allons essayer de répondre à certaines questions autour desquelles s’articule actuellement la gestion des archives. Dans un premier temps, nous traiterons la question suivante, quelles sont les opérations archivistiques qui composent le processus de management des documents d’archives ? Ensuite, nous allons discuter la solution externe qui consiste à externaliser la gestion des archives en confiant cette tâche à des entreprises spécialisées en archivage « Externaliser sera-t-il source d’efficacité et d’efficience ? ».

Quelles sont les opérations archivistiques qui composent le processus de management des documents d’archives ?

 

Tout document d’archive est porteur d’une information susceptible de contribuer à la réalisation d’une tâche ordinaire et de rendre efficace et facile la prise de décision pour les dirigeants. Une archive peut servir comme preuve juridique et administrative de l’originalité et la véracité d’une opération administrative, une décision prise ou encore une dépense, nous citons sous titre d’exemple les factures qui doivent être conservées 10 ans après leur création dans les bureaux de leurs producteurs. Par contre, l’absence d’une politique de gestion et l’inexistence de procédures rationnelles de collecte, de traitement et de diffusion de cette information entravent sans doute l’utilisation efficiente des archives nécessaires pour la prise de décisions dans l’institution. Par conséquent, ceci entraîne de fréquents gaspillages en temps, en argent, en effort et plus particulièrement un grand désordre dû au phénomène de l’explosion de l’information.

Par ailleurs, un document d’archives acquiert avec sa création trois principales valeurs. La première provient du fait fait qu’une archive contient l’information indispensable pour la poursuite des activités de l’organisation, l’efficacité des procédures administratives et surtout la disponibilité de l’information nécessaire à la bonne marche des services. Un document d’archive se dote également d’une valeur financière dans la mesure où il constitue une source primaire pour les études et recherches rétrospectives ; les archives sont donc une source d’économie de temps, d’effort et de ressources. Ainsi, une valeur probatoire (juridique) est fortement présente dans la mesure où une archive peut faire l’objet d’une preuve justifiant des transactions financières par le biais des factures, des décisions prises dans le cadre d’un projet donné ou encore comme preuve en cas des inspections.

Nous tenons à signaler que le management des archives est un processus où s’agrègent de multiples opérations archivistique dont la réalisation nécessite le déploiement des mécanismes nécessaires. Cette gestion des archives repose sur la théorie des trois âges qui constitue une norme archivistique définissant 3 types d’archives qui font référence à une utilité particulière et à un mode de gestion spécifique.

Dans toute politique archivistique, un responsable des archives est sensé commencer par inventorier le fonds d’archives afin de pouvoir le dégrossir et par conséquent déterminer les principales catégories qui font l’objet de lots où nous pouvons affecter les documents comme mesure d’organisation. Dans cette étape de l’inventaire, nous procédons à un tri qui permet de déterminer parmi les documents créés ceux qui revêtent le plus de valeur et doivent être conservés de ceux qui sont voués à l’élimination dans la mesure où ils n’ont aucune valeur administrative, financière ou encore probatoire qui peut servir à la réalisation des tâches administratives. Cela permet, par la même occasion, de fournir à ces archives conservées des conditions convenables pour leur préservation et d’assurer leur fiabilité, leur authenticité, leur intégrité et leur exploitabilité. Éliminer pour mieux conserver.

Après avoir recensé le fonds, l’archiviste se base sur la théorie des trois âges qui constitue une norme archivistique définissant 3 types d’archives qui font chacune référence à une utilité particulière et à un mode de gestion spécifique. Nous distinguons entre le stade courant (c’est la période durant laquelle se fait la création, la constitution et l’utilisation des documents dans la gestion quotidienne des affaires administratives), le stade intermédiaire ( à partir du moment où les archives ne sont plus utilisées de manière quotidienne, et du moment où le recours à ces documents devint de plus en plus occasionnel ) et le stade définitif ( à la fin du second âge et après leur évaluation, une partie des archives est versée au dépôt des archives historiques où elles seront conservées sans limitation de durée pour leur intérêt administratif, historique ou de recherche ).

De façon générale, il sera primordial dans un premier temps de définir un cadre de classement qui est une sorte de répartition des fonds et collections entre de grandes divisions et subdivisions, appelées séries et sous séries. Après avoir réalisé un cadre général incluant l’ensemble des documents d’archives dansdes catégories, nous devons mettre en place un plan de classement qui est une opération consistant à la mise en ordre intellectuelle et physique des documents d’archives à l’intérieur des dossiers, et des dossiers à l’intérieur d’un fonds. Il s’agit d’un instrument de recherche contenant la cote de chaque document, et cela facilite énormément le repérage des documents et l’accès rapide à l’information recherchée.

Le Calendrier de conservation est un document réglementaire établi par l’administration centrale des archives du pays (les Archives nationales) décrivant les types de documents produits par une administration, un service, une institution ou dans le cadre d’une fonction administrative, et fixant pour chacun d’entre eux le délai d’utilité administrative, le traitement final ainsi que les modalités de tri à leur appliquer. Signalons que chaque opération archivistique et précisément la conservation doit impérativement fonctionner sur la base des règles et des lois présentés par la Loi sur les archives dans chaque pays. Toute dérivation ou fausse interprétation de cette loi engage la responsabilité de l’archiviste. Le tableau ci-dessous illustre quelques exemples de documents et leurs durées de conservation selon le Portail International des archives francophone : factures et contrats (10 ans), documents personnels (70 ans après le décès de la personne et parfois plus en fonction de sa position sociale dans certains pays), les documents médicaux (ne sont jamais communiqués en aucun cas et sous aucun motif).

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Nous pouvons déduire qu’une gestion efficace des documents permet d’éviter des pertes de temps, d’effort humain, d’optimiser l’utilisation des équipements, de l’espace, et ainsi de réaliser d’importantes économies dans les budgets alloués au fonctionnement d’un organisme.

Externaliser sera-t-il source d’efficacité et d’efficience ?

La croissance exponentielle de la masse des archives a amené les entreprises à déployer différents moyens pour assurer une gestion optimale de leur capital informationnel afin d’en tirer profit dans la prise de décision et d’augmenter la productivité. Les archives représentent la mémoire organisationnelle et le capital immatériel de toute organisation et sont actuellement l’un des piliers de développement des structures économiques. Cependant, la mise en place d’un système de gestion des archives exige la présence de moyens humains (des cadres professionnels en Archivistique), des moyens matériels à savoir les locaux qui respectent les normes, les meubles de conservation, boites de conservation, etc. Ainsi qu’un montage budgétaire de l’activité archivistique.

La gestion des archives pratiquée en interne implique une procédure rigoureuse tant dans la conception du plan d’archivage, de l’inventaire, du classement, du rangement, des mises à jour, de la sélection et de l’évaluation des documents, que de la consultation des différentes pièces. Il est indispensable de mentionner qu’actuellement les entreprises sont confrontées à un problème d’infobésité ou de surinformation dû à l’absence d’une politique destinée au management des archives et cela ne permet pas à l’entreprise d’avoir accès à l’information utile au moment opportun et de tirer profit des valeurs informationnelles contenues dans chaque document. Nous citons sous titre d’exemple, le cas de la France où un cadre classique produit annuellement un mètre linéaire de documents ce qui représente 6000 pages de format A4, et réalise environ 25 photocopies quotidiennement. Notons par la même occasion qu’un document coûte 20 euros à classer, 120 euros à retrouver s’il est mal classé tandis que 35% des dossiers ne sont jamais retrouvés. C’est du moins ce qu’affirmait Vincent Hochard, directeur commercial Information chez IBM.

Et par conséquent, le coût élevé de la mise en place d’une telle politique mènent les entreprises à donner plus de considération à une solution d’ « externalisation ». Le recours à une telle solution est beaucoup privilégié dans le secteur privé, soucieux de répondre à certaines contraintes, d’une part l’augmentation structurelle des volumes de papier dont les espaces de stockage limités représentent des sources de coûts non négligeables (entretien, achat, location, construction). En addition, l’absence d’expertise archivistique en interne dont les compétences ne font pas partie du cœur de métier de l’entreprise. D’autre part, la maîtrise des risques au regard de la perte inconsidérée des documents vitaux de l’entreprise qui peut occasionner un préjudice grave dans la gestion des contentieux, la conduite des affaires et la bonne gouvernance. Cette pratique semble efficace dans la mesure où l’entreprise se focalise sur ses fonctions fondamentales et externalise la gestion des activités de support à d’autres entreprises spécialisées en la matière.

Cependant, l’expérience française est mature en la matière. Un décret, publié en septembre 2009, a fait évoluer la réglementation sur la gestion des archives papiers et électroniques en France. Ce décret exige que les prestataires répondent à des normes définies dans un arrêté ministériel (NF Z 40 350, NF Z 42 013) Les prestataires certifiés NF Service Prestations d’archivage et de gestion externalisée de documents sur support papier sont les seuls agréés par l’Etat. Parallèlement à la réglementation en vigueur, les entreprises sont censés vérifier si le prestataire va assurer une conservation sécurisée, incluant une politique de confidentialité, destinée notamment à garantir la protection contre les accès non autorisés ainsi que l’intégrité et la pérennité des archives. Nous voyons utile de présenter une matrice SWOT qui nous permettra d’assurer une analyse stratégique d’une telle démarche qui est de plus en adoptée par les moyennes et grandes entreprises.

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Les nouveaux métiers de la gestion des archives :

Actuellement, nombreuses sont les entreprises qui n’arrivent plus à gérer manuellement la masse documentaire dont elles disposent et par conséquent elles ne sont pas en mesure de tirer profit d’un nombre considérable d’informations utiles susceptibles d’améliorer la performance organisationnelle et de supporter la prise de décision. De ce fait, la solution de numérisation des archives semble moins coûteuse et plus efficace en s’appuyant sur l’usage des NTIC. Une gestion électronique des documents (GED) est un ensemble d’outils et de techniques qui permettent de dématérialiser, classer, gérer et stocker des documents à partir d’applications informatiques dans le cadre normal des activités de l’entreprise. En définitive, la GED correspond à la gestion du document, de sa création ou numérisation jusqu’à son archivage ou destruction, mais elle s’intéresse aussi à la gestion de la circulation de l’information au sein de l’organisation, à la diffusion, à la communication, ainsi qu’à la technique et au matériel utilisés dans le cadre de cette gestion. En effet, l’ISO définit le document numérique comme « un ensemble formé par un support et une information, généralement enregistrée de façon permanente, et tel qu’il puisse être lu par l’homme ou la machine ».

Enjeux de la GED :

     Enjeux organisationnels et stratégiques : La mise en place d’une solution de GED rend possible une rationalisation des flux d’informations et donc un gain de temps. Elle permet notamment de localiser plus rapidement l’information -Eviter la perte de documents – Réduire les coûts – Améliorer la fluidité de circulation et de traitements des documents. La GED présente également de nombreux avantages pour la production de documents de manière collaborative. Couplée avec une fonctionnalité de Workflow, une solution de GED permet d’optimiser le processus d’édition des documents.

   Enjeux techniques : D’un point de vue plus opérationnel et technique, la GED garantit :

  • La pérennité des documents et de leur support.
  • L’interopérabilité : les documents peuvent être accessibles sur différentes plates-formes et pour des usages divers.
  • La sécurité des données grâce à une fonctionnalité de gestion des accès.

Cycle de vie du document numérique :

La GED peut proposer deux options :

La numérisation des documents : (processus technique visant à transformer l’image papier ou tout type de support traditionnel en image numérique)

La dématérialisation des procédures :(processus visant à traiter un ensemble de documents et de données sous forme entièrement électronique).

Il est à noter que la dématérialisation est une des facettes de la GED. Elle désigne tout à la fois la transformation d’un flux de documents, ainsi que les traitements qui leur sont appliqués, en flux numériques. Autrement dit c’est le fait de transférer une information stockée sur un support papier (analogique) à une information stockée sur un support numérique. Pour ce faire il existe un ensemble de procédés :

× Convertisseur numérique pour les sons ;

× Scanneur pour les textes et les images ;

× Carte d’acquisition vidéo pour les images animées, les films.

En effet, dans son référentiel « La maîtrise du cycle de vie du document numérique », l’APROGED définit le cycle de vie du document numérique en 4 grandes étapes présentées ci-dessous :

  • La création

Cette étape contient elle-même quatre sous-étapes élémentaires :

× La création du document numérique : Le document numérique peut être le résultat d’un traitement informatisé, il s’agit de sa création directement sous une forme numérique (la saisie d’un texte à l’aide d’un ordinateur ou la génération d’une facture à l’aide d’un programme informatique). Mais il peut aussi être le résultat d’une numérisation des documents physiques, cette numérisation se fait en mode image ou en mode texte. De ce fait, il est indispensable d’avoir des recommandations pour la création et la mise en forme des documents pour pouvoir en assurer l’exploitation ultérieure.

× L’enregistrement : Cette sous-étape consiste en l’identification du document numérique. Il s’agit de l’ensemble des opérations permettant de noter les caractéristiques du document (Nom, Objet, Auteur, Date…) pour pouvoir le classer et ultérieurement le repérer facilement.

× Le classement : Il consiste à ranger les documents numériques et les ordonner dans des espaces informatiques sécurisés (serveur, …) accessibles aux utilisateurs ayant droit d’y accéder. Le rangement des documents doit être compatible avec le plan de classement établi pour les documents papiers.

× L’indexation : Elle consiste à extraire les termes et les concepts (métadonnées) les plus représentatifs des documents dans le but d’en faciliter le repérage et l’accès.

  • La gestion :

La gestion des documents numériques regroupe toutes les opérations qui s’effectuent sur le document après sa création. Elle comprend :

× La sécurité : Il s’agit de l’attribution des droits d’accès qui consiste à rendre le document accessible aux utilisateurs autorisés. Cela peut s’effectuer à travers par des opérations de cryptage et de déchiffrement et de restriction d’actions sur le document ou d’occultation de champs)

× L’administration : Elle vise à assurer un suivi des opérations de gestion qui peuvent engendrer des modifications des métadonnées.

  • La diffusion :

On distingue deux techniques de livraison du document :

× Le mode push : C’est le transfert systémique et automatique des documents vers l’utilisateur, notamment à l’aide de la messagerie électronique. Les destinataires de ce transfert sont définis préalablement. De ce fait, il est nécessaire de bien gérer les listes de diffusion (changement d’adresses électroniques,…) pour que les bonnes personnes puissent avoir les bons documents aux bons moments.

× Le mode pull : Il s’agit de la mise à disposition des documents que l’utilisateur va chercher dans les bases de stockage. L’utilisateur est donc obligé de se connecter au système de GED. De ce fait, si l’utilisateur est autorisé à accéder au document, il peut le visualiser après une recherche et une sélection.

  • La conservation :

Cette phase a pour objectif de maintenir dans le temps l’intégrité des documents numériques et leurs composants (métadonnées). La conservation est fortement liée à la notion de la durée (durée de conservation). Il est donc indispensable de conserver la lisibilité des documents numériques et leurs composants, afin qu’ils soient compréhensibles, authentiques et servent à des besoins de preuves.

En guise de conclusion, nous tenons à affirmer qu’une archive n’est plus le document boiteux qui est voué à être stocké dans des dépôts d’archives généralement perçus comme un lieu peu valorisant pour le personnel qui y travaille. L’archive est devenue une donnée stratégique qui participe à la prise de décision stratégique et à l’amélioration de la productivité. Raison pour laquelle nombreuses sont les entreprises qui se sont engagées dans la mise en place de systèmes physiques et numériques dédiés à remplir au mieux cette fonction génératrice de productivité et de rendement. Nous pouvons également signaler que l’option de numérisation des archives est de plus en plus adoptée comme une stratégie efficace qui répond aux enjeux et difficultés en matière de la gestion des documents administratifs. Cependant, cette alternative nécessite la présence des compétences professionnelles capables de la rendre opérationnelle et efficace notamment dans le cadre des administrations publiques ayant des particularités réglementaires et dont l’authenticité et l’originalité des documents sont primordials dans l’accomplissement de la majorité des procédures administratives.

 Par Oussama El Bougaoui, étudiant promotion 2015-2016 du M2 IESC

Références :

  • Définition de l’Association des Professionnels de la GED (APROGED : http://www.aprogeed.org/)
  • Cynthia, COUTURE. Gestion des documents pour les administrations?, p.18 [En ligne]. Disponible sur internet (page consultée le 19/11/2015 )
  • BRAVO, Federico. Enjeux et perspective de l’édition électronique. Bordeaux, 2014. P37[En ligne]. Disponible sur internet <http://books.google.co.ma/books?id=sJIYR4n9r_EC&pg=PA37&lpg=PA37&dq#v=onepage&q&f=false > (page consultée le20/11/2015)
  • Le portail international des archives francophones ( piaf ) .
  • Vocabulaire des archives. Paris: AFNOR, 1986.
  • Dictionnaire de terminologie archivistique. Paris : CIA, 1984.
  • Direction des Archives de France. Pratique archivistique française. Paris :Archives nationales, 1993.

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Hyperloop Transportation Technologies, l’entreprise qui a un train d’avance ? https://master-iesc-angers.com/hyperloop-transportation-technologie-lentreprise-qui-a-un-train-davance/ Fri, 11 Dec 2015 11:08:13 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1175 Lorsqu’en 2002 Elon Musk vend son entreprise de paiement en ligne Paypal pour 1.5 milliards de dollars afin de se consacrer entièrement à sa nouvelle entreprise SpaceX, beaucoup d’experts ne croient pas dans la faisabilité d’une telle aventure ! Monter à… Continuer la lecture

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Lorsqu’en 2002 Elon Musk vend son entreprise de paiement en ligne Paypal pour 1.5 milliards de dollars afin de se consacrer entièrement à sa nouvelle entreprise SpaceX, beaucoup d’experts ne croient pas dans la faisabilité d’une telle aventure ! Monter à partir de rien une société commerciale de lanceurs spatiaux capable de diviser drastiquement les coûts des fusées et ainsi de rendre l’accès à l’espace beaucoup moins onéreux. Aujourd’hui SpaceX dispose d’un lanceur lourd capable d’envoyer des satellites en orbites avec des coûts ultra compétitifs par rapport aux mastodontes du secteur tout en respectant la fiabilité nécessaire spécifique au monde des lanceurs spatiaux. L’entreprise qui possède encore aujourd’hui le format d’une start-up fait bouger les géants du secteur tel que Arianespace qui développe actuellement Ariane 6 sur le modèle du lanceur Falcon9 (SpaceX) afin de revenir dans la course.

            « Une innovation disruptive présente initialement une performance inférieure à celle des technologies existantes, mais elle finit pourtant par les supplanter » (source Pearson.fr)

L’homme d’affaire d’origine sud-africaine dans sa soif de changer le visage du monde s’est aussi lancé sur le terrain de l’énergie et des transports avec respectivement l’entreprise SolarCity qui produit des panneaux photovoltaïques et l’entreprise Tesla qui produit des voitures dit totalement propre car fonctionnant exclusivement avec de l’électricité. Cette dernière peut être considérée comme une belle réussite, car même si aujourd’hui l’entreprise ne dégage pas de profit sa capitalisation boursière dépasse les 32 milliards de dollars soit quasiment trois fois la valorisation du groupe PSA. Malgré les pertes, les investisseurs croient dans le projet ambitieux de Tesla, construire une voiture non polluante à un prix abordable capable de faire évoluer notre mode de consommation dans ce secteur. C’est l’objectif de la futur Model3 de Tesla, une voiture produit en grande série qui doit permettre au groupe de faire ses premiers profits et rendre abordable aux consommateurs une voiture électrique qui soit aussi bien voir mieux qu’un modèle utilisant les énergies fossiles. Aujourd’hui tous les constructeurs automobile sortent de leurs cartons des projets similaires de voitures propres afin de ne pas se laisser trop distancer par la jeune pousse qui fait aujourd’hui un carton auprès de la clientèle de luxe et demain souhaite s’imposer dans les ménages plus modestes.

            Le projet ambitieux de Tesla pour 2020 est d’écouler 500 000 unités sur le globe contre 50 000 aujourd’hui.

Elon Musk peut être considéré comme un « disrupteur », c’est à dire qu’il est celui qui chamboule un marché aux situations établies et le bouleverse avec une proposition de valeur inédite, non pas en offrant des innovations technologiques, mais plutôt en portant un nouveau modèle économique. La légende veut que lorsque Mr. Musk découvrit la facture de 68 milliards de dollars pour la futur ligne à grande vitesse devant relier San Diego aux villes de San Francisco et Sacramento (du sud au nord de l’État de Californie aux États-Unis d’Amérique), il fit plancher ses ingénieurs de SpaceX sur un projet de train moins cher que notre train sur rail traditionnel, plus performant que les trains à sustentation magnétique (le Maglev) et surtout rentable pour son opérateur.

Le projet Hyperloop est né de cette volonté, il peut se résumer à vouloir faire passer un train dans un tube à basse pression pour réduire le phénomène de friction avec l’air, le train se déplaçant sur un coussin d’air sa vitesse pourrait ainsi approcher la vitesse du son soit environ 1200 km/h. Ainsi une étude menée par ses ingénieurs propose un train capable de concurrencer en temps de trajet un avion, 35 minutes de vol entre Los Angeles et San Francisco contre 30 minutes dans un train Hyperloop pour les 551 kilomètres qui séparent les deux villes. Pour un coût d’infrastructure 10 fois moindre que celui du train à grande vitesse californien, environ 6 milliards de dollars contre plus de 60 milliard et avec l’avantage d’être très économe en énergie, voir même d’être excédentaire avec les éoliennes et les panneaux photovoltaïques présents tout au long de la structure du tube. Bien que pour le moment très théoriques toutes ces promesses sont soutenues par la volonté de l’entrepreneur Elon Musk, ce qui aux yeux des acteurs et investisseurs internationaux attribue un tout autre poids et une toute autre dimension au projet et à sa viabilité, qu’elle soit commerciale ou technique.

Croiser le Concorde et un canon électromagnétique sur une table de hockey pneumatique est le rêve d’Elon Musk 

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Avec les entreprises SolarCity, SpaceX et Tesla le milliardaire hyperactif ne peut être efficace sur tous les fronts et va donc ouvrir son projet à tous plutôt que de le mettre en suspend jusqu’à ce qu’il puisse revenir dessus. C’est ici qu’intervient toute l’intelligence de l’entrepreneur et son coté avant-gardiste, comment faire évoluer rapidement un projet d’une telle ampleur dans sa tache et requérant des compétences ultra pointues et spécifiques ?

Première solution, il va mettre le projet en open-source, ce qui permet à tous les curieux de la planète de jeter un œil sur le projet. Les documents fournis proviennent d’ingénieurs compétents des équipes SpaceX et Tesla Motor, elles sont donc naturellement une base solide et crédible d’information pour travailler et aucun brevet n’a été déposé autour de ceux-ci. Elon Musk parle comme un passionné et veut offrir les « technologies de demain » dès aujourd’hui et c’est ce qui fait rêver beaucoup de monde. Deuxième solution, favoriser  le crowdsourcing pour accélérer les recherches sur le projet, le « crowdsourcing » ou en « français production participative » doit permettre de soutenir un développement rapide de la recherche sur les différentes technologies proposées pour réaliser le tube, l’infrastructure ainsi que les véhicules qui circuleront dedans.

            Dirk Ahlborn « Le défi d’Hyperloop ? Pas la technologie, l’organisation ! »* Propos recueillies par le magazine Les Echos.

Deux sociétés se sont aujourd’hui officiellement lancé dans cette entreprise de transposer cette idée papier au monde réel et un des premiers passionnés est Dirk Ahlborn, PDG de Hyperloop Transportation Technologie (pour la suite nous utiliserons HTT), l’une des deux sociétés en question. Cet entrepreneur allemand vivant aux États-Unis possède justement les bonnes compétences pour développer ce projet ambitieux sans nécessairement mobiliser des capitaux importants. Dirk est aussi le CEO de la société Jumpstartfund, qui est une plate-forme de crowdsourcing pour projets entrepreneuriaux. La particularité de cet incubateur est qu’il est à but non lucratif et permet à une communauté de fans de se réunir pour travailler autour d’un projet en ligne sur une start-up. Cette compétence lui a permis de réunir plus de 450 personnes travaillant sur l’Hyperloop sans dépenser un dollar en incubant HTT. Il y a aujourd’hui 43 équipes de 4 à 7 personnes tout autour du globe qui travaille sur le projet. La motivation de ces personnes proviennent du fait qu’en échange de leur travail, souvent un travail à temps partiel en plus de leur travail régulier, elles touchent des stock-options de l’entreprise HTT. Le projet étant ambitieux, il attire naturellement des profils très intéressant et les perspectives de voir la capitalisation de l’entreprise HTT exploser est grande (comme celle de Tesla), d’où le fait que certains ingénieurs s’impliquent fortement sur ce projet, les entreprises où travaillent ses ingénieurs propose des partenariats avec HTT au vu de la perspective de profit.

Alors Hyperloop Transportation Technologies, l’entreprise qui a un train d’avance ?

Effectivement cette entreprise suit les pas de Tesla Motors et SpaceX dans le sens ou l’entreprise ne recherche tant pas à créer une innovation de rupture mais plutôt une innovation disruptive comme l’a pu l’être l’IPhone en 2007 lors de son lancement. Le GPS, le tactile et toutes les autres technologies était déjà présentes ou nécessitaient plus simplement d’être adaptées au format du mobile. Mais l’IPhone a totalement changé la face du marché du mobile et inversé les rapports de force dans l’industrie. On pourrait soulever le fait que le poids des investissements (à l’époque) ne sont pas comparables entre la téléphonie mobile et le fait de se lancer dans une entreprise comme concurrencer la SNCF tout en offrant une valeur nouvelle au transport. Mais les réussites d’Elon Musk sont là pour nous montrer qu’il est possible de voir de tels changements s’opérer dans des secteurs qui ont l’air fermé. HTT s’appuie exactement sur ce modèle pour son développement en proposant d’améliorer le modus operandi des entreprises par l’application de bonnes pratiques et en s’appuyant sur un modèle ouvert pour soutenir une croissance de développement rapide et peu onéreuse dans les premières années de développement.

Reste à savoir si l’entreprise menée par Dirk Ahlborn passera avec succès les essais en laboratoire pour réaliser son objectif d’offrir une technologie qui paraît venir du futur.

Par Paul Delbarre, étudiant promotion 2015-2016 du M2 IESC

Bibliographie :

9ème édition du World Forum For a Responsible Economy de Lille

http://www.reseau-alliances.org/actualites-reseau-alliances/885-retour-sur-la-9eme-edition-du-world-forum-for-a-responsible-economy

Fiche du Ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie sur la réforme du système ferroviaire

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Reforme-du-systeme-ferroviaire.html

Article LesEchos :Les défis de la nouvelle SNCF

http://www.lesechos.fr/31/12/2014/LesEchos/21846-050-ECH_les-defis-de-la-nouvelle-sncf.htm

Blog Tristam Gräbener, post sur le projet Hyperloop

http://blog.tristramg.eu/hyperloop-un-mode-pas-si-revolutionnaire-que-ca.html

Conférence en présence de Dirk Ahlborn sur : Troisième Révolution Industrielle : exemples à l’international

http://www.responsible-economy.org/fr/worldforum2015/intervenants/conference/800.html

Présentaiton de Dirk AHLBORN par le Forum Mondial de l’Économie Responsable de Lille

http://www.responsible-economy.org/fr/worldforum2015/intervenants/speaker/1155-dirk-ahlborn.html

Page wikipédia Hyperloop

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperloop

Définition « innovation disruptive » par le site compagnon de Stratégique 9e édition Pearson

http://wps.pearson.fr/strategique_9/192/49273/12613994.cw/index.html

Article lesEcho, interview Dirk Alhborn président de Hyperloop Transportation Technologie

http://business.lesechos.fr/directions-numeriques/technologie/open-source/021443523101-dirk-ahlborn-le-defi-d-hyperloop-pas-la-technologie-l-organisation-204257.php

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