Objets connectés Archives - Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives Le Master Intelligence Economique qui combine analyse économique, outils de veille, e-réputation, gestion de crise et big data via une formation sur deux ans. Wed, 04 Apr 2018 09:15:12 +0000 fr-FR hourly 1 Amazon à la conquête du monde ? https://master-iesc-angers.com/amazon-a-la-conquete-du-monde/ Wed, 04 Apr 2018 09:15:12 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=2798 Le 6 Mars dernier, le magazine Forbes publiait son populaire classement annuel des plus grandes richesses du monde. Parmi eux, on y retrouve des figures habituelles comme Warren Buffet, ou du côté français Bernard Arnault et la riche héritière Françoise… Continuer la lecture

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Le 6 Mars dernier, le magazine Forbes publiait son populaire classement annuel des plus grandes richesses du monde. Parmi eux, on y retrouve des figures habituelles comme Warren Buffet, ou du côté français Bernard Arnault et la riche héritière Françoise Bettencourt Meyers. Cependant, Bill Gates jusqu’alors quasiment toujours en tête du classement, s’est fait dépasser par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, grâce à une hausse des actions de l’entreprise de 59% ces 12 derniers mois, doublant ainsi sa fortune estimée à 112 milliards de dollars en 2018.

C’est pour le moins une croissance fulgurante qu’a connu M. Bezos depuis sa première apparition dans le classement Forbes en 1999. A cette époque, l’entreprise connaissait déjà une ascension spectaculaire à WallStreet, 100€ investis dans la société en 1997 aurait pu vous faire gagner plus de 65 000€ aujourd’hui. En gagnant près de 40% en bourse chaque année pendant 20 ans, Amazon voit donc son patron aux commandes d’une des plus grosses multinationales mondiales.

Anciennement spécialisé dans la vente de livres en ligne et l’offre se diversifiant au fur et à mesure, Amazon vend maintenant une large gamme de produits très différents les uns des autres. Le point fort de la société dès le départ : accepter de ne faire aucun bénéfice lors de ses ventes, ce qui lui a permis de créer un réel avantage concurrentiel à l’époque afin de se hisser aujourd’hui à la tête des commerces en ligne, à la grande surprise de tous.

Ainsi, après un tel succès, Amazon a décidé de ne pas s’arrêter là et veut continuer son expansion mondiale. Quelle est donc la stratégie d’Amazon afin de s’ouvrir à d’autres marchés, notamment étrangers ?

Amazon investit dans des start-ups et secteurs diversifiés

Ce mois-ci, Amazon continue de faire croître sa valeur en bourse avec une avancée à +6,86, par exemple, le 8 mars dernier.

Mais Amazon envisage la suite avec encore plus d’optimisme puisque l’entreprise a récemment dévoilé vouloir se diversifier au niveau de ses offres.

Tout d’abord, la société aimerait pouvoir proposer des comptes bancaires à sa clientèle. Amazon étant déjà en pourparlers avec quelques grandes banques américaines pour le lancement de son service bancaire. En effet selon le Wall Street Journal, le géant du e-commerce pourrait signer un accord avec JP Morgan Chase ou Capital One, deux potentiels partenaires qui permettraient d’offrir ce service tout d’abord destiné aux jeunes usagers d’internet. Toutefois, rien n’est encore sûr puisque ses partenariats s’annoncent pour le moins délicats à réaliser.

Dans le secteur de la santé cette fois, Amazon, qui vend déjà des médicaments sans ordonnance en ligne, voudrait pouvoir commercer du matériel médical en raison de l’explosion des coûts aux Etats-Unis. Toujours avec JPMorgan Chase, dont le PDG est un proche ami de Jeff Bezos, Amazon compte créer un système de protection sociale pour les employés de l’entreprise dans un premier temps. Mais le secteur de la santé comme le secteur bancaire sont des marchés très complexes et régulés, il faudra sûrement du temps avant de concrétiser les ambitions de M. Bezos.

De plus, et comme Amazon a l’air de tout pouvoir se permettre, la société rachète une start-up californienne nommée UnityBiotechnology pour une centaine de millions de dollars. Cette petite société qui travaille dans le développement de traitements pour retarder les effets des maladies liées à l’âge, a pour ambition de vouloir ralentir le processus de vieillissement du corps mais aussi prévenir les maladies de l’âge dès l’enfance. Elle garantirait ainsi la longévité de l’être humain et augmenter son espérance de vie ce qui s’avère être un défi de taille à l’avenir.

Enfin, le PDG d’Amazon qui veut continuer son développement dans le secteur des objets connectés a récemment racheté la société RING, qui vend des sonnettes et des caméras de surveillance connectées via Wi-Fi, pour plus d’un milliard de dollars. Ainsi, la société monopolise petit à petit le marché pendant qu’elle développe son activité de distribution avec sa marketplace ou son autre récent achat WholeFoods. On estime également que des concurrents dans le secteur de la livraison comme UPS ou La Poste (Colissimo) vont sûrement se voir détrôner dans les années à venir.

Objets connectés et intelligence artificielle à l’appui

Son expansion accrue, la société aurait récemment décidé de ne plus vendre les produits Nest de Google, les deux géants se livrant à une guerre acharnée depuis quelques mois. Effectivement, Nest créé des objets connectés d’intérieur dont Google avait officialisé le rachat en 2014 et c’est le 6 mars dernier qu’Amazon a annoncé ne plus vouloir référencer ces produits en ligne.

C’est une guerre qui avait démarré notamment avec le refus de Jeff Bezos de commercialiser l’enceinte Google Home, faisant concurrence à l’enceinte Amazon Echo développée par l’entreprise. Ce produit, dont l’assistant vocal s’appelle “Alexa”, réunit de nombreuses fonctionnalités comme l’écoute de musique, les recherches sur Internet, le contrôle de la “smart home” (thermostat ou éclairage par exemple), ou autres…

Amazon Echo arriverait dans l’hexagone en 2018 et serait estimée à 3,5 milliards de dollars de recette en 2021. Carrefour a notamment rejoint Google pour pouvoir contrebalancer l’influence d’Amazon Echo en apportant un appui supplémentaire sur le développement de nouvelles fonctionnalités. A noter qu’Apple entre également dans le commerce d’enceintes connectées avec son Apple Homepod.

Ce n’est pas uniquement dans le secteur des objets connectés qu’Amazon compte miser. La société a déjà investi dans le domaine de l’intelligence artificielle avec l’inauguration de son premier magasin sans personnel et à reconnaissance faciale, le 22 janvier dernier à Seattle (Etats-Unis). En effet, ce principe “just walk out” (ou “juste sortir”), est une technologie de disruption qui fait prendre un large coup d’avance à la société : grâce à des caméras fixées couplées à des algorithmes de vision artificielle (computer vision), plus besoin d’attendre à la caisse, il y a juste à prendre le produit qui nous intéresse et partir.

C’est aussi grâce au deep learning et à la sensor fusion que ce système a pu être mis en place, en reposant principalement sur des reconnaissances d’images ou en utilisant la vision robotique. Ce modèle de supermarché semble avoir de beaux jours devant lui puisqu’on prévoit une augmentation des parts de marché de 20 à 40% d’ici 2020.

Une concurrence chinoise en hausse

Amazon qui, au fil des années, est devenu la référence numéro 1 en Occident, voit un principal concurrent émerger de l’autre côté de la Terre : il s’agit d’Alibaba, dirigé par le célèbre Jack Ma. Le site est, contrairement à Amazon, uniquement une marketplace destinée au commerce de gros pour entreprises, mais aussi pour particuliers notamment via le site AliExpress.com. TaoBao également, est un site chinois appartenant à Alibaba qui est à l’origine de plus de 80% des ventes de la firme.

Les bénéfices d’Alibaba, d’environ un quart de son chiffre d’affaires, ont permis à la société de s’implanter dans 8 pays dans le monde représentant un marché de 3 milliards d’habitants. Alibaba possède également des offres similaires à Amazon comme Alibaba cloud, Alitrip ou Flizy mais encore Alipay qui est un service de paiement.

Le seul point faible du site chinois d’e-commerce : ne pas avoir un poids suffisamment important en Occident pour pouvoir s’imposer face à Amazon. A l’origine M. Bezos avait pour but d’étendre son pouvoir en Chine, en investissant des millions de dollars afin de convertir les Asiatiques à la mode Amazon, mais il échoua à cause de barrières culturelles trop importantes.

C’est ainsi que le patron d’Amazon veut se lancer à la conquête du marché indien qui représente 1,3 milliard d’habitants. Avec un tel marché acquis, Jeff Bezos pourrait se vanter de gagner de plus en plus de parts de marché en Asie, face à son concurrent chinois, qui essaie de suivre à la trace Amazon en se diversifiant et se globalisant tout autant.

Alibaba commence aussi à investir sur la qualité de ses livraisons, en investissant dans SingPost, le système postal de Singapour, et en rachetant Cainiao, un réseau logistique chinois. Il a également lancé une enceinte connectée en réponse à l’Amazon Echo : il s’agit du Tmall Genie X1, avec pour assistant vocal “AllGenie”. Tout comme Amazon, l’intelligence artificielle est au cœur des stratégies de vente de la firme chinoise qui compte investir 15 milliards de dollars en R&D dans ce domaine entre 2018 et 2021, afin d’améliorer les prédictions de comportements des utilisateurs.

A noter que les progrès chinois en matière d’intelligence artificielle sont impressionnants ces derniers temps notamment suite à l’annonce de l’ouverture prochaine d’un site dédié entièrement à l’intelligence artificielle à Pékin dans un pays où les investissements dans le domaine ont augmenté de 141% en une année.

CONCLUSION

Amazon qui a vu son offre se diversifier au fil des années notamment grâce aux investissements sur le “cloud”, le streaming vidéo, les télés ou les enceintes connectées, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

En effet, la société qualifiée de “firme du futur”, dont la stratégie d’expansion est pensée depuis plus d’une décennie, a d’abord commencé par une stratégie de diversification. Offrant aujourd’hui un large choix de produits, Amazon s’assure de récupérer de grandes parts de marché.

La publicité télévisée d’Amazon vantant la technologie au service du client dès 2012, la firme rassure sa clientèle sur le fait qu’elle est en avance technologiquement parlant et qu’elle compte investir dans ce secteur dans les années à venir. C’est récemment, via le développement des objets connectés et l’essor de l’intelligence artificielle, que la société montre son potentiel dans le monde entier, notamment concrétisé par l’ouverture d’un magasin sans caisses aux Etats-Unis.

Jeff Bezos a déclaré vouloir s’ouvrir aux secteurs bancaire et de la santé, deux marchés très stricts et régulés, avec l’aide de JP MorganChase. Il faudra donc de la patience à Mr Bezos pour voir concrétiser ses ambitions. Amazon Bank ne devrait donc pas ouvrir de suite.

Aujourd’hui, l’entreprise représente plus de 60% de l’audience des sites marchands en France, avec pour principaux concurrents la FNAC, Carrefour ou encore Cdiscount, qui ne voient pas leur fréquentation augmenter, eux. En revanche, son plus gros concurrent  Alibaba venu de l’empire du milieu compte livrer une guerre sans merci au géant américain, spécifiquement dans le domaine de l’intelligence artificielle.

La stratégie du PDG d’Amazon est aujourd’hui de rivaliser avec Alibaba en Inde, et, à l’avenir, ces deux entreprises vont continuer à innover et à évoluer, dans plusieurs secteurs différents. C’est notamment grâce à leur avantage structurel de long terme, c’est-à-dire leur faiblesse de coût d’acquisition clients et la capacité à collecter énormément de données clients en très peu de temps qu’un futur profitable s’ouvre à eux. Ainsi, lequel des deux business models fera la différence ?

Par Maëlle Texier, promotion 2017-2018 du M2 IESCI

Sources

https://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/milliardaires-le-fondateur-d-amazon-ravit-la-1ere-place-a-bill-gates_1990192.html

http://www.europe1.fr/emissions/la-une-de-leco/amazon-histoire-dune-ascension-spectaculaire-3331532

http://www.europe1.fr/technologies/amazon-ne-veut-plus-des-produits-de-nest-et-google-3591611

https://www.usine-digitale.fr/article/amazon-alexa-google-home-la-guerre-des-assistants-vocaux-pour-la-smart-home.N664939

https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/amazon-pourrait-proposer-comptes-bancaires-n72179.htm

https://www.wsj.com/articles/are-you-ready-for-an-amazon-branded-checking-account-1520251200

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/distribution/amazon-l-ogre-de-la-distribution-s-attaque-maintenant-a-la-sante-768961.html

https://siecledigital.fr/2018/02/28/amazon-continue-son-integration-horizontale-en-rachetant-ring/

https://www.thrillist.com/tech/nation/amazon-jeff-bezos-anti-aging-unity-biotechnology

https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/data/le-mystere-amazon-go-quelles-technologies-pour-le-supermarche-du-futur_110932

https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-03-05/after-losing-china-jeff-bezos-really-wants-to-win-in-india

https://start.lesechos.fr/actu-entreprises/technologie-digital/amazon-vs-alibaba-le-match-des-geants-9068.php

http://www.cnetfrance.fr/news/l-intelligence-artificielle-arme-fatale-d-alibaba-pour-supplanter-amazon-39864446.htm

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L’intelligence artificielle, nouvelle arme dans la bataille des smartphones https://master-iesc-angers.com/lintelligence-artificielle-nouvelle-arme-dans-la-bataille-des-smartphones/ Tue, 13 Mar 2018 17:04:28 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=2763 L’intelligence artificielle dans le smartphone, à quoi ça sert ? L’intelligence artificielle prend de plus en plus place dans les smartphone. La reconnaissance des visages, de la rétine, la retouche d’image intelligente, la conduite autonome, la synthèse vocale, mais aussi… Continuer la lecture

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L’intelligence artificielle dans le smartphone, à quoi ça sert ?

L’intelligence artificielle prend de plus en plus place dans les smartphone. La reconnaissance des visages, de la rétine, la retouche d’image intelligente, la conduite autonome, la synthèse vocale, mais aussi expression artistique… ne sont qu’une petite partie des usages possibles de l’intelligence artificielle.

C’est quoi l’intelligence artificielle :

On peut parler de l’intelligence artificielle, quand une machine peut simuler l’intelligence humaine. Il existe deux types d’IA, une qui est forte et qui éprouve une réelle conscience de soi, cela n’existe toujours pas. L’autre type est celle faible, et qui se trouve dans chaque smartphone.

L’homme ne peut pas  automatiser toutes les tâches et qui peuvent être répétitives ou non, ces tâches sont par la suite confiées à des machines à travers l’élaboration de méthodes permettant, via une approche systématisée, d’apprendre comment réaliser correctement une tâche donnée.

En effet, que ce soit Apple, Android ou Microsoft, l’intégration des assistants personnels dans leurs systèmes d’exploitation est devenue un progrès à ne pas négliger. Ces assistants peuvent toutefois, détecter vos emplacements tout en vous suggérant les trajets les plus rapide.

Une enquête faite sur « IA & Machine learning »a permit  de dégager  les indicateurs suivants :

Le patron de Huawei réplique que « Nous passons du smartphone à l‘intelligentphone », durant sa démonstration de sa dernière nouveauté « Mate 10 doté à l’AI ». Sa particularité réside dans une puce de la filiale de la marque chinoise, HiSilicon, la Kirin 970, gravée en 10nm pour plus d’efficience et conçue pour soutenir l’intelligence artificielle (IA).

Ainsi, la directrice de recherche au Gartner, Roberta Cozza, dit que « A l’ avenir, les smartphones combineront deux ou plusieurs capacités et technologies d’intelligence artificielle pour offrir des expériences utilisateur plus avancées ».

L’automatisation des tâches

L’évolution des smartphones va permettre des propositions de services plus personnalisées à l’aide de l’IA, et donc la détection de prochain mouvement des utilisateurs sera plus facile. Le Gartner indique ainsi que les smartphones «  comprendront qui vous êtes, ce que vous voulez, quand vous le voulez, comment vous le voulez et exécuterons des tâches sous votre autorité ».

L’augmentation du nombre des taches effectuées dans un smartphone nécessite une combinaison de différents capteurs et données.

 L’authentification de l’utilisateur

L’oubli est dans la nature humaine, par contre oublier son mot de passe est une catastrophe. L’authentification est donc difficile et complexe. Le mot de passe pourra être remplacé par l’apprentissage automatique du comportement de la personne lié à la biométrie.

Gartner assure que « Les smartphones peuvent capturer et apprendre le comportement d’un utilisateur ».

En effet, chaque personne à sa manière de manipuler son téléphone. Cette façon est unique. La gestuelle de balayement de l’écran, de pression, la manière de faire défiler et de taper.

La reconnaissance des émotions

Les smartphone, comme sur l’IPhone ou Samsung avec Siri ou Google Now,peuvent détecter l’instruction vocale.  Pourtant, d’autres systèmes de détection des émotions doivent être mis en place pour permettre aux smartphones de détecter, d’analyser, de traiter et de répondre aux états émotionnels et aux humeurs des personnes.

Et donc les assistants personnels virtuels basés sur l’intelligence artificielle nécessitent d’ajouter une « intelligence émotionnelle » pour une meilleure prise en compte du contexte conversationnel.

« Les constructeurs automobiles, par exemple, peuvent utiliser la caméra frontale d’un smartphone pour comprendre la condition physique du conducteur ou évaluer les niveaux de fatigue pour accroître la sécurité » note le Gartner à titre d’exemple.

La compréhension du langage naturel

De quoi aussi améliorer la manière dont les smartphones comprennent ce que nous leur disons. A ce jour, il est tout de même difficile de communiquer avec eux, même pour demander des choses simples.

L’apprentissage profond (deep learning) devrait toutefois améliorer « la précision de la reconnaissance vocale, tout en permettant de mieux comprendre les intentions spécifiques de l’utilisateur » affirme le Gartner.

Par exemple, quand un utilisateur dit « le temps est froid », selon le contexte, son intention réelle pourrait être « s’il vous plaît commandez une veste en ligne » ou « s’il vous plaît augmentez la température ». Des ambiguïtés qui pourront être levées avec l’intelligence artificielle, assure le Gartner.

La réalité augmentée assistée par l’intelligence artificielle

Avec la sortie d’iOS 11, Apple a inclus une fonction ARKit qui fournit de nouveaux outils aux développeurs pour faciliter l’ajout de réalité augmentée aux applications. De même, Google a annoncé son outil de développement ARCore AR pour Android et prévoit d’activer la capacité de réalité augmentée sur environ 100 millions d’appareils Android d’ici la fin de l’année prochaine.

Google s’attend à ce que presque tous les nouveaux téléphones Android soient prêts à l’emploi de la réalité augmentée dès l’année prochaine. Un exemple de la façon dont la réalité augmentée peut être utilisé se situe dans le recueil de données utilisateurs pour la détection de maladies telles que le cancer de la peau ou le cancer du pancréas, assure le Gartner.

Le coté financier

Derrière ces nouvelles possibilités se cache une aptitude commune de la machine à “apprendre” en brassant des montagnes de données, sans qu’un programmateur ne lui enseigne par exemple à reconnaître un visage.

Alors que toutes les projections sont sur l’iPhone X, tous les grands groupes informatiques mondiaux, et de nombreuses start-up, cherchent à doter leurs produits de capacités comparables et d’intégrer l’intelligence artificielle dans leurs smartphones, tablettes ou télévision.

Les nouveautés dans l’IPhone X, nécessite des investissements colossaux dans les technologies d’apprentissage des images, dans la conception de capteurs et de processeurs surpuissants, et dans la conception d’intelligences artificielles. En effet, Apple a confirmé un investissement d’un peu plus de 10 milliards de dollars.

En 2016, le géant Huawei affirme avoir dépensé 76,4 milliards de yuans (11,6 milliards de dollars) en recherche-développement ce qui est considérable au vu de sa position de force dans les infrastructures télécoms.

Samsung affiche de son côté 14.800 milliards de won de dépenses de recherche sur la même période (13,1 milliards de dollars),

Pourtant, “Aux côtés de Samsung et Apple, les capacités technologiques croissantes de Huawei menacent de placer hors de portée la capacité de s’imposer sur le marché” de firmes plus petites, constate Ian Fogg, spécialiste du secteur à l’institut de recherche IHS Markit.

Les petites puces spécialisées et efficaces de l’IPhone

Tim Cook affirme que l’intelligence artificielle ainsi que la réalité augmentée, est  l’un des deux piliers du développement d’Apple.

Apple Neural Engine est une puce qui va donner une étincelle d’intelligence à l’iPhone, et surtout augmenter la durée de vie de sa batterie. Ce composant est en train d’être développé pour de futures générations d’iPhone, selon des informations émanant de Mark Gurman.

Cette puce va être utilisée au niveau de la reconnaissance faciale et vocale. Et donc au niveau  des tâches qui sont habituellement exécutées soit par les processeurs généralistes, soit par les serveurs d’Apple qui effectuent les tâches à distance, et qui demandent beaucoup d’énergie, une énergie qui est devenue l’un des nerfs de la guerre des fabricants de téléphones.

Lors d’un Ted Talk, à Vancouver, le créateur de Siri a partagé sa vision de l’intelligence artificielle dans les années à venir.

Pour Tom Cruber, les assistants intelligents ont pour mission d’améliorer l’être humain, notamment en se connectant à son cerveau. L’idée est un peu effrayante, surtout qu’il a dit en public « Imaginez si vous pouviez vous rappeler de toutes les personnes que vous avez rencontrées, de la prononciation de leur nom, de leurs histoires familiales, de leurs sports favoris, des historiques de vos conversations ».

Cette réplique nous rappelle un épisode de Black Mirror où ils ont imaginé un monde où des implants cérébraux créeraient des historiques de nos vies – certaines des fonctionnalités que proposerait une telle intelligence artificielle pourrait en effet changer la vie humaine.

En attendant cette révolution, Apple compte ajouter  Siri dans iMessage, dès iOS11.

La nouvelle puce Kirin 970 de Huawei

Le géant chinois des télécoms peut se réjouir. Non seulement il passe devant Apple en juin et juillet mais il parvient à faire un pas en avant en innovant avec sa nouvelle puce Kirin dédiée à l’intelligence artificielle. Samsung et le géant de Cupertino qui fête les dix ans de l’iPhone sont prévenus.

Concrètement, cette nouvelle puce permettra au smartphone de répondre à trois questions:

Selon Denis Morel, cette nouvelle technologie sera surtout utilisée au niveau des photos, dans un premier temps. Le smartphone va pouvoir faire une reconnaissance en temps réel de la scène et régler les paramètres de prise de vue automatiquement.

Les filtres seront également appliqués en temps réel sur l’image ce qui permettra de jauger l’intérêt ou non du cliché. ” Le gros avantage c’est l’absence de temps de latence. Le calcul est local “. Et cela va apporter trois intérêts majeurs: ” davantage de sécurité, des économies d’énergie et une meilleure allocation des ressources “.

Les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle ne profitent pas seulement aux utilisateurs de smartphone et aux grandes firmes. Ces avancées touchent d’autres secteurs tels que la médecine, l’astronomie, ainsi que les moteurs de recherche, etc.

Malgré tout cela, ce domaine suscite des inquiétudes, à l’instar d’Elon Musk (CEO de Tesla) évoquant la possibilité que dans le futur les intelligences artificielles se retournent contre l’homme.

Par Sara Lgana, promotion 2017-2018 du M2 IESCI

Webographie

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Les risques liés à l’usage des objets connectés https://master-iesc-angers.com/les-risques-lies-a-lusage-des-objets-connectes/ Tue, 13 Mar 2018 12:29:43 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=2728 Histoire des objets connectés Les « objets connectés », sont des biens que nous utilisons tous les jours, ils sont dotés de capteurs et de dispositifs d’échange de données, permettent de disposer à distance d’informations sur une partie de notre environnement, ou… Continuer la lecture

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  • Histoire des objets connectés

  • Les « objets connectés », sont des biens que nous utilisons tous les jours, ils sont dotés de capteurs et de dispositifs d’échange de données, permettent de disposer à distance d’informations sur une partie de notre environnement, ou échangent de l’information pour produire un service (L’agence de développement et d’urbanisme au service du Nord Franche-Comté, 2015). La définition d’Internet des Things (IoT) qui nous semble aujourd’hui résumer le mieux ce phénomène est qu’il s’agit d’un réseau de réseaux, connectant des « choses » entre elles[1].

    Concrètement, il s’agit d’objets dotés de capteurs et d’actionneurs, reliés à travers des réseaux de communication (Wifi, Bluetooth). Il y a d’abord les objets qui sont faits pour être connectés comme les ordinateurs, les tablettes ou les Smartphones (Jérôme Colombain, 2014). Il y a ensuite des machines qui ne l’étaient pas et qui le deviennent telles les voitures, les caméras de surveillance, etc. C’est le concept de « machine To machine ». Enfin, le plus étonnant ce sont tous les objets que l’on n’a jamais imaginé pouvoir communiquer entre eux tels que les vêtements, les pneumatiques ou encore les frigos.

    Véritable phénomène mondial, l’histoire des objets connectés part de loin. Cependant les origines exactes sont assez floues. Le terme « Internet of Things » (en Français Internet des Objets) est né en 1999 au centre MIT (Massachusetts Institute of Technology), grâce à Kevin Ashton, un chercheur britannique. Son équipe lança la promotion d’une connectivité ouverte de tous les objets en utilisant les étiquettes RFID (Radio Frequency IDentification) (Histoire CIGREF, 2014). Ainsi, il a utilisé le terme en question pour désigner le lien qui existe entre la technologie RFID et l’internet.

    Les premiers objets connectés n’apparaissent que dans les années 1990 (SYLVAIN Geoffray, 2014). Il s’agit de grille-pain, machines à café ou autres objets du quotidien. Les recherches dans le domaine ne décollent pas encore et il faut attendre 2003 ou Rafi Haladjian, entrepreneur français, qui grâce à sa société « violet » dont le slogan est « Let all things be connected », va créer une lampe DAL. Grâce à ses neuf LED’s (petites ampoules), le dispositif pouvait s’allumer de différentes couleurs en fonction de différents événements, liés à la météo, la Bourse ou encore les alertes Google.

    Un peu plus tard, en 2005, Violet lancera le Nabaztag, qui deviendra l’icône des objets connectés. Ce lapin connecté en Wi-Fi peut déjà lire des mails à haute voix, émettre des signaux visuels et diffuser de la musique. La vulgarisation des objets connectée auprès du grand public va se concrétiser avec son essor dans plusieurs secteurs comme la logistique, l’automobile ou encore la maison (à travers la domotique).

    Le développement des objets connectés aujourd’hui fait ici face à plusieurs problèmes. En effet, les données générées par ces objets connectés sont telles qu’ils deviennent problématiques. La solution à cela est le Cloud. L’association de ces deux phénomènes a aujourd’hui créé un nouveau paradigme, le « CloudIoT »[2].

    Nous aborderons dans la suite les risques liés aux objets connectés.

    • Les risques liés aux objets connectés

    L’internet des objets s’appuie sur des technologies existantes dont la maitrise n’est pas toujours à la portée de l’utilisateur final, c’est le cas dans une certaine mesure du Cloud pour les entreprises, des réseaux sociaux pour les particuliers, sans parler des usages mobiles (Smartphones). L’adoption rapide des appareils et des capteurs intelligents susceptibles de collecter des informations et de les envoyer dans le nuage appelle à s’intéresser aux différents risques inhérents à l’internet des objets. Du fait, nous porterons une attention particulière à la protection des informations personnelle sans omettre les risques d’ordre éthiques auxquels s’exposent les utilisateurs finaux.

    • La protection des informations personnelles

    Si la collecte de données dans l’internet des objets suppose le suivi d’un appareil, le but consiste toutefois à comprendre le comportement de la personne derrière l’appareil tout en recueillant des renseignements précieux à son sujet, sur ses activités, ses déplacements et ses préférences. Les objets dans l’internet des objets peuvent être perçus comme une forme d’extension du corps et de l’esprit humain comportant des fonctions perfectionnées, comme une intelligence et un savoir intégrés (Groupe des politiques et de la recherche du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, 2016). Les capteurs intégrés aux objets interconnectés peuvent générer une quantité impressionnante de renseignements qu’il est possible de combiner et d’analyser, et à partir desquels on peut prendre des mesures, peut-être en l’absence de la responsabilité ou d’un consentement valable des intéressés.

    De ce fait, plusieurs situations relevant de l’usage de ces objets interconnectés permettent d’illustrer les potentiels risques auxquels s’expose la vie privée de ces utilisateurs finaux.

    C’est ainsi que les schémas de données de géolocalisation sur une longue période se rapportant à un appareil en particulier pourraient révéler de l’information sur le lieu où l’appareil se trouve à certaines périodes du jour ou de la nuit et, par ricochet, le lieu où une personne travaille ou habite[3].

    De même, il existe des modèles d’affaires dans le secteur du commerce qui combinent et agrègent des données recueillies en ligne et hors ligne afin d’élaborer des profils de consommateur. La combinaison de données de géolocalisation et de renseignements recueillies en ligne et hors ligne et liées à l’historique d’achat et à la navigation sur internet pourrait brosser un portrait détaillé d’une personne, fournissant notamment des renseignements de nature sensible sur ses finances, ses achats ou ses intérêts.

    Prenons, par exemple, les questions entourant la transparence dans la collecte des données à l’intérieur même des maisons, c’est-à-dire l’endroit où nous passons la plus grande partie de notre temps lorsque nous ne sommes pas au travail ou à l’école. C’est également le lieu que nous considérons comme le plus intime. Pourtant, l’introduction d’appareils connectés modifiera forcément en profondeur la manière dont nous menons notre vie privée.

    Les dispositifs intelligents résidentiels peuvent eux aussi en révéler beaucoup sur le nombre de personnes qui vivent dans la maison, leurs habitudes quotidiennes et les changements dans leur routine. Dans le cas des compteurs intelligents, on craint que le déploiement à grande échelle ait mis l’accent sur l’économie d’énergie au détriment de la protection de la vie privée. En l’absence d’un cadre qui donne clairement au consommateur le choix et le contrôle et qui fixe des règles strictes en matière de collecte, d’utilisation et de communication des données, l’information obtenue pourrait être utilisée aux fins d’exploration de données, de réclamation d’assurance ou de litige, pour ne nommer que quelques-uns des usages secondaires potentiels.

    Les dispositifs intelligents pour la maison et leurs applications connexes transmettent également des renseignements à leurs fabricants, et on ne sait trop les fins auxquelles ces derniers destinent ces données et à qui ils les communiquent. Les dispositifs activés par la voix, s’ils sont réglés en « mode activation », pourraient transmettre aux fabricants des conversations entre utilisateurs. Si l’information est transmise par l’entremise de téléphones intelligents, les fournisseurs de services internet auront accès à ces données, qui pourraient être communiquées aux autorités chargées de l’application de la loi en réponse à des demandes d’accès légal.

    Les consommateurs et les organisations se tournant de plus en plus vers les dispositifs et les capteurs connectés à internet, nous assistons à une multiplication des points vulnérables aux attaques. Une attaque sur l’un de ces dispositifs interconnectés pourrait permettre à un pirate non seulement de prendre le contrôle d’un appareil, mais également de s’en servir comme porte d’entrée pour avoir accès à toutes sortes de renseignements personnels.

    Cibles et acteurs passifs, les consommateurs peuvent raisonnablement craindre que le respect de leur vie privée soit fortement compromis.

    • Les problèmes d’éthiques

    Ancrée dans les habitudes de nombreux individus, ménages, entreprises, l’utilisation des objets connectés suscite plusieurs interrogations. Une de ces questions essentielles repose sur le devenir ou l’usage qui est fait des informations personnelles collectées sur un utilisateur tout au long du fonctionnement de l’objet connecté. Ainsi, on peut imaginer par rapport à ces données des usages à des fins commerciales, d’espionnage, de surveillance, et ce à l’insu de leur propriétaire. C’est de là que se pose la question de l’éthique en ce qui concerne les objets connectés.

    L’usage de ces données à des fins non éthiques est d’autant plus dangereux que :

    • Les systèmes d’information présentent des vulnérabilités.
    • Les manœuvres d’espionnage, de vol et de piratage de données se multiplient.
    • Les fabricants des objets connectés externalisent et confient la gestion de ces données à des sous-traitants ou à des services externes.
    • Les producteurs, souvent des PME voire des start-ups, risquent de se faire racheter par des entreprises géantes et donc d’être contraints de partager ces données avec les acquéreurs.

    D’après lui, il est de l’ordre de l’éthique de s’interroger sur l’exploitation de ces données lorsque qu’on sait que dans certains cas, les usagers sont amenés à approuver des contrats sans réellement avoir une connaissance profonde du fond, mais aussi parce qu’ils sont amenés à renseigner des informations à forte sensibilité, car faisant grandement confiance à ces technologies.

     À titre d’exemple, voici énoncé quelques effets pervers d’une mauvaise utilisation des objets connectés et plus précisément de celle ayant trait à l’identification à l’instar de la technologie RFID (André Thomas, 2009).

    • Automatisation

                  Un lecteur installé dans une zone publique ou dans une entreprise garde sous contrôle dans une certaine mesure des personnes ou des objets. Un lecteur peut ainsi contrôler toute une zone.

    • Identification

    Au passage sous le lecteur ou dans le champ de lecture pour les technologies de géolocalisation, il est possible d’identifier de manière statique, voire évolutive, les entités. Les porteurs de tags ont ainsi « l’obligation de collaborer », dans la mesure où des informations peuvent être « forcées » sur les tags à l’insu des porteurs.

    • Intégration

    Les tags peuvent aujourd’hui être plus ou moins intégrés aux porteurs (cousus dans un col de chemise, collé sur un objet, voire intégré dans la matière). Ils sont donc plus ou moins visibles, plus ou moins à la connaissance des porteurs.

    • Authentification

    Les tags peuvent alors servir à l’authentification, via des informations privées des porteurs, ceci pour un usage de gestion de la santé, pénal ou de contrôle de la vie privée.

    Ainsi la lecture de ces tags peut induire des problèmes d’interrogation clandestine s’il n’y a pas consentement de l’individu (voire même de connaissance du fait).

    Le fait d’être aussi sous contrôle, ou sur écoute, en permanence relèverait plus de l’espionnage que du contrôle de traçabilité fonctionnelle.

    Par Marco Takam, promotion 2017-2018 du M2 IESCI

    [1] Angélique, Vernier 2016. “Bref État Des Lieux Sur L’iot (Internet of Things),”

    [2] Botta, Alessio; Walter de Donato; Valerio Persico and Antonio Pescapé. 2015. “Pii: S0167-739x (15) 00301-5 Doi: Http://Dx. Doi. Org/10.1016/J. Future. 2015.09. 021 Reference: Future 2851 to Appear In: Future Generation Computer Systems Received Date: 22 November 2014.”

    [3] Groupe des politiques et de la recherche du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. 2016. “Introduction Aux Enjeux Relatifs À La Protection De La Vie Privée Dans Le Commerce De Détail Et À La Maison,”

    RÉFÉRENCES

    Angélique, Vernier 2016. “Bref État Des Lieux Sur L’iot (Internet of Things),”

    Botta, Alessio; Walter de Donato; Valerio Persico and Antonio Pescapé. 2015. “Pii: S0167-739x (15) 00301-5 Doi: Http://Dx. Doi. Org/10.1016/J. Future. 2015.09. 021 Reference: Future 2851 to Appear In: Future Generation Computer Systems Received Date: 22 November 2014.”

    Colombain, Jérôme. 2014. “80 Milliards D’objets Connectés En 2020. Pour Quoi Faire ?,” franceinfo.

    Geoffray, SYLVAIN. 2014. “Histoire De L’internet Des Objets Au Fil Du Temps.”

    Groupe des politiques et de la recherche du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. 2016. “Introduction Aux Enjeux Relatifs À La Protection De La Vie Privée Dans Le Commerce De Détail Et À La Maison,”

    Sarah Domun. 2016. “Ethique Et Objets Connectés : Enjeux Et Pistes De Réflexion,”

    Histoire CIGREF. 2014. “Histoire Des Objets Inanimés Aux Objets Connectés.”

    L’agence de développement et d’urbanisme au service du Nord Franche-Comté. 2015. “Les Objets Connectés : Enjeux Et Perspectives,”

    Thomas, André. 2009. “Rfid Et Nouvelles Technologies De Communication; Enjeux Économiques Incontournables Et Problèmes D’éthique,” 6ème Conférence Internationale Conception et Production Integrées, CPI’2009.

     

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    Les objets connectés sont un marché en plein essor depuis dix ans. De nombreuses innovations utilisent désormais ces nouvelles technologies pour réinventer certains produits de notre quotidien. Cet engouement n’est pas à minimiser car il est porté par de nombreuses startups, mais aussi par de grandes entreprises qui ont vu l’opportunité de séduire un nouveau type de demande. Cette étude a été réalisée par l’ensemble du Master Intelligence Economique et Stratégie Compétitive de l’Université d’Angers. La cité des objets connectés est devenue l’un des acteurs incontournables des OC et rayonne non seulement en France mais également à travers le monde. Nous avons donc souhaité offrir à cet incubateur innovant une information utile qui va lui permettre d’avoir une vision plus claire de son environnement technologique et concurrentiel. Le cabinet GfK explique dans son dernier rapport que les ventes de ces nouveaux objets doublent chaque année. Ils estiment donc à 2 milliards le nombre d’OC qui seront vendus entre 2015 et 2020. A cette date, les foyers possèderaient en moyenne 30 objets connectés chacun. Ce travail a donc eu pour objectif de déterminer quels sont les acteurs importants dans ce marché naissant. Ainsi, nous avons porté notre analyse sur l’influence de ces acteurs notamment sur les réseaux sociaux et donc twitter, mais aussi sur l’importance de ces derniers en fonction du nombre de brevets déposés et de leurs investissements. Cette analyse est donc un outil pertinent permettant de voir qui sont les personnes influentes qu’il convient de solliciter afin de communiquer efficacement, mais aussi de faciliter le ciblage d’investisseurs potentiels.

    Nous souhaitons remercier vivement la société Trendeo, qui nous a fourni les données de son observatoire des investissements concernant les objets connectés, la société Visibrain, qui nous a permis de collecter les tweets en français sur les objets connectés, et la société Tableau Software, qui permet aux étudiants d’utiliser gratuitement son logiciel de visualisation de l’information.

    I. Le marché des objets connectés

    A. L’offre

    Tout au long de ce dossier, nous nous sommes appuyés sur une base de données provenant de l’observatoire des investissements de Trendeo, qui est une société de veille et de recherche d’information française. Ces données concernent l’investissement dans les objets connectés en 2016. D’autres données proviennent de la société Visibrain, qui propose un outil de surveillance des réseaux sociaux et des blogs. Cet outil a été nécessaire pour récolter les tweets sur le mois d’octobre 2016.

    Au vu de notre analyse nous avons choisi d’utiliser l’outil Tableau public, ce dernier nous a permis de réaliser une cartographie des investissements en France dans le domaine des objets connectés. Le logiciel libre Gephi nous a aussi été utile pour cartographier les communautés Twitter autour des objets connectés.

    Graphique n° 1 : typologie des entreprises de l’échantillon

    Au niveau de la caractéristique de l’échantillon, nous pouvons noter grâce à ces différents graphiques que sur les 101 entreprises composant l’échantillon étudié 57 sont des Start-Ups. De plus, sur ces mêmes 101 entreprises étudiées 64 sont des PME, 22 des Microentreprises, 9 sont des ETI (Entreprise de taille intermédiaire) et seulement 5 sont des grandes entreprises et une est une entreprise publique.

    Nous pouvons en déduire que les acteurs influents sur le marché des objets connectés sont majoritairement des PME puis des microentreprises. En effet, ce marché a un potentiel de développement conséquent où les opportunités sont nombreuses et où la réactivité/flexibilité des entreprises est primordiale. La complexité et le nombre de niveau hiérarchique des grandes entreprises et ETI étant supérieur au reste du tissu industriel, cela pourrait expliquer la forte proportion des PME/microentreprises sur ce marché.

    Graphique n°2 : comparaison de la somme des investissements par secteur

    A l’aide, de ce graphique qui montre une variation de la taille des bulles en fonction des volumes investis, nous observons que les secteurs qui captent le plus d’investissement sont :

    • Le développement de logiciels,
    • Le matériel informatique, électronique et optique,
    • Le commerce de détail hors voitures et motos

    A l’inverse, nous constatons que les secteurs suivants sont moins attractifs pour les investisseurs :

    • Centres d’appels et services d’appui aux entreprises,
    • Loisirs et sports,
    • Travaux de construction spécialisés

    Parmi l’ensemble des secteurs présents sur le graphique, nous remarquons que le secteur développement de logiciels semble le plus porteur.

    Graphique n°3 : cartographie des investissements par département français

    Cette cartographie nous permet de mettre en lumière les zones géographiques françaises où se réalisent les principaux investissements français dans le domaine de l’IoT (Internet of things).

    Certaines zones géographiques ressortent de part des investissements importants dans les objets connectés tels que les Hauts de Seine, les Côtes d’Armor et l’Isère.

    Dans une moindre mesure d’autres départements se distinguent par leur niveau d’investissements comme l’Ille-et-Vilaine, le Maine et Loire et l’Haute Garonne.

    Graphique n°4 : comparaison des investissements estimés par type d’entreprise et par secteur

    Nous pouvons remarquer que les grandes entreprises investissent surtout dans le secteur informatique. Les entreprises de taille intermédiaire quant à elles investissent dans le secteur du commerce de détail. Enfin, les petites entreprises qui représentent la majorité du tissu industriel français, axent leurs investissements dans le développement de logiciels et la réparation de biens personnels et domestiques.

    Il convient de relativiser ces interprétations du fait que le montant des investissements ci-dessus correspond à des estimations de l’observatoire des investissements de Trendeo. En effet, il y a beaucoup d’effets d’annonce dans le secteur des objets connectés, dont les acteurs ont intérêt à attirer les investisseurs.

    Graphique n° 5 : comparaison des investissements estimés et du nombre d’emplois concernés selon les typologies d’entreprises

    Nous pouvons noter qu’il n’existe pas une réelle corrélation entre le montant des investissements et les emplois créés ou détruits sur ce marché.

    Par exemple, si les grandes entreprises font d’importants investissements sur ce marché, nous observons que des emplois sont détruits. A l’inverse, les PME investissent massivement dans ce marché tout en créant de nombreux emplois.

    Graphique n° 6 : comparaison des investissements estimés et du nombre d’emplois concernés selon les startups

    Sur ce graphique nous pouvons observer les investissements estimés dans les objets connectés et que ces investissements sont moins élevés chez les Startups mais que la part des emplois concernés est plus élevée.

    Graphique n°7 : comparaison des investissements estimés et du nombre d’emplois concernés selon les secteurs

     

    Nous pouvons observer que le montant estimé des investissements et les emplois concernés sont majoritairement dans les domaines de l’information et de la communication.

    B. La demande

    Tendance du trafic Google sur la requête « objets connectés » dans la catégorie « maison et jardinage »

    Ce graphique représente la tendance du trafic de recherches associées aux objets connectés dans la catégorie maison et jardinage.  Nous constatons une tendance assez régulière entre le 30 mars 2014 et le mois de septembre 2016. Ensuite, il y a eu un pic vers la période du 11 septembre, puis une baisse considérable des flux.

    Tendance du trafic Google de la requête « objets connectés » dans la catégorie « automobiles et véhicules »

    Ce graphique représente la tendance du trafic concernant la catégorie automobile et véhicule. Cette tendance est plutôt irrégulière, alternant des phases de hausse du trafic et de baisse à intervalle assez réguliers. En septembre 2016, le trafic dans cette catégorie était assez élevé, stagnant à 50%.

    Tendance du trafic de la requête « objets connectés » dans la catégorie « santé »

    Ce graphique représente le trafic des requêtes relatif à la santé sur les objets connectés. Le pic de recherche se situe vers le mois de juin 2015 pour rechuter et ainsi re-augmenter vers le moins d’aout 2015. En septembre 2016, les recherches stagnent près de 0%. Nous pouvons penser que cela est dû à un phénomène de mode qui s’est ensuite estompé.

    Analyse comparative du trafic des requêtes « bracelet connecté » et « montre connectée »

    Nous constatons à travers ce graphique que les recherches concernant les bracelets connectés et les montres connectés ont connu un intérêt croissant depuis mars 2014. Il y a eu un pic en octobre 2015 et septembre 2016. Cela peut sûrement s’expliquer par la sortie à ces dates de montres connectées sur le marché.

    A travers cette carte nous constatons que les recherches relatives aux bracelets connectés concernent principalement « Fitbit », « bracelet connecté Fitbit » ainsi que « montre connecté ». La marque Fitbit a donc attiré toutes les attentions dans ce domaine. Les recherches sont principalement effectuées dans les villes de Paris, Lyon, Strasbourg, Lille, Pau, Bordeaux et Nantes.

    Avec cette carte, nous constatons que concernant le sujet des montres connectés, Samsung domine dans les recherches avec un taux de 100% pour la recherche « Samsung montre connectée » ainsi que « montre Samsung ».  Cependant, les recherches sont plus dispersées en France que celles relatives aux bracelets connectés qui restent concentrées dans les grandes villes.

    Analyse des profils des consommateurs des objets connectés

    Dans le but de comprendre et d’analyser les caractéristiques de la demande des objets connectés en France, nous allons synthétiser trois études réalisées entre 2014 et 2016.

    1ère étude

    Sur une récente enquête sur les objets connectés de l’Opinion Way en France (réalisée fin février et début mars 2016), on peut déterminer le profil des consommateurs.

    Généralités :

    Le sondage est intitulé « Les Français et les objets connectés »

    56 % des Français disent mal les connaître. Une majorité connaît très mal les objets connectés. Il existe cependant une minorité qui possède une opinion différente et plus tranchée.

    Pour l’enquête, un échantillon de 1002 consommateurs a été pris, représentatif de la population française, âgé de 18 ans et plus.

    Sur les 1002 Français interrogés à propos de leur connaissance des objets connectés, seulement 8% disent très bien les connaître et 36% répondent “plutôt bien”. Cet échantillon de 8% d’experts se compose de 60% d’hommes, plutôt jeunes : de 38,5 ans en moyenne, 49% ont moins de 35 ans. Ils sont aussi plus favorisés et plus diplômés que la moyenne et sont 49% à avoir au moins un enfant de moins de 18 ans. Ce profil a une vision et un usage différent des objets connectés de la plupart des Français. Eux sont 71%, soit ¾, à posséder en moyenne 2,2 objets connectés.

    Les personnes qui connaissent bien les objets connectés sont surtout des hommes d’une moyenne d’âge de 38,5 ans en moyenne. Ils sont souvent plus diplômés et ont au moins un enfant de plus de 18 ans. On peut dire que ces consommateurs masculins sont plutôt des professionnels, père de famille. Ils ont à eux seuls en moyenne 2.2 objets connectés, ce qui suppose aussi qu’ils ont les moyens de les acheter et donc ont un profil type d’un cadre qui gagne un haut revenu. Enfin, ils s’informent beaucoup avant d’acheter un objet connecté (site internet, dans les magasins et dans une moindre mesure, la lecture de forum ou de blog). On note sur le graphique ci-dessous une nette augmentation du nombre de requêtes sur les dix dernières années, faisant référence aux objets connectés.

    Ils sont également connaisseurs des domaines de développement des objets connectés (secteurs de la domotique, l’électroménager, les loisirs et les animaux avec les colliers) et aussi des risques de ces technologies (prix trop élevé, gestion des données collectées, dépendance). Près de la moitié de ces connaisseurs pensent que ces technologies sont en réalité une révolution. En général la tendance des consommateurs est de croire que le succès des objets connectés se trouvera dans les solutions permettant de faire des économies.

    Le reste se compose des consommateurs qui connaissent mal les objets connectés, soit 56% de l’échantillon. Ce sont surtout des consommateurs de smartphone, de télévision, de PC et de consoles de jeux. La majorité de ces consommateurs pensent qu’ils n’ont pas encore trouvé d’usage aux nouveaux objets connectés. Les secteurs qu’ils évoquent sur le développement de ces technologies sont la santé, la sécurité, l’énergie et la santé.

    2ème étude :

    Sondage effectué par l’Ifop en 2014 sur l’observatoire des objets connectés.

    Généralités :

    Sur une base de 2018 personnes, le profil type du consommateur d’objets connectés est un cadre masculin avec un haut salaire qui habite autour de Paris. Il possède surtout une station métro connecté, un compteur d’eau, de gaz, d’électricité connecté, bracelet, montre et système de surveillance connecté.

    Les fabricants et les distributeurs sont conscients que les consommateurs connaissent mal les objets connectés. Le profil type des consommateurs qui s’offrent des objets connectés sont des cadres de sexe masculin, père de famille d’une trentaine d’années avec un effet « early adopter ». Ces consommateurs connaissent mieux les objets connectés, leurs secteurs et les risques associés.

    3ème étude :

    Etude de l’IAB et de Médiamétrie sur les Français et les objets connectés en 2016.

    L’enquête réalisée par l’IAB et Médiamétrie nous informe sur la vision des français, envers les objets connectés, en termes d’apport et de crainte.  En effet, 43% des français perçoivent les objets connectés comme simplificateurs de la vie quotidienne. La faille soulignée dans leur utilisation concerne la confidentialité des données personnelles puisque 56% des sondés en font la principale interrogation, contre 8% pour l’obsolescence. Enfin, l’aspect design des objets est jugé important à 76% par les français ce qui fait aujourd’hui de cette caractéristique un facteur central dans l’approche du marché des objets connectés.

    II. Stratégies de commercialisation

    A. Réseau/influence

    Graphique n°8 : analyse du nombre de tweets émis par les comptes twitter français les plus influents dans le secteur des objets connectés

     

    Ce graphique représente le nombre de tweets émis par les comptes twitter français les plus actifs durant le mois d’octobre 2016 que nous avions identifiés via les données de Visibrain. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils aient beaucoup de followers. Nous retrouvons Tech_curation qui a envoyé plus de 800 tweets durant le mois d’octobre 2016. Cela est considérable. En deuxième position nous retrouvons IoT_business ainsi que objetconnect qui comptabilisent chacun environ 200 tweets sur ce mois-ci. Les autres, tels que IoT city, spieicsfrance ou encore Davynegi comptent moins de 200 tweets envoyés.

    Informations sur les 10 comptes influents identifiés :

    • Tech_curation :
      • 2795 followers
      • C’est un robot, ce qui explique son nombre de tweet important.
    • Iot_business :
      • 4687 followers
      • Votre magazine 100% orienté business & #IoT! Avis d’experts, analyses, startups, actualités économiques sur le marché des objets connectés.
    • Objectconnect :
      • 3025 followers
      • Veille sur objets connectés : quantified self, applications, domotique, retail connecté, robotique… par notre équipe de designers @ova_design
    • IoT_city :
    • SPIEICSFRANCE :
      • 600 followers
      • SPIE ICS est l’un des leaders français des Services IT. Sa vocation est de fournir une offre de services globale (conseil-ingénierie-intégration, infogérance et services opérés/cloud) sur un périmètre technologique en phase avec les enjeux actuels des entreprises en matière d’urbanisation informatique.
        SPIE ICS intervient sur les domaines d’activité suivants : Communications Unifiées & Collaboration, Infrastructures IP, Sécurité, Data Center, Bâtiment intelligent.
    • Davynegi :
      • 1071 followers
      • Après 8 ans au sein de la direction du marketing direct, j’ai pu appréhender les différents domaines du métier (e-mail ; mail ; sms ; phoning). je mets en œuvre des compétences de gestion de projet telle que la négociation, la communication et l’organisation pour rédiger des expressions de besoin, planifier et piloter la construction du plan marketing et défini la stratégie de contacts nécessaire au déploiement d’opération de marketing direct.
        Face à un marché en perpétuelle mutation en raison de l’évolution des comportements clients, j’ai pu mettre en avant mes capacités à : m’adapter avec le lancement de nouveaux services, être rigoureux (gestion de planning), être autonome (prise de décision rapide), être force de proposition face à la transformation digitale d’entreprise.
        Dans un monde de plus en plus digital et connecté, le Marketing Direct sera un acteur majeur du pilotage de l’innovation. (Personne réelle), a fait sa carrière chez orange depuis 20 ans et avant filiale d’Apple.
    • Geekatcomputers :
      • 76 followers
      • Definie : Jared Ledvina 1. Geek, a high spirited sociable individual that can be found most commonly working or playing on a computer.
    • Guineewebsite :
      • 112 followers
      • Spécialisée dans la création, gestion, l’optimisation et l’analyse de compagnes d’acquisition sur les moteurs de recherches.
    • 83kindy : 2
      • 9 900 followers
      • From #Guinée web entrepreneur digitale nomade et activiste Guinéen.
    • EricFitteDuval :
      • 846 followers
      • IT Consultant/CEO & Founder Oyonode Solutions.

    Graphique n° 9 : cartographie des comptes twitter les plus influents en France durant le mois d’octobre 2016

     

    Parmi les comptes twitter les plus influents en France nous retrouvons en première place @IOT_city qui côtoie @frenchweb ainsi que @iot_business. Attention, nous ne retrouvons pas les mêmes résultats que l’analyse précédente car le logiciel Gephi a été configuré autrement. Le périmètre du cercle est calculé selon le nombre de tweets émis mais aussi le nombre de fois où ces tweets ont été retweetés. Cela ne dépend donc pas directement du nombre de followers de ces comptes, mais également des followers des followers. Nous pouvons ainsi voir les relations qui existent entre les différents comptes.

    Nous retrouvons @DavyNegi qui était présent sur l’analyse précédente ainsi que @SPIEICSFRANCE qui sont tous deux en liens directs ou indirects avec les trois leaders français.

    Graphique n°10 : cartographie des comptes twitter francophones les plus influents dans le monde entier

    A travers cette cartographie au niveau international, nous remarquons que les comptes concernant les objets connectés les plus influents sont : @Tech_curation, @JustineStibitz, @Iot_business, @Objetconnecte01 et @IOT_city.

    Plus les cercles sont grands, plus l’influence l’est également.

    Graphique n°11 : cartographie des logiciels utilisés pour tweeter

     

    Sur ce graphique nous pouvons voir les liens entre les différentes communautés des appareils auxquels ont recours les utilisateurs pour utiliser Twitter au niveau du monde entier. Ce sont les navigateurs web qui arrivent en première position malgré l’utilisation grandissante des objets connectés. Twitter pour Android et pour Iphone arrivent en deuxième place. Ces trois communautés représentent des citoyens lambda qui communiquent sur les réseaux sociaux. Puis, nous observons la présence de logiciel comme Buffer, Hootsuite et IFTTT qui sont des logiciels de management de tweets.  Ce sont principalement des journalistes et des robots qui utilisent ces derniers.

    B. Propriété intellectuelle

    Graphique n°12 : nombre de dépôts de brevet en fonction des entreprises et de leurs secteurs

    Ce graphique représente le classement des entreprises en fonction du nombre de brevets déposés et de leurs secteurs. Deux leaders se distinguent Withings et Awox concurrents dans le même secteur (Information et communication). Withings a déposé plus de 70 brevets en 2016, quant à Awox il en a déposé près de 50. Loin derrière Continental automotive et Crocus Technology qui comptabilisent chacun 25 dépôts de brevet la même année. A travers ce graphique nous remarquons que seulement 25 entreprises qui travaillent dans le secteur des objets connectés déposent des brevets. Ce qui est finalement peu au regard du nombre d’entreprises en France dans ce secteur.

    Relation entre les prix CES et les dépôts de brevet

    Depuis 2014, plusieurs entreprises françaises ont été primées par le CES (Consumer Electronics Show, à Las Vegas) pour leurs innovations. Startups et entreprises dans le domaine des objets connectés déposent des brevets. Toutefois, le nombre de brevets déposés chaque année depuis 2014 est très variable selon les entreprises récompensées à cet évènement. Les données de Trendeo et des bases de données brevets nous ont permis de voir que les entreprises qui investissent le plus dans les IOT, également primées au CES, déposent le plus de brevets. Ainsi, certaines peuvent déposer jusqu’à une vingtaine de brevets alors que d’autres peuvent seulement en déposer  quelques-uns. Withings investie énormément dans l’innovation et c’est l’une des entreprises qui dépose le plus de brevets en France.  Sa démarche repose sur une politique de dépôt de brevets qui reste stable de 2014 à 2018. En 2016, elle a été distinguée pour son tracker connecté ainsi que son thermomètre corporel connecté. En 2015, son innovation était une montre connectée et une caméra. Netatmo et Awox sont également dans cette démarche d’investissements et de dépôts d’un grand nombre de brevets chaque année. Netatmo investie dans les caméras à reconnaissance de visage ainsi que des caméras de surveillance extérieure. Quant à Awox, elle investit dans l’audio et l’éclairage. Les autres entreprises primées au CES ne déposent aucun brevet à cause d’une stratégie du secret ou d’un manque de moyens pour protéger leurs innovations.

    Graphique n°13 : nombre de brevets déposés en fonction de la taille de l’entreprise et de son secteur

    A travers ce graphique nous constatons que ce sont les PME qui investissent le plus, puis les grandes entreprises. De plus, ces dépôts sont majoritairement effectués dans les secteurs de l’information et de la communication, puis dans l’industrie manufacturière et enfin les conseils et services spécialisés. Cela confirme ce que nous avons vu précédemment, Withings ainsi que Awox sont de grandes entreprises et Netatmo une startup.

    Conclusion :

    Pour conclure, nous avons pu constater à travers cette étude que les PME sont des acteurs clés dans les objets connectés. Ce sont elles qui investissent le plus, cependant elles ne déposent que très peu de brevets pour protéger leurs innovations. Ce qui est plutôt dommageable. Les Start-up sont également très présentes (57% de notre échantillon).  Quant à la demande, cela reste ambiguë, suivant des phénomènes de mode et de boom liés aux différentes sorties d’objets phares (la montre connectée Samsung par exemple). Plus l’objet est technique et spécifique, plus il attire les citadins au détriment des villes plus rurales. On constate que la plupart des recherches concernant les montres connectées se situent dans les grandes villes françaises. Le profil type du consommateur moyen en France est un homme, âgé d’environ 40 ans et qui possède 2 objets connectés. Les investissements portent essentiellement sur le développement de logiciels, sur le matériel informatique, électronique et optique ainsi que le commerce de détail hors voitures et motos. Le marketing et la promotion des objets connectés sur les réseaux sociaux restent essentiels. Ce sont des vecteurs porteur et pouvant toucher un nombre important d’acheteurs potentiels. Il ne faut donc pas les négliger.

     

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    La e-santé, indispensable demain ? https://master-iesc-angers.com/la-e-sante-indispensable-demain/ Wed, 08 Mar 2017 09:46:51 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1607 Aujourd’hui l’internet des objets devient de plus en plus présent dans nos vies, sans que nous puissions réellement le percevoir. L’internet des objets est bien plus qu’un simple concept ou l’utilisation d’un appareil, car c’est uniquement la face visible de… Continuer la lecture

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    Aujourd’hui l’internet des objets devient de plus en plus présent dans nos vies, sans que nous puissions réellement le percevoir. L’internet des objets est bien plus qu’un simple concept ou l’utilisation d’un appareil, car c’est uniquement la face visible de ce qui est en train d’évoluer dans notre vie quotidienne. Cette révolution implique des changements bien plus importants que la révolution d’internet dans les années 1980, car aujourd’hui l’utilisation d’internet mais également la collecte de données peuvent avoir des réelles répercussions sur notre vie de tous les jours. C’est pour cela que l’internet des objets ou IoT en anglais « Internet of Things » est considéré comme l’extension d’Internet à des choses et à des lieux du monde physique. C’est en ce sens que cette révolution est en marche, car habituellement Internet ne peut se prolonger au-delà du monde électronique. En conséquence l’IoT peut se caractériser par des échanges de données, d’informations collectées par divers dispositifs présents dans notre monde réel par le biais du réseau internet.

    Nous pouvons considérer cette révolution comme la troisième évolution d’internet, la première étant le Web 1.0 focalisé sur la documentation, la seconde le Web 2.0 basé sur les utilisateurs avec des espaces créés par les utilisateurs, permettant de partager ou de stocker des contenus, les réseaux sociaux et les services provenant de plusieurs applications. Enfin celle qui nous intéresse, le Web 3.0 principalement lié à l’Intelligence artificielle. Dans cette révolution, l’internet des objets peut englober divers objets connectés aux usages divers. Nous avons à l’heure actuelle un secteur stratégique sensible concerné par cette révolution, le domaine de la e-santé que l’on appelle également la santé numérique, recouvrant tous les secteurs de la santé faisant intervenir les TIC (Technologies de l’information et de la communication). En outre, ce changement technologique implique des bouleversements plus importants que l’arrivée des premiers smartphones, ou encore plus récemment des tablettes. A l’heure où le Big Data est devenu l’un des maîtres-mots, et est intégré dans les stratégies d’entreprise, le simple fait que ces objets connectés puissent mesurer, calculer, monitorer, reporter, contrôler et avoir pour finalité de comprendre mais également de corriger, génère une nouvelle révolution permettant une stratégie plus efficace si ce n’est efficiente dans toutes les branches d’activités de l’entreprise.

    Cet article a pour objectif de répondre à la question, les objets connectés dans le domaine de la e-santé seront-ils vraiment indispensables demain ? Au cours de cette article, nous allons présenter en première partie les différentes typologies d’objets connectés, dans une seconde partie les enjeux et les nouveautés en matière d’objets connectés dans le domaine de la e-santé. Enfin, dans la troisième partie nous allons réaliser une étude sur la compétitivité française dans le domaine de la e-santé.

    Les différentes typologies d’objets connectés

    Afin d’illustrer notre analyse, nous allons définir tout d’abord ce que l’on appelle un objet connecté. Un objet connecté n’est pas un simple objet, ce dernier est souvent un objet électronique comme la majorité des objets que nous utilisons dans notre vie quotidienne, cependant cet objet a une particularité car il est capable de communiquer des informations diverses vers un autre objet, que ce soit vers un serveur d’information et/ou un ordinateur, une tablette telle que l’iPad ou un smartphone comme l’iPhone, grâce à un réseau dédié, c’est le réseau Internet le plus souvent utilisé.

    Lorsque nous sommes dans cette typologie de configuration sur un objet, nous pouvons alors le considérer comme un objet dit « intelligent ». En effet, l’objet intègre un réseau d’autres objets connectés, c’est pour cela que l’on caractérise cette révolution « d’Internet des Objets »/IoT ou encore « Internet Of Things » en anglais, dans la mesure où ces objets sont capables d’interagir entre eux. C’est pour cela qu’avec la multiplication du nombre de dispositifs connectés, nous voyons se développer divers réseaux connectés spécifiques aux objets connectés, tels que SigFox et LoRa.

    Les objets connectés ne sont pas identiques les uns des autres, il existe différentes typologies d’objets connectés mais également les caractéristiques divergent avec la multiplicité de ces dispositifs. Nous pouvons ainsi identifier quatre catégories différentes d’objets connectés pouvant révolutionner le monde de demain.

    Premièrement il y a des objets connectés permettant l’optimisation, en outre dans le domaine des transports, par exemple le télépéage ou encore les objets connectés permettant la communication entre les véhicules, le suivi en temps réel des livraisons, la gestion des réseaux de transport, mais également comme nous avons pu le voir dans un article précédent, concernant la régulation de la circulation, grâce à la collection de données effectuée par les Smart Cities ou Villes Intelligentes.

    La deuxième catégorie d’objets connectés que nous pouvons évoquer sont ceux que l’on trouve principalement dans le domaine de l’industrie. Ce que nous nommons actuellement l’industrie 4.0, c’est grâce à ces dispositifs connectés que notre modèle de production risque d’évoluer. Ce modèle économique mais également la mise en place de processus productifs prouvent leur efficacité, avec par exemple les alarmes et/ou capteurs connectés utilisés dans l’industrie.

    Troisièmement, il y a les écrans mais également les interfaces connectées que nous pouvons dorénavant trouver dans nos vies quotidiennes, avec les automates d’accueil mais également des points de vente devenus intelligents et complètement automatisés.

    Enfin la dernière typologie qui nous importe le plus dans cet article, ce sont les objets connectés plus personnels rentrant dans le domaine de la e-santé et permettant de personnaliser notre activité mais également de contrôler notre santé, ou plus récemment d’interagir avec son domicile, dans ce cas présent nous rentrons également dans le cadre de la domotique.

    Notre analyse se portera principalement sur les objets connectés considérés comme dispositifs médicaux, permettant de suivre nos paramètres vitaux et servant notamment pour les maladies pouvant être chroniques ou encore à titre préventif de certains risques. Mais également, les objets connectés santé permettant d’accroitre le bien-être de l’utilisateur avec tout d’abord un suivi efficace de son activité physique, ou encore le contrôle de sa masse pondérale et la régulation de son sommeil. Ces derniers ne pouvant être considérés comme un réel dispositif médical, sont des outils permettant de motiver des pratiques plus saines mais également un suivi comportemental.

    Les enjeux et nouveautés dans le domaine des objets connectés santé

    Les objets connectés rappelons-le, qu’ils soient plutôt axés sur la santé et/ou le bien-être, ont pour objectif de générer une relation forte entre l’utilisateur et l’outil qui lui est attribué. En outre, ces différents dispositifs connectés permettent par exemple de mesurer différents paramètres physiologiques tels que le rythme cardiaque, la tension ou encore le taux de glycémie. Outre les paramètres physiologiques, il est possible également d’évaluer son activité comme l’activité sportive ou encore la qualité de son sommeil. Aujourd’hui l’objet connecté n’est plus seulement un gadget, mais permet également une prise de conscience de l’utilisateur sur son état de santé, grâce aux données qu’ils apportent réellement comme information personnalisée à l’utilisateur.

    Pour que ce dispositif fonctionne, il suffit simplement d’associer son objet connecté à l’application lui étant dédiée via son téléphone ou sa tablette. Dans un second temps il faut installer sur soi cet objet, les capteurs intégrés à ce dernier vont pouvoir enregistrer les activités de l’utilisateur, qui seront par la suite traitées par l’application et restituées d’une manière claire à l’intention de l’utilisateur. Par la suite, il va pouvoir analyser ses données personnelles mais également ajuster son comportement d’une manière plus adaptée afin de prévenir les différents risques.

    En ce sens, nous rentrons dans une nouvelle ère permettant une médecine plus préventive, mais également personnalisée servant aussi de compléments aux différentes médications déjà prescrites. Cette nouvelle révolution est en train de changer notre rapport à la santé, que nous le voulions ou non il va de soi que nous sommes dans un jeu à somme non nulle, car ces objets connectés vont pouvoir être utilisés au profit des patients/utilisateurs mais aussi des professionnels de santé, grâce à la collecte plus objective des données. Pour illustrer notre propos, nous allons réaliser un focus sur les dernières nouveautés en IoT qui ont été présentés lors du CES (Consumer Electronics Show) à Las Vegas du 5 au 8 juillet 2016.

    Lors de ce rassemblement, beaucoup d’accessoires et vêtements connectés furent présentés pouvant faciliter la vie quotidienne des utilisateurs. Comme par exemple, les dernières nouveautés en bracelets fitness et/ou les chaussures connectées. L’objectif de cet article n’est pas de promouvoir ces produits d’aucune façon, mais principalement de soulever les enjeux de ces nouvelles petites révolutions. En effet, d’après les informations collectées cette année, le CES a présenté des produits de plus en plus performants s’étant révélés bons[1] et associés à un design efficace. Il est à noter que si nous souhaitons voir un jour cette révolution devenir indispensable dans notre vie quotidienne, les aspects marketings, sociaux, médicaux, juridiques et économiques ne sont pas à négliger ni à prendre à la légère car tous ces aspects restent imbriqués dans une même logique.

    Nous allons focaliser notre analyse sur trois objets connectés intéressants, montrant que nous n’arrivons plus simplement à considérer un objet connecté comme un gadget mais possédant une réelle utilité pour les utilisateurs.

    Premièrement avec le bracelet « Reliefband Neurowave » permettant de prévenir les nausées, que ce soit pendant les transports ou les nausées des femmes enceintes. L’avantage de ce produit est de pouvoir traiter les nausées sans médication, ce type de produit représente vraiment une évolution médicale dans ce domaine et une alternative aux traitements médicaux. Il repose sur le principe de la neuromodulation, autrement dit le bracelet envoie des impulsions au nerf situé en dessous du poignet de l’utilisateur et la stimulation de ce nerf permet un blocage des nausées chez l’utilisateur. En ce sens, nous pouvons réellement voir une nouvelle façon d’utiliser l’objet connecté non plus comme un simple collecteur de données générant des recommandations, afin que l’utilisateur puisse prévenir des risques associés, mais nous rentrons vraiment dans une sphère de médication permettant une réelle amélioration de l’état de santé de l’utilisateur.

    Dans un second temps, le bracelet « K’ Track Glucose » permet de mesurer le taux de glucose dans le sang de l’utilisateur sans que celui-ci ait à se piquer. Comme le souligne Dominique Filippone dans son article « le suivi diabétique quotidien n’a beau ne pas prendre beaucoup de temps, le fait d’être répétitif à vie constitue en soi une contrainte dont se passeraient bien quelques centaines de millions de personnes… ». Cette mesure est possible grâce à des biocapteurs présents dans ce dispositif, le résultat apparaît en moins d’une minute ce qui est une réelle avancée pour les personnes souffrantes de diabète et devant se piquer tous les jours, cela permettra aussi une réelle économie de matériel, une simplification et une amélioration du quotidien.

    Enfin, le dernier objet connecté que nous allons présenter, est un objet pouvant avoir une utilité pour une population plus large, c’est un capteur adaptable sur les montres connectées déjà présentes sur le marché comme l’IWatch par exemple. En effet, ce capteur permettra de connaître son taux d’alcool présent dans le sang et d’éviter de prendre le volant si le taux d’alcoolémie n’est pas conforme. Ce bracelet fonctionne en captant les molécules d’éthanol présentes dans le corps à travers la peau, par la suite il est possible grâce à l’application dédiée de récupérer ces résultats sur son smartphone.

    Ce que nous pouvons conclure sur ces nouveaux produits, c’est que nous rentrons réellement dans une nouvelle utilisation de l’objet connecté, ce n’est plus seulement un gadget comme la plupart des objets déjà présents sur le marché. Ces objets connectés tendent à devenir une réelle alternative à la médication. Malgré cela, il n’en reste pas moins à noter que certains facteurs bloquent encore le développement de l’IoT et l’expansion de ce marché, comme les problèmes de prix, l’autonomie mais surtout éthiques, juridiques, sécuritaires, sociaux ou encore plus simplement le problème du secret professionnel dans la médecine, qui reste un réel problème quant à l’expansion des objets connectés et de la e-santé.

    La France réellement compétitive dans le domaine de la e-santé ?

    En France, les industriels ou autres spécialistes voient les objets connectés comme un marché de court terme, en effet les français ne sont actuellement pas encore réellement séduits par les objets connectés santé. D’après l’institut GFK « si les ventes de bracelets et montres connectés sont en forte progression depuis leur introduction sur le marché français depuis 2013, elles s’inscrivent en dessous des attentes des professionnels ». En effet, ces derniers attendaient des ventes à hauteur d’un million de produits, cependant 800 000 produits ont été écoulés en 2015 malgré l’arrivée de l’Apple Watch sur le marché français. En revanche, ce n’est pas parce que les objets connectés santé ont subi une forte progression des ventes que ce marché sera exponentiel dans le futur. Une étude d’Endeavour Partner faite aux Etats-Unis en 2014 considère[2] « qu’un tiers des objets connectés restent rangés dans un tiroir au bout de six mois » en ce sens il en ressort clairement que les objets connectés attachés à la santé sont les plus efficients, tout simplement car nous ne rentrons pas dans une logique purement marketing, et que nous ne les achetons pas comme une simple intention marketing mais pour un réel besoin comme nous avons pu le démontrer précédemment.

    D’autre part, il est clair comme le souligne Diane de Bourguesdon, spécialiste de la santé digitale employée au sein du cabinet de conseil Jalma, que la réelle valeur des objets connectés réside non pas dans l’objet mais dans les algorithmes médicaux qui lui sont dédiés. Pour cette spécialiste « le cœur de la valeur aujourd’hui, ce sont les algorithmes médicaux, des logiciels pouvant analyser plusieurs critères de santé et d’en tirer des conclusions, notamment les personnes atteintes de maladies chroniques ».

    Malgré ces différents points la France reste toujours dans le Top 5 mondial dans ce domaine, car au CES plus de 190 représentants étaient présents ce qui représentait environ 30% de la totalité des sociétés présentes même si la « puissance de feu » des startups françaises dans le domaine de la e-santé reste difficile à quantifier, car il n’est pas forcément simple de disposer de chiffres sur leur revenu respectif. Selon Jérôme Iglesias, le président actuel de la commission économique et industrielle de l’association France eHealth Tech « les startups françaises dans la santé ont une grande capacité à innover grâce à l’excellence des acteurs académiques, et à de bonnes formations. Elles sont même au coude à coude avec les Etats-Unis ». Pour lui une preuve supplémentaire de ce constat est le nombre d’ingénieurs débauchés par les sociétés américaines et/ou britanniques dans ce domaine. La France a un vrai potentiel de réussite dans le domaine de la e-santé. Mais le plus gros problème c’est que la France a beau avoir « la bonne idée », un bon mode de pensée, elle ne peut accompagner son mode de pensée sans un mode d’action efficace.

    En effet, il est difficile pour une startup de la santé de se lancer dans une réelle phase d’industrialisation. Car la France possède l’innovation sans la puissance de feu des USAcar pour Jérôme Iglesias « en France c’est le parcours du combattant pour lever un million d’euros. Aux Etats-Unis, le ticket c’est 5 millions d’euros, en Chine le « go to market est financé » sur la base d’une somme allant de 10 à 20 millions d’euros ». En conclusion, notre problème en France afin de devenir de réels acteurs compétitifs sur le marché des objets connectés et principalement ceux de la santé reste un problème financier, car nos startups ne peuvent-être compétitives sans contribution financière… Même s’il est possible de nuancer nos propos, car le volume de capital risque levé par les startups a quasiment doublé entre 2014 et 2015.

    Pour terminer d’une part au niveau de la réglementation, d’autres problèmes sont à mettre en lumière car il est aujourd’hui difficile d’obtenir un hébergement de données dans le domaine de la santé. En effet, il faut encore attendre des autorités de régulation un nouveau cadre permettant de faciliter les expérimentations mais également le lancement d’approches considérées comme innovantes. D’après Laurent Vincent, le directeur des projets Santé Europ Assistance « cela prend des mois et des mois lorsqu’on fait les demandes auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL)… ».

    D’autre part, la France manque réellement d’une culture connectée surtout dans le domaine de la e-santé, il est difficile de diffuser l’innovation au niveau de la population française car aujourd’hui beaucoup de startups présentes dans le domaine de la e-santé se créent sur le marché américain car les usages sont démocratisés sur les nouvelles technologies.

    Conclusion

    En conclusion, au sein de cette étude nous avons pu présenter les différentes typologies d’objets connectés pour ainsi axer notre analyse sur les objets connectés présents dans le domaine de la e-santé. Ces objets connectés ont connu une certaine baisse des ventes par rapport à l’espérance des industriels de ce secteur, malgré cela les chiffres restent à relativiser car ce n’est pas l’objet connecté le cœur de cette révolution mais les algorithmes et la collecte des données qui y est associée qui rendra ce secteur indispensable demain. En revanche, nous avons réellement une nouvelle forme d’objets connectés qui apparait sur le marché avec des objets connectés pouvant remplacer et/ou être un réel complément de la médication dans certains cas, ce qui montre que le passage privilégié et obligatoire afin de développer cette révolution dans le domaine de la santé, ne peut se faire en dehors d’un cadre médical en association avec les médecins.

    Si ces derniers n’y trouvent pas une réelle utilité, cette révolution ne pourra pas perdurer dans le temps. Enfin il est clair que la France n’est pas compétitive dans ce domaine à cause des contraintes juridiques, économiques, politiques mais également culturelles qui lui sont liées face à la Chine ou aux Etats-Unis, car nous connaissons un réel problème au niveau de notre lenteur quant à la réglementation, mais également la difficulté de lancer des investissements pour les startups qui est un réel frein au développement de la e-santé en France. Même si notre pays connait une force d’innovation sans précédent dans ce domaine, il est clair que les startups ont du mal à perdurer dans ce monde complexe et concurrentiel parce que sans un mode d’action adapté il est certain que nous resterons dépassés, avoir la bonne idée aujourd’hui ne suffit plus si nous voulons concrétiser nos projets. Pour terminer sur ce constat il est certain que si nous souhaitons révolutionner et changer notre façon de penser, les outils de l’intelligence économique semblent la méthode la plus adaptée, afin de répondre mais également d’accompagner ce changement pour identifier les faits et pouvoir y répondre d’une façon efficiente et ainsi bénéficier d’une réelle stratégie dans ce domaine.

    Par Julian RIOCHE, promotion 2016-2017 du M2 IESC d’Angers.

    [1] http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-ces-2017-9-objets-connectes-sante-vraiment-utiles-67022.html

    [2] https://endeavourpartners.net/the-future-of-activity-trackers-part-3-the-secret-to-long-term-engagement/

    Références

    Acas R. et Barquissau E. et Boulvert Y. et Dosquet E. et Dosquet F. et Pirotte J., (2015), Objets connectés la nouvelle révolution numérique, Editions ENI.

    ASIPSANTE : L’AGENCE FRANÇAISE DE LA SANTE NUMERIQUE.

    http://esante.gouv.fr/

    CES 2017 : 9 objets connectés santé vraiment utiles.

    http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-ces-2017-9-objets-connectes-sante-vraiment-utiles-67022.html

    Colombain J, et Lecomte Y. et Sorel F. (2015), Ces objets connectés qui vont changer votre vie, Editions First, Paris, 2015.

    Cours Méthodologie de l’intelligence économique, BAULANT C., M1 IESC, Université Angers, 2015.

    E-santé.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/E-sant%C3%A9

    Internet des objets.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_des_objets

    LE GUIDE de la santé connectée : Tout comprendre sur les objets connectés.

    http://www.guide-sante-connectee.fr/tout-comprendre-sur-les-objets-connectes

    Les objets connectés : où en sommes-nous ?

    http://master-iesc-angers.com/les-objets-connectes-ou-en-sommes-nous/

    LEVET J-L., 2001, Intelligence Economique, mode de pensée, mode d’action, Paris, Economica, collection l’IE.

    Objets connectés : histoire et définitions.

    http://www.objetconnecte.net/histoire-definitions-objet-connecte/

    Objets connectés : opportunités et limites.

    http://www.objetconnecte.net/objets-connectes-opportunites-limites/

    Objets connectés : un avenir radieux pour la santé et morose pour le bien-être ?

    http://www.latribune.fr/technos-medias/objets-connectes-un-avenir-radieux-pour-la-sante-et-morose-pour-le-bien-etre-559385.html

    Santé connectée : la France est-elle compétitive ?

    http://www.latribune.fr/technos-medias/sante-connectee-la-france-est-elle-competitive-549690.html

    Sebban E., (2015), Santé connectée : Demain, Tous, Médecins ? Hermann Editeurs, Paris.

     

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    La « Smart City » le modèle novateur de demain ? https://master-iesc-angers.com/la-smart-city-le-modele-novateur-de-demain/ Tue, 07 Feb 2017 15:30:46 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1579 Depuis les années 2000 et l’émergence d’Internet dans les années 1990, beaucoup de révolutions technologiques ont vu le jour. Depuis peu un nouveau concept fait l’actualité, celui des Smart Cities ou en français les villes intelligentes. D’où vient ce concept,… Continuer la lecture

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    Depuis les années 2000 et l’émergence d’Internet dans les années 1990, beaucoup de révolutions technologiques ont vu le jour. Depuis peu un nouveau concept fait l’actualité, celui des Smart Cities ou en français les villes intelligentes. D’où vient ce concept, qu’est-ce qu’une « Smart City » ? Etonnamment ce concept est inspiré de la fiction comme le film « Minority Report ». C’est en ce sens que cette fiction donnera lieu à des concepts réels, tout simplement parce que des transformations s’opèrent déjà dans diverses villes, Stockholm, Rio de Janeiro, ou encore Lyon en France. Elles tendent aujourd’hui à construire leur propre modèle intelligent.

    Dans un contexte où le développement durable prime, et où l’épuisement des ressources naturelles devient un sujet important, comme nous avons pu le constater avec la COP 21 à Paris, il est question de réduire nos impacts sur l’environnement mais également de réaliser des économies d’énergie conséquentes. La vice-présidente en recherche du cabinet d’Audit Gartner énonce que « c’est grâce aux Data collectées par les capteurs, que les villes intelligentes vont pouvoir interagir et s’engager auprès des résidents et entreprises, en créant un environnement collaboratif. ».

    C’est grâce à la gestion avisée des ressources naturelles et des flux, que la gouvernance participative et les infrastructures connectées vont pouvoir réellement émerger dans ce monde complexe. La ville intelligente ou Smart City devient un facteur essentiel mais également un passage obligatoire, si nous voulons nous développer dans ce monde complexe où l’environnement nous contraint de plus en plus à ne pas gâcher les ressources naturelles épuisables inutilement, et devient en conclusion une opportunité à ne surtout pas manquer sur le plan économique sociale ou encore environnemental.

    Pour illustrer nos propos, nous pouvons prendre en exemple l’Inde qui a déjà pour projet de créer plus de 100 villes intelligentes. Ce pays a récemment dévoilé 20 projets pilotes, et a investi plus de 1,2 milliards d’euros. L’Inde est l’un des pays les plus pollueurs du monde, mais également connait des conditions sanitaires difficiles, il doit pour rattraper son retard économique et environnemental créer une ville bien conçue dès le départ, mais aussi générer un catalyseur de bien-être et de richesse tout en respectant l’environnement.

    En effet, la smart city est en partie une réponse liée au changement climatique. Cette contrainte environnementale qui nécessite de faire évoluer son modèle organisationnel mais également technologique et enfin sociétal. La ville intelligente cherche à concilier divers piliers tels que les piliers sociaux, culturels et environnementaux, tout en alliant une gouvernance participative et une gestion efficace des ressources pour répondre aux besoins des institutions, des entreprises et enfin des citoyens.

    L’objectif de cet article étant de dresser un état de l’art de ce qui se fait au niveau des « Smart Cities ». Mais également, en quoi les Smart Cities sont-elles importantes pour le monde de demain ? Pour essayer de répondre à cette question, premièrement nous analyserons qu’est-ce qu’une « Smart City » et ses caractéristiques pour ensuite étudier les enjeux et les questionnements soulevés par les villes intelligentes.

    I) Qu’est-ce qu’une « Smart City » et ses caractéristiques ?

    1) Les « Smart Cities »

    Premièrement, il faut mettre en évidence que les « Smart Cities » vont devenir de plus en plus importantes avec le temps, dans notre mode de vie mais également dans un contexte plus généralisé au monde entier. Tout simplement, parce que la concentration des individus dans les villes induit un nouveau mode d’organisation, adapté aux besoins sociétaux mais également environnementaux.

    Actuellement, 50% de la population mondiale vit dans les villes et d’après les prévisions énoncées par plusieurs cabinets de recherche, en 2050 ce pourcentage attendra 70% contre 30% dans les campagnes. D’autre part, actuellement les villes occupent environ 2% de la surface terrestre, mais produisent également énormément de pollution, car elles produisent environ 80% des émissions de gaz à effet de serre. En outre, cela met en évidence les enjeux ou objectifs de ces villes, mais également des métropoles ou encore des territoires d’où l’importance d’accompagner de la façon la plus efficiente ces enjeux sociétaux, politiques mais également environnementaux.

    Concrètement une Smart City ou ville intelligente a divers objectifs, car elle permet tout d’abord une optimisation des coûts, mais également une organisation plus efficace enfin une meilleure maîtrise permettant une augmentation/hausse du bien-être des habitants.

    Les « Smart Cities » ne sont pas un concept nouveau, inspiré seulement des films tels que « Minority Report » d’origine anglo-saxonne. Par exemple, les précurseurs dans ce domaine ne sont pas les Européens malgré leur vision développée du développement durable, ce sont les asiatiques les pionniers dans ce domaine. En effet depuis les années 80, les technologies les plus innovantes ainsi que les services de pointe sont des activités dominantes au sein de la ville de Singapour, que l’on pourrait caractériser comme une ville audacieuse mais également futuriste.

    Nous pourrions citer l’exemple des arbres artificiels végétalisés, hauts de 50 mètres, placés dans toute la ville portant le nom de « projet Supertrees ». Ces arbres futuristes sont équipés de panneaux solaires qui permettent d’éclairer la nuit et ils servent également de collecteurs des eaux pluviales.

    D’autres pays commencent également à développer le système basé sur le principe des villes intelligentes, comme la Corée du Sud ou les « Emirats ». Les pays arabes ont bien compris que s’ils voulaient continuer à développer des modèles permettant de réduire la consommation d’énergie mais également de mieux gérer les ressources naturelles, que cela était indispensable. La ville de Songdo, en Corée du Sud a décidé de construire ses bâtiments selon des standards américains de haute qualité environnementale, ces constructions devraient être achevées fin 2017. Cette ville a également décidé de mettre en place sur ses routes et ses divers édifices, des capteurs et des systèmes permettant de mesurer, de quantifier et d’organiser le trafic d’une manière plus efficace, grâce à cette anticipation ils pourront désormais adapter les consommations d’énergie ce qui aura une conséquence sur les coûts mais aussi d’éviter un gaspillage des ressources.

    Au niveau Européen, nous n’avons pas la même vision de la ville intelligente. Les pays européens ont choisi de fonder leurs évolutions technologiques sur leur spécificité propre autrement dit sur les aspects culturels et territoriaux. Comme exemple la ville de Barcelone située en Espagne, où beaucoup de choses sont en marche pour développer le concept de la ville intelligente, avec le wi-fi gratuit dans toute la ville, des capteurs qui détectent les places de stationnement vides, des poubelles et lampadaires connectés.

    2) Les caractéristiques principales d’une « Smart City »

    Dans cette partie, nous allons principalement axer notre analyse sur les fondements de la « Smart City » ou ville intelligente. Pour devenir une ville intelligence il faut posséder plusieurs caractéristiques principales et un esprit que nous pourrons caractériser de « Smart ».

    Premièrement, pour qu’une ville soit caractérisée en tant que « Smart City » il faut que la donnée soit au service du citoyen, que le traitement de la donnée soit intelligent, que les principes soient participatifs mais également qu’il y ait une transparence au niveau des attentes des citoyens résidant au sein d’une Smart City. Les futures actions réalisées et générées par son traitement doivent-être claires et répondre aux attentes des habitants. En conclusion, les informations générées par ce Big Data ne doivent pas devenir intrusives ni devenir des moyens permettant de contrôler la vie privée des citoyens, auquel cas nous ne sommes plus dans une logique basée sur les intérêts communs.

    Deuxièmement, pour qu’une ville devienne « Smart », il faut que la ville s’appuie sur plusieurs projets « data » impliquant différents opérateurs urbains de la ville. Nous pouvons citer en exemple la ville de Paris, la mairie a décidé de lancer un projet expérimental visant à mesurer les déplacements des parisiens, mais également d’effectuer d’autres typologies de mesure, telles que la pollution atmosphérique mais également la nuisance sonore de la capitale. La ville de Paris a décidé de mettre en place un réel principe de transparence, comme nous avons pu l’énoncer précédemment, et a mis à disposition du citoyen ces données collectées sur la plate-forme Open Data de la ville.

    Enfin, le troisième principe à mettre en évidence qui caractérise une Smart City reste le principe de temporalité. Il faut rester vigilants face à l’utilisation des données collectées, car c’est principalement grâce aux données collectées que nous pouvons mettre en place des actions et également les anticiper, afin de les rendre efficientes. Même si la collecte se veut plus objective grâce aux principes du Big Data, il est à mettre en évidence qu’anticiper le développement d’une ville ou encore de définir la qualité de vie des citoyens ne se définit pas uniquement sur des données quantitatives. Il faut d’autre part prendre en compte la notion qualitative, car ce n’est pas avec la même typologie de données que nous pouvons calculer la prévention des accidents de voiture ou encore la fluidification de la circulation en ville.

    Rappelons que ce qui caractérise une ville est son économie, mais également sa mobilité, son environnement, ses citoyens et d’autre part son mode de vie avec son organisation locale et sa visibilité nationale et internationale. En conclusion, l’objectif consiste d’une part à développer des moyens mais aussi des solutions capables de répondre aux différents besoins des citoyens/habitants, mais d’autre part de préserver les ressources et l’environnement, ce qui reste l’un des facteurs les plus importants car dans ce monde complexe si l’on souhaite continuer notre modèle de développement il nous faut économiser nos ressources terrestres.

    C’est grâce à la collecte, l’analyse mais également la transformation de cette analyse en information utile à la décision que les villes vont pouvoir gérer subtilement des leviers économiques qui leur sont propres mais aussi les leviers environnementaux et de mieux cerner les besoins des habitants. Nous allons pouvoir créer une « gestion intelligente » permettant de mettre en lien ces divers leviers mais également de devenir plus performant dans leur globalité et non plus uniquement individuellement dissociés les uns des autres. Pour illustrer notre propos, nous pourrions montrer que certaines villes mettent déjà en application ces divers principes tels que Los Angeles aux Etats-Unis, qui grâce aux données optimise déjà les tournées de collecte des ordures grâce à l’aide de capteurs présents dans les conteneurs. Mais des villes françaises comme Lyon mettent également en place ces principes avec un centre de supervision de l’exploitation de l’eau potable, permettant la collecte mais également la visualisation et l’analyse en temps réel de l’ensemble des données liées au service des eaux de la ville de Lyon. En outre, cela permet à la ville d’anticiper et d’organiser les interventions, mais aussi de réduire les fuites et les consommations d’eau.

    En conclusion, les Smart Cities sont réellement des enjeux économiques et environnementaux grâce à une meilleure gestion de la ressource et la détection, des besoins en temps réel de tous ces systèmes novateurs de plus en plus présent au sein des grandes métropoles tant au niveau national qu’international.

    II) Les enjeux et les questionnements liés aux « Smart Cities »

    1) Les données permettent de dessiner les enjeux des « Smart Cities »

    Les Smart Cities ne sont et ne seraient rien sans la collecte des données rendue possible grâce aux principes du Big Data, ce qui va permettre son fonctionnement, grâce aux connexions réalisées par les réseaux mais également au croisement et à l’exploitation des données dans leur globalité et non individuellement comme nous avons pu le voir précédemment.

    D’où l’importance des données et donc du Big Data au sein d’une ville intelligente. La logique des réseaux, la collecte mais également le traitement des données que nous pouvons mettre en place, un mode de pensée et d’action adapté à chaque situation. C’est l’évaluation et la mesure qui permettront de faire rentrer une ville dans une logique de performance. En effet, la collecte des différentes données collectées grâce aux diverses infrastructures, comme les capteurs placés dans les conteneurs à ordures ou encore les autres équipements de loisirs va pouvoir générer une adaptation efficace. Dans la mesure où cela permet d’adapter le personnel en fonction des heures et jours de fréquentation, afin d’éviter des coûts inutiles mais aussi de générer la satisfaction des usagers et des employés de la ville.

    Au niveau de la collecte des données, il faut mettre en place une gouvernance adaptée. Il faut prendre en compte divers facteurs, la diversité des sources, des données, mais également la volumétrie de ces dernières et bien évidemment les nombreux acteurs qui sont en jeu dans ces calculs, c’est en ce sens que cela nécessite un pilotage mené par la ville intelligente concernée.

    En conclusion, au niveau de cette gouvernance mais également du partage de ces données il faut définir deux principes fondamentaux essentiels pour que cela puisse se mettre en place correctement.

    Premièrement, il va falloir visualiser mais également comprendre le fonctionnement des consommations de la ville mais également identifier les points faibles et les dysfonctionnements afin de pallier à ces difficultés et de transformer ses points faibles en force pour la ville.

    Le second facteur à prendre en compte serait de faire émerger les besoins liés à ces informations, car si nous collectons les données l’objectif reste d’identifier les besoins et d’y répondre de la manière la plus efficiente possible. En outre, cela permettrait de trouver de nouveaux services et usages utiles pour la ville, mais aussi la meilleure allocation de ressources.

    Pour terminer cette partie, il reste à montrer que si la Smart City se veut utile et efficace, il faut une interopérabilité des données autrement dit pouvoir accéder d’une manière simple aux données, mais aussi qu’elles soient partageables. C’est pourquoi la mise en place d’un standard commun semble indispensable. L’enjeu réside dans le fait qu’il faut absolument que les données soient disponibles dans un format utilisable par tous, et bien évidemment exploitable par tous, et par les agents économiques concernés. Prenons l’exemple des différents bâtiments intelligents, criblés de capteurs, afin d’optimiser sa gestion des différentes ressources énergétiques. Relier ce bâtiment à internet n’est certainement pas suffisant, il faut lui permettre d’accéder à de nouveaux outils et des systèmes, permettant de communiquer avec les données telles que la fréquentation de ce bâtiment mais aussi sa consommation d’énergie globale ou encore sa température. En ce sens, c’est l’interopérabilité et la mise en lien qui reste le défi technologique le plus important pour les villes intelligentes de demain.

    2) Les « Smart Cities » un nouveau Big Brother ?

    Les Smart Cities rappelons-le permettent de collecter les données, mais une ville qui possède des capteurs permet par exemple d’enregistrer la température, le trafic ou la consommation électrique en temps réel. L’utilisation des données pose problème tout simplement car tous les appareils ou capteurs sont reliés au centre de la ville, qui permet d’optimiser la gestion de la ville en temps réel comme nous l’avons vu précédemment avec la Smart City de Songdo en Corée du Sud. Le problème étant que les compteurs peuvent calculer nos moindres faits et gestes. D’après les prévisions prometteuses d’Enedis proposant un compteur Linky, environ 35 millions de foyers en 2021 seront équipés de capteurs. En outre, ces capteurs peuvent-être particulièrement intrusifs dans notre vie quotidienne car ils génèrent des données minute par minute et peuvent connaitre chacun des faits et gestes des membres du foyer équipé. Par exemple, ils permettent d’identifier l’heure du lever et du coucher mais également l’heure à laquelle nous allons au travail ect. Le fait que cette technologie soit équipée d’une signature électronique, permet de connaitre et de mesurer les consommations d’énergie ou encore la marque de nos produits comme par exemple de notre four ou lave-linge.

    Dans ce contexte, il est facile d’imaginer les dérives possibles. Vous êtes en arrêt maladie ? Votre employeur pourra vérifier si vous utilisez votre voiture. Vous utilisez beaucoup votre lave-linge ? Un fabricant de produits bébé en déduira que vous avez un enfant et vous enverra des offres ciblées.

    D’autre part, l’une des faiblesses liées à l’Opendata est que cet outil est souvent mal exploité et réglementé par la CNIL qui interdit la transmission des données pouvant être à caractère personnel. C’est dans le cas où les données sont anonymisées qu’elles peuvent-être mises sur des sites en ligne et accessibles à tous pour servir aux entreprises ou aux startups, et développer des offres en fonction de leur analyse. Nous pourrions citer un exemple déjà révélateur de cette faiblesse.

    La ville de Lyon a déjà mis en ligne plus de 664 jeux de données concernant sa ville, il est possible de connaître les places de parking disponibles en temps réel, mais également l’emplacement de ses poubelles ou la pluviométrie de la ville, en tant que consommateur ces données ne nous semblent pas forcément importantes mais certaines sont déjà vendues à des tiers, en effet pour accéder à ces données le tiers doit en conséquence verser une redevance. Jérôme Steffinino le responsable du Pôle Grenoble Numérique souligne que « les données cartographiques n’intéressent que Google et ses concurrents. Est-ce que l’argent du contribuable doit servir à Google ? En conclusion au niveau de ces données tout se joue en ce moment, tout reste à faire au même titre que les objets connectés et l’Internet des objets dans sa globalité.

    En conclusion, les agents économiques qui géreront réellement ces données sont pour le moment encore inconnus et à qui profitera réellement ces données, c’est une question sans réponse, car si la caractéristique d’une Smart City est d’être au service de ses habitants, l’utilisation ou la vente de ces données dans une logique individualiste de pur profit économique n’est pas un facteur à négliger, si nous souhaitons être des acteurs de la ville et non simplement des instruments de profit.

    Conclusion

    Pour conclure et répondre à notre problématique de départ les Smart Cities ne sont plus simplement inspirées de la fiction, mais répondent au désir de résider au sein d’une ville intelligente, propre et dynamique, qui devient écoresponsable et permet un enrichissement financier grâce à une meilleure gestion des coûts et des ressources mais également intellectuel. Ainsi l’objectif d’une ville devenue intelligente est premièrement écologique, puis économique. L’aspect écologique cible principalement les habitants/citoyens de la ville à contrario l’aspect économique concerne principalement les opérateurs de la Smart City. En effet grâce à la collecte, le traitement et l’analyse il sera plus simple de mettre en place un mode de pensée et d’action adapté à chaque situation, par conséquent obtenir plus de financements pour mener des projets durables. Malgré toute l’émergence de ces belles prévisions il reste un point central à résoudre, celui de la gouvernance des données collectées. Devront-elles être basées sur des standards ouverts ou plutôt bridés, car rappelons-le l’une des caractéristiques principales d’une Smart City repose sur le principe de la transparence et l’utilisation de ces données, au service du citoyen et non la vente de ces données à des fins individualistes. En conclusion, les projets des Smart Cities restent une alternative efficiente et également essentielle pour l’avenir de notre planète. Malgré cela il ne faut pas perdre de vue la réflexion importante sur la gestion des données de la ville concernée et qu’elle ne privilégie pas des alliances économiques, politiques et géostratégiques au détriment du citoyen et de sa vie privée. A ce titre, cela reste actuellement un grand défi, une interrogation et une question sans réponse qu’il va falloir résoudre si l’on veut que tous ces projets se développent de façon exponentielle.

    Par Julian Rioche, promotion 2016-2017 du M2 IESC

    Références

    C’EST QUOI LA SMART CITY ? UNE INTRODUCTION À LA VILLE INTELLIGENTE

    https://www.opendatasoft.fr/2016/04/29/cest-quoi-la-smart-city-une-introduction-a-la-ville-intelligente/

    Cours Méthodologie de l’intelligence économique, BAULANT C., M1 IESC, Université Angers, 2015.

    Gardens by the Bay

    https://en.wikipedia.org/wiki/Gardens_by_the_Bay#Supertree_Grove

    La ville intelligente : état des lieux et perspectives des lieux et perspectives en France

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ED73.pdf

    La ville intelligente, un futur big brother ?

    https://www.maddyness.com/innovation/2016/09/28/ville-intelligente-futur-big-brother/

    Les impasses de la ville intelligente

    http://blogs.lesechos.fr/internetactu-net/les-impasses-de-la-ville-intelligente-a11885.html

    Les Smart Cities

    https://culturenum.info.unicaen.fr/blogpost/bhtuzylqrey/view

    LEVET J-L., 2001, Intelligence Economique, mode de pensée, mode d’action, Paris, Economica, collection l’IE.

    PARISDATA

    https://opendata.paris.fr/page/home/

    Smart City, des milliards d’objets seront connectés d’ici 2016

    http://www.objetconnecte.com/smart-city-milliards-dobjets-connectes-dici-2016-0812/

    Smart city, rendre la ville intelligente ?

    https://www.soprasteria.com/docs/librariesprovider29/Brochures/point-de-vue-smart-city.pdf?sfvrsn=2

    « Smart cities » : un mauvais terme bien commode

    http://www.lemonde.fr/citynnovation/article/2017/01/04/smart-cities-un-mauvais-terme-bien-commode_5057399_4811669.html

     

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    Les enjeux des technologies « Sigfox et LoRa » https://master-iesc-angers.com/les-enjeux-des-technologies-sigfox-et-lora/ Mon, 12 Dec 2016 10:24:22 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1489 Aujourd’hui dans un monde de plus en plus complexe, les objets connectés font l’objet de toutes les attentions. Les objets connectés ont des besoins technologiques spécifiques permettant de communiquer leurs données au Cloud. Actuellement, quelles sont les caractéristiques communes et… Continuer la lecture

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    Aujourd’hui dans un monde de plus en plus complexe, les objets connectés font l’objet de toutes les attentions. Les objets connectés ont des besoins technologiques spécifiques permettant de communiquer leurs données au Cloud. Actuellement, quelles sont les caractéristiques communes et les différentes solutions qui existent ?

    En effet, de nombreux objets connectés ne sont pas continuellement alimentés en énergie. Ils ont donc besoin d’être économes en énergie, par exemple pour les montres ou encore les bracelets connectés. En conséquence, l’action de recevoir mais également de transmettre les données doit consommer le moins d’énergie possible. Comparé aux smartphones, les objets connectés ont besoin de transmettre un débit bien inférieur, car de simples capteurs vont transmettre quelques bits pour chaque transmission. Ils doivent avoir un réseau qui leur est propre et économe en énergie.

    La révolution de l’internet des objets peut se définir comme la connexion des objets à un réseau plus large, que ce soit avec le Wi-Fi ou plus récemment développé avec des technologies tel que Sigfox et LoRa, par l’intermédiaire d’un smartphone ou tablette ou encore grâce à des protocoles de communication qui leur sont propres. Ce qui permet aux objets de pouvoir communiquer entre eux et c’est pourquoi aujourd’hui nous les appelons les « objets connectés ».

    Afin de pouvoir définir les enjeux des technologies Sigfox et LoRa, nous présenterons tout d’abord ces deux typologies de réseaux pour ensuite établir un comparatif entre ces deux technologies. Dans un second temps, nous analyserons ces technologies au sein d’un monde complexe et hyperconcurrentiel, mais également les limites encore présentes dans les domaines de l’IoT (Internet of Things) pour ainsi déterminer les enjeux réels de ces deux technologies.

    Les technologies LoRa et Sigfox

    Qu’est-ce qu’un réseau LoRa ?

    Le réseau LoRa signifie Long Range ou « longue portée » en français. Il s’agit d’une technologie qui permet aux objets connectés d’échanger des données de faible taille en bas débit.

    Tout d’abord il nous faut présenter la première technologie LoRa, l’alliance LoRa est une technologie existante depuis les années 2015. Cette technologie de modulation provient du rachat de l’entreprise française Cycleo en 2012, par l’entreprise américaine Smetech. La société à qui l’on doit cette technologie radio provient donc d’une société grenobloise. L’alliance LoRa comprend en tout 127 membres notamment Bouygues Telecom mais aussi d’importantes entreprises internationales comme HP, IBM et Cisco.

    Diverses entreprises françaises telles que Bouygues Telecom, Orange et Archos ont déjà adopté la technologie LoRa en déployant un réseau de ce type. Le souhait de LoRa est de permettre la création d’un réseau dédié aux objets connectés et aux réseaux M2M (Machine to Machine). Ce réseau permettrait la réduction de coûts et de réduire la consommation énergétique des appareils s’y connectant. Ce type de réseau peut être comparé aux réseaux de type 3G ou 4G déjà présents dans nos vies de tous les jours. Nous pouvons également mettre en évidence que ce réseau n’utilisera pas la technologie IP (Internet Protocol), mais qu’elle sera basée sur la technologie LoRaWAN, étant un nouveau protocole généré par cette société pour répondre aux problématiques des objets connectés.

    Cette technologie est un réseau ouvert, car toute entreprise peut créer son propre réseau de type « LoRa », l’exploiter après avoir acheté des puces est nécessaire pour permettre le fonctionnement au réseau. Afin de mettre cette technologie en place, il suffit d’installer une antenne accompagnée d’une station de base. Cette station émet une bande passante de 868 MHz (Mégahertz) et est connectée à Internet par divers moyens tels que le Wi-Fi, Ethernet, la 3G ou la 4G par exemple. Les objets connectés devront intégrer une puce LoRa afin de percevoir le signal d’une antenne LoRa. Cette technologie présente une excellente capacité de pénétration des bâtiments, ou encore de l’émission en sous-sol. Pour couvrir l’ensemble du territoire Bouygues Telecom prévoit de déployer pour Orange environ 6000 stations de base, qui représentent pour la technologie 3G sur le territoire français environ 28 000 antennes.

    Divers exemples peuvent être cités afin de comprendre comment sera utilisée cette technologie « LoRa ». La technologie pourra permettre de mettre en place des capteurs, pour connaître l’état de fermeture des portes de baraques de chantier, afin de savoir si ces dernières ont été cambriolées par exemple. Egalement de placer des capteurs au niveau des places de parkings, cela représente un enjeu majeur pour l’émergence des Smart Cities (Ville Intelligente en français) car aujourd’hui la surveillance des places de parking se fait via une connexion Wi-Fi nécessitant énormément de coûts et d’énergie. Enfin de relever des données complexes au niveau de la consommation d’eau, d’électricité, de gaz et bien d’autres.

    Qu’est-ce que la technologie Sigfox ?

    Sigfox est une société française créée en 2016, dont le siège social est implanté à Labège, en banlieue toulousaine. Les deux fondateurs de cette entreprise sont Christophe Fourtet et Ludovic Le Moan tous les deux ingénieurs de formation. Ce réseau est une véritable révolution pour avoir mis en place dans le cadre du déploiement dédié à l’internet des objets, une réelle concurrence avec la technologie LoRa.

    La technologie Sigfox s’est également spécialisée dans le M2M (Machine to Machine) à l’aide d’une connectivité cellulaire, dédiée aux réseaux à bas débit. Sigfox veut réinventer la transmission d’informations en baissant d’une manière importante la consommation d’énergie des périphériques connectés ainsi que le coût. On sait que le prix est un facteur clef de succès pour voir émerger durablement l’IoT. Sigfox a généré un réseau longue portée à bas débit permettant la communication de données de taille réduite entre les objets connectés sans utiliser un appareil mobile comme les smartphones, les ordinateurs portables ou les tablettes.

    La finalité de la technologie créée par Sigfox serait de pouvoir autonomiser les objets connectés et leur apprendre à exécuter leurs tâches, sans l’intervention de l’homme, connecter le monde réel avec le monde virtuel. Le réseau Sigfox au niveau français utilise une zone de couverture très vaste car on compte plus de 1500 antennes relais sur le territoire permettant d’alimenter ce réseau.

    Au niveau technique cette technologie utilise un système de connexion, utilisant des signaux de fréquence radio ultra-rapide et de longues portées appelée UNB (Ultra Narrow Band) spécifiques pour les objets connectés. Cette technologie radio est peu énergivore et utilise des bandes de fréquences libres de droit et disponibles dans le monde entier. Ce signal peut être émis partout même dans les zones reculées. L’entreprise dispose de son propre système de Cloud pour son interface Web, la configuration des données et de ses périphériques de ce réseau permet de prendre en charge de nombreux produits et capteurs. Au sein de ce réseau, on souhaite connecter des objets « simples » tels que les congélateurs, les machines à café et non les appareils mobiles possédant déjà leur propre réseau tel que le Wi-Fi, Ethernet, la 3G, la 4G ect. D’autre part, ce réseau sera « bidirectionnel » autrement dit les appareils enverront et percevront des données de la part d’une plateforme cloud.

    Sigfox a pour objectif également de permettre la géolocalisation des données stockées dans un appareil via un autre appareil central permettant ainsi la prise de décision. Cette technologie s’avère importante pour le Big Data et permet une compréhension du monde devenu « endogène » au sein de notre économie complexe, cette technologie sera utile à la prise de décision.

    Sigfox en France a déjà innové dans différents domaines et est déjà utilisé pour contrôler des panneaux publicitaires, mais également gérer des systèmes de ventilation, de chauffage des immeubles professionnels ou privés. Cette technologie permet aussi aujourd’hui de gérer les alarmes des maisons tel que le détecteur d’incendie, celui de fuite de gaz ou encore des alarmes de sécurité ect. Enfin cette technologie nous est déjà très utile sans que nous le sachions car elle permet de mieux prévoir les dangers climatiques, géologiques tel que les flux d’eau, la surveillance du climat et les tremblements de terre.

    Enfin le réseau Sigfox n’est pas uniquement présent en France, certes il a été lancé en France, mais ce service s’est développé également dans onze autres pays d’Europe et est également présent en Outre-Atlantique. Sigfox est également en partenariat avec diverses entreprises au Royaume-Uni, également en Espagne, aux Pays-Bas, au Portugal, en Belgique enfin au Danemark ect. Par exemple à Moscou, la circulation automobile et les places de parking sont désormais contrôlées par cette technologie. Nous pourrons également montrer la puissance de son expansion, car en février 2015 pour sa quatrième levée de fonds Sigfox a réussi à réunir plus de 100 millions d’euros, ce qui est une somme record pour une entreprise n’étant pas côté en bourse.

    LoRa VS. Sigfox laquelle de ces technologies pourrait-être considérée comme la plus efficiente pour le futur de l’IoT ?

    Au niveau de ces deux typologies de réseau, lequel pourrait être considéré comme le meilleur afin de voir son développement influer sur le développement futur de l’IoT ? Ce n’est pas une question simple étant donné que Sigfox est un réseau déployé uniquement par un seul opérateur. Ci-dessous voici le choix des réseaux pour les 3 plus grands opérateurs français.

    Au niveau du réseau Sigfox, ce réseau serait un service de connectivité vendu avec une garantie de service à l’aide d’un abonnement. Mais le problème de Sigfox reste le manque de points hauts (pylônes, clochers, immeubles) au sein des agglomérations pour déployer ce réseau avec précision. D’autre part, il n’y aura pas de géolocalisation possible (uniquement une macro-géolocalisation sur quelques kilomètres). La technologie LoRa est beaucoup plus précise, mais au même titre que les réseaux 3G ou 4G en France tout dépendra du nombre de stations qui seront déployées en France. Globalement plus il y a d’antennes sur le territoire plus la précision sera grande. D’autre part, l’avantage de la technologie LoRa est que ce sont les opérateurs qui déploient leur propre réseau LoRa, en outre elles peuvent déjà utiliser leurs points hauts déjà existants. Mais le principal problème chez LoRa est qu’actuellement ce réseau est uniquement déployé en France et non comme Sigfox à l’international. Voici ci-dessous en résumé les principales caractéristiques de ces deux réseaux.

    Que ce soit Sigfox ou LoRa, ces deux acteurs restent majeurs dans le domaine de la communication entre les objets connectés. Malgré tout, nous pouvons mettre en évidence l’avance considérable de Sigfox par rapport aux concurrents, montrant ainsi fortement un avantage sur la technologie LoRa. Premièrement Sigfox est pionnier dans sa technologie, que ce soit en France ou à l’international et a également une longueur d’avance sur le marché déjà fortement occupé. Ce réseau couvre plus du territoire Français avec seulement 1500 antennes déployées alors que pour le réseau LoRaWan il faudrait plus de 7000 antennes pour égaler la couverture du territoire Sigfox, enfin cette technologie est déjà prête à l’emploi.

    Les technologies Sigfox et LoRa (au sein d’un monde complexe, et les facteurs freinant encore le développement de l’IoT, leurs enjeux)

    La concurrence internationale au niveau des technologies Sigfox et LoRa dans un monde complexe et hyperconcurrentiel

    Rappelons-le, dans un monde de plus en complexe depuis le phénomène de mondialisation et de globalisation, le marché est devenu mondial. Les technologies LoRa et Sigfox sont soumises à la concurrence devenue de plus internationale, mais sont-elles réellement en danger ?

    Tout d’abord le NB-IoT étant une autre technologie que celle de Sigfox et LoRa (Narrow Band IoT) « consiste à dédier l’utilisation d’une petite partie de la bande passante des LTE (réseaux mobiles) comme la 4G et surtout la future 5G pour connecter les objets » (Gaetan R). Les antennes d’aujourd’hui et celles de demain auront une double fonctionnalité, celle de générer une plus grande couverture plus rapidement mais également d’accueillir plus d’objets connectés.

    En outre, les acteurs LoRa et Sigfox ne peuvent en aucun cas se dire que tout est déjà acquis pour eux, car les technologies de télécommunication dédiées à IoT se multiplient. Le potentiel de la Narrow Band IoT commence à se montrer de plus en plus influent sur le marché. Des entreprises telles que Vodafone ou encore Huawei sont en train de réaliser diverses phases de tests sur ce type de réseau à Madrid, leur objectif étant de commercialiser ce réseau à l’international dans l’année 2017, et des entreprises internationales telles que KT en Corée du Sud ont investi plus de 130 millions de dollars pour couvrir au niveau national ce procédé.

    D’autre part, la position monopoliste des opérateurs risque de bouleverser notre paysage actuel, car les usages de l’IoT sont divers, que ce soit pour la santé, pour la domotique ou encore pour d’autres utilisations annexes, les différentes technologies risquent de cohabiter dans le futur de part ces diverses raisons. En outre, avec l’arrivée massive du NB-IoT dans les années 2020 et 2025, les technologies LoRa et Sigfox risquent d’être minimisées, en conclusion il est certain qu’aujourd’hui ces technologies déjà disponibles ne doivent pas se reposer sur leurs acquis car il est difficile d’assurer l’avenir à long terme de ces différents réseaux.

    Les facteurs retardant le développement de l’IoT

    Aujourd’hui dans le monde où l’IoT essaie de percer, il reste à noter que certains freins demeurent malgré le développement des technologies réseaux Sigfox ou LoRa, l’IoT ne semble pas se développer aussi rapidement que les prévisions qui étaient faites. Dans cette partie nous allons axer notre analyse sur les raisons retardant les projets IoT.

    Premièrement il y a le problème du « Mur de l’industrialisation », car industrialiser des projets IoT reste difficile, intégrer une solution innovante au sein des processus industriels jusqu’à son déploiement à grande échelle n’est pas encore d’actualité, et n’est pas devenu normal pour les entreprises industrielles. D’autre part le modèle économique n’est pas défini, car pour effectuer un retour sur investissement d’un projet IoT, il faut bien délimiter le périmètre et aujourd’hui l’équation économique des projets IoT est peu claire, peu rentable et complexe.

    Au niveau des capteurs il y a une réelle contrainte de production, car il n’y a pas encore une industrialisation sur ce type de projet, ce qui demande trop d’investissements. D’autre part, il n’est toujours pas évident de collecter des masses de données car les sources d’entrée générant des données doivent être combinées et ne sont toujours pas standardisées. Il faut également se focaliser sur les contraintes des métiers car au niveau des objets connectés il n’y a encore aucune normalisation claire, que ce soit au niveau des contraintes légales, normatives, d’homologations et enfin également sur la qualité de service.

    L’un des niveaux le plus important reste celui de la sécurité étant donné qu’ils restent des vecteurs infectieux fortement utilisés par les hackeurs comme nous avons pu l’étudier dans un précédent article. Et le passage en phase industrielle nécessite une sécurité de bout en bout que ce soit au niveau des capteurs, au niveau de la connectivité ect.

    Au niveau du déploiement des objets connectés, le passage en phase industrielle nécessite lorsque les capteurs seront déployés une configuration au niveau des logiciels, mais également il faut prendre en compte que ce déploiement nécessite d’importantes ressources humaines et matérielles.

    Pour terminer, il y a encore un dernier problème à prendre en compte c’est la « résistance au changement », car les technologies de l’IoT induisent des changements profonds dans les différents métiers mais également dans les routines de l’entreprise, car cela va entrainer des changements dans les manières de travailler et peut réellement mettre en danger certains emplois. Il va falloir répondre aux inquiétudes de certains employés face à cette mutation autant économique, technologique que sociétale.

    Cependant en quoi les technologies telles que Sigfox et LoRa sont-elles essentielles pour continuer à développer l’IoT (les enjeux)

    Dans un premier temps, le point majeur montrant les technologies telles que Sigfox et LoRa sont essentielles pour le développement de l’IoT, les technologies liées aux objets connectés nécessitent des réseaux qui leurs sont propres, ces réseaux étant spécifiques permettront de ne pas saturer les réseaux dédiés aux ordinateurs et smartphones.

    D’autre part, cela demande un effort qui devra être effectué par différents fournisseurs et créateurs d’objets connectés, afin que leurs différents objets soient compatibles avec les différentes technologies. Il en va réellement de l’avenir de l’IoT, car il sera l’un des passages obligé pour l’essor global de tout cet écosystème.

    Actuellement le marché de l’IoT est encore en pleine mutation, il se cherche car les modèles ne sont pas encore clairs, mais il est certain que la croissance de l’IoT ne se fera que par la mise en place de mesures sécuritaires à tous les niveaux de la chaine de production mais également grâce à une ouverture à ces différents réseaux. D’après diverses études les premiers résultats sont encourageants, car les fournisseurs semblent avoir pris conscience qu’il est important d’intégrer ces composantes afin de garantir la réussite de leurs produits.

    Dans ce monde complexe, les technologies Sigfox et LoRa, ont certes une longueur d’avance dans ce marché surtout Sigfox qui est déjà développé à l’international. Pour les concurrents, il faudra étudier encore plus attentivement le marché afin d’apporter une valeur ajoutée, selon Thomas Nicholls (Directeur Marketing et Communication chez Sigfox) « Les concurrents ne sont pas encore sur le marché car ils disent tous qu’ils peuvent faire mieux que Sigfox, ils veulent faire trop de choses. A l’arrivée, leurs prix ne nous concurrenceront jamais. A cause des moyens qu’ils ont déployés pour essayer de nous dépasser, leurs prix seront trop élevés ».

    Même si l’arrivée de la 5G chamboulera notre paysage actuel, elle ne sera pas suffisante pour les opérateurs mobiles de prendre toutes les parts de marché conséquentes sur l’IoT du fait de la multitude de leurs usages. Enfin les réseaux à bas débit tel que Sigfox ou LoRa seront en conséquence indispensables à l’émergence de l’IoT pour de nombreux clients et fournisseurs. Aujourd’hui la 5G n’est encore qu’à l’état de projet. En conclusion, ces réseaux de basses consommations développés en France ou à l’international à des prix très intéressants sont avantagés face à la concurrence actuelle.

    Conclusion

    Ce qu’il faut retenir c’est que les technologies telles que Sigfox et LoRa demeurent essentielles pour le développement de l’internet des objets. Les objets connectés nécessitent des réseaux leur étant propres afin de ne pas saturer les réseaux dédiés aux ordinateurs et smartphones. Mais cela va devoir s’ancrer dans la mentalité des fournisseurs d’adopter ces types de réseaux sachant que le marché de l’IoT est en pleine mutation, et bien que Sigfox ait déjà un pied à l’international sur ce marché, il n’en demeure pas moins que tout n’est pas acquis pour cette entreprise et qu’elle risque de se confronter aux divers opérateurs internationaux. Des freins subsistent encore pour voir émerger l’IoT, mais sans des protocoles de communications propres le marché ne pourra pas émerger. C’est en ce sens que Sigfox et LoRa demeurent essentielles afin que le marché « objets connectés » puisse connaitre un essor global dans toutes ses composantes.

    Par Julian Rioche, promotion 2016-2017 du M2 IESC

    Références

    Comment une armée d’objets connectés infectés a cassé Internet.

    http://www.20minutes.fr/high-tech/1947575-20161022-comment-armee-objets-connectes-infectes-casse-internet

    Cours Méthodologie de l’intelligence économique, BAULANT C., M1 IESC, Université Angers, 2015.

    Internet des objets.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_des_objets

    Internet des objets : en pleine croissance, le Toulousain Sigfox cherche des fonds.

    http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/05/2005501-internet-objets-pleine-croissance-toulousain-Sigfox-cherche-fonds.html

    Les Vrai/Faux des réseaux dédiés aux objets connectés.

    https://www.aruco.com/2015/12/Sigfox-lora/

    LEVET J-L., 2001, Intelligence Economique, mode de pensée, mode d’action, Paris, Economica, collection l’IE.

    LoRa : le futur réseau des objets connectés ?

    http://www.frandroid.com/telecom/313396_lora-futur-reseau-objets-connectes.

    LoRa ? Sigfox ? Allez bye bye !

    http://www.objetconnecte.com/lora-Sigfox-allez-bye-bye-101016/

    LoRaWAN.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/LoRaWAN

    Machine to machine.

    https://www.supinfo.com/articles/single/2346-machine-to-machine

    Objets connectés : histoire et définitions.

    http://www.objetconnecte.net/histoire-definitions-objet-connecte/

    Objets connectés : opportunités et limites.

    http://www.objetconnecte.net/objets-connectes-opportunites-limites/

    Qowisio défie Sigfox et LoRa dans les réseaux pour objets connectés.

    http://www.usine-digitale.fr/article/qowisio-defie-Sigfox-et-lora-dans-les-reseaux-pour-objets-connectes.N334389

    Sécurité et interopérabilité : les enjeux de demain pour les objets connectés.

    http://www.journaldunet.com/solutions/expert/60928/securite-et-interoperabilite—les-enjeux-de-demain-pour-les-objets-connectes.shtml

    Sigfox, LoRa : quelles différences entre les réseaux M2M pour objets connectés ?

    https://www.aruco.com/2015/04/Sigfox-lora-reseaux-m2m/

    Sigfox, LoRa, Qowisio : la bataille pour les réseaux bas débit est lancée.

    http://www.latribune.fr/technos-medias/Sigfox-lora-qowisio-la-bataille-pour-les-reseaux-bas-debit-est-lancee-482685.html

    Tout savoir sur Sigfox.

    http://www.objetconnecte.com/tout-savoir-sur-sigfox/.

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    Le système DNS et les objets connectés : le nouveau vecteur de cyberattaques https://master-iesc-angers.com/le-systeme-dns-et-les-objets-connectes-le-nouveau-vecteur-de-cyberattaques/ Fri, 02 Dec 2016 13:25:44 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1461 Le vendredi 21 octobre 2016, les Etats-Unis d’Amérique furent victimes d’une panne majeure d’internet. Cette cyberattaque massive a particulièrement frappé de nombreux sites web ainsi que plusieurs réseaux sociaux tel que Twitter, Netflix, Reddit, LinkedIn, PayPal, le New York Times,… Continuer la lecture

    L’article Le système DNS et les objets connectés : le nouveau vecteur de cyberattaques est apparu en premier sur Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives.

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    Le vendredi 21 octobre 2016, les Etats-Unis d’Amérique furent victimes d’une panne majeure d’internet. Cette cyberattaque massive a particulièrement frappé de nombreux sites web ainsi que plusieurs réseaux sociaux tel que Twitter, Netflix, Reddit, LinkedIn, PayPal, le New York Times, Pinterest et bien d’autres géants de l’internet connus de tous. La durée de cette attaque a été impressionnante et a complètement paralysé l’accès à ces sites.

    Cette attaque ne s’est pas produite sans aucune raison au préalable car les objets connectés sont vecteurs de ces diverses attaques. C’est aujourd’hui que la définition de l’internet des objets prend tout son sens… « L’Internet des objets (IdO ou IoT pour Internet Of Things) représente l’extension d’internet à des choses et à des lieux du monde physique » (Wikipédia, 2016). C’est dans ce sens que l’internet des objets peut avoir de réelles conséquences au sein de notre monde physique. Les objets connectés sont reliés à un large réseau, ces derniers pouvant-être connectés grâce au Wi-Fi ou plus récemment aux nouvelles technologies telles que SigFox et LoRa choisies par de grands opérateurs français. Pour les faire fonctionner, l’utilisateur a besoin d’intermédiaire tels que les smartphones ou les tablettes mais cela peut-être aussi des protocoles de communication qui leurs sont propres, c’est ainsi que ces objets vont pouvoir communiquer entre eux que nous appelons désormais les « objets connectés ».

     L’attaque ayant paralysée pendant plusieurs heures de grands sites web a pris la forme d’un « déni de service » (DDoS denial of service attack en anglais). Afin d’illustrer dans le monde physique ce que peut-être une attaque par déni de service nous allons prendre un exemple. « Si une boulangerie fabrique 100 baguettes en une journée et que 10 000 clients attendent devant la boutique, elle fermera rapidement ses portes » (Raphaël GRABLY, 2016). Une attaque (DDos) se produit lorsque des milliers de requêtes sont effectuées, souvent à partir d’un réseau de machines à qui ils demandent de leur envoyer du contenu simultanément. En outre, ce nombre immense de requêtes fait « exploser » les serveurs eux-mêmes piratés.

    Afin de comprendre clairement ce qu’il a pu se passer lors de cette attaque et ses conséquences, nous nous intéresserons tout d’abord au fonctionnement détaillé du système DNS qui régit aujourd’hui internet. Nous ferons également le point sur les conséquences de cette attaque. Qui sont les responsables, mais aussi les externalités générées par ces attaques et enfin quels sont leurs réels impacts sur le monde physique.

    Le système DNS : explications, failles et sécurisations possibles

    Afin de pouvoir répondre à la problématique concernant les failles de sécurisation du DNS, il est important de montrer son fonctionnement, au sein d’internet. Le DNS (Domain Name System) est l’élément central de la disponibilité des services Internet (les sites internet, message, ou encore les VPN (Virtual Private Network).

    Le fonctionnement du système DNS

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    Un site internet est localisé sur un serveur identifié par une adresse IP (par exemple : 3.3.3.3). Si les visiteurs ne connaissent que le nom de domaine (comme Google par exemple), autrement dit si une personne cherche à aller sur le site de Google, la personne ne va pas taper les numéros de l’adresse IP (3.3.3.3) cela étant trop complexe. Un NDD (Nom de domaine) lui a été attribué, le nom de Google.com. Les visiteurs du site internet ne connaissent que le nom de domaine (Google), ils doivent obligatoirement connaître cette adresse pour obtenir les données du site. Le serveur DNS intervient alors pour convertir ce nom de domaine en adresse IP et permettre la consultation du site. Le schéma ci-dessus résume le processus. Lorsque l’on tape Google dans un navigateur de recherche, ce dernier passe par le nom de domaine Google.com.

    Tout d’abord, il faut passer par un navigateur (tel que Google Chrome, ou encore Mozilla Firefox), l’on tape alors dans le moteur de recherche et cette requête va passer par un résolveur. Il y a 3 serveurs permettant la résolution de la requête, tout d’abord il faut savoir qu’une adresse telle que (www.google.com) se lit de gauche à droite et non de droite à gauche. Ensuite, pour aller jusqu’au site internet de Google, cela passe par les 3 serveurs différents.

    Pour commencer, l’on passe par le « . » (Invisible dans une adresse telle que www.google.com il se situe avant le com) le serveur racine du DNS. Il y a 14 serveurs internationaux utilisant le point (dans le monde il y a actuellement 13 serveurs racines du DNS au niveau disposés dans le monde entier) et douze organisations contrôlent ces serveurs, deux étant européennes, une japonaise, les autres étant américaines.

    Après être passé par le « . » la requête passe par l’extension par exemple [.com (pour les Organisations commerciales, mais sans restriction)], ou encore par le .fr pour la France. Il existe énormément de déclinaisons possibles au niveau des extensions, il peut y en avoir pour des villes comme le. paris, pour des pays comme le .fr pour la France ou encore pour une marque comme BNP Paribas tel que le nom de domaine devienne .bnpparibas. Les extensions sont vendues avec le nom de domaine par un bureau d’enregistrement ou registraire de nom de domaine (Registrar en anglais) « c’est une société ou une association gérant la réservation de noms de domaine Internet, dans les domaines de premier niveau où il n’y a pas de vente directe pour le registre de noms de domaine ». (Wikipedia, 2016).

    La dernière requête passe par le nom de domaine vendu aussi par un bureau d’enregistrement, il faut savoir également que le bureau d’enregistrement vend le nom de domaine complet. Par exemple, le domaine (Google) et l’extension (par exemple : .com). C’est ainsi qu’une requête est résolue lorsque nous l’effectuons dans un moteur de recherche. Cela se passe également sur ordinateur, tablette, smartphone des utilisateurs.

    Les principales failles liées au DNS

    Le système du DNS est une infrastructure vulnérable à protéger en priorité. Les problèmes visant directement le DNS sont l’empoisonnement du cache DNS, visant à intoxiquer le résolveur pour qu’il considère que le « pirate » soit légitime. Cette opération permet ainsi de capter et de détourner les requêtes vers un autre site web, sans que les utilisateurs puissent s’en rendre compte. Le risque étant de voir confier des données personnelles en se croyant sur le site légitime de la victime de l’attaque. Il y a la réflexion, c’est lorsque des milliers de requêtes sont envoyées par l’attaquant au nom de la victime. En conséquence, lorsque les destinataires répondent, toutes les réponses convergent vers l’émetteur officiel, dont les infrastructures se trouvent affectées.

     Enfin, il y a ce qui nous intéresse le plus dans ce que nous souhaitons étudier les attaques DoS (Déni de service) ayant pour objectif de rendre l’accès à un service impossible ou très pénible à l’aide d’un ordinateur ou encore le DDoS (Déni de Service Distribué) étant une forme élaborée du DoS impliquant plusieurs milliers d’ordinateurs. C’est dans cette logique que les Etats-Unis furent attaqués rappelons-le le vendredi 21 octobre 2016 dernier. Le schéma ci-dessous nous montre où les attaques ont été effectués. La côte Ouest et Est des Etats-Unis, principalement dans les grosses métropoles (Seattle, Porteland, San Franciso, Los Angeles et San Diego) pour la côte Ouest et principalement (Chicago, New-York et Washigton D.C.) pour la côte Est. Les sites touchés par ces attaques possèdent leur siège dans ces villes, il est à noter aussi que la Silicon Valley est la zone la plus affectée par cette attaque.

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    Les possibilités de sécurisation des principales failles liées au DNS

    La sécurisation du système DNS est tout à fait possible. En effet, divers outils et méthodes nous permettent de protéger les serveurs, mais également d’éviter de se faire pirater/hacker les données ou la prise de contrôle par différents hackers. Depuis l’avènement d’internet, le monde est devenu de plus en plus connecté et complexe, un piratage de données au niveau du système DNS peut engendrer des pertes importantes pour une entreprise ou une organisation, tant au niveau macroéconomie que microéconomique, c’est en ce sens qu’il devient indispensable de sécuriser le système DNS.

    Tout d’abord, il est possible d’assurer la meilleure redondance possible, de manière à ce qu’un serveur affecté par une attaque puisse être remplacé en toute transparence, par d’autres serveurs disposant des mêmes informations mais situés sur d’autres réseaux. Il est aussi possible de veiller à utiliser des versions mises à jour des logiciels DNS qui permettent de corriger, grâce à des « patchs » appropriés, pour ne pas devenir vulnérable aux attaques portant sur des failles de sécurité ayant déjà bien été identifiées.  Il est également indispensable de définir un « Plan de continuité d’activité » permettant à la victime d’une attaque de poursuivre, ou de reprendre en cas d’incident grave ses activités, avec un minimum d’indisponibilité de ses services. Cette solution permet de limiter les pertes générées par une cessation d’activité.

    Enfin, il est possible d’effectuer une surveillance régulière de ces serveurs et de leur configuration. Ce principe permet de vérifier la configuration des serveurs. Divers logiciels sont disponibles gratuitement, afin d’assurer depuis l’extérieur la surveillance pour les organisations ne souhaitant pas déployer une infrastructure spécifique demandant trop de coûts. La solution la plus efficace est d’envisager de déployer DNSSEC (Domain Name System Security Extensions), en déployant un protocole de sécurisation du DNS par l’authentification des serveurs. Ce système permet de limiter notamment les attaques par empoisonnement du cache vu précédemment. Ce service peut être effectué par divers bureaux d’enregistrements internationaux qui possèdent eux-mêmes leur propre serveur DNS sécurisé. L’entreprise cliente de ce dernier ne sera pas affectée par le piratage.

    Après avoir exposé les différents principes du système DNS, failles et sécurisations possibles, nous allons porter notre attention sur les conséquences de cette attaque.

    Les conséquences de cette attaque : les responsables, externalités, impacts réels sur le monde physique

    Les Etats-Unis ont été victimes d’une cyber attaque généralisée sans précédent. L’attaque ayant pris la forme d’un DDoS (Déni de service distribué), ayant surchargé de requêtes les serveurs cibles jusqu’à les rendre indisponibles.

    Les responsables de cette attaque par DDoS chez DYN

    C’est la société Dyn, qui est un bureau d’enregistrement (Registrar en anglais) qui redirigent les flux internet entre les adresses IP et les noms des sites Internet qui a été directement visée par cette attaque sans précédent. C’est parce que cet hébergeur a été touché, que les différents sites internet tel que (Netflix, Reddit, LinkedIn, PayPal, le New York Times, Pinterest) et bien d’autres encore ont été paralysés. Le schéma ci-dessous, montre que le serveur DNS interrogé ayant subi l’attaque par DDoS n’a pu effectuer toutes les requêtes, ce qui explique pourquoi les sites internet n’ont pas pu fonctionner.

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    D’autre part les objets connectées ont eux aussi été ciblés et ont servi de passerelle pour ces différents hackers. Selon Le Figaro il y a eu « des centaines de milliers d’objets connectés, comme des caméras de surveillance, des lecteurs DVD ou encore des babyphones, dont le contrôle a été pris sans que leurs propriétaires s’en aperçoivent ». Selon Anna-Senpai ils seraient plus de 380 000 à avoir été contaminés et ayant servi de passerelle à l’exécution de cette attaque par Déni de service Distribué.

    Cette attaque informatique massive, d’après le département de la sécurité intérieure et le FBI (Federal Bureau of Investigation) et les différents témoignages recueillis, aurait été effectuée par de jeunes pirates amateurs. Aucun pays étranger ne serait derrière cette vaste cyberattaque mais un groupe « non étatique ». L’enquête est toujours en cours et il faut rassembler beaucoup de données.  Malgré cela il n’en demeure pas moins que ces attaques de plus en plus fréquentes au niveau international génèrent des externalités sur différents plans et différents acteurs au niveau international.

    Les externalités générées par les cybers attaques au niveau géopolitique et géostratégique

    Il est important de souligner que cette attaque va bien sûr générer de nouvelles externalités négatives, dans le domaine de l’internet et dans le développement des objets connectés, qui a aujourd’hui toujours du mal à s’imposer dans ce monde complexe en perpétuel changement.

    Si les objets connectés deviennent un vecteur croissant des cybers attaques et une nouvelle forme de cybercriminalité, il faut s’attendre à bien plus d’attaques de ce type qu’auparavant. Cela s’explique par le fait qu’il y a de plus en plus de machines pouvant être possiblement infectées et les objets connectés sont souvent peu sécurisés… Selon le Gartner (Cabinet de recherche américain) « on estime à 20.8 milliards le nombre d’objets qui seront connectés en 2020 ».

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    En conséquence cela représente une somme colossale possible de machines pouvant être infectées. Les attaques DDoS peuvent finalement être utilisées comme un « écran de fumée » afin de cacher les intentions malveillantes des hackers.

    La démultiplication de ces attaques génère des externalités négatives au niveau macroéconomique. Ces attaques de plus en plus fréquentes affectent les Etats-Unis et les autres pays industrialisés. Etant donné que nous sommes dans une économie complexe, basée sur l’économie de la connaissance où l’information devient un enjeu de pouvoir, la lutte contre le piratage doit être une priorité. Yahoo ! a été également victime de piratage massif en septembre dernier. Cette attaque a récupéré les données personnelles de 500 millions d’utilisateurs et pourrait avoir des répercussions très importantes. Et plus récemment, l’hébergeur français de sites web OVH s’est aussi fait pirater les données de centaines de milliers de clients en Europe.

    La réglementation au niveau mondial se doit d’avoir un protocole commun afin de pallier à ces cyberattaques, aujourd’hui il n’en est toujours qu’au niveau de discussion. Les pays industrialisés du G7 ont adopté mi-octobre dernier une série de règles de protection. Il faut signaler enfin les enjeux de cybersécurité qui posent un réel problème au gouvernement américain. Selon Hillary Clinton « Internet continue de se reposer sur des protocoles et une infrastructure conçue avant que la cybersécurité ne soit un problème », cela montre qu’au point de vu géopolitique et géostratégique, la cybersécurité représente aujourd’hui un enjeu de taille mais également de pouvoir en particulier avec l’émergence d’objets connectés non sécurisés.

    Les impacts économiques, sociaux et réels du piratage des objets connectés

    Enfin sur cette dernière partie nous allons porter notre attention sur les externalités négatives générées par ces cybers attaques sur le plan social mais aussi économique. Toujours selon le cabinet américain Gartner, les investissements globaux dans le domaine de l’internet des objets en 2016 représenteraient plus de 1,414 milliards et représenteront selon eux en 2020 plus de 3,000 milliards de dollars de dépenses.

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    Il est à noter que cette étude fut réalisée avant l’émergence de ces dernières cybers attaques. Ces nouvelles attaques récurrentes ne seraient pas un frein aux investissements IoT ? En terme économique au niveau Américain mais aussi au niveau macroéconomique si les objets connectés deviennent de formidables outils de piratages, ces derniers risques d’affecter les investissements. En effet, les entreprises pourraient être de plus en plus réticentes à utiliser des objets connectés. D’autre part, au niveau sociologique si l’on veut que l’internet des objets devienne indispensable à notre vie future, les utilisateurs d’objets connectés se doivent d’être rassurés mais aussi leurs dispositifs protégés. Car d’après le tableau vu précédemment au niveau du grand public il y aurait plus de 1,534 milliards de dollars d’investissements qui seraient réalisés. « Beaucoup de révolutions sont mortes, car elles n’ont pas su trouver leur public » (Baulant, 2015).  Dans cette logique, il est indispensable de prendre en compte le point de vue social mais aussi économique.

    Enfin au niveau microéconomique, ce piratage risque d’avoir également de réels impacts pour les utilisateurs objets connectés. Une entreprise se faisant pirater ses caméras connectées pourra également avoir de graves conséquences au niveau de la sécurité de ses salariés. Egalement du point de vue médical, avec les futurs dosages personnalisés « objectifs » rendus possibles grâce au Big Data, collectés par les objets connectés. Si l’objet a été piraté et n’affiche pas de bons résultats et que l’on administre au patient une dose mortelle d’un produit par erreur à cause de ce piratage, qui assumera la responsabilité de ces actes ? Dans cette logique, l’objet connecté peut devenir dans les cas les plus graves, une arme se retournant contre son utilisateur à cause du piratage.

    Conclusion

    Dans un monde de plus en plus connecté, la dernière attaque ayant visé les Etats-Unis le vendredi 21 octobre dernier, montre qu’aujourd’hui le monde d’internet et l’émergence des objets connectés, représente d’immenses enjeux de sécurisation. Mais, également peut générer de réels problèmes tant au niveau géopolitique, géostratégique, avoir des réelles conséquences économiques, sociales et générer des impacts négatifs sur notre vie future à cause de la récurrence de ces attaques. Aujourd’hui l’urgence est réellement d’imposer un protocole de communication commun aux objets connectés afin que ces derniers ne deviennent plus des facteurs infectieux. Il faut réfléchir à des sécurisations de ce protocole commun au niveau international si l’on veut stopper cette nouvelle forme de cyber criminalité.  Nous sommes aujourd’hui dans une guerre économique mais tendant de plus en plus à devenir une guerre connectée et la sécurisation et le protocole commun deviendront un enjeu d’impérialisme, d’influence et d’intimidation. Mais sans ce protocole commun cette infection ne pourra être contenue. Si l’on veut réellement que l’internet des objets devienne indispensable à notre vie de tous les jours, il n’y aura pas d’autre solution afin qu’il s’impose à notre nouvelle économie, connectée, complexe basée sur l’économie de la connaissance.

    Par Julian RIOCHE, promotion 2016-2017 du M2 IESC d’Angers

    Références

    20.8 milliards d’objets connectés en 2020

    http://www.stuffi.fr/20-8-milliards-dobjets-connectes-en-2020/

    Bureau d’enregistrement

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_d%27enregistrement

    [Flash] Les smart cities les plus vulnérables contre une cyber attaque !

    http://www.objetconnecte.com/flash-smart-cities-vulnerables-cyber-attaque-0308/

    Comment une armée d’objets connectés infectés a cassé Internet

    http://www.20minutes.fr/high-tech/1947575-20161022-comment-armee-objets-connectes-infectes-casse-internet

    Cours Méthodologie de l’intelligence économique, BAULANT C., M1 IESC, Université Angers, 2015.

    Cyberattaque : les objets connectés pris pour cible par les pirates

    http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/cyberattaque-les-objets-connectes-pris-pour-cible-par-les-pirates_1884827.html

    Cyberattaque sur des objets connectés

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/18/97001-20140118FILWWW00268-cyberattaque-sur-des-objets-connectes.php

    DDoS, DNS, IoT: que veulent dire ces trois mots qui ont mis le Web à terre?

    http://hightech.bfmtv.com/securite/ddos-dns-iot-que-veulent-dire-ces-trois-mots-qui-ont-mis-le-web-a-terre-1050927.html

    Hier, ce sont des objets connectés qui ont attaqué Internet

    http://www.frandroid.com/produits-android/accessoires-objets-connectes/385508_hier-ce-sont-des-objets-connectes-qui-ont-attaque-internet/amp

    Internet des objets

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_des_objets

    La déferlante des objets connectés dans l’entreprise : le paradis des hackers

    http://www.programmez.com/avis-experts/la-deferlante-des-objets-connectes-dans-lentreprise-le-paradis-des-hackers-23599

    Les objets connectés : où en sommes-nous ?

    http://master-iesc-angers.com/les-objets-connectes-ou-en-sommes-nous/

    LEVET J-L., 2001, Intelligence Economique, mode de pensée, mode d’action, Paris, Economica, collection l’IE.

    Objets connectés : quels sont les enjeux éthiques ?

    http://master-iesc-angers.com/objets-connectes-quels-sont-les-enjeux-ethiques/

    Une immense cyberattaque a visé des grands sites Web

    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/10/21/32001-20161021ARTFIG00343-des-grands-sites-web-perturbes-par-une-immense-cyberattaque.php

    Une partie du Web en rade à cause d’une attaque géante (ça va mieux)

    http://www.20minutes.fr/high-tech/1947535-20161021-partie-web-rade-cause-attaque-geante-ca-continue

    WikiLeaks

    https://fr.wikipedia.org/wiki/WikiLeaks

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    Les objets connectés : où en sommes-nous ? https://master-iesc-angers.com/les-objets-connectes-ou-en-sommes-nous/ Mon, 17 Oct 2016 13:50:47 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1402 Dans un monde de plus en plus complexe et connecté, l’enjeu du Big Data se retrouve dans toutes les bouches, mais aussi dans toutes les entreprises. C’est en ce sens que les objets connectés commencent à voir leur émergence. L’internet… Continuer la lecture

    L’article Les objets connectés : où en sommes-nous ? est apparu en premier sur Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives.

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    Dans un monde de plus en plus complexe et connecté, l’enjeu du Big Data se retrouve dans toutes les bouches, mais aussi dans toutes les entreprises. C’est en ce sens que les objets connectés commencent à voir leur émergence. L’internet des Objets peut se définir comme la connexion des objets à un réseau plus large, que ce soit avec le Wi-Fi ou plus récemment, développé avec des technologies tel que SigFox et LoRa, par l’intermédiaire d’un smartphone ou tablette ou encore grâce à des protocoles de communication qui leurs sont propres, permettant aux objets de pouvoir communiquer entre eux. C’est pourquoi aujourd’hui nous appelons cela les « objets connectés ».

    Afin de dresser un état de l’art sur cette révolution, nous nous intéresserons aux secteurs touchés, en montrant tout simplement que les objets connectés affectent aujourd’hui principalement le secteur de la santé, mais aussi plus récemment celui de l’industrie. Nous mettrons en évidence les limites de l’Internet of Things (IoT) aujourd’hui, principalement dans le domaine économique et social et enfin nous mettrons l’accent sur les limites juridiques liées à l’internet des objets. Pour terminer, sur le fait que les objets connectés restent encore aujourd’hui trop peu sécurisés et qu’ils peuvent-être vecteurs d’une nouvelle forme de criminalité liée aux cyberattaques.

    Les secteurs touchés par cette révolution

    Le marché des objets connectés en France se segmente en deux grands secteurs, celui de la santé et celui de la domotique. L’entreprise Xerfi estimait à 150 millions d’Euros le marché des objets connectés pour l’année 2013, ce qui laisse à penser qu’une possible révolution est en marche, mais que cette dernière ne touchera pas dans l’avenir uniquement ces deux secteurs.

    Actuellement, quatre catégories de produits jouent un rôle crucial dans le développement de l’Internet of Things. Pour le domaine de la santé, les balances connectées dont le premier objet fut développé par la société Withings. Les montres connectées, divers acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) se sont mis à commercialiser également ces bracelets tel que le premier acteur français de la santé (Harmonie Mutuelle). L’adhérent devient acteur de sa santé, tout en sachant qu’en 2014 les montres connectées représentaient près de 46% de part de marché des objets connectés. Il y a également les traqueurs d’activités, deuxième catégorie de produits représentant 33% du marché avec l’implantation de traqueurs d’activités par exemple dans les chaussures. Enfin les tensiomètres connectés qui occupaient 16% de part de marché.

    Le secteur de la santé est réellement le secteur le plus concerné par cette révolution liée aux objets connectés, cependant il est inévitable que l’industrie et les processus de production soient eux aussi touchés dans l’avenir, à court terme mais aussi à long terme.  C’est dans ce sens que l’on parle aujourd’hui de l’industrie 4.0, car le secteur industriel connaît aujourd’hui de fortes turbulences et souhaite intégrer de nouveaux modes et processus de production, afin de répondre d’une manière efficiente aux attentes du marché. C’est dans cette logique que l’intelligence artificielle ou l’émergence des robots connectés s’imposent pour la logique industrielle, afin d’augmenter la productivité. Il est envisageable que la logique de la robotique dans le domaine de l’industrie, soit également liée aux enjeux de la santé, tout simplement car si la robotique s’applique à l’industrie elle pourra également générer une réduction des coûts.  Pour un hôpital par exemple, c’est dans cette logique que l’entreprise GFI Informatique réfléchit actuellement avec les Smart Cities. C’est aussi sur le long terme, un processus qui améliorera les services liés aux patients et la qualité des soins qui leur seront prodigués, grâce à une collecte plus objective des données des patients. Le secteur de la santé reste aujourd’hui un secteur en pleine mutation.

    Un cadre encore instable ?

    Divers problèmes ou limites peuvent ainsi freiner le développement exponentiel de l’Internet of Things, malgré les perspectives et utilisations croissantes des objets connectés, car pour qu’une technologie puisse envahir le marché cela doit d’être clair et cadré.

    Les premières limites restent sociétales, en effet les objets connectés ne sont pas encore connus parfaitement du grand public, cela reste encore flou pour les futurs utilisateurs.

    L’objet connecté ne se fond pas encore totalement dans le quotient de l’utilisateur, Il faut dépasser cette vision de « gadget » que les utilisateurs perçoivent encore actuellement. Sur le plan économique, le pouvoir d’achat des français a véritablement diminué et les prix sont encore trop élevés et les technologies évoluent très vites. Les consommateurs souhaitent des articles fiables et durables, surtout que la gamme des objets connectés reste encore assez restreinte.

    Afin de répondre au mieux aux consommateurs, les objets connectés doivent prouver la fiabilité de leur mesure, autrement dit que les mesures réalisées par ces objets ne soient pas erronées, mais aussi qu’il n’y ait pas d’utilisation malsaine des données afin de générer uniquement du profit.

    Ce problème est l’un des plus importants soulignés par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). Il faut que les données générées par l’objet connecté respectent la vie privée de l’utilisateur, car aujourd’hui la sécurité juridique est encore assez floue sur ce marché. L’usage des données personnelles permettrait aux entreprises de réaliser diverses statistiques objectives, permettant de générer du profit.  En ce sens, le point de vue éthique doit-être travaillé car les entreprises commerciales mettent en place des actions stratégiques, grâce à la localisation des objets connectés sans que le consommateur soit réellement averti. Il reste à s’assurer que les entreprises collectant des données de leur clientèle, ne vendent pas les données afin de réaliser du profit.

    Cependant, le côté éthique n’est toujours pas assez mis en évidence aujourd’hui, malgré des discussions au niveau international. Les juridictions souhaitent mettre en place un Comité National d’Éthique pour responsabiliser les personnes, et instaurer la confiance dans l’usage des données. Si l’objet doit se fondre dans nos paysages futurs avec une utilisation quotidienne, il va de soit que le modèle doit être sans faille.

    Une nouvelle forme de criminalité liée aux objets connectés ?

    Les objets connectés, mis à part l’usurpation des données qui est bien sûr possible, posent un réel enjeu de sécurité. Les objets connectés dans le domaine de la santé, avec les bracelets, balances et montres connectées se doivent dans le futur d’être sécurisés, surtout si ces derniers collectent des données.

    Selon Proofpoint une entreprise spécialisée dans la sécurité, une cyberattaque se serait déroulée entre le 23 décembre 2013 et le 6 janvier 2014, où 750 000 courriers électroniques malveillants furent envoyés via divers objets connectés. La question de la sécurisation reste également un facteur à prendre en compte, si l’on veut que les objets connectés s’intègrent dans nos vies de tous les jours. C’est en cela que ce principe soulève des questionnements sensibles, mais demeurant essentiels afin que l’extension de l’internet des objets voit réellement le jour. Dans un proche avenir, il va y avoir une omniprésence des objets connectés, mais aussi de diverses captures en entreprise telles que les caméras de surveillance ou encore dans le domaine de la santé, un pacemaker connecté. Ces objets sont exposés à tous les risques d’internet. Mais l’on dispose d’un niveau de sécurité encore beaucoup trop faible, ce sont des cibles potentielles pour les hackers et autres pirates informatiques qui peuvent mettre à mal une entreprise ou encore jouer sur la vie des utilisateurs.

    C’est dans cette logique, qu’il faut être vigilant et que la vision « gadget » des objets connectés ne sera pas durable dans le temps. Aux États-Unis, le cardiologue de Dick Cheney a désactivé la liaison Wi-Fi du pacemaker connecté de son patient, par peur d’une éventuelle cyberattaque. L’expert en sécurité informatique de chez IO Activite en 2012 lors du congrès Breakpoint, a démontré qu’il était possible de pirater un stimulateur cardiaque à distance. Cette démonstration avait pour but de sensibiliser les entreprises face aux menaces de cybercriminalité et aux « assassinats anonymes ». D’autre part il semble qu’il y aurait des failles importantes, qui permettraient de modifier à distance la dose des médicaments administrés aux patients à distance.

    Précédemment, les utilisateurs qui étaient victimes d’une cyberattaque, pouvaient débrancher l’objet alors qu’aujourd’hui avec le prolongement d’internet dans le monde physique, il est à prendre en considération que l’objet et la collecte des données viennent générer de réelles répercussions sur le monde physique.

    Conclusion

    Pour que cette révolution puisse voir le jour, tant au niveau du domaine de la santé, que de l’industrie, il faut que les limites juridiques soient soulevées, et les questionnements au niveau éthique soient résolus.  La demande du marché ne se limite pas seulement à l’objet considéré comme gadget, il doit se fonder dans le mode de vie de l’utilisateur, afin que ce que dernier puisse percevoir un intérêt et lui faire partager une réelle expérience. Les nouveaux risques de criminalité ne sont pas assez prises en considération. L’enjeu sécuritaire des objets connectés au niveau de l’aspect juridique, doit être au plus vite résolu si l’on veut que les objets connectés puissent continuer à se développer, pour ainsi limiter les répercussions dans le monde physique.

    Par Julian Rioche, promotion 2016-2017 du M2 IESC d’Angers

    Références

    Cybercriminalité: Des PME (presque) comme les autres

    http://www.20minutes.fr/societe/1824379-20160412-cybercriminalite-economie-presque-comme-autres

    La déferlante des objets connectés dans l’entreprise : le paradis des hackers

    http://www.programmez.com/avis-experts/la-deferlante-des-objets-connectes-dans-lentreprise-le-paradis-des-hackers-23599

    Le Guide de la Santé Connectée

    http://www.guide-sante-connectee.fr/?xtor=SEC-2&gclid=Cj0KEQjwpZO_BRDym6K_nMye7cEBEiQAVA7RaB7tkc0IGRDScxaJt8icQ4MI6XA1F90Y5qz6LeviZpwaAh_C8P8HAQ

    Objets connectés : histoire et définitions

    http://www.objetconnecte.net/histoire-definitions-objet-connecte/

    Objets connectés : opportunités et limites

    http://www.objetconnecte.net/objets-connectes-opportunites-limites/

    Objets connectés : quels sont les enjeux éthiques ?

    http://master-iesc-angers.com/objets-connectes-quels-sont-les-enjeux-ethiques/

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    Pour notre plus grand confort, les objets connectés commencent à envahir notre quotidien. L’Homme est entré dans un bouleversement technologique où nombre de ses biens peuvent devenir connectés via le réseau internet. Selon les scientifiques, l’enjeu est de taille car nous serons 8 milliards de personnes dans le monde d’ici 2020 et la quantité d’objets connectés atteindra 80 milliards.

    Des enjeux majeurs, principalement d’ordre éthique, interviennent alors, sans que l’utilisateur en soit toujours conscient, bien que faisant généralement débat. La question de la sécurité et de l’utilisation des données confidentielles en est un exemple.

    L’usage des objets connectés est devenu notre quotidien, nous permettant de contrôler notre environnement, mais les dangers ne cessent d’augmenter. Dans cette analyse, nous nous intéresserons aux enjeux éthiques du débat suivant : faut-il laisser les objets connectés envahir notre environnement ; sachant que plusieurs enquêtes montrent que les deux raisons principales pour lesquelles de nombreuses personnes utilisent des objets connectés sont le confort mais également la facilité d’espionner leur entourage dans leurs activités quotidiennes. Cette dernière finalité, qui traduit un état d’esprit quelque peu malsain, nous amène à réfléchir sur la question de l’éthique, que nous traiterons en orientant notre analyse selon trois aspects : social, économique et juridique. Nous mettrons également l’accent sur la sécurité et la confidentialité des données.

    Utilisation malsaine des objets connectés, dangers sur le plan social, économique et juridique

    Dans cette partie, nous aborderons les dangers sociaux, les dangers économiques et les faiblesses juridiques au sujet du développement de l’utilisation des objets connectés dans lesquels intervient une notion d’éthique.

    Danger social

    Sans pour autant établir une analyse sociologique, nous pouvons constater que les sociétés, où les objets connectés sont populaires pour la possibilité qu’ils offrent de surveiller l’entourage de l’utilisateur, sont très individualistes. En effet, les individus qui les conçoivent utilisent les informations qu’ils parviennent à obtenir sur des utilisateurs, par le biais entre-autres des objets connectés, dans le but de servir leurs propres intérêts sans se préoccuper du consentement et du respect d’autrui et des lois qui ont été définies par les juridictions pour garantir leur intégrité. Malgré cela, dans le monde actuel, le nombre d’objets connectés créés ne fait qu’augmenter, du fait notamment de l’excitation générale provoquée par les nouvelles technologies de l’information. Peu de personnes mettent en exergue les enjeux éthiques qui relèvent du développement des objets connectés. En effet, l’accoutumance des individus à leur environnement consommateur entraine une diminution de leur vigilance et de leurs craintes, laissant place à une recherche perpétuelle de confort. Les entreprises créent la demande et y répondent en fabriquant de plus en plus d’objets connectés, malgré leur impact souligné sur la vie privée des individus.

    De plus, de nos jours, la confidentialité est mise à mal par l’utilisateur, qui ne protège pas suffisamment ses données, acceptant de ce fait de mettre sa vie privée en danger, et par des personnes ou organisations en quête d’informations à des fins malhonnêtes. On voit maintenant des individus espionner leur entourage, compagnon, enfants, amis, voisins ou collègues. Leur comportement, inapproprié et reprochable, peut conduire à de nombreuses mésententes, litiges et conflits d’intérêt. Dans le cadre du droit du travail, cette mauvaise conduite peut mener de nombreuses affaires aux Prud’hommes. Parallèlement, le développement des réseaux sociaux, tels que par exemple Facebook et Viber, s’est accompagné d’une publication considérable de données privées, qui deviennent alors vulnérables face aux personnes malveillantes. Ainsi, de plus en plus de jeunes, qui publient de nombreux éléments de leur vie privée, observent une détérioration de leurs relations sociales ou des détournements de leurs publications par des personnes malveillantes, provocant de nombreux cas de mal-être. Une montre connectée, un ordinateur connecté, un téléphone connecté, des lunettes connectées enregistrent les données personnelles de l’utilisateur. Même s’il les sécurise, il sera toujours exposé à des risques de cyber-attaques ou d’espionnage.

    Pour toutes ces raisons, des lois et des principes de jurisprudence ont été adoptés afin de garantir l’intégrité des individus et de limiter l’atteinte à leur vie privée par le développement des objets connectés. L’éthique devient une question de responsabilité et de confiance car il n’est pas facile de lutter contre l’usage perverti de la technologie.

    Intérêt économique malsain de la surveillance clandestine des données personnelles

    L’usage de données privées est une source capitale de profits pour certaines entreprises, malgré la question éthique posée. Les entreprises commerciales et marketing utilisent les objets connectés pour géolocaliser des pôles de consommation, via les consommateurs, par exemple, ou surveiller la fréquentation de sites internet, et ainsi entreprendre des actions stratégiques visant à faire croître leur clientèle.

    La question éthique est cependant trop peu considérée. En effet, l’accord de l’individu, au sujet de l’utilisation de ses données à des fins stratégiques, est rarement demandé. Certaines entreprises, ou organisations en général, en arrivent même à contourner les lois et principes de bienséance pour parvenir à leurs fins. Leur comportement intrusif devient alors abusif et dangereux pour la société. Récemment, en Angleterre, un citoyen, Doctor Beet, a dénoncé sur les réseaux sociaux un téléviseur de la marque LG, qui espionnait ses téléspectateurs chez eux lorsqu’ils regardaient la télévision. « Doctor Beet avait remarqué que, lorsque des publicités s’affichaient sur son téléviseur, ce dernier enregistrait son comportement à son insu. Après avoir désactivé l’option de collecte de données activée par défaut, il s’est aperçu que l’envoi de données se poursuivait tout de même, permettant même la collecte de fichiers présents sur une clé USB branchée sur le téléviseur ». Les entreprises, à l’instar de LG, mettant en œuvre un système de récolte de données à l’insu des utilisateurs, sont attirées, malgré le risque d’être poursuivies en justice, par le gain économique très important qu’elles peuvent réaliser par chacune de ces actions. Leurs clients, généralement des entreprises de marketing, utilisent ces données privées pour connaître les besoins, les goûts, les lieux de fréquentations et l’entourage des individus afin de leur proposer des services ou produits personnalisés et les plus attractifs possible. Ils se procurent également des adresses postales, mail ou numéros de téléphone, afin de développer un contact personnalisé envers chacun de leurs clients potentiels (e-mailing), grâce aux seuls objets connectés (ordinateurs, téléphones, montres, télévision,…) qu’ils utilisent quotidiennement et aux informations qu’ils renseignent (nom, prénom, adresses, lieu et date de naissance, numéro de téléphone,…) pour accéder à leurs différents comptes internet. Consciencieusement mais inconsciemment, ils leur permettent d’avoir accès à leurs données privées, du fait qu’ils soient constamment connectés à ces objets. Par ailleurs, les identifiants restent longtemps enregistrés sur internet, même après leur déconnection.

    Malgré le développement d’outils et logiciels de sécurité informatique permettant de crypter ou de masquer les données, des attaques informatiques persistent. Avec le développement des nouvelles technologies, les données privées se sont vues exposées, et parfois exploitées par des personnes physiques ou morales à des fins politiques, commerciales ou financières. De nombreuses personnes possédant un compte Google, Yahoo, Facebook ou Linkedin se trouvent dans cette situation, sans véritablement s’en apercevoir car l’interface et les options de sécurisation de leur compte les rassurent. Un exemple courant de l’utilisation de leurs données est l’adaptation des publicités présentes sur les pages et différents comptes de l’utilisateur en fonction de son genre par exemple ou des différentes pages précédentes qu’il aurait consultées précédemment pouvant qualifier ses goûts et intérêts.

    Les pirates informatiques, ou hackers, traquent des données sur les réseaux sociaux pour leur propre compte ou pour celui de différentes organisations. Mandatés par une entreprise en quête d’informations commerciales ou poursuivant un but plus personnel en quête d’informations bancaires, ils utilisent également les données provenant de nos objets connectés. Les cyber-attaques sont généralement synonymes de vols de données confidentielles, mais également d’usurpation d’identité pour les citoyens. Les hackers n’hésitent pas par exemple à dérober les identifiants bancaires de personnes physiques ou morales et à s’approprier leurs fonds financiers. Même les logiciels de sécurisation, conçus dans le but de sécuriser nos données personnelles, ne sont pas efficaces devant ces attaques. La vente de données et d’informations constitue un business croissant. Ce type d’attaques n’épargne cependant pas non plus les entreprises. Les organismes, telles que les banques, se voient donc investir de plus en plus dans le développement de systèmes de sécurisation de données pour pallier aux problèmes de piratages. Ces cyber-attaques préoccupent de nombreuses entreprises, notamment informatiques et industrielles, mais également les organisations politiques.

    Le marché des objets connectés devient également un terrain de jeu pour les pirates informatiques ou personnes malveillantes de fait de la possibilité de contrôle à distance de tous les appareils connectés, relatifs aux habitations, aux véhicules, aux bâtiments publics ou privés. Une grande partie des utilisateurs ne conçoivent pas la dangerosité de la connexion de ces objets.

    Faiblesse juridique

    De nombreux Etats et organisations ont défini des lois et règles juridiques visant à protéger non seulement leurs ressortissants mais aussi les entreprises exerçant une activité sur leur territoire.

    Le développement massif des objets connectés fait qu’aujourd’hui la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) s’intéresse de près aux questions de stockage et de traçabilité des données personnelles. Cependant, pour contrôler ces organisations, qui supervisent des données privées, des instances institutionnelles travaillent de plus en plus sur la problématique, d’un point de vue juridique, car le contexte règlementaire des objets connectés est encore instable. Ces juridictions proposent de mettre en place un Comité National d’Ethique, un observatoire des objets connectés, afin de responsabiliser les personnes et d’instaurer la confiance dans l’usage des données. Ils souhaiteraient également que ce comité contrôle et détecte l’utilisation et l’échange de données non conformes à la loi. Néanmoins, malgré le projet de création de tels organismes juridiques, qui veilleraient au respect du droit des personnes et à l’utilisation licite des données personnelles, les détracteurs des objets connectés défendent l’opinion selon laquelle les moyens mis en œuvre pour garantir le respect de ces lois ne sont pas suffisants face aux intentions malveillantes de certaines personnes ou entreprises, qui ne se soucient non pas de l’éthique de leurs actions mais du profit qu’elles peuvent réaliser grâce aux données qu’elles parviennent à obtenir.

    Matrice des enjeux éthiques des objets connectés

    Le problème soulevé par les objets connectés concerne tant les entreprises, la société que les institutions juridiques. Afin de le représenter, nous considérerons deux types de variables, indépendantes et dépendantes, pour montrer le degré de variabilités des questions d’éthique ou de confiance selon le comportement des individus et des entreprises. Les variables indépendantes sont le marché, la société humaine, les institutions juridiques et la cybercriminalité, tandis que les variables dépendantes sont l’éthique et la confiance. L’objectif de cette matrice est d’étudier la variable dépendante « Ethique » pour comprendre son interdépendance avec les variables indépendantes. Cette variable sera représentée dans un repère et analysée dans un tableau en fonction du niveau de confiance qui lui est associée.

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    Ce tableau explique le résultat observé dans la matrice des enjeux des objets connectés. Il met en exergue l’interdépendance des variables étudiées.

    2016-08-26_1107

     

    Les enjeux éthiques sont très élevés quel que soit le milieu auquel on s’intéresse, à l’exception des institutions juridiques. Leur degré diffère légèrement néanmoins. Par exemple, ils sont beaucoup plus élevés dans le milieu cybercriminel (hackers, pirate informatique) qu’au sein du marché au milieu duquel évoluent les entreprises, ou que chez les utilisateurs.

    Par ailleurs, la faiblesse des enjeux éthiques dans la société civile s’explique par le fait que les individus ne disposent pas d’intérêt économique particulier dans l’usage des données confidentielles d’autrui, et qu’ils craignent davantage d’entrer en conflit avec les juridictions. Au sein des institutions juridiques, on suppose que les enjeux éthiques n’existent pas puisqu’on considère qu’ils sont les acteurs de la loi. Ils veillent au respect des règles et des principes juridiques appliqués à l’usage des objets connectés.

    Conclusion

    L’enjeu éthique soulevé au sujet des objets connectés pose une question importante mais difficile à résoudre. Les institutions juridiques ont des difficultés à définir les règles à respecter. De plus, le marché devient de plus en plus saturé, les objets connectés et le nombre d’utilisateurs se multiplient. Internet et les réseaux sociaux deviennent une source très accessible d’obtention de données privées pour les entreprises et pour les organisations malveillantes.

    Hasmiou Diallo,  Chargé d’études économiques et de veille stratégique – Master IESC

    Références

    http://www.objetconnecte.net/objets-connectes-opportunites-limites/

    http://www.objetconnecte.net/enjeux-ethique-les-objets-connectes/

    http://www.murielle-cahen.com/publications/objet-connecte.asp

     

     

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