Facebook Archives - Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives Le Master Intelligence Economique qui combine analyse économique, outils de veille, e-réputation, gestion de crise et big data via une formation sur deux ans. Wed, 13 Jan 2021 09:25:53 +0000 fr-FR hourly 1 Attention aux biais des données des médias sociaux : ce n’est pas sur Twitter qu’il faut chercher les français réfractaires à la vaccination https://master-iesc-angers.com/attention-aux-biais-des-donnees-des-medias-sociaux-ce-nest-pas-sur-twitter-quil-faut-chercher-les-francais-refractaires-a-la-vaccination/ Wed, 13 Jan 2021 09:25:53 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3341 Mettre en perspective les données analysées pour en comprendre les limites Une tribune publiée le 11 janvier par des communicants dans le Monde, permettant de présenter leur outil d’analyse des données de Twitter, conteste le fait largement répandu dans les… Continuer la lecture

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Mettre en perspective les données analysées pour en comprendre les limites

Une tribune publiée le 11 janvier par des communicants dans le Monde, permettant de présenter leur outil d’analyse des données de Twitter, conteste le fait largement répandu dans les médias que la majorité des français seraient rétifs à la vaccination.

Le propos est intéressant, en revenant sur la façon dont les sondages sur le sujet sont mal présentés, et en rappelant qu’un fort volume de mentions sur Twitter ne signifie pas une capacité à toucher plusieurs communautés. En étant repris uniquement par son réseau, on ne convainc pas grand monde au final. C’est de plus en plus le cas sur les différents RS, de Facebook à Twitter en passant par Linkedin, dont les algorithmes favorisent la communication auprès de son réseau d’abonnés. Seule la polémique peut facilement faire le buzz, mais c’est un autre sujet

C’est par exemple ce qui s’était passé sur la fameuse fausse information du #Pactedemarrakech : plus de 200 000 tweets en décembre 2018, mais qui n’ont dépassé que très marginalement les communautés de droite et d’extrême droite comme on le voit sur cette cartographie des comptes Twitter qui ont repris le sujet : une forte caisse de résonnance, mais qui ne se diffuse pas en dehors de ces réseaux.

 

Twitter n’est pas le miroir de la société française, mais un outil d’influence auprès des médias et des politiques

Les auteurs de la tribune enfoncent le clou en étudiant via leur outil les mentions des vaccins sur Twitter : 2,9 % des “français” indiqueraient y être opposés, ce qui semble très faible en effet. Mais, justement, est-ce que les anti-vaccins sont sur Twitter ? C’est  un outil d’influence, pour toucher politiques et journalistes, mais une très faible partie de la population y est présente. Les twittos réellement actifs sont peu nombreux. Selon les données médiamétrie d’août 2020, il y avait un peu moins de 17 millions d’utilisateurs Twitter en France, dont moins de 4,5 millions actifs quotidiennement.

Twitter donne par ailleurs une fausse impression d’une capacité forte à toucher un public large, via les fameuses « impressions », qui correspondent au total des abonnés des comptes Twitter ayant diffusé un sujet. Celui-ci devient vite très élevé, à plusieurs dizaines de millions, voir plus ( !) pour un sujet français, dès lors que les médias le reprennent : leurs abonnés se recoupent, mais ils sont additionnés … et évidemment, tous les abonnés ne voient pas les tweets émis par les comptes qu’ils suivent ! Un bon exemple via ce corpus de tweet récoltés via la plateforme de veille Visibrain au début du mouvement des gilets jaunes, qui indique 543 millions d’impressions pour un sujet très français …

Justement, en regardant uniquement Twitter, on ne voyait pas le mouvement des Gilets Jaunes se structurer : c’est via Facebook qu’il s’est lancé, à travers des groupes, privés ou publics, locaux, difficiles à identifier avec des outils de veille. Il est en effet très complexe de collecter l’information sur ce réseau social : Facebook sait tout de ses utilisateurs, mais ne revend pas leurs données brutes : il s’en sert pour proposer des publicités ciblées. La recherche d’information y prend donc du temps et sera toujours très partielle, sans compter le fait que nombre de groupes sont privés.

Il est donc illusoire de considérer que via des outils automatisés, on pourra « scruter dans leurs moindres détails les expressions spontanées des Français ». C’est un travail qualitatif précis qu’il faudra effectuer, selon les sujets, en croisant les données de différents médias sociaux et en prenant en compte les biais liés aux données manquantes et aux spécificités du sujet étudié.

Il y a peu d’opération d’influence liés à la santé sur Twitter en France

Sur la santé, si on a observé une réelle guerre d’influence sur Twitter en 2020 concernant l’usage de la chloroquine et le soutien ou non au docteur Raoult l’an dernier, cela est notamment dû à la participation de politiques très actifs comme Christian Estrosi ou de démarches d’influence comme « No Fake Science ». Le bad buzz dont Sanofi a été victime après que Bloomberg ait rapporté – hors interview – des propos du PDG indiquant que le vaccin contre la Covid serait réservé en priorité aux USA a ainsi été éphémère.

En effet, les scandales / affaires de santé ont très peu fait le buzz sur Twitter ces dernières années. Qu’il s’agisse du chlordécone ou de la Dépakine, en dehors de quelques mentions ponctuelles liées à des manifestations ou publications, voir au soutien de certains politiques, il n’y a pas eu de réelle visibilité de ces sujets sur les réseaux sociaux. Contrairement aux problématiques environnementales, il y a peu d’ONG ou de militants spécifiques aux enjeux de santé, notamment puisque l’accès y est universel. Les controverses sur les problèmes liés à certains traitements ne toucheront que les personnes concernées, qui sont peu présentes sur Twitter.

Cela pour une raison simple : les patients français communiquent, notamment sur les effets secondaires éventuels de leur traitement, principalement via Facebook, sur lequel il existe de multiples groupes privés consacrés à ce sujet. Les médecins et personnels de santé sont également peu présents et actifs sur Twitter. Seuls les laboratoires pharmaceutiques vont communiquer sur Twitter. Il y aura évidemment des propagateurs de fausses informations sur les vaccins, mais ceux-ci seront peu repris fautes de communautés intéressées par leurs tweets.

Exploiter les informations issues des médias sociaux pour des effectuer analyses qualifiées et identifier les problématiques à adresser

Les données quantitatives sont une chose, mais il faut aussi regarder dans le détail qui dit quoi. Considérer à partir des seules expressions sur Twitter que seuls des complotistes ou propagateurs de fausses informations seraient opposés aux vaccins est une erreur. S’appuyer sur ces seules données pour indiquer qu’il n’y a pas de réticence à la vaccination en France est un raccourci un peu rapide.

J’avais étudié en 2015 les communautés anti-vaccins présentes aux Etats-Unis sur Twitter, où celles-ci sont très actives depuis de nombreuses années. Il n’y a jamais réellement eu de tentative de l’industrie pharmaceutique ou des autorités pour contrebalancer cette influence, permettant à ces communautés de se développer. On pouvait distinguer trois catégories, connectées entre elles :

  • Les complotistes convaincus que les vaccins ne servent à rien, ou alors à injecter des puces 5G (on avait donc quelques années pour déminer le sujet …), très actifs pour essayer de convaincre d’autres communautés ;

  • Les défenseurs de produits naturels ou « bio », opposés aux vaccins notamment du fait de la présence des « adjuvants » qui en facilitent la prise (notamment l’aluminium) ;

  • Enfin, des personnes (souvent des parents) inquiets des effets secondaires des vaccins, et qui ne trouvent pas ou peu d’information auprès des autorités sanitaires.

Le risque en laissant la parole complotiste se propager, c’est de renforcer les doutes de cette dernière communauté, sur le principe du « il n’y a pas de fumée sans feu ». Au vu des ratés du début de la campagne en France, et du fait qu’une partie de la population ne se considère pas réellement en danger avec la Covid, il y a un risque réel que trop peu de personnes se vaccinent volontairement. Il faut rassurer sur tous les aspects, notamment les effets secondaires, en garantissant une prise en charge en cas de problème.

Un petit sondage sur une population très spécifique pour finir, celle de Time To Sign Off, newsletter quotidienne destinée à une population de cadres / cadres supérieurs a priori plutôt ouverte au consensus scientifique, au vu de sa ligne éditoriale. Sur 3800 répondants à un sondage de TTSO concernant le vaccin contre la Covid proposé le 8 décembre dernier, 27 % ont ainsi indiqué ne pas vouloir se faire vacciner, et 25 % accepteront le vaccin ARN si toutes les garanties sur son innocuité sont apportées.

Bref, il reste du monde à convaincre pour atteindre l’immunité collective !

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Désormais notre avis compte : Opinion mining et sentiment analysis https://master-iesc-angers.com/desormais-notre-avis-compte-opinion-mining-et-sentiment-analysis/ Tue, 05 Dec 2017 12:30:59 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=2469 Aujourd’hui, Nous rencontrons de plus en plus de services dits « gratuit » sur le web. Mais une chose est sûre : si c’est gratuit, alors c’est nous le produit ! Un simple like, un commentaire, une indication de géolocalisation, un intérêt pour un… Continuer la lecture

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Aujourd’hui, Nous rencontrons de plus en plus de services dits « gratuit » sur le web. Mais une chose est sûre : si c’est gratuit, alors c’est nous le produit !

Un simple like, un commentaire, une indication de géolocalisation, un intérêt pour un événement, une réaction à un post…  Toutes ces informations aussi futiles qu’elles soient représentent une vraie mine d’or pour les intéressés : les data analystes. Cette multitude de données non structurées que les internautes produisent chaque seconde sur la toile, sont ce qu’on appelle les « BIG Data ».

Nous émettons chaque jour, de notre plein gré, des informations qui documentent chacune de nos activités, centres d’intérêt, sentiments, préférences, etc. Celles-ci représentent les matières premières du travail des géants d’internet et leur principale source de pouvoir.

En France, un bracelet connecté fournissant des informations à propos du nombre de calories brulées, du rythme cardiaque, du taux d’oxygène dans le sang… d’un assuré peut lui conférer des réductions auprès de son agence d’assurance. Celle-ci exploite toutes les informations disponibles sur le mode de vie de ses clients afin de les fidéliser et d’augmenter son ROI par la même occasion. « Un assuré en bonne santé est un assureur comblé ».

A Hong Kong, pour donner des crédits, les banques consomment sans modération le flux de données en provenance de Twitter et Facebook des clients afin de bien étudier leur dossiers et de valider leurs demandes de prêt.

Sans oublier les Etats-Unis, où les équipes de Barack Obama ont eu recours à l’analyse des données personnelles des électeurs clés : les indécis, pour analyser leur comportement et bien comprendre leur intérêts. Permettant ainsi à Obama de ressortir les arguments précis pour les faire basculer de son côté.

Une immense masse d’informations qui constitue autant de traces qui parviennent à décrire les comportements, les habitudes, d’un individu comme d’une population entière.

On a souvent dit que celui qui détient l’information, détient le pouvoir, sauf qu’ avec l’avènement du web 2.0, les données se multiplient à une vitesse exponentielle et les gens trouvent plus de liberté à s’exprimer ouvertement à travers les réseaux sociaux…

En analysant, toutes les données que l’on libère volontairement sur le web, les Big Data sont en train de redistribuer les cartes du pouvoir dans le monde. Un monde où ceux qui exploitent ces données décident de l’avenir.

I. Les réseaux sociaux : Un générateur continue d’opinions

La révolution technologique et l’internet sont conçus de la même façon que la révolution industrielle de la machine à vapeur, déterminant peu à peu la base organisationnelle de la société de l’information qui est fondée sur le réseau et les médias sociaux.

L’apparition des médias sociaux représente une phase transitoire dans le cycle de vie de l’internet. Ces médias, dans lesquels les internautes peuvent s’inscrire, créer un réseau virtuel en ajoutant des contacts et échanger avec eux des messages et des opinions en temps réel, représentent le reflet de l’évolution de l’opinion publique sur internet.

La circulation de l’information et la transmission des messages ont pris une nouvelle dimension. Actuellement, chaque information peut être diffusée sur l’ensemble des médias sociaux. La fonction « partager » est mise à disposition par les sites web, ce qui permet à l’internaute de faire circuler une information à l’ensemble de ses contacts sur ces médias en ajoutant un commentaire qui exprime son point de vue personnel.

Il existe donc un vrai phénomène de transmission et de dénaturation de l’information. Cela prouve que l’organisme est exposé au risque en temps réel sur la sphère du web.

Les médias sociaux constituent un nouvel enjeu risqué pour les organismes.

II. L’e-réputation : l’impact des médias sociaux sur la notoriété

Depuis toujours, le souci des entreprises est d’améliorer leur performance et de maintenir de l’avantage concurrentiel. Pourtant, avec la naissance du web qui permet à chacun de s’exprimer et publier son avis sur internet, les entreprises ne sont plus la seule source de pertinence de leur présence sur internet, puisque la recherche d’excellence passe par la satisfaction du client.

Jour après jour, le nombre d’utilisateurs des médias sociaux croit. Ces utilisateurs sont des dirigeants d’entreprises, des fournisseurs, des salariés, des clients, ou de simples internautes. Satisfaire ces différents goûts nécessite une veille continue pour forger une image positive.

L’usage de l’internet par les professionnels et les internautes a changé : La communication autours des marques et des produits se fait désormais sur les blogs, les forums et les réseaux sociaux. Ces discussions peuvent être une source de notoriété inopinée pour les entreprises ou faire perdre tout confiance et décrédibiliser leur réputation.

Le consommateur a pris une place importante quant aux décisions des entreprises qui n’ont plus aucun contrôle sur ses décisions d’achat ou son cercle d’influence. A cet effet les entreprises ont intérêt à consolider leur contact avec les clients, analyser leur besoins et établir le degré de satisfaction vis-à-vis un produit.

En effet les commentaires des internautes, les posts sur Facebook et Twitter et les retours d’expérience sur les forums, sont dorénavant porteurs d’autant d’informations qualitatives utiles pour les entreprises qui ne peuvent plus ignorer les échanges dont elles font l’objet.

Il est désormais important pour les entreprises, non seulement de développer leur présence sur les réseaux sociaux mais aussi de la maintenir et de l’entretenir. L’e-réputation peut valoriser ou être une mauvaise publicité de la marque. Elle peut être tout aussi valorisante que porteuse d’une mauvaise publicité.

Selon une autre étude dont les résultats ont été publiés sur le site web http://www.tribeleadr.com/  par Majorie Calvone :

Les entreprises ont compris que faire la promotion de leurs produits sur les réseaux sociaux est très important, et ceci est lié aux publications du contenu. Les réseaux sociaux sont un moyen de communication avec son entourage et rester informé.

Ils ne sont plus juste un espace en offline pour les internautes mais aussi une place d’interactions entre les internautes, un lieu pour exprimer son avis avec décontraction. Les entreprises doivent prendre en considération les mécanismes du web pour améliorer le référencement de leur marque sur internet.

III. L’opinion mining et le sentiment analysis

Le langage naturel humain a toujours été très complexe pour être analysé et interprété par une machine. Sauf que dès les années 80, des chercheurs se sont intéressés à ce domaine et les résultats de leurs travaux sont la base de toutes les recherches actuelles.

Ci-dessous, la liste des premiers chercheurs qui se sont intéressés à l’analyse de l’opinion.

Les termes anglo-saxons OPINION MINING et SENTIMENT ANALYSIS sont en fait plus ou moins synonymes et interchangeables, et on les utilise souvent indifféremment pour désigner ces technologies.

Le terme opinion mining fait référence au text mining, qui désigne les technologies d’extraction d’opinions, d’analyse, d’agrégation et d’interprétation des résultats. Le terme sentiment analysis désigne, compte à lui, les méthodes d’analyse automatique d’un texte pour en extraire et normaliser les opinions exprimées. Mais qu’est-ce qu’une opinion ?

Le professeur Bing Liu, dans « sentiment analysis and opinion mining », et le premier à définir l’opinion comme un quadruplet (o,s,a,m).

Au-delà d’une distinction positif/négatif, les opinions sont des phénomènes subjectifs dont l’analyse dépend :

  • De la situation dans laquelle s’exprime l’opinion
  • De la personne qui exprime l’opinion (ex: les tweets)

Cependant l’opinion peut être exprimée sous différentes formes, à savoir :

“Votre marque ce n’est pas ce que vous en faîtes, mais c’est ce que les réseaux sociaux en disent

IV. Etude de cas : les opérateurs téléphoniques

Vu les avantages potentiels des réseaux sociaux, les opérateurs téléphoniques français ont investi et ont créé leurs pages sur les principaux réseaux sociaux à savoir Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et Google + pour s’approcher des internautes et améliorer leur image, mais est-ce que la présence sur les médias sociaux a vraiment permis de développer la e-réputation de ces opérateurs ?

La concurrence est féroce dans le secteur des télécommunications et les offres promotionnelles sont de plus en plus compétitives, c’est pour cette raison que les clients deviennent de plus en plus attentifs et exigeants en termes d’attractivité des offres et de qualité de service rendu. Nous sommes, désormais, dans un marché où la fidélisation des clients et l’innovation dans le service deviennent des facteurs clés de réussite. Pour arriver à saisir les besoins des clients, les opérateurs télécoms ont alors saisi les opportunités que leur offraient les médias sociaux.

C’est aujourd’hui l’un des challenges des Télécoms : utiliser efficacement les réseaux sociaux pour la relation client et ainsi réussir le pari d’une expérience différente et enrichissante pour le client. En effet, cette technologie a ouvert le champ à de nouvelles opportunités commerciales axées conquête et fidélisation. La question qui se pose alors aujourd’hui est comment l’opérateur téléphonique en Tunisie peut maintenir ses clients et quelles politiques doit-il appliquer pour se démarquer de ses concurrents sur ces plateformes ?

Les opinions, recommandations et les notations des internautes sur les posts Facebook ou les forums sont devenues une manière d’évaluer une marque ou un produit sur le marché. Le bouche à oreille oriente désormais les achats et le choix des internautes. De cet effet, les entreprises doivent prendre en considération les mécanismes des usages des médias sociaux.

Savoir tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux à propos des différents opérateurs télécoms en France fera l’objet de la deuxième partie de cet article.

Par Ghita Tagnaouti et Sara Lgana, promotion 2017-2018 du M2 IESCI

Webographie et Bibliographie

1   Cadel Peggy, « Le marché de l’e-réputation. Du positionnement fonctionnel aux enjeux technologiques »Les Cahiers du numérique, 2010/4 (Vol. 6), p. 111-121. URL : https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-du-numerique-2010-4-page-111.htm  [Consulté le 28/10/2017].

2 Bing Liu, « Sentiment Analysis and Opinion Mining»Morgan & Claypool Publishers, May 2012. URL : https://www.cs.uic.edu/~liub/FBS/SentimentAnalysis-and-OpinionMining.pdf  [Consulté le 01/11/2017].

Othman BEN FARHAT, « Impact des réseaux sociaux sur l’image de marque de l’entreprise : Cas Tunisie Telecom»Mastère professionnel en Optimisation et Modernisation des Entreprises MOME, Jan 2014. URL : http://pfmh.uvt.rnu.tn/833/1/Impact-reseaux-sociaux-image-marque-entreprise.pdf  [Consulté le 05/11/2017].

4  Magdalena Grębosz, « L’impact des réseaux sociaux sur les comportements des jeunes consommateurs »Ecole Polytechnique de Lodz, Pologne. [Consulté le 10/11/2017]

5 Bernard Normier, « Analyser les avis sur internet et les réseaux sociaux pour valoriser votre notoriété »vitrac éditeur, 2014.

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Que fait Facebook de nos données personnelles ? https://master-iesc-angers.com/que-fait-facebook-de-nos-donnees-personnelles/ Mon, 02 Nov 2015 17:47:33 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1078 L’information est au cœur du processus de décision stratégique. Une connaissance parfaite de l’information pertinente permet de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, d’appréhender et de maîtriser les risques et de mener des actions efficaces et déterminantes pour son avenir.… Continuer la lecture

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L’information est au cœur du processus de décision stratégique. Une connaissance parfaite de l’information pertinente permet de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, d’appréhender et de maîtriser les risques et de mener des actions efficaces et déterminantes pour son avenir. La maîtrise de l’information constitue donc le facteur à ne pas négliger dans l’entreprise. Elle est devenue un réel outil économique, indispensable quel que soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise. C’est pourquoi les entreprises accordent beaucoup d’importance à celle-ci aujourd’hui pour pouvoir se positionner sur un marché donné.

Depuis quelques années Facebook est devenue la 1ère source de trafic devant Google. En effet depuis le début de l’année 2015 Facebook concentrerait 43% du trafic des sites de médias et c’est l’une des plateformes numériques disposant du plus grand nombre de renseignements personnels sur ses utilisateurs.

Facebook est un réseau social à l’initiative de Mark Zuckerberg. Tout d’abord réservé aux étudiants d’Harvard, il s’est par la suite ouvert aux autres universités américaines avant de pouvoir être accessible à toute personne âgée d’au moins 13 ans en septembre 2006. La version française a été lancée en février 2008. C’est désormais le deuxième site web le plus visité au monde derrière Google. Aujourd’hui Facebook rassemble plus d’un milliard de membres à travers le monde.

Ce nombre impressionnant d’utilisateurs inquiète car par définition un réseau social est un espace de partage. Facebook a donc totalisé et stocké sur des serveurs des milliards d’informations concernant ses utilisateurs. Plus de de 500 To sont ainsi stockés chaque jour. Nos moindres informations présentes sur ce réseau sont enregistrées par Facebook. Au vu de ces chiffres impressionnants, il est légitime de se poser la question suivante : que deviennent nos données personnelles et est-ce que Facebook les utilise ?

Quelques précisions sur le fonctionnement de Facebook.

En décembre 2013, des chercheurs américains découvrent que ce réseau social peut également avoir connaissance de ce que nous écrivons mais que nous effaçons avant publication. Cela laisse donc à penser que nous sommes sans arrêt sous la surveillance de Facebook.

En Février 2015 The Register remarque également des changements dans les conditions d’utilisation de Facebook. Grâce à ces nouvelles conditions ils peuvent utiliser nos données WhatsApp et Instagram afin d’afficher des publicités encore plus ciblées.

Les administrateurs de Facebook utilisent des paramètres de confidentialité qui sont flous. Même si les utilisateurs ont tendance à de plus en plus verrouiller leurs informations en se renseignant sur les conditions d’utilisation, la divulgation de données est souvent involontaire grâce ou à cause d’applications espionnes comme les jeux connectés à Facebook qui en profitent pour récupérer nos noms, nos « j’aime »…. En 2011 Facebook avait annoncé que le nombre de données partagées par les utilisateurs avait doublé.

Facebook avait déjà fait évoluer ses conditions d’utilisation en novembre 2014. Ainsi, si cela n’était pas le cas avant, ce géant des réseaux sociaux a tout bonnement décidé que nous n’étions plus propriétaires de nos informations. Il s’attaque alors et dorénavant directement à la vie privée de ses utilisateurs.

La mine d’or d’informations que possèdent Facebook sur ses utilisateurs.

Les informations visées sont vendues par Facebook aux entreprises intéressées. Ces informations porteraient principalement sur l’algorithme des plug-ins qui mettrait en relation le réseau social et les sites web que les utilisateurs visitent, y compris lorsqu’ils ne sont pas connectés à Facebook. Ainsi Facebook peut relier nos habitudes de navigation avec « notre » personnalité réelle, un avantage unique que possède Facebook.

Ceci va donc à l’encontre du but premier de Facebook car son créateur avait déclaré en 2013 que « Facebook n’a pas été créé pour être une entreprise mais pour remplir une mission sociale : rendre le monde plus ouvert et connecté. »

Facebook a une capitalisation boursière de 262 milliards. Mais qu’est ce qui en fait une entreprise aussi rentable ? Car en effet, même si Facebook comporte des services payants, comme les pages professionnelles sponsorisées, ceci ne suffit pas à engendrer autant de bénéfices. En fait, si on ne voit pas le produit vendu par Facebook, c’est que c’est nous qui sommes bel est bien ce produit. Nos informations valent de l’or pour les entreprises, nous le savons. D’après une étude du Boston Consulting Group, les données d’une personne vaudraient 600€. Facebook gagne en moyenne 5€ par utilisateurs.

Sans le savoir, quand nous acceptons les conditions générales d’utilisation, nous abandonnons tous nos droits sur nos photos et sur nos informations et tout contenu relevant de notre propriété intellectuelle est cédé à Facebook. De ce fait, Facebook peut les utiliser comme bon lui semble. Là est la force de ce réseau social.

L’utilisation du Big Data.

Du fait de détenir des milliards d’informations sur ses utilisateurs, Facebook est l’une des premières entreprises à avoir développé le Big Data ou en français mégadonnées. Pour rendre cette multitude d’informations exploitables, Facebook utilise le Big Data afin de mettre en place un processus de transformation de l’information disponible en analyse afin de pouvoir l’exploiter. Les Métadonnées ne permettent pas d’accéder directement au contenu mais à tout ce qui le caractérise : date d’envoi, expéditeur, destinataire, lieu, objet … En somme, grâce aux métadonnées, Facebook peut connaître nos habitudes (où nous allons, avec qui nous communiquons, quels sont les sites que nous visitons, quels sont nos liens d’amitié … ) De plus, avec Facebook nous publions des données directes sur ce que l’on fait, en postant des photos, en aimant ou en partageant des liens ce qui lui permet d’avoir des informations encore plus précises sur nos goûts. Ces informations sont une mine d’or pour les entreprises ou les services de renseignements.

Les annonces en Display font vivre Facebook. C’est un marketing réalisé en temps réel par les entreprises qui utilisent nos données personnelles dans un algorithme pour nous proposer des annonces publicitaires personnalisées.

Facebook au centre de toutes les attentions.

Le CNIL belge s’attaque à Facebook. En effet La Commission de la protection de la vie privée reproche à Facebook de « tracer » illégalement les internautes même si ils ne sont pas utilisateurs de Facebook. En effet des cookies permettent à Facebook de tracer nos consultations de site.

La CNIL belge demande aux dirigeants de Facebook de revoir leur réglementation afin de solliciter explicitement l’autorisation de recueillir ce type de données.

Cependant un autre système plus efficace leur permet de nous suivre à la trace avec l’utilisation de Single Sign-On ou « identification unique ». C’est un système qui permet de s’enregistrer beaucoup plus facilement sur certains sites ou applications. Certes, c’est un moyen rapide d’authentification, cependant c’est aussi un moyen pour ce réseau social de suivre nos informations sur des sites tiers et d’augmenter ainsi leurs bases de données. De ce fait, il est capable de savoir ce que nous écoutons, où nous le faisons… Cette technique de traçage permet de recouper toutes nos informations sur un seul et même compte. Il est à noter que Facebook n’est pas le seul à l’utiliser car Google le fait sur toutes ses plateformes.

De plus, le 6 octobre dernier, la CJUE a déclaré « invalide » la cadre juridique qui concerne le transfert de données personnelles de l’UE vers les Etats-Unis. Cette affaire oppose le Géant Facebook à un juriste autrichien Max Schrems qui lutte contre cette pratique au nom du respect de la vie privée. La CJUE a interdit le transfert de données personnelles vers les Etats-Unis. La remise en question des clauses du « Safe harbor » va largement limiter les possibilités de transférer ces données personnelles. Conscient de la valeur des données qu’il pourrait perdre, le Géant Américain appelle les deux gouvernements à trouver un accord pour faire perdurer ces transferts.

Au cœur de la polémique « Facebook » se trouve le brevet déposé le 4 aout 2015 intitulé « Autorisation et authentification basée sur le réseau social de l’individu ». Ce brevet permettrait aux banques d’analyser le futur emprunteur en fonction de ses contacts afin de connaître sa capacité à rembourser le crédit. Cet algorithme permettrait de limiter les risques de mauvais payeur et de prêter aux personnes dites fiables. En outre, si vos « amis » ou relations sont de bons payeurs alors on pourrait vous accorder un emprunt. Nos contacts seront donc peut-être un des critères de sélection.

Cela pourrait encore aller plus loin : nous pouvons effectivement nous demander si les données personnelles que l’on poste sur notre état de santé par exemple pourraient être utilisées par ces mêmes personnes.

Peut-être, car les grands groupes comme Facebook déposent de nombreux brevets mais ils ne sont pas toujours utilisés totalement.

Cette affaire montre bien que la question du partage de données personnelles est tout à fait d’actualité et que le monde a bien compris son enjeu capital, que ce soit dans la sphère commerciale ou la sphère politique. Les internautes et utilisateurs de réseaux sociaux commencent à prendre conscience de l’importance de se protéger. Ils ont une plus grande maîtrise des manœuvres de ces marchands d’informations et réfléchissent aux renseignements qu’ils postent sur le net. Il faut éviter de lier son nom à des renseignements personnels. Il ne faut pas oublier que quoi que nous fassions pour protéger nos informations via les paramètres de sécurité ou de confidentialité, afin de restreindre la visibilité de nos informations vis-à-vis du grand public, Facebook pourra quant à lui réutiliser toutes les informations mises en ligne par le site.

Cédric Kernoa, étudiant promotion 2015-2016 du Master 2 Intelligence Economique et Stratégies Compétitives d’Angers

Bibliographie

  1. Stutzman, Fred. « Silent Listeners: The Evolution of Privacy and Disclosure on Facebook ».

http://repository.cmu.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1098&context=jpc

  1. Sur Facebook, vous ne serez plus « propriétaire » de vos données personnelles – Numerama

http://www.numerama.com/magazine/31275-sur-facebook-vous-ne-serez-plus-proprietaire-de-vos-donnees-personnelles.html

  1. Notre vie privée est-elle en vente sur internet ? – nouvelobs

http://tempsreel.nouvelobs.com/les-internets/20120823.OBS0254/notre-vie-privee-est-elle-en-vente-sur-internet.html

  1. La ruée vers l’or des données personnelles – lesechos

http://www.lesechos.fr/07/03/2013/lesechos.fr/0202599460114_la-ruee-vers-l-or-des-donnees-personnelles.htm

  1. The value of the digital identity –BGC

http://www.libertyglobal.com/PDF/public-policy/The-Value-of-Our-Digital-Identity.pdf

  1. Votre crédit bientôt refusé à cause de vos amis Facebook ? – Nouvelobs

http://tempsreel.nouvelobs.com/tech/20150807.OBS3843/votre-credit-bientot-refuse-a-cause-de-vos-amis-facebook.html

  1. Utiliser Facebook comme source d’informations – Lemonde

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/04/27/utiliser-facebook-comme-source-d-informations_1343578_651865.html

  1. Le site Facebook vend le profil de ses internautes aux publicitaires – Lemonde

http://www.lemonde.fr/technologies/article/2007/11/10/le-site-facebook-vend-le-profil-de-ses-internautes-aux-publicitaires_976841_651865.html

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La stratégie d’acquisition de Facebook : est-elle viable sur le long terme ? https://master-iesc-angers.com/la-strategie-dacquisition-de-facebook-est-elle-viable-sur-le-long-terme/ Thu, 28 Nov 2013 16:00:20 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=383 Après le rachat d’Instagram en avril 2012, Facebook a cherché à acquérir Snapchat pour un montant de 3 milliards de dollars. Certes, l’application ne compte que 5 millions d’utilisateurs mais la défiance vis-à-vis de l’utilisation des données personnelles peut pousser… Continuer la lecture

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Après le rachat d’Instagram en avril 2012, Facebook a cherché à acquérir Snapchat pour un montant de 3 milliards de dollars. Certes, l’application ne compte que 5 millions d’utilisateurs mais la défiance vis-à-vis de l’utilisation des données personnelles peut pousser les internautes à se tourner vers de nouveaux réseaux. La firme Facebook aurait-elle peur de perdre des utilisateurs ? Sont-ils incités à changer de réseau ?

Incitations à changer de réseau social

Les réseaux sociaux se multiplient et leurs utilisateurs sont régulièrement incités à utiliser un réseau au profit d’un autre. Voyons comment les utilisateurs peuvent être amenés à changer de réseau à travers l’exemple de Facebook :

Incitations

(liste non exhaustive)

Internes

Externes

Modification de l’environnement / du marché

Les décisions de l’entreprise sont mal perçues par les utilisateurs

L’offre du concurrent est innovante et apporte une vraie valeur ajoutée aux internautes

Exemple : Facebook

Stockage et revente des données personnelles

Instagram permet de retoucher les photos en plus du partage/commentaires

L’utilisateur est incité à changer de réseau, mais est-il réellement capable de le quitter ?

Stratégie : acquisition ou coût d’opportunité élevé

La première consiste à faire l’acquisition des entreprises susceptibles de faire concurrence et ainsi diminuer le nombre d’utilisateurs du réseau. Mais cette stratégie est parfois rendue impossible quand bien même l’offre d’achat est élevée ! Le scénario dans lequel Snapchat accepte l’offre de Facebook ne permettrait pas à la firme d’effacer sa réputation. Les utilisateurs pourraient alors toujours être incités à changer de réseau sachant que Snapchat appartient à Facebook.

Autre possibilité, développer un réseau social dont le changement engendre des coûts d’opportunités élevées pour l’utilisateur. En effet, il peut perdre le bénéfice de certains services ou les liens entre ses amis et collègues. Plus l’utilisateur jugera la perte importante, moins les incitations à changer de réseau auront un effet sur lui. Il sera alors difficile pour les concurrents de se faire une place sur le marché.

Des applications similaires à Snapchat tels que  Whatsapp ou Wechat  viennent se placer sur le marché du mobile qui représentait 41% des revenus publicitaires de Facebook au deuxième trimestre de l’année 2013. A long terme, Facebook n’a-t-elle pas intérêt à réduire les incitations à quitter son réseau tout en augmentant les coûts d’opportunités pour l’utilisateur?

Elie Terrien

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