Russie Archives - Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives Le Master Intelligence Economique qui combine analyse économique, outils de veille, e-réputation, gestion de crise et big data via une formation sur deux ans. Mon, 07 Mar 2022 11:05:08 +0000 fr-FR hourly 1 Le Groupe Wagner progresse en Afrique avec l’aide de la désinformation russe https://master-iesc-angers.com/le-groupe-wagner-progresse-en-afrique-avec-laide-de-la-desinformation-russe/ Mon, 07 Mar 2022 11:05:08 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3584 Le Groupe Wagner, également connu comme PMC Wagner est une entité militaire privée ayant très souvent recours aux mercenaires pour leur pouvoir d’intervention. Leur zone d’intervention est pour la plupart des terrains de conflits armés où l’instabilité politique règne et… Continuer la lecture

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Le Groupe Wagner, également connu comme PMC Wagner est une entité militaire privée ayant très souvent recours aux mercenaires pour leur pouvoir d’intervention. Leur zone d’intervention est pour la plupart des terrains de conflits armés où l’instabilité politique règne et prend toute sa place. C’est donc dans cette optique qu’ils font parler d’eux majoritairement dans des zones conflictuelles tel que le Mali très récemment ou à Bangui en République de Centrafrique. Leurs missions principales sont de défendre les intérêts extérieurs de la Russie partout dans le monde, mission leur tenant tellement à cœur qu’ils furent sanctionnés en 2021 par l’Union européenne[1]. En réalité, l’émergence et l’activité pour le moins importante de ce groupe dans les zones de conflits est un objectif que s’était fixé Vladimir Poutine depuis un moment déjà. Comme le rappel Martin Desbiolles de l’institut Open Diplomacy : Vladimir Poutine le soulignait en 2012 devant la Douma : « une corporation d’entreprises militaires privées serait un outil efficace pour réaliser les objectifs nationaux sans faire appel à la participation directe de l’Etat russe ». L’une des principales ambitions de Poutine est de permettre à son pays de se développer et de se déployer à l’échelle planétaire en particulier l’Afrique qui est considéré par tout le monde comme le continent du futur où sont majoritairement présents les enjeux de demain tous secteurs confondus. Seul obstacle ou problème à ses ambitieux objectifs fixés par le Kremlin : l’occident ou plus précisément la présence Française en Afrique. En effet, les forces militaires françaises étant présentes depuis de longues années, il est loin d’être évident de s’imposer, voire d’asseoir sa domination compte tenu du contexte et du lien particulier existant entre la France et ses anciennes colonies. L’une des méthodes employées afin de contourner cette problématique majeure est donc d’écarter la France comme c’est le cas actuellement au mali[2], de la décrédibiliser auprès des populations locales afin que ces dernières remettent en cause la légitimité française.

Afin d’être efficace dans la mise en place ds ces objectifs, la Russie mise donc sur deux principaux aspects que sont les relais d’influence sur les réseaux sociaux afin de diffuser leur propagande. Ces relais d’influence sur les réseaux sociaux s’accompagnent également d’une guerre informationnelle particulièrement redoutable menée auprès des jeunes esprits.

Mise en place de campagnes de désinformation ciblant notamment la France

Afin d’étendre son influence qui se fait de plus en plus importante, la Russie de Vladimir Poutine a un adversaire avec une ligne de mire : l’armée française. La montée en puissance du groupe Wagner a comme axe principale une campagne sur les réseaux sociaux menée de manière intensive et pour preuve le lancement en ligne sur les réseaux sociaux de plusieurs campagnes de désinformation[3] sans précédent. Ces campagnes de désinformations ont pour but de nuire à l’image de la France auprès de l’opinion internationale mais surtout très important auprès des populations africaines. Ces derniers sont les principaux concernés dans la mesure ou depuis de nombreuses années ils voient les troupes françaises installés dans leur pays avec comme motif : « la lutte contre le terrorisme islamiste ».  En plus de nuire à l’image de la France, ils en profitent également pour redorer leurs blasons auprès des populations locales. Ils mènent donc une propagande pro-russe comme on peut le voir sur cette image[4] qui est très reprise par les pro-russes afin de légitimer leurs actions en Afrique de l’Ouest (Mali).

Leurs messages diffusés massivement sur les réseaux sociaux (Facebook et twitter) sont principalement repris et relayés par des groupes d’internautes anti-français. Il y a donc une idée qui commence à faire son bout de chemin dans le cerveau des populations africaines comme celle concernant le fait que la France est caricaturée comme « la Méchante » et la Russie « la Gentille » venant sauver le peuple Malien. L’objectif derrière tous ces éléments est de faire comprendre que la France n’est plus forcément un allié objectif pour ces anciennes colonies.

Afin de leur permettre d’augmenter l’acceptabilité de leur présence en Afrique, il semblait primordial de faire de la propagande en se servant de certains relais d’influence sur les réseaux sociaux. Comme on le voit ci-dessous [5] le compte « Reverse Side of the medal » en question diffuse très majoritairement des éléments visuels mis en scène ayant tendance à représenter la France comme le bourreau.

Au-delà du fait que la plupart des éléments visuels sont montés comme l’affirme Jack Mandolin expert d’étude en matière de défense avancée, ces informations très favorables à la Russie et inversement pour la France constituent un excellent moyen d’effectuer un lavage de cerveaux auprès des populations locales. Le fait intéressant est qu’une partie non négligeable des followers de ce compte sont d’origine d’Afrique Francophone. Ces derniers ont donc un accès illimité à tous les éléments mis en avant afin d’opérer une stratégie qui vise à discréditer la France.

L’un des éléments permettant une certaine viralité des éléments visuels mis en avant est une analyse des cyber communautés engagées. En effet un certain nombre de communautés sont engagés auprès de ce compte sans forcément interagir de manière systématique, à savoir des comptes provenant d’Afrique francophone, des comptes dont la principale thématique concerne la Russie. En plus de ces deux communautés, on a également une certaine communauté qui est plutôt neutre, à priori ces derniers n’ont pas de parti pris. A partir de ce constat on peut donc partir du principe qu’il y a majoritairement deux grosses communautés dont (Afrique Francophone- Russophone) la plupart des thématiques abordées trouvent une certaine signification à leurs yeux. A partir du moment où chaque élément visuel ou non est mis en avant par le compte principal, les deux communautés autour du compte interagissent entre elles.

On peut également souligner le fait que chacune des parties trouvent des intérêts communs à l’intervention de la Russie par l’intermédiaire du Groupe Wagner en Afrique :

  • D’une part par la communauté russophone très engagée et accordant un soutien indéfectible à Vladimir Poutine
  • Et d’autre part une communauté d’Afrique francophone de plus en plus importante ayant un ressentiment croissant vis-à-vis de la France et donc logiquement une certaine sympathie pour le Groupe Wagner comme on a pu le voir par les éléments visuels mis en avant.

L’homme à la tête de ce groupe de paramilitaires Evgueni Prigogine, pilote de loin toutes ces opérations d’influences. Cette campagne de désinformation est réellement prise au sérieux par les autorités françaises à tel point que ces derniers ont décidé de se doter d’une cellule afin de lutter contre cette guerre qu’elle subit actuellement. En effet les Russes commençaient à instiller l’idée selon laquelle l’armée française armerait de manière discrète les terroristes présents sur place afin de prolonger la guerre, et surtout cela servirait de prétexte pour justifier le maintien de sa présence sur place. Cet argument a une double visée dans la mesure où elle fait très mal à la France, cela abîme la crédibilité de sa présence actuelle au Mali. Mais surtout plus important cela fait monter la frustration d’une partie de la population face à une dégradation de la situation sécuritaire que le déploiement de moyens importants ne parvient pas à enrayer. Derrière cette campagne, attribuée par Paris à la Turquie et à la Russie, apparaît une nouvelle fois la galaxie Wagner dont l’objectif n’a jamais été aussi clair que celui d’enrayer la présence de la France en Afrique.

Selon Saber Jendoubi, journaliste indépendant, « La Russie surfe sur le sentiment anti-français pour s’implanter en RCA. Tous les maux du pays sont attribués à la France ».

L’une des stratégies en matière de désinformation particulièrement efficace mise en place repose sur un ciblage très clair du pays concerné, dans le cas présent c’est l’armée Française. En effet Lobaye Invest une des sociétés écran de Evgueni Prigogine, fondateur du groupe Wagner a participé au financement d’une radio, principale source d’information en Afrique. Dans le cas de la République Centrafricaine, Radio Lengo Sengo (propriété de Prigogine) – média très écouté et diffusé massivement à Bangui à la ligne éditoriale très favorable à la présence russe et résolument anti-française. En plus de cette radio, Lobaye invest participe au financement de certaines associations et ONG aux discours similaires. Enfin, des médias et des journalistes centrafricains ont été approchés pour rédiger ou publier des contenus pro-russes ou anti-français contre rémunération.[7]

Tous ces éléments ainsi que ces acteurs viennent ajouter du poids à la stratégie russe de désinformation massive par différents moyens que sont les relais employés sur les réseaux sociaux. En effet cela permet de mettre à la Russie au profit de la France, malgré son impact important l’effet est d’autant plus fort dans la mesure où les médias sont désormais utilisés comme outil de propagande pro-russe. Cette désinformation massive par les relais des réseaux sociaux et des médias se complètent à une guerre de l’information qui va au-delà de ce qu’on peut imaginer.

Une guerre informationnelle grâce au cinéma

Ce qui rend la stratégie de guerre informationnelle de la Russie particulièrement efficace est qu’elle envisage de prendre part à certains éléments d’influence que la plupart des entités n’envisagent pas. Dans un rapport publié[8] en 2017 par l’IRSEM, cette analyse met en avant les différents leviers utilisés par la Russie afin d’éteindre son influence par la guerre d’influence en Afrique francophone. Ce rapport prend donc l’exemple d’un dessin animé projeté aux enfants vivant en République de Centrafrique et visible sur certaines plateformes de streaming gratuit tel que You tube. L’éléphant, présent sur les armoiries de la République Centrafricaine (symbole de ce pays), y apparaît comme heureux et jouissant de récoltes abondantes. Pris à parti par d’autres animaux sauvages, il demande de l’aide au Lion afin de lui apporter son aide, qui lui aussi submergé doit appeler son ami, l’ours de la Taïga à son secours. Mû par un esprit d’entraide, l’ours venu d’un grand pays du nord qui s’appelle la Russie accourt et ensemble ils parviennent à vaincre les animaux sauvages qui, dans une version anglophone, se rassemblent autour… des drapeaux français et américains. On a donc affaire dans ce cas précis à une influence par le biais de l’industrie cinématographique auprès des enfants de bas âges. A cet âge énormément de jeunes enfants s’identifient à ce type de création culturelle, il n’est donc pas illogique qu’un bon nombre de concitoyens maliens ou centrafricains accueillent le groupe Wagner avec un certain enthousiasme. Cet enthousiasme est d’ailleurs très répandu dans les hautes sphères du pouvoir malien et centrafricains dans la mesure où dans ces deux cas de figure, les autorités politiques ont jugé nécessaire de faire appel à eux sans en référer à la France qui est pourtant un allié de longue date..

Par Guy-Maurel TOI, promotion 2021-2022 du M2 IESCI d’Angers

Webographie

[1] https://www.lemonde.fr/international/article/2021/12/13/l-union-europeenne-sanctionne-les-mercenaires-russes-du-groupe-wagner_6105904_3210.html

[2] https://www.lepoint.fr/monde/barkhane-la-france-s-apprete-a-officialiser-son-depart-du-mali-17-02-2022-2465191_24.php

[3] https://www.rfi.fr/fr/technologies/20211208-le-groupe-russe-wagner-%C3%A0-la-man%C5%93uvre-sur-les-r%C3%A9seaux-sociaux

[4] https://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-des-reseaux-sociaux/au-mali-le-groupe-wagner-lance-une-campagne-sur-les-reseaux-sociaux

[5] Au Mali, le groupe Wagner lance une campagne sur les réseaux sociaux (franceculture.fr)

[6] https://twitter.com/Jack_Mrgln/status/1464632226801459215?s=20

[7] https://www.oeil-maisondesjournalistes.fr/2020/10/07/centrafrique-russie-journaux-media-mercenaires-meurtres-impunite-journalismisnotacrime/

[8] https://www.irsem.fr/media/5-publications/etude-irsem-83-audinet-le-lion-ok.pdf

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Les défis stratégiques des relations BRICS-Afrique pour les pays d’Afrique subsaharienne https://master-iesc-angers.com/les-defis-strategiques-des-relations-brics-afrique-pour-les-pays-dafrique-subsaharienne/ Mon, 14 Dec 2020 13:44:06 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3329 L’Afrique est présenté par des articles et des économistes comme un continent d’avenir. Face aux enjeux mondiaux de protection de l’environnement, de développement durable et inclusif, et de sécurité, la place de ce continent en perpétuel devenir est sujette à… Continuer la lecture

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L’Afrique est présenté par des articles et des économistes comme un continent d’avenir. Face aux enjeux mondiaux de protection de l’environnement, de développement durable et inclusif, et de sécurité, la place de ce continent en perpétuel devenir est sujette à réflexion. La prophétie sur le brillant avenir de l’Afrique est mise en avant depuis tellement longtemps qu’elle en devient un mythe, bien que basé sur des indicateurs comme :

  • La poussée démographique qui prévoit une multiplication par 11 de la population africaine en un siècle, passant de 287 millions à 2,5 milliards d’habitants de 1950 à 2050 avec une population très jeune (plus de la moitié aura moins de 25 ans).
  • Les terres arables estimées à plus de la moitié des terres propices à l’agriculture dans le monde, et dont 80% restent à exploiter.
  • Les ressources minières non exploitées, estimées à 30% des ressources minières mondiales par le rapport 2020 de la Rand Merchant Bank sur l’investissement en Afrique, avec de faibles taux de main d’œuvre et une croissance rapide du secteur minier.

Les pays les plus côtés sont l’Afrique du Sud, première puissance minière du continent, le Nigéria premier producteur de pétrole brut en Afrique, le Botswana premier producteur mondial de diamant, la République démocratique du Congo surnommée scandale géologique tant son sol est riche en cobalt (60% de la disponibilité globale), la Namibie avec le diamant le cuivre et l’uranium, la Guinée couvre à elle seule 95% de la production de bauxite du continent, le Ghana producteur de bauxite de manganèse de diamant et de cacao, le Burkina-Faso dont la production annuelle d’or est passée de moins d’une tonne à 60 tonnes entre 2000 et 2020, le Cameroun producteur de bauxite de Nickel et de fer, et le Niger qui approvisionne le continent en uranium à hauteur de 44% et exporte 40% de sa production.

Ces indicateurs sont donc bien réels. Pourtant, la réalité montre aussi que le continent compte la plupart des pays en voie de développement, sous-développés et pauvres. Le Niger, le Burkina-Faso, la République Démocratique du Congo et la Guinée sont en tête de liste des pays les plus pauvres du monde. Se pose alors la question de la pertinence des indicateurs pour un continent en développement. Prenons l’exemple du World Happiness report, publié par l’ONU depuis 2012, qui classe 156 pays selon le degré de bonheur de leurs citoyens. Ce classement se base sur une enquête dont l’objectif est d’accorder plus d’importance au bonheur et au bien-être en déterminant comment réaliser et mesurer le développement social et économique. Les facteurs inclus l’environnement social, le degré d’urbanisation, le bien-être humain… ce qui explique le fait que l’Afrique manque au rendez-vous si l’on considère ses réalités. En effet, soixante années après la vague d’indépendance des pays africains dans les années 60, le bilan est lourd : Manque d’infrastructures sociales (hôpitaux, écoles), crise politique, corruption, inégalités, 41% de la population du continent est dans une situation de pauvreté extrême. Selon Guy GWETH, responsable du Doing business in Africa et président du centre africain de veille et d’intelligence économique (CAVIE), il faudrait réactiver le conseil de tutelle de l’ONU pour encadrer l’Afrique. Il préconise, dans un entretien donné à Financial Afrik, de mettre l’Afrique sous la tutelle de l’ONU sur 30 ans pour fournir un cadre, des normes et un arbitre indépendant à la jeunesse africaine en effervescence.

Le contraste qu’il y a entre les capacités de production de matière première de ces pays et leurs capacités à créer et à redistribuer la richesse, montre un handicap stratégique. De plus, le renforcement des relations internationales entre l’Afrique et les pays émergent (BRICS) questionne la place et le rôle du continent dans l’ordre économique mondial actuel. Si depuis plusieurs années les pays d’Afrique de l’Est comme l’Ethiopie et le Rwanda font des pas de géants en termes de développement, la route est encore longue pour instaurer des partenariats gagnant-gagnant avec les pays émergents et les pays développés. Concrètement, quelle est la nature des relations liant l’Afrique aux pays émergents ? Comment le continent peut-il s’appuyer sur ses relations internationales et ses atouts pour construire un développement stable et constant, nécessaire à l’équilibre mondial ?

La diplomatie sino-Africaine

Les relations entre l’Afrique et la Chine (premier partenaire des pays africains, échanges commerciaux évalués à plus de 200 milliards de dollars américains), nouées depuis plus d’un demi-siècle par les démarches diplomatiques de Zhou Enlai, sont souvent perçues comme une autre ruée vers le continent. Elles sont basées sur les principes d’égalité, d’aide, de respect de souveraineté et de bénéfices mutuels. En se présentant comme un pays en voie de développement (aujourd’hui le plus grand pays en développement), la Chine a créé un climat de confiance et d’empathie avec ses partenaires, qu’elle choisit pour des relations constantes sur le long terme. Ces relations, autrefois concrétisées par des actions humanitaires puis culturelles avec la création d’une soixantaine d’instituts Confucius et la multiplication des bourses accordées à plus de 120.000 étudiants africains, ont évolué vers des fusions-acquisitions et des financements de projets. La construction d’infrastructures s’est ajoutée à la quête de matières premières. La diplomatie sino-Africaine met en avant la non-ingérence dans les politiques des états au profit d’échanges commerciaux solides, stratégie vivement critiquée par les Etats-Unis. Il faut noter qu’avant de retrouver leur autonomie sur la consommation du pétrole, les Etats-Unis importaient 3 fois plus de pétrole d’Afrique que la Chine.

Alors que les chiffres corroborant le principe d’aide de la Chine aux pays africains sont quasiment insaisissables, l’idée reçue selon laquelle la Chine investit massivement en Afrique est très répandue. Les fusions dans les secteurs énergétiques et miniers ne sont pas aussi conséquentes que les financements de projets, générateurs de dettes. Les investissements chinois sont loin derrières ceux des pays Européens (comme la France et le Royaume Uni) partageant avec l’Afrique un passé colonial. Les rapports de certains pays africains avec ces derniers se réduisent, tandis que la Chine, qui a souvent joué sur les relations géopolitiques internationales pour attirer ses alliés, accueille dans son équipe les pays à fort potentiel « mis à l’écart ». C’était déjà le cas avec l’Egypte en 1963 après les conflits découlant de la nationalisation du canal de Suez, avec le Mali et le Ghana qui avaient rejeté le projet du Général de Gaulle de création d’une communauté des Etats africains. L’approche Chinoise porte la marque d’une stratégie hautement pensée en phase avec sa volonté de souveraineté et ses objectifs de développement à l’horizon 2049 pour le centenaire de la révolution de 1949.

Les relations Russo-Africaines

L’union Soviétique est à l’origine de l’initiative d’indépendance des pays colonisés adoptée par les Nations Unies en 1960. Les relations russo-africaines, également de longue date, marquées par des relations diplomatiques depuis le moyen âge, se sont développées dans les années 1950 avec les programmes d’échanges formant des diplomates, des dirigeants et des experts. Ces relations se sont estompées avec la chute de l’union soviétique avant que les liens ne se resserrent en 2006 puis ne se renforcent avec les sommets des BRICS. La fin de la guerre froide a sonné le glas des inégalités entre Etats. Ayant une place très importante dans les BRICS par sa présence active à l’ONU, au FMI, à l’OMC et dans les alliances, la Russie occupe une position d’influence et mène une stratégie de capitalisation de ses avantages sur l’échiquier mondial notamment dans le secteur de l’énergie. Elle renforce ses relations avec l’Afrique depuis l’arrivée de l’Afrique du Sud en 2011 dans les BRICS. Au cours des 5 dernières années, le commerce entre la Russie et l’Afrique a doublé.

Le 23 Octobre 2019 s’est ouvert à Sotchi le premier sommet Russie-Afrique, dont la devise était « pour la paix, la sécurité et le développement » co-présidé par Vladimir Poutine et Abdel Fattah Al-Sissi, président de l’Egypte. Cet évènement inédit dans l’histoire de la Russie moderne a rassemblé 6000 participants et des représentants de 54 Etats Africains dont 45 chefs d’Etat. 92 accords, contrats et mémorandum d’accord ont été signés sur les exportations et le commerce extérieur, la coopération internationale, les hautes technologies, le transport et la logistique, l’extraction de ressources minérales et l’exploration pétrolière et gazière, les investissements et les activités bancaires pour une valeur de 1004 billions de RUB. Dans une interview publiée par l’agence de Presse Russe Tass à la veille du sommet, le président Russe a mis en avant la proximité historique avec le continent et ses pratiques sans exigence politique avant de dresser la liste des pays concurrents désirant nouer des accords avec l’Afrique. Il a cité l’Europe, les Etats-Unis, la Chine, la Turquie, les pays du Golfe, la Corée, Israël, l’Inde, le Brésil. Ce dernier adopte la même stratégie que la Chine, pour nouer des relations économiques et stratégiques avec le continent, en évoquant un passé commun avec les pays africains. Tandis que l’Inde, comme la Russie, évoque les relations de longues dates avec les pays d’Afrique de l’Est à l’instar de la Tanzanie, du Kenya et de l’Ouganda, et les pays d’Afrique de l’Ouest.

Les pays émergents esquissent leur avenir avec l’Afrique à coup de stratégies sans s’abstenir de lui rappeler son passé. Cette approche stratégique de soft power (avec la collaboration de la société civile, des médias et des entreprises) et de diplomatie économique semble porter ses fruits auprès des dirigeants africains à en croire les conclusions d’accords à foison. Si le président Russe a parlé de concurrents c’est parce qu’il existe effectivement un marché. Mais quelles sont les stratégies des pays africains sur ce marché ? les atouts ambivalents que sont la jeunesse de la population et les ressources naturelles ne sont pas exploités de façon à sortir ces pays de la pauvreté.

L’Afrique n’est pas un pays

Pour bénéficier d’un partenariat gagnant-gagnant il est nécessaire d’avoir une stratégie claire. L’une des raisons pour lesquelles le continent peine à mettre en place une stratégie qui lui permettra de maitriser ses interactions avec le reste du monde est que l’Afrique n’est pas un pays. Ces 54 pays n’ont pas les mêmes avantages compétitifs. Ils se différencient également par leur culture, leur histoire et leur langue. Avant d’intégrer la stratégie d’une union, chaque pays doit poser les bases de sa propre stratégie par rapport à ses objectifs et ses besoins. Certains pays comme le Ghana et la Côte d’Ivoire sont de bons élèves. Ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest, classés au top 20 des marchés ayant le plus grand potentiel de croissance future du commerce, se sont mis en commun face aux industriels depuis 2019 sur le marché du Cacao.

Ayant compris que le tout est supérieur à la somme des parties, ces pays, produisant à deux 70% de la production mondiale de cacao, avaient réussir à obtenir de leurs acheteurs une prime de 400 dollars/tonnes à partir de la campagne d’octobre 2020. En septembre dernier, la Côte d’Ivoire a démarré la construction de deux usines de transformation de cacao à Abidjan (la capitale) et à San Pedro (port cacaoyer) dans l’optique de porter la transformation de fève de cacao sur le territoire de 500.000 à 1 millions de tonnes. Ce projet est soutenu par un prêt chinois de 216 milliards de Francs CFA (plus de 300 millions d’euros). En contrepartie la Côte d’Ivoire devra destiner 40% de sa production à des usines chinoises. La création d’emplois que génère ces infrastructures cadre avec d’une part, les objectifs de la Chine de passer un cap de sa stratégie manufacturière créatrice de main d’œuvres en tenant compte de la dynamique démographique de l’Afrique afin d’éviter une poussée migratoire, et d’autre part avec l’objectif Ivoirien de garantir des revenus à la population.

Le plus grand défi commun des pays africains est la réduction de la pauvreté. Pour cela il faut non seulement lier les échanges internationaux aux besoins d’infrastructures et de développement, mais aussi à une prise de conscience collective. Des rapprochements privé-publique-para publique aux niveaux nationaux sont nécessaires, ainsi qu’une intégration régionale et des « batailles » en front commun. Au-delà de créer des emplois, les pays devraient soutenir les PME, faciliter l’accès au capital aux jeunes, débiteurs des dettes générées par les emprunts consentis auprès des pays émergents, qui souhaitent entreprendre et innover, promouvoir les capacités de production, lutter contre les inégalités et la corruption, investir dans l’éducation, et le plus important fédérer les populations autour des états et de leurs institutions. Il faudrait mettre en place des politiques publiques afin d’aboutir à un développement inclusif. Les gouvernements n’ont pas à porter tout seul la responsabilité du développement. Aussi il faudrait instaurer des climats de confiance interne dans chaque pays, gage nécessaire à la culture de la résilience chez les peuples.

L’Afrique a la capacité de faire face à ses défis. Les pays ont leurs destins en main et se doivent d’avoir des stratégies compétitives claires sur la base de leurs histoires et de leurs cultures, en mettant à contribution leurs experts ayant bénéficié de formations de qualité dans des domaines variés, dans le cadre des programmes d’échanges. Il est nécessaire de reconnaitre et de valoriser le patrimoine culturel pour se distinguer. Mettre en place des indicateurs d’évaluation compatibles avec les réalités des pays. Enfin, les pays africains doivent brasser large pour pouvoir atteindre leurs objectifs en même temps que les objectifs mondiaux de protection de l’environnement. Il n’est pas question de rattraper un retard mais de poser de bonnes bases pour se réinventer.

Par Colette Armandine AHAMA, promotion 2020-2021 du M2 IESCI

Bibliographie et sources

Arkhangelskaya, Alexandra. « Le retour de Moscou en Afrique subsaharienne ? Entre héritage soviétique, multilatéralisme et activisme politique ». Dans Afrique contemporaine 2013/4 (n° 248), pages 61 à 74.

Chaponnière, Jean-Raphaël. « Un demi-siècle de relations Chine-Afrique Évolution des analyses ». Dans Afrique contemporaine 2008/4 (n° 228), pages 35 à 48.

https://fr.statista.com/statistiques/917055/pays-les-plus-pauvres-monde/

https://worldhappiness.report/

https://summitafrica.ru/fr/

https://www.tunisienumerique.com/interview-de-vladimir-poutine-a-loccasion-du-sommet-russie-afrique/

https://www.sc.com/en/media/press-release/our-new-trade20-index-reveals-the-rising-stars-of-global-trade/

Pour aller plus loin

https://www.diploweb.com/La-Chine-et-ses-objectifs-geopolitiques-a-l-aube-de-2049.html

https://ressources-magazine.com/actus/mines-ou-investir-en-2020%E2%80%89/

https://www.rmb.co.za/landing/where-to-invest-in-africa

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/09/23/la-cote-d-ivoire-lance-la-construction-de-deux-nouvelles-usines-de-transformation-du-cacao_6053261_3212.html

https://www.financialafrik.com/2020/09/16/guy-gweth-il-faut-reactiver-le-conseil-de-tutelle-de-lonu-pour-encadrer-lafrique/

Sigles et Définitions

BRICS : sigle en Anglais désignant le rapprochement des 5 pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud)

ONU : Organisation des Nations Unies

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Les nouveaux secteurs stratégiques de la Russie https://master-iesc-angers.com/les-nouveaux-secteurs-strategiques-de-la-russie/ Thu, 05 Mar 2020 13:58:32 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3146 Avec ses 17 075 400 km², la Russie est le pays possédant le territoire le plus vaste au monde. Il est source de richesses naturelles comme le pétrole, le gaz ou encore le minerais d’uranium. La Russie a aussi un positionnement stratégique.… Continuer la lecture

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Avec ses 17 075 400 km², la Russie est le pays possédant le territoire le plus vaste au monde. Il est source de richesses naturelles comme le pétrole, le gaz ou encore le minerais d’uranium. La Russie a aussi un positionnement stratégique. Entre Europe et Asie, elle est limitrophe de nombreux pays comme la Finlande, l’Estonie, l’Ukraine, le Kazakhstan ou encore la Chine qui est l’un de ses principaux partenaires commerciaux. On peut donc dire que naturellement la Russie a toutes les cartes en main pour être une puissance mondiale. Elle souhaite aujourd’hui étendre ses secteurs stratégiques aux nouvelles technologies et se lance dans la course de l’Intelligence Artificielle. La Russie souhaite que son leadership soit indéniable et indiscutable. Elle s’impose parfois même par la force au Moyen-Orient et devient plus influente que les Etats-Unis ou l’Europe dans les conflits qui sévissent dans ces régions. Comment protège-t-elle aujourd’hui ses secteurs stratégiques ? Mais aussi, pionnière dans les domaines militaires et de la sécurité, peut-elle étendre son leadership aux autres secteurs d’activité de son économie ?

A l’origine, un secteur stratégique : les hydrocarbures

Le développement économique de la Russie est essentiellement dû à ses ressources naturelles. Le pays compte de nombreux gisements d’énergie fossile comme le pétrole, le gaz, le charbon ou encore le minerais d’uranium. La Russie possède aussi des métaux rares, en 2005, elle détenait la première place au niveau mondial de stock d’or. Pour ce pays l’enjeu a donc toujours été d’exploiter ses ressources naturelles qui comptent à hauteur de 95,7% de la richesse de la Russie.

Vladimir Poutine va alors définir les hydrocarbures comme secteur stratégique. Ces ressources sont sous l’emprise d’oligarques et donc profitent à des riches industriels puissants, au lieu de servir l’économie du pays. En devenant secteurs stratégiques les hydrocarbures et surtout les profits qu’ils peuvent générer sont plus facilement contrôlés par le gouvernement. La Russie est aujourd’hui le troisième producteur d’énergie au niveau mondial, elle est la première exportatrice de gaz, se situe à la deuxième place en ce qui concerne le pétrole et à la troisième pour ses exportations de charbon.

Mais la Russie ne compte pas s’arrêter là. A l’horizon 2035 elle souhaite augmenter sa production d’énergie primaire et ses exportations énergétiques. Elle se fixe l’objectif d’une hausse de sa production entre 8,6% et 21,2% en 2035 par rapport à son niveau de 2018 et une hausse de ses exportations entre 16,1% et 32,4% sur la même période. Le pays envisage aussi de substituer petit à petit sa consommation nationale de pétrole par le gaz naturel et ainsi, que sa part dans la consommation énergétique passe de 41% (2018) à 46-47% (2035). Parallèlement, la part du pétrole devrait diminuer de 39% à 31,2% sur la même période et engendrer une baisse de sa production nationale. La Russie s’est enrichie grâce au pétrole mais elle ne peut pas uniquement compter sur ses ressources naturelles pour développer son économie. D’autant plus que d’autres pays sont mieux pourvus qu’elle en ressources rares …

La Russie est devenue un acteur incontournable du Moyen-Orient qui reste aujourd’hui le premier exportateur de pétrole au monde. Pourtant rien ne laissait entendre qu’elle prendrait une telle position. Elle devient plus influente que l’Europe et les Etats-Unis alors que ses moyens économiques et militaires sont nettement inférieurs. La Russie s’engage dans les combats sévissant dans ces régions et conclut de nombreux accords avec les différents acteurs impliqués. Ses objectifs stratégiques sont multiples. En premier lieu, elle souhaite faire reculer l’hégémonie américaine au Moyen-Orient. Ce territoire représente donc pour la Russie un moyen de s’opposer aux décisions américaines quant à sa gestion des différents conflits. Il est aussi primordial pour la Russie de combattre le terrorisme dans ces régions avant qu’il ne puisse arriver jusqu’aux frontières russes. Enfin, par sa présence au Moyen-Orient, le pays contrôle le secteur économique du pétrole. Ces intérêts ne sont pas les mêmes que les Américains qui souhaitent avant tout garantir leurs approvisionnements afin que le prix du baril n’augmente pas. Pour la Russie l’objectif est inverse. Lorsque les conflits mènent à l’instabilité du pays et font s’envoler les prix du baril, le rouble connaît une inflation qui profite à la Russie. En effet, comme vu précédemment la Russie s’enrichit de plus en plus grâce à ses ressources en gaz et envisage de diminuer sa consommation nationale de pétrole.

L’ambition de la Russie est aujourd’hui d’étendre ses secteurs stratégiques à d’autres pans de son économie. Vladimir Poutine annonce en février 2008 sa « stratégie de développement à l’horizon 2020 ». Il met en avant cinq secteurs d’activité : l’aviation, la construction navale, l’énergie, l’information et la médecine. Dans ces secteurs stratégiques les nouvelles technologies et l’Intelligence Artificielle sont des leviers indispensables de croissance.

Un développement de l’Intelligence Artificielle dans le secteur militaire bientôt répandu dans toute l’économie russe ?

Depuis l’époque soviétique et la dictature qui sévissait en URSS entre 1922 et 1991, une culture du renseignement gouvernemental s’est fortement développée et est restée ancré dans les racines du pays. Durant cette période le KGB était chargé de la sécurité du pays, cela passait par de l’espionnage, mais aussi par l’exécution des opposants politiques et des organisations attaquant le parti. Aujourd’hui la Russie met toujours au cœur de sa politique le contrôle des informations. Le KGB a été remplacé par le FSB, créé en 1995, le service fédéral de sécurité de la fédération de Russie est le service secret du pays chargé des affaires de sécurité intérieure. Le secteur militaire possède un rôle majeur dans cette course à l’information stratégique. En 1992 le GRU est créé, c’est la direction générale des renseignements de l’Etat major des forces armées de Russie.

Vladimir Poutine a très vite compris que pour réaliser son ambition, tous les secteurs stratégiques de l’économie russe devaient être protégés des concurrents internationaux et de l’espionnage industriel. Le 25 décembre 2008 une liste de 295 entreprises russes jugées stratégiques pour le pays, est publiée. Les principaux acteurs de l’énergie comme Gazprom, Rosneft ou encore Loukoïl y figurent. Des géants de la métallurgie sont aussi présents : Norilsk, Nickel, Rusal, mais aussi des médias comme Première Chaîne et Russia Today. La Russie souhaite aujourd’hui développer et protéger un tout nouveau secteur qui pourrait lui permettre d’assoir son leadership au niveau mondial, celui de l’Intelligence Artificielle.

Pour Vladimir Poutine, « l’intelligence artificielle est l’avenir, non seulement pour la Russie, mais pour toute l’humanité. Cela présente des opportunités colossales, mais aussi des menaces difficiles à prévoir aujourd’hui. Quiconque deviendra le leader dans ce domaine deviendra le dirigeant du monde. ». Ce discours du chef du gouvernement russe prononcé le 1er septembre 2017, montre que depuis maintenant plusieurs années la Russie s’intéresse à l’IA et qu’il est indispensable de maîtriser ces nouvelles technologies pour être influent. Une première loi voit ensuite le jour le 10 octobre 2019 afin de définir quels sont les objectifs et les moyens que possèdent le pays dans sa course à l’IA. Cet oukaze est la « : « Stratégie nationale du développement de l’intelligence artificielle pour la période s’étendant jusqu’à 2030 », on y retrouve un état des lieux du développement de l’IA. Dans ce texte juridique figurent aussi les ressources tant techniques qu’humaines dont dispose la Russie pour mettre en place son ambition. Le gouvernement russe met l’accent sur un principal frein au développement de l’IA : le manque de coordination des différents acteurs du pays. L’objectif est de soutenir la recherche scientifique dans ces nouvelles technologies, notamment en rendant plus accessible les données. Les produits et services développés en Russie utilisant de l’IA doivent aussi être commercialisés plus facilement à l’international afin de devenir un acteur conséquent du marché mondial. Le gouvernement russe souhaite que la population prenne conscience des enjeux de l’IA et que la jeune génération puisse se former sur ses nouveaux métiers indispensables à l’économie de demain.

La Russie a commencé à s’intéresser à l’IA avant tout dans un but militaire et sécuritaire. En 2018, Vladimir Poutine annonçait que 33% des matériels et systèmes d’armes russes étaient robotisés. Afin d’aller plus loin la Russie travaille sur un système de régulation des relations sociales par le biais d’une IA utilisant des algorithmes complexes. En effet, la Russie se penche aujourd’hui sur ce que l’IA ne peut pas encore capter aussi finement que le cerveau humain, les relations sociales. Elle entame donc de nombreuses recherches scientifiques sur l’intelligence neuromorphique qui vise à modéliser et imiter les fonctions du cerveau humain.

Les ambitions de la Russie sont nombreuses aujourd’hui, mais le pays doit encore faire face à beaucoup de défis. Son économie s’est développé grâce à ses ressources en énergie, il faut maintenant diversifier ses activités afin que les autres secteurs puissent bénéficier de retombées positives. La Russie cherche à sortir de cette dépendance envers ses hydrocarbures. Elle diminue sa consommation de pétrole et garde le contrôle sur les pays du Moyen-Orient, principaux exportateurs de l’or noir. Sa culture du renseignement et de la gestion de l’information stratégique notamment dans le domaine militaire est propice au développement de l’IA, enjeu majeur afin d’assoir son leadership international.

Par Céline Métais, promotion 2019-2020 du M2 IESCI

Sources

  • « Les ressources naturelles, l’économie de la Russie »; Advantour

https://www.advantour.com/fr/russia/economy/natural-resources.htm

  • « La stratégie énergie 2035 de la Russie »; Source : Ifri ; Publié le 11 décembre 2019

https://www.connaissancedesenergies.org/la-strategie-energie-2035-de-la-russie-191211

  • « Cette stratégie secrète de la Russie qui lui a assuré le leadership au Proche-Orient »; Publié le 30 octobre 2019

https://www.huffingtonpost.fr/entry/cette-strategie-secrete-de-la-russie-qui-lui-a-assure-le-leadership-au-proche-orient_fr_5db70806e4b05df62ec2ffdf

  • « La stratégie russe de développement de l’intelligence artificielle »; Publié le 26 novembre 2019

https://theconversation.com/la-strategie-russe-de-developpement-de-lintelligence-artificielle-127457

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La Russie, cible des sanctions internationales https://master-iesc-angers.com/la-russie-cible-des-sanctions-internationales/ Mon, 15 May 2017 11:26:49 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1677 Les sanctions qui frappent la Russie handicapent sérieusement la croissance de cette dernière. En effet, l’UE et les Etats-Unis ont multiplié les sanctions de toutes sortes à l’encontre de l’Ours russe qui affiche aujourd’hui des indicateurs faibles. Bien que la… Continuer la lecture

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Les sanctions qui frappent la Russie handicapent sérieusement la croissance de cette dernière. En effet, l’UE et les Etats-Unis ont multiplié les sanctions de toutes sortes à l’encontre de l’Ours russe qui affiche aujourd’hui des indicateurs faibles. Bien que la dette publique ne soit pas aussi élevée qu’en France ou en Angleterre (19,4% PIB), le pays connait une forte inflation de 5,5% et sort d’une récession longue de deux ans. Les agences de notations n’ont fait que dégrader les notes de ce géant ces dernières années, la Coface attribut quant à elle la note de C. Bien que ces barrières à l’échange soient importantes la Russie a tout de même réussi à trouver des débouchés pour ne pas être trop dépendante du bon vouloir des pays occidentaux.

Sanctions européennes

La majorité des sanctions prises par l’Europe sont en réalité une réaction à la crise ukrainienne. Elles sont pour la plupart économiques. Les citoyens européens et les entreprises ne pourront plus acheter ni vendre de nouvelles actions financières si elles proviennent d’une banque russe dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire.

Sur le plan militaire, un embargo est déclaré sur l’import et l’export des armes et du matériel en provenance et à destination de la Russie. L’exportation des biens et des technologies à usage militaire est elle aussi interdite.

La France a cependant indiqué, malgré les critiques de Washington et de Londres, qu’elle livrerait tout de même un porte-hélicoptères Mistral, négocié en 2011 et déjà payé par les Russes, mais qu’elle se réservait pour le second, en fonction de l’attitude russe.

Les sanctions technologiques et énergétiques

L’exportation de certains équipements relatifs à l’énergie et à la technologie sera soumise à un droit de veto par les autorités des Etats membres. Par exemple, toutes les licences d’exportation seront interdites pour les équipements destinés à la recherche de pétrole et de gaz en eau profonde.

Ces trois actions ciblées contre des secteurs-clés correspondent à la « phase 3 » des sanctions, qui ont divisé les Vingt-Huit depuis plusieurs mois, et notamment les « trois grands » que sont l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Leurs réticences s’expliquent par des intérêts stratégiques : l’Allemagne disposait de sérieux intérêts dans le secteur énergétique, la Grande-Bretagne refusait de saborder la place financière de Londres, très accueillante pour les capitaux russes, tandis que la France veillait à sauvegarder la position de son industrie de l’armement.

Des restrictions additionnelles pour la Crimée et Sébastopol

Dans ces deux zones, les Etats membres interdisent les nouveaux investissements d’entreprises de leurs pays dans les infrastructures de transports, de télécommunication et dans le secteur de l’énergie. Les investissements destinés à l’exploitation du gaz, du pétrole et des ressources minérales seront eux aussi interdits.

Une liste noire établie

L’UE a également décidé de bloquer les avoirs de quatre hommes d’affaires russes. Ces derniers sont des proches du président Poutine et sont accusés de bénéficier de l’annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l’Est de l’Ukraine. Elle va aussi sanctionner trois sociétés, dont une banque, sur la base des mêmes accusations.

La liste noire de l’UE comprend déjà 87 personnes et 20 entités interdites de visa et dont les avoirs dans l’UE sont gelés, ce qui porte maintenant leur nombre à 95 personnes et 23 entités.

Sanctions américaines

Quelques heures après la décision européenne, le président Barack Obama a annoncé de nouvelles sanctions contre « des secteurs clés de l’économie russe », visant les secteurs de l’énergie, de la défense et de la finance, avec la suspension d’exportations, l’assujettissement de nouvelles banques et entreprises du secteur de la défense aux sanctions et la suspension formelle des crédits à l’exportation et des financements du développement économique russe.

Les établissements bancaires : Bank of Moscow, la Banque agricole russe et la United Shipbuilding Corporation sont visés pour leur soutien aux séparatistes ukrainiens, a annoncé le département du Trésor.

Les citoyens et les entreprises américains ne pourront pas réaliser d’emprunt auprès des banques dont l’Etat russe est actionnaire majoritaire, ce qui concerne quasiment toutes les banques les plus importantes.

En réponse  l’autorité russe de sécurité alimentaire a décidé de stopper les importations de fruits et légumes venant de Pologne, officiellement pour “violation de la certification et de l’identification des produits de quarantaine“.  Ainsi, la France a connu une crise agricole importante suite aux mesures prises par la Russie.

Quels sont les débouchés russes ?

Le graphique ci-dessus montre très clairement l’impact des sanctions prises par les Etats-Unis et l’UE sur le commerce extérieur de la Russie. Pourtant, les réactions sont diverses et parfois à l’opposé de ce que l’on pourrait attendre. Une marque de papier toilette russe a d’ailleurs commercialisé une nouveau modèle sur lequel sont imprimés les différentes sanctions occidentales. Outre ce fait cocasse mais tout de même représentatif de l’état d’esprit russe, la Russie ne peut pas rester sans rien faire. C’est pour cette raison que depuis 2014 le partenariat déjà privilégié avec la Chine a pris de l’ampleur. Ces deux pays ont signé des contrats sur différents secteurs : le militaire, les nouvelles technologies, la finance, la diplomatie, le commerce et l’énergie. Ce partenaire est indispensable à la Russie car il est le principal. C’est d’ailleurs notamment grâce à ce dernier que la Russie a pu limiter l’impact des mesures prises par le tandem américain et européen. Parallèlement à cela, la Russie joue un rôle de plus en plus important au Moyen Orient et est devenue un acteur majeur dans cette région tourmentée du monde. Les intérêts économiques, militaires et diplomatiques sont très importants pour l’ensemble des pays occidentaux, et la Russie est un acteur quasi incontournable. On peut donc supposer qu’elle jouera de ce statut pour faire entendre sa voix et lever les sanctions qui l’accablent.

La Russie est donc un pays fortement impacté par les sanctions qui lui sont imposées, mais ces dernières seront très probablement rediscuter quand on voit l’importance du pays dans certaines zones au centre des préoccupations internationales. Les prévisions de croissance pour 2017 sont positives malgré la reconduite par l’Union Européenne de ses sanctions.

Par Clément Jarry, promotion 2016-2017 du M2 IESC

Sources :

http://reseauinternational.net/les-10-principaux-partenaires-commerciaux-russie-combien-pourriez-en-nommer-bon-ordre/

Coface.com

https://www.tresor.economie.gouv.fr/File/426546

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/russie/presentation-de-la-russie/

http://www.lemonde.fr/international/article/2016/01/20/en-russie-la-situation-economique-passe-au-rang-de-menace-selon-le-conseil-de-securite_4850125_3210.html

http://europa.eu/newsroom/highlights/special-coverage/eu_sanctions_fr

http://www.courrierinternational.com/article/russie-les-sanctions-europeennes-se-torche-avec

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20140731trib000842536/sanctions-europeennes-la-russie-contre-attaque.html

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Où se dirige la coopération entre la Russie et la Turquie ? https://master-iesc-angers.com/ou-se-dirige-la-cooperation-entre-la-russie-et-la-turquie/ Mon, 11 Jan 2016 14:41:54 +0000 http://master-iesc-angers.com/?p=1219 Cet article allait porter sur le rôle de la confiance dans l’intelligence économique, en tant que vertu fondamentale dans la coopération entre les différents agents économiques. En essayant de chercher un exemple concret du rôle de ce pilier dans les… Continuer la lecture

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Cet article allait porter sur le rôle de la confiance dans l’intelligence économique, en tant que vertu fondamentale dans la coopération entre les différents agents économiques. En essayant de chercher un exemple concret du rôle de ce pilier dans les événements d’actualités, j’ai décidé de prendre comme exemple la rupture de la confiance et ses implications économiques et politiques. Le meilleur exemple aujourd’hui est celui du conflit diplomatique Turco-Russe. Ce conflit surprise, improbable au départ, a des effets explosifs sur la région. Qu’est ce qui a déclenché ce conflit ? Quels sont les acteurs impliqués ? Quels seront ses effets économiques ?

Un conflit surprise turco-russe :

Depuis 2008, la relation entre Ankara et Moscou a connu une proximité politique et économique remarquable. A travers le soutien turc de la Russie dans son conflit avec la Géorgie en Août 2008, Erdogan (alors premier ministre) affirma fortement la position de son pays à côté de la Russie, en agissant contre la position de l’OTAN, l’Organisation du Traité de l’Atlantique du Nord, et des bloc-BAO notamment les états unis.

Néanmoins, cette alliance était à la fois forte et délicate. Il y avait des intérêts communs entre les deux pays, mais également de nombreuses divergences comme leurs relations avec la Syrie. Ce rapprochement se manifestait également entre les deux personnages majeurs : Erdogan et Poutine.

http://www.dedefensa.org/article/russie-turquie-ou-le-potentiel-explosif-du-jour

Depuis l’éclatement de la crise syrienne, il y a un désaccord politique radical entre la Russie, soutien du régime syrien, et la Turquie, qui souhaite abattre ce régime. Malgré cela, il y avaitun maintien voire un affermissement des relations économiques. A chaque fois que les deux chefs d’états se rendaient visite, ils évitaient les sujets qui fâchent pour se concentrer sur des projets communs et approfondir leur coopération.

« Le 24 novembre, Sous le ciel encombré de la Syrie, un chasseur F-16 de l’armée de l’air turque a abattu un bombardier russe Su-24 impliqué dans la campagne de frappes aériennes contre les positions du groupe terroriste Etat islamique (EI, Daech) en Syrie. Selon Ankara, l’avion russe a violé l’espace aérien turc. Moscou dément ces rapports tout en soulignant que son bombardier ne présentait aucune menace pour la Turquie et se trouvait en territoire syrien. » Le navigateur du Su-24 sauvé après la chute de l’avion a fait savoir que la Turquie n’avait lancé aucun avertissement, “ni visuel ni radio”, et que l’équipage russe “n’avait eu aucun contact” avec les autorités aériennes turques. Selon les russes, la Turquie a abattu un bombardier russe Su-24 pour montrer sa contrariété face à l’opération antiterroriste de Moscou en Syrie.

De ce fait, les relations entre Moscou et Ankara traversent une crise profonde depuis cet incident. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ce dernier de “coup de poignard porté dans le dos” par les « complices » des terroristes.

Quel rôle joué par les USA ?

Contrairement aux USA, la Russie est connue pour son pseudo-égoïsme dans ses relations internationales. Depuis la chute de l’URSS, le pays s’est totalement concentré sur ses propres intérêts économiques sans essayer d’étendre son pouvoir sur d’autres territoires.

Par ailleurs, les états unis essaient, comme d’habitude, de garder leur image en tant que « leader du combat contre le terrorisme », surtout quand ceci ne fait que servir leurs intérêts. Dans cette optique, le gouvernement américain a pris la décision de combattre ISIS, en partenariat avec leurs alliés, à savoir l’OTAN.

Quoique, lorsque la concrétisation de cette décision n’a pas eu lieu, le gouvernement russe a pris l’initiative de combattre Daech, dans la mesure de son alliance avec la Syrie au niveau de la défense de la sécurité régionale, et a donc commencé le bombardement aérien. Cette initiative laissa l’OTAN et les USA mécontents, qui considéraient cette intervention déplacée.

Conformément au mémorandum de sécurité des vols, la Russie transmet des informations sur les actions de l’aviation russe. Selon un ministre russe, les américains ont informé la Turquie des données sur les actions de l’aviation russe en Syrie, ce qui lui a permis d’abattre l’avion, et d’exprimer le désaccord des Etats unis et de l’Otan.

http://fr.sputniknews.com/international/20151223/1020508067/turquie-plan-attaque-bombardier-russe.html

Implications économiques de la colère russe

D’après le vice-premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch, face à l’action turque, la Russie n’a pas l’intention de suspendre sa coopération avec Ankara, mais il faut donner une “réponse adéquate aux actions hostiles. Cette réponse s’est manifestée par des sanctions contre Ankara.

Même s’il a précisé que le gouvernement n’avait pas pour but l’abandon de la coopération avec la Turquie, le président russe Vladimir Poutine a déclaré lors de sa conférence de presse qu’il ne voyait pas de perspectives de rétablissement des relations avec Ankara.

D’un autre côté, le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a déclaré qu’Ankara faisait de gros efforts pour rétablir les relations bilatérales avec Moscou.

Ces sanctions ont frappé quatre secteurs de l’économie turque: le secteur de la construction, de l’énergie, de l’agriculture et du tourisme.

Le coup porté au secteur touristique a été le plus dur à supporter pour la Turquie. Elle a déjà perdu 4,4% des revenus provenant du tourisme, soit près de 12 milliards de dollars (10,9 milliards d’euros) à la fin du troisième trimestre de 2015, selon des journalistes de France TV.

D’après certains analystes, les sanctions russes n’auront au début qu’un effet réduit sur l’économie turque, mais si le boycott des voyagistes russes dure plus de trois mois, Ankara essuiera des pertes importantes.

http://fr.sputniknews.com/international/20151227/1020590268/turquie-russie-tourisme-pertes.html

Au niveau des exportations, on a annoncé un embargo sur les importations de fruits et légumes turcs, à travers des procédures douanières désormais plus lourdes.

Les effets de la crise ont également impacté l’aspect géopolitique de la région, ainsi que d’autres pays comme l’Allemagne, qui a subit les conséquences indirectes de cette crise. Les sanctions économiques russes ont eu des effets sur les entreprises allemandes actives en Russie. Selon la chambre de commerce germano-russe, les effets des sanctions à l’égard de la Turquie sont considérables pour les entreprises allemandes qui mènent leurs activités en Russie, notamment dans le secteur de l’énergie, comme le groupe énergétique autrichien OMV, l’un des actionnaires du gazoduc Nord Stream, qui relie la Russie à l’Allemagne.

Dans l’industrie automobile allemande, on trouve des usines touchées, dû au fait qu’elles produisent en Russie et s’approvisionnent en Turquie. En addition, conséquence des annonces de Moscou, certaines firmes ne sont même plus autorisées à recruter des salariés turcs.

Dans les prochains mois, nous prévoyons de témoigner de plusieurs nouveaux partenariats économiques que la Russie nouera avec d’autres pays, notamment le Maroc, afin de répondre à ses besoins en termes de commerce international.

En évitant de répondre par voie militaire au crash de leur avion, Moscou eut une réaction stratégique plutôt qu’offensive, en jouant sur le plan économique. Premier fournisseur de gaz de la Turquie, et constructeur de la première centrale nucléaire turque cette année, Moscou tira la balance du pouvoir de son côté, sachant que 60 % du gaz et 12 % du pétrole consommés en Turquie sont provenance russe. En conséquence, les turcs ont plus à perdre que les russes dans ce conflit, du fait de leurs besoins en énergies.

De par ceci nous dégageons l’importance de la confiance dans la nouvelle économie d’aujourd’hui. Cette vertu représente le pilier fondamental de tout échange, toute coopération et tout relation entre différents acteurs économiques, qu’ils soient deux chefs d’entreprises ou deux chefs d’états.

Par Sofia BARIM, étudiante promotion 2015-2016 du M2 IESC d’Angers

Références :

http://www.dedefensa.org/article/russie-turquie-ou-le-potentiel-explosif-du-jour

http://fr.sputniknews.com/international/20151227/1020590268/turquie-russie-tourisme-pertes.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/tension-entre-russie-et-turquie-qui-plus-perdre-dans-autre-guerre-celle-energie-didier-billion-2463951.html

https://www.youtube.com/watch?v=8LLs91q2l88 Inside Story – Why did Turkey shoot down a Russian plane?

http://www.dedefensa.org/article/russie-turquie-ou-le-potentiel-explosif-du-jour

http://fr.sputniknews.com/international/20151223/1020508067/turquie-plan-attaque-bombardier-russe.html

http://www.latribune.fr/economie/international/l-economie-allemande-victime-collaterale-du-conflit-entre-la-turquie-et-la-russie-537298.html

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