Espace Archives - Master Intelligence Economique et Stratégies Compétitives Le Master Intelligence Economique qui combine analyse économique, outils de veille, e-réputation, gestion de crise et big data via une formation sur deux ans. Fri, 26 Nov 2021 09:57:07 +0000 fr-FR hourly 1 Tourisme spatial, véritable passion ou désir passager ? https://master-iesc-angers.com/tourisme-spatial-veritable-passion-ou-desir-passager/ Fri, 26 Nov 2021 09:57:07 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3512 L’essor d’un nouveau type de tourisme Tourisme et spatial, ou deux mots qui ne cohabitent habituellement pas. Toutefois, ce phénomène extra-planétaire est aujourd’hui bel et bien d’actualité. Est-ce une véritable passion ou seulement un désir passager ? Loin de nous l’idée… Continuer la lecture

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L’essor d’un nouveau type de tourisme

Tourisme et spatial, ou deux mots qui ne cohabitent habituellement pas. Toutefois, ce phénomène extra-planétaire est aujourd’hui bel et bien d’actualité. Est-ce une véritable passion ou seulement un désir passager ? Loin de nous l’idée de mettre à mal cette nouvelle activité destinée aux plus riches, mais les motivations de cette pratique aux airs futuristes demeurent à ce jour encore un peu floues. Bien que son utilisation soit discutable, cette nouvelle forme de tourisme vient s’implanter aux côtés des autres formes classiques comme le tourisme balnéaire, montagnard ou encore urbain. Elle assure à la fois un rôle précurseur pour le tourisme spatial, mais pose en contrepartie de nouvelles problématiques. Des controverses fondées sur une dynamique actuelle basée sur la protection de l’environnement et la transition écologique comme le démontre Raphaël Dinelli, skipper et entrepreneur français, à la tête de sa société Eraole, laboratoire Océan Vital et plus récemment la mission e-xplorer. Les motivations de ce nouveau type de tourisme sont-elles si différentes des autres formes traditionnelles ?

Un marché spatial déjà bien occupé

Beth Moses, ingénieure en aérospatial, anciennement salariée pour la NASA, travaille aujourd’hui pour la société Virgin Galactic. Virgin Galactic est une entreprise spécialisée dans les vols spatiaux commerciaux lancée en 2004 par l’entrepreneur britannique Richard Branson. La société a réalisé au courant de l’année 2021, l’un des souhaits de la brillante et courageuse Beth Moses, être la première femme à effectuer un vol spatial aussi haut dans l’Espace, à bord d’un vaisseau commercial. Pour donner suite à ses efforts accomplis lors de ce vol dans l’Espace, cette ingénieure de 41 ans a désormais pour mission de préparer les clients friands d’aventure, afin de les faire voyager dans l’Espace. 220 000 €, c’est le prix que doivent débourser les passagers pour monter à bord du vaisseau VSS Unity 22. Pour autant, cela n’a pas découragé les nombreux clients inscrits sur une liste d’attente de 600 personnes. N’oublions pas de préciser qu’une avance de paiement est nécessaire pour pouvoir y accéder. Outre ce flagrant aspect d’opportunisme économique, ce nouveau tourisme reste à la fois ambitieux et précurseur pour le secteur spatial, comme le souligne Beth Moses dans l’article de Dania Drake, journaliste scientifique et écrivain collaboratrice au National Geographic, « notre ambition est d’ouvrir la voie vers l’Espace, de l’ouvrir pour changer le monde… ».

Le 15 septembre 2021, Elon Musk, à la tête de sa société SpaceX créée en 2002 et de sa mission Inspiration4, n’a cessé d’être à son tour un acteur majeur du tourisme spatial. En effet, ce projet d’envergure avait pour objectif d’envoyer dans l’Espace quatre personnes sur trois jours, à bord du vaisseau spatial Crew Dragon, dont le milliardaire américain de 38 ans, Jared Isaacman. L’enjeu de cet envol consistait à franchir la station spatiale internationale, chose que les concurrents de SpaceX n’ont encore à ce jour pas réussi à faire. Parmi les passagers, Hayley Arceneaux, est la première personne avec une prothèse à se rendre dans l’Espace. Elle montre au monde entier que tout est réalisable avec du courage, de l’espoir et de l’ambition.

Une intense guerre de territoire spatial s’annonce entre les sociétés Virgin Galactic, SpaceX et Blue Origin, une bataille qui est loin d’être terminée. En effet, quelque temps avant que le vaisseau spatial Crew Dragon d’Elon Musk ne décolle, c’est Jeff Bezos, dirigeant de la société Blue Origin créée en 2000, qui a son tour a pris les choses en mains en juillet dernier. Accompagné de son frère Mark, Jeff Bezos s’est envolé à bord de la fusée New Shepard, décollant du Texas même. La quête de l’Espace n’en est alors qu’à son commencement. Chaque acteur tente d’accaparer les plus grandes parts de ce nouveau marché. Le premier arrivé sera forcément le plus avantagé, encore faut-il réussir à attirer et convaincre le public concerné par ce nouveau tourisme du but, de l’efficacité et de la sûreté de ce dernier. Quels sont les réels enjeux que cache tout ce nouveau business spatial ?

Entre enjeux et interrogations

Les principaux enjeux de ce tourisme sont économiques, territoriaux mais aussi technologiques. Plus tôt l’intérêt sera porté pour l’Espace et plus tôt les sociétés intégrées sur ce marché seront gagnantes. En ce sens, il faut bien comprendre que cette guerre territoriale extra-planétaire est tout d’abord pionnière mais aussi avantageuse pour les premiers qui intégreront le marché. Bien que les places pour accéder au vaisseau soient très chères, l’attrait et l’admiration pour l’Espace sont aujourd’hui bien plus qu’un simple intérêt clandestin. Depuis la mission Vostok en 1961Youri Gagarine fut le premier humain à être envoyé dans l’Espace, l’intérêt de chaque pays et de chaque entreprise envers ce vaste empire ne cesse de grandir. Nous faisons face à une réelle avancée technologique dans cette ère du 21ème siècle, bien qu’il soit important de souligner l’aspect économique de cette avancée. Il s’agit en effet d’une course où le premier qui réussira à faire de sa technologie un nouveau business touristique rentable sera élu vainqueur. Il est encore tôt pour savoir si l’investissement se révélera bénéfique pour les entreprises, bien qu’elles soient déjà sur les starting-blocks. L’Espace est un endroit vaste, seulement les places pour y accéder sont très limitées, un paradoxe qui montre à quel point le tourisme spatial n’en n’est encore qu’à son commencement.

Pour Elon Musk, dirigeant de la société SpaceX, l’autre enjeu majeur de voyager dans l’Espace est celui du confort. En effet, c’est une activité qui s’apparente à du tourisme de luxe, que la plupart des personnes ne peuvent pas s’offrir. Cette stabilité dans les prix s’explique du fait que cette pratique n’est encore pas suffisamment démocratisée aujourd’hui, il n’y a pas assez de concurrents sur le marché pour espérer voir une chute de prix. Bien que ce soit une activité qui se veut luxueuse et valorisante, les touristes à bord du vaisseau de la mission Inspiration4 ont connu quelques problèmes sanitaires durant le vol. Les toilettes n’étaient effectivement pas au goût des passagers qui n’ont pas manqué de le faire savoir sur Twitter en septembre dernier.

En parallèle, Thomas Pesquet célèbre spationaute français et plus récemment commandant de la station spatiale internationale a lui montré son engouement envers le confort offert par le vaisseau. Outre l’alerte débris déclenchée lors du décollage, le voyage s’est très bien passé, dans la joie et la bonne humeur. Les sensations étaient « phénoménales » selon ses propres mots, une expérience qu’il n’est pas près d’oublier. Le débat autour du confort semble alors être encore partagé. Au vu du prix pour lequel est vendu le billet, il paraît tout de même légitime de bénéficier d’un certain confort. Espérons que les sociétés Virgin Galactic et Blue Origin ne recopient pas les mêmes erreurs que leur concurrent, ou bien que leurs passagers n’aient pas envie d’aller aux toilettes durant le voyage, affaire à suivre…

Des freins au développement

Toute nouvelle chose comporte des aspects positifs et négatifs, et ce quel que soit le point de vue. Il est donc primordial de consacrer du temps dans l’observation et l’analyse des limites de cette nouvelle pratique afin d’encadrer les futures conséquences. Qu’il s’agisse du tourisme spatial ou de tout autre sujet, il y a inévitablement des personnes pour et d’autres contre, c’est ce qui lie le débat. Les questions qui reviennent le plus souvent lorsque l’on réfléchit sur le sujet ont plutôt l’air pessimistes. Ce nouveau tourisme, est-il inévitable ? Est-il dans la dynamique actuelle de la protection de la planète ? La solution, serait-elle d’interdire ce tourisme spatial ?

À première vue, les avis semblent mitigés concernant cette nouvelle expérience qu’est le tourisme spatial. Cela n’a pas manqué d’ouvrir les débats entre les personnes enthousiastes ou celles exprimant leur opposition. Outre le souci des toilettes à l’intérieur du vaisseau spatial d’Elon Musk qui fut un véritable échec, il est important de noter que le voyage fut lui un véritable succès. Le dirigeant de SpaceX a essayé tant bien que mal de rassurer les personnes sur la fiabilité et l’utilité de sa technologie pour notre monde futur. La première question qu’on se pose concernant ce voyage, c’est la formation des passagers. En effet, ces derniers n’ont suivi une formation que de six mois pour intégrer le projet, cela semble à première vue très court comparé aux études nécessaires pour devenir spationaute. Elon Musk aurait donc compté sur le courage et sur la volonté des passagers pour les faire monter à bord du vaisseau ? Fort heureusement, les quatre touristes sont rentrés en pleine santé de leur périple.

Il y a une autre question qui se pose, c’est celle de l’éthique et de l’environnement. Jared Isaacman aurait dépensé à lui seul, la somme totale de 250 millions de dollars pour offrir aux autres passagers et à lui-même ce voyage extra-planétaire. À quoi sert cet argent ? Il est évident que les entreprises ne l’utilisent que dans le simple but de faire de leur vaisseau un tout nouveau business rentable, plutôt que de nourrir la science. De plus, il semblerait qu’un seul vol représente l’équivalent de la pollution émise par 650 voitures circulant sur un an, une donnée plutôt alarmante pour notre écologie.

Augustin Pietron, journaliste et rédacteur chez LaCroix, exprime une opinion différente concernant l’exploitation de cette activité. En effet selon lui, « le tourisme spatial est d’abord une opportunité », exprime-t-il le 20 juillet 2021 dans son article « doit-on interdire le tourisme spatial », « le tourisme permet aussi de construire un modèle économique, à un moment où les États n’ont objectivement plus les mêmes moyens : il permet de réduire les coûts de l’exploration spatiale ». De ce point de vue, il est clair que l’exploitation spatiale semble être une bonne chose à confier aux générations futures, encore faut-il se questionner sur les réels enjeux de ce tourisme. En effet, nous sommes en droit de nous demander si, lorsque Jeff Bezos part dans l’Espace, c’est pour le bien de la science ou si c’est au contraire pour étendre son empire économique dans le monde entier. La deuxième hypothèse est probablement la bonne.

Conclusion

Bien qu’il y ait de nombreuses controverses qui peuvent remettre en cause ce nouveau tourisme, il s’est implanté à nos dépens, aux côtés des autres formes traditionnelles. Actuellement, trois grandes entreprises se partagent le marché et sont dans une intense bataille de territorial spatial, SpaceX, Blue Origin et Virgin Galactic. Il est clair que ce nouveau tourisme est une révolution pour le monde de demain. L’accès à l’Espace est dorénavant plus simple, puisqu’il est possible de ne suivre une formation que de 6 mois pour y voyager. Outre cet aspect technologique, il est évident que les entreprises priorisent l’aspect économique de la chose. Elles tentent en effet d’accaparer les plus grandes parts d’un marché encore naissant. La vraie question, c’est qui va les empêcher de faire cela ? Elon Musk ou Jeff Bezos sont deux des personnages les plus puissants de notre monde, absolument personne ne peut les arrêter.

Si nous devions donner une réponse à la question « faut-il interdire ce tourisme spatial ? », il serait plus modéré de répondre que ce tourisme doit impérativement être régulé par chaque pays selon des règles officielles afin d’éviter toute sorte de débordements. Nous avons en souvenir, un traité datant de 1967 qui permet déjà de constituer une solide base dans les échanges à venir. Il s’agit du « traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes ». Quoi qu’il en soit, l’écologie ne devrait en aucun cas être négligée au profit d’une justification à première vue purement économique ou technologique.

Par Antonin Gatard, promotion 2021-2022 du M2 IESCI

Sources

Alix Coutures, 2021. Jusqu’à quel point le tourisme spatial pollue-t-il ? <https://www.challenges.fr/green-economie/jusqu-a-quel-point-le-tourisme-spatial-pollue_782081>

Augustin Pietron, 2021. Doit-on interdire le tourisme spatial ? <https://www.la-croix.com/Debats/Doit-interdire-tourisme-spatial-2021-07-20-1201167057>

Banque d’images Pixabay, 2013. <https://pixabay.com/fr/photos/lancement-de-fusée-fusée-décoller-67646/>

Elon Musk, Twitter, 2021. < https://twitter.com/elonmusk/status/1440169571466371073?lang=fr>

Hugues Garnier, 2021. « Des sensations incroyables » : Thomas Pesquet raconte son décollage à bord de la capsule Crew Dragon. <https://www.bfmtv.com/sciences/des-sensations-incroyables-thomas-pesquet-raconte-son-decollage-a-bord-de-la-capsule-crew-dragon_AV-202104300256.html>

Jean Deseille, 2021. Tourisme spatial : « Interrogeons-nous sur nos propres excès ! » < https://www.la-croix.com/Debats/Tourisme-spatial-Interrogeons-nous-propres-exces-2021-09-27-1201177549>

Le Monde avec AFP, 2021. SpaceX lance sa première mission de tourisme spatial. <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/13/spacex-lance-sa-premiere-mission-de-tourisme-spatial_6094482_1650684.html>

Nadia Drake, 2021. Tentés par le tourisme spatial ? Voici ce qui vous attend… <https://www.nationalgeographic.fr/espace/tentes-par-le-tourisme-spatial-voici-ce-qui-vous-attend>

Raphël Dinelli, et sa mission e-explorer, 2021. <http://www.mission-e-xplorer.com>

Thomas Leroy, 2021. Un des enjeux du tourisme spatial ? Les toilettes… <https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/industries/un-des-enjeux-du-tourisme-spatial-les-toilettes_AV-202109220213.html>

Utilisateur « Olivier », 2021. SpaceX : l’essor du tourisme spatial passe par la fusée Starship. <https://www.journaldugeek.com/2021/09/26/spacex-lessor-du-tourisme-spatial-passe-par-la-fusee-starship/>

Wikipédia, dernière mise à jour en 2021. Traité de l’Espace. <https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_l%27espace>

 

 

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The Space Race in the 21st Century https://master-iesc-angers.com/the-space-race-in-the-21st-century/ Fri, 11 Dec 2020 13:10:43 +0000 https://master-iesc-angers.com/?p=3325 With the ongoing pandemic that took the world by surprise and the US election results causing discord, it is easy for other major events to be buried underneath. After years of setting Mars and other celestial stars as the next… Continuer la lecture

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With the ongoing pandemic that took the world by surprise and the US election results causing discord, it is easy for other major events to be buried underneath.

After years of setting Mars and other celestial stars as the next stop for spatial expansion, the world has started to set its eyes on the Moon once more. Last year (2019) marked the 50th anniversary of Neil Armstrong landing on the Moon. During that year, we had multiple announcements and events in relation to spatial expansion were launched. For instance, former US Vice President Mike Pence gave in March 2019 a speech in which he declared that the US intends on sending more Americans to the Moon.

Before that, in 2015 Europe has shown the ambition of setting up an international Moon village in the future. India and China have also shown interest in the Moon, and China is also the first to set up a spacecraft on the far side of the Moon.

The Moon, being the only celestial body orbiting our planet, has quite normally been coveted by world leaders for military uses and the threat it could pose to other countries. That is why on the 27th of January 1967, the Outer Space Treaty was signed. It specifies that no country can become the owner of the Moon, and also prohibits the launch of weapons of mass destruction from the Moon. Other treaties and acts have been created on the subject, such as the Treaty of 1979, which stipulates that States are allowed to exploit the resources present on the Moon only for the common cause. This treaty was signed by only 15 countries (France and India being two of those).

The Space Act of 2015 by former US President Barack Obama says that the citizens of the United States of America are allowed to explore and commercially exploit the resources of the Moon. However, it also stipulates that it is by no means a claim of sovereignty of the Moon. The most recent Act to date comes from the Trump administration in April 2020. President Donald Trump signed a decree (without any international recognition, or juridic weight) that allows anyone to claim ownership of lunar resources. At the same time, Trump created what he calls the Space Force to ensure and defend the USA’s interests. We can see through all of these events and treaties, that the world has slowly moved from a stance of exploration and appropriation of the Moon to a stance of exploitation of the Moon’s resources and space expansion. However, the sudden shift in stance begs the question: why has this shift occurred? Why is there a second race to the Moon, and how is it different from the first? What have we found there, and how is this revolutionary for the world economy?

New resources and possibilities

One of the ways this race to the Moon is different from the previous ones is that this time, we are looking to stay long-term. As of today, the longest mission on the Moon lasted 3 days, which is a far cry from a long-term or even permanent stay. The previous race to space happened during the Cold War, and it was all about prestige and proving that one’s technology was superior to the others. This time, it is more about resources and the vision for the future. One of the main points of interest in the Moon is the amount of water that is present on it. It is mostly present in the form of ice that is dispersed all over the Moon. Water particles have also been discovered in Regolith (Moon dust). Altogether the amount of water in ice form averages in billions of tones, it’s a non-negligible amount. However, Regolith covers the surface of the Moon and has multiple uses that are key for most of the Moon projects. The reason why these two resources are so important is simple. Water could be used as fuel for rockets, to be precise, we could extract the hydrogen from the water molecules and use it as fuel. It could be collected and treated directly on the Moon, which would allow for rockets to refill their tanks directly on site. That would then translate into great energy savings. It should be noted that more than ¾ of the fuel used to reach the Moon is used to leave the gravitational pull of Earth. Being able to replenish fuel directly on the Moon, (which has ⅙ of earth’s gravity pull) would considerably reduce fuel consumption.

Apart from supplying us with water, Regolith could also be used to build the facilities that would be used on the Moon. Through the process of 3D printing, Regolith can achieve a solid form that we can build with. Being able to use materials directly from the Moon would solve a lot of logistical issues.

The discovery of helium 3 is also a component to the immense attractive power the Moon has seen in recent years. Helium 3 is an isotope of helium, which is plentiful on the Moon. Scientists have deemed it important and necessary as a source of energy in the future. It can be used in nuclear fusion, a process on which scientists are currently working and looks very promising for the energy industries. However, helium 3 is very rare on Earth, making it extremely precious. It could also be used as an alternative fuel that would power outer space travels to far off lands like Mars for example.

There are also multiple rare minerals and metals present on the Moon. Their presence brings in the possibility of opening mines on the Moon, from which we could extract those resources for use on the site itself, or to be brought back to Earth for use here. It also implies setting up a sustainable way of mining and transporting those resources, as the trip back becomes more complicated. In this sense the Moon could be used as an experimental area. If it proves successful it will open a pathway for space expansion.  It could also help lessen the environmental burden on our earth.

The Moon: the newest geostrategic zone

Another way this second-generation race to the Moon is different is that it is no longer just a way to prove one’s technological superiority, but also a way to gain an advantage over the other countries. It is not an exaggeration to say that the first to find a solution to the logistical issues that come with a long-term stay and exploitation in outer space will have a considerable head start compared to others, which could grant them a long term advantage if they play their cards right. That is why different countries and regions have different plans concerning its exploitation and possible advantages it can offer them. This power struggle explains why the newest Moon Treaty of 1979 was only signed by 15 countries unlike the previous one which was approved by all the countries. The only projects that seem to require international cooperation are first, setting up a permanent base, or one that can last in time, and second, the Europeans plan for a Moon village. The first one comes from a necessity of creating an alternative to the International Space Station (ISS) that has been in service since 1999 and is soon reaching its limit. After multiple extensions of service, it is said to shut down in 2025. That is why there are plans for a Moon base as an alternative to the ISS. As one of the top priorities for states involved in it right now, by its nature as an essential international structure, they are looking for ways to make this possible. However, the cost of such a project is not easy to cover for them and would require international coordination and cooperation, which is not easy to achieve. The second one is in a similar vein, it’s the European Moon village project. The plan to create a space village, in which scientists from all over the world could work from, while also occasionally receiving their family members or people close to them as guests. Out of all the ambitions, these are the only two working for international cooperation, with the addition of developing space tourism with the European project.

This is where private companies come into play. In recent years we have seen an increase in private companies in the space industry. A lot of companies are eager to invest or take part in these projects as they see the potential in it. Most of those companies are owned by some of the richest people in the world, meaning they have a lot of money they can invest in their projects. Most notably, Blue Origins and SpaceX owned respectively by Jeff Bezos and Elon Musk. Both of their companies have more or less the same objective, which is reducing the cost of space travel while improving the performances of the rockets and the means that enable said space travel. Blue Origins’ ultimate goal is to make space travel more accessible in the hopes of developing tourism. Elon Musk also plans to develop tourism, but his ultimate goal is sending people to Mars, a dream that seems everyday more achievable. There is a possibility to use the Moon as a launch area. As the gravitational pull is lower and fuel consumption reduced, together with the energy produced by a fusion with helium 3 to fuel it, scientists hope that they will be able to reach Mars and other celestial stars, and expand human territory through space. It would allow for constant supply of rare resources via the implementations of mines on those celestial bodies.

Some countries have their own plans for the Moon such as the US. NASA released a “solicitation for commercial companies to provide proposals for the collection of space resources”. In other words, they have decided to outsource a part of resource collection to companies all around the world. This comes as a result of Donald Trump’s executive order signed in April 2020 in which he allows space exploitation and inaugurated the creation of a Space Force.

China also has its eyes on the Moon. As the first country to ever attempt and succeed in landing a spacecraft on the far side of the Moon, it is clear as day that they have plans of their own. The Chinese have laid bare their ambition for all to see. For them it is no more a matter of how, it is a matter of when, as they are fully dedicated to reaching the Moon. They are the first country in 40 years to attempt to retrieve lunar samples, with the ongoing mission of Chang’e 5 that was launched on the 23rd of November 2020. The Chinese space dream is under way as we speak, as they are one of the most active countries in that area. In their plan, they wish to send the first Chinese man to the Moon by 2027 on the first lunar mission, and ultimately being able to stay permanently on the Moon, essentially establishing a colony on the Moon, from which they could exploit its resources and more.

All in all, the Moon has now become a very essential point of interest for the world, and what will be done with it might shape the world economy in the years to come. However, it should not go unnoticed that there are very few jurisdictions surrounding the subject. This type of status quo is extremely dangerous, as it gives free reign to the different parties involved. But we have seen through history that such freedom is not sustainable. It is then important to establish clear rules on the subject to guarantee a sustainable exploitation of the Moon and beyond, so as to learn from our history and not rely only on the goodwill of the parties involved. That being said, should a new Treaty on space exploitation be made? Is it even possible at this time to have all the countries sign one? These are the questions we should ask before advancing further.

Par OLUWAFISAYOMI AGUNBIADE, promotion 202-2021 du M2 IESCI

Sources

Agreement Governing the Activities of States on the Moon and Other Celestial Bodies of 1979

http://disarmament.un.org/treaties/t/moon/text

Business insider France « La Nasa a découvert de la glace d’eau sur la Lune qui pourrait être exploitée pour un voyage vers Mars »

https://www.businessinsider.fr/la-nasa-a-decouvert-de-la-glace-deau-sur-la-lune-qui-pourrait-etre-exploitee-pour-un-voyage-vers-mars-185697#:~:text=L’une%20des%20%C3%A9tudes%20a,confortablement%20install%C3%A9e%20%C3%A0%20la%20surface.

Claudie Haigneré interview « Va-t-on vraiment construire un village sur la Lune » https://www.youtube.com/watch?v=AFZIJ_T4YA0

France 24 “China’s ‘space dream’: A Long March to the Moon”

https://www.france24.com/en/live-news/20201124-china-s-space-dream-a-long-march-to-the-moon

LCI « La Nasa souhaite faire appel à des entreprises privées pour exploiter le sol lunaire : que dit le droit spatial ? »

https://www.lci.fr/sciences/la-nasa-souhaite-faire-appel-a-des-entreprises-privees-pour-exploiter-le-sol-lunaire-que-dit-le-droit-spatial-2073157.html

Mike Pence’s speech

https://www.youtube.com/watch?v=rQ8FyF7Rgfg

Pour la science « La ruée vers la Lune »

https://www.pourlascience.fr/sd/spatial/la-ruee-vers-la-lune-17256.php

United nations treaties and principles on outer space of 1967

https://www.unoosa.org/pdf/publications/STSPACE11E.pdf

U.S. Commercial Space Launch Competitiveness Act

https://www.congress.gov/bill/114th-congress/house-bill/2262

3D Natives « L’impression 3D de régolithe lunaire, un moyen de conquérir la Lune? »

https://www.3dnatives.com/limpression-3d-de-regolithe-lunaire-261120183/#!

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