Les commerces ont fermé, les cours boursiers se sont effondrés, les entreprises sont au point mort, les chaînes d’approvisionnement mondiales sont perturbées, les investissements et les consommations ont chuté, les événements nationaux et internationaux sont soit annulés soit reportés, les États se calfeutrent… L’épidémie du nouveau Coronavirus se propage de plus en plus dans le monde, la croissance économique est au ralenti. Les États et les institutions financières essaient de soutenir l’activité mondiale mais les résultats sont très limités. L’impact du virus sur l’économie mondiale commence à se ressentir, plusieurs entreprises ressentent les conséquences de la crise sanitaire mondiale, l’économie mondiale est frappée de plein fouet par la propagation du Covid-19.
Un virus inconnu est apparu pour la première fois en Chine en décembre 2019, le coronavirus s’est propagé rapidement pour arriver à une pandémie en mars 2020, et est devenu un cauchemar sanitaire dans le monde entier. En effet le nombre de malades et de mort ne cesse d’augmenter mondialement. Sur tous les continents des villes comme San Francisco, New-York et même des pays entiers comme l’Italie, l’Espagne et la France sont en confinement. Le virus est très contagieux d’où l’adoption et la mise en place de plusieurs mesures qui freinent au maximum les contacts physiques entre humains, mais ces dernières ont rapidement déstabilisé l’économie mondiale, dans cet article nous verrons à quel point l’économie mondiale est impactée, quels sont les secteurs économiques les plus touchés par la pandémie, et quelles sont les solutions qui seront mises sur pied pour redresser la situation ?
Rapidement, l’épidémie du coronavirus connue également sous le nom du covid-19 a forcé les autorités chinoises à mettre la ville de Wuhan et la province du Hubei en quarantaine vis-à-vis de la multiplication explosive des cas du covid-19, les usines, les entreprises, les écoles, les lieux de divertissement et les places touristiques ont été interdit d’accès au grand public, l’une des premières conséquences a été donc une chute drastique du nombre de voyages touristiques dans cette zone chinoise en particulier mais également dans le pays et l’ensemble du continent asiatique, de plus la psychose a touché les transporteurs à petite et grande échelle par exemple à petite échelle dans la province de Wuhan, les gens ont été confinés chez eux donc les taxis, les bus et les trains ont été de moins en moins en circulation c’était un grand manque à gagner pour l’une des régions les plus dynamiques en Chine, à grande échelle les pays voisins du pays ainsi que les pays de la planète entière ont vite fait réduit le trafic aérien avec la Chine afin de réduire la propagation de la maladie, mais malheureusement le virus a flambé malgré toutes ces mesures mises en place. Le confinement s’est alors étendu en Europe, en commençant par l’Italie, l’Espagne puis la France et plusieurs pays européens les ont suivis ainsi que des pays Africains comme le Maroc qui a été l’un des premiers pays à avoir fermé ses frontières jusqu’à nouvel ordre puis les Etats-Unis et enfin le Royaume-Uni.
Secteur du transport aérien :
Depuis que la majorité des pays ont fermé leurs frontières, le secteur du transport aérien est le premier secteur en crise, paralysé par le coronavirus, plusieurs compagnies voient leurs avions cloués au sol, Lufthansa, la compagnie aérienne allemande, l’une des plus solides du continent européen, se voit obligée d’immobiliser 90% de sa flotte pour une durée minimale d’un mois. Air France-KLM, British airways, EasyJet et Ryanair, ces dernières prévoient une immobilisation comprise entre 70% et 90%, les compagnies américaines ont arrêté leur activité depuis que le président américain a décidé de fermer les frontières du pays. Les aéroports ont également été touchés par le virus, le groupe ADP qui gèrent les aéroports Roissy et Orly, a mis 80% de ses employés en chômage partiel. L’association IATA estime que ce secteur aura besoin de 200 milliards de dollars pour pouvoir surmonter cette crise.
Pour le moment, plusieurs compagnies aériennes ont besoin d’aide, la majorité le demande. Mais les États mettent du temps pour prendre des décisions et aident en premier les secteurs qui en ont le plus besoin. Les compagnies américaines ont demandé à l’État Fédéral américain 50 milliards de dollars. Boeing a également besoin d’argent et a réclamé un montant de 60 milliards. Les clients principaux du groupe sont les compagnies aériennes, si ces dernières arrêtent d’acheter, le groupe risque de s’écrouler. Le président américain en est conscient et a promis de les aider.
Les projets de sauvetage en Europe sont plus diversifiés, l’Union Européenne parle pour Alitalia et pour Air France. D’après le ministre de l’Économie Bruno LEMAIRE, le gouvernement français opte pour la nationalisation si cela devient obligatoire et pour la protection des grandes compagnies. Les plus petites compagnies et les plus fragiles feront faillite ou bien seront reprises, les plus grandes seront sauvées par l’État. Le secteur aérien peut être le premier exemple du retour du rôle de l’État dans la vie économique. Ce genre de période sombre n’est pas une première. Le 11 septembre 2001 est l’une des crises analogues qui nous viennent de suite à l’esprit, une très grande partie du trafic aérien avait été gelé et le secteur a perdu des milliards de dollars à cause de cette dernière. Une autre crise qui a affecté principalement que les banques a été très délicate et très difficile à surmonter, la crise financière de 2008. Selon les experts, la situation est bien pire que cela, car nous sommes dans une incertitude totale sur la durée de la pandémie et les coûts qui y seront associés.
Le secteur Boursier :
Le deuxième secteur très touché par la pandémie mondiale est le secteur boursier, à partir de la moitié du mois de janvier 2020 , la Chine étant la deuxième plus grande puissance économique, ses investissements internationaux sont très importants, le volume des activités économiques a considérablement diminué en Chine et dans l’ensemble des pays contaminés par le virus, le premier touché est le pétrole dans les cours en baisse d’au moins 20% à la fin du mois de janvier , le rapport du 9 mars dernier montre un marché financier en pleine déperdition, les bourses du monde entier connaissent des baisses exceptionnelles , cette chute des cours financiers témoigne d’un manque à gagner énorme pour les investissements dans le monde, la journée du 9 mars 2020 a d’ailleurs été baptisée « lundi noir » pour le CAC- 40, les marchés ont chuté les uns après les autres, dans le continent asiatique, les pertes ont été enregistrées partout :Shanghai, Hongkong ou encore Tokyo. Des pertes historiques ont eu lieu la deuxième du mois de mars, la Bourse en Australie a ouvert la semaine d’après par une baisse sans précédent de 9,7 %. Les bourses européennes ont également suivi, la bourse de paris a enregistré des pertes de 5,75 %, pour celle de Londres les pertes ont été de 4,71 % et de 5,31 % pour la bourse de Francfort. Pour les pays du Golfe, leurs bourses se sont effondrées parce qu’ils dépendent fortement du secteur de l’énergie. Quant aux USA, la bourse américaine Wall Street a enregistré l’une des pires séances de son histoire, le Dow Jones, l’indice boursier a chuté de 12,93%, la plus forte baisse depuis 1987.
La chute des cours du pétrole a déclenché une réaction en chaîne qui a perturbé la stabilité des secteurs de l’énergie , le cours des actions a donc baissé de 8,38% un score que n’avait pas atteint l’indice parisien depuis la crise financière de 2008, le krach boursier a été évité de peu , la majorité des experts financiers sont inquiets de voir les cours des matières premières baisser de plus en plus, la crainte principale est le déséquilibre de l’industrie pétrolière qui peut obliger les producteurs américains de schiste à se mettre en faillite . Tandis que les banques, les principaux fournisseurs de fond augmenteront leur niveau de créances.
Le secteur de l’industrie :
La pandémie du Covid-19 a également affecté le secteur industriel mondialement, la ville chinoise de Wuhan était l’un des pôles industriels les plus importants pour des centaines d’entreprises internationales, aujourd’hui, ces entreprises rencontrent d’énormes difficultés pour récupérer les pièces fabriquées dans les usines chinoises, des groupes tels que Renault ou Apple ont d’ailleurs soit fermé leurs usines soit stoppé la production auprès des fournisseurs, la production industrielle exportée en Asie est au ralenti à cause du Coronavirus qui se répand progressivement sur l’ensemble de la planète. L’économie mondiale ne se portait pas déjà bien avant l’arrivée de l’épidémie qui a également imposé un ralentissement des activités et des échanges internationaux, une situation qui risque de durer beaucoup plus longtemps si des mesures de maintien et d’amélioration ne sont pas rapidement mises en œuvre, heureusement certains gouvernements, l’ont compris et s’attellent déjà à redresser la barre de l’économie nationale et internationale.
Quelles sont les mesures de redressement mises en œuvre ?
Le covid-19 affecte tous les domaines de la vie humaine actuellement de la santé à l’économie en passant par la religion, le tourisme ou encore la culture.
En France par exemple les lieux qui ne s’avèrent pas indispensables sont fermés, la population est confinée chez elle, les écoles sont fermées jusqu’à nouvel ordre, le nombre de chômage partiel monte en flèche, ce sont des mesures prises pour diminuer la propagation du coronavirus qui influencent négativement l’économie locale et mondiale, parmi les mesures prises le gouvernement a décidé de soutenir les secteurs les plus touchés au cours de la période de la crise, cet accompagnement et soutien consiste dans un premier lieu à préserver l’emploi pour se faire le ministre de l’économie Bruno Lemaire affirme vouloir éviter que les entreprises ne défaillent pour le moment les entreprises qui connaissent des soucis financiers bénéficient d’un report des charges fiscales et sociales. En d’autres mots, les TPE et PME qui connaissent un ralentissement de leur production ou d’écoulement de leurs produits ou services à cause de la pandémie peuvent prévenir le ministère par email afin que les échéances de paiement de leurs impôts pour le mois de mars soient reportées à une date ultérieure. De plus, le ministre conseille les sociétés de mettre leurs salariés en chômage partiel, les charges salariales sont désormais prises en charge par l’État. Le ministre de l’économie a également encouragé les compagnies d’assurances , les banques, et les grandes entreprises à être le plus possible fluide sur les délais de paiement de leurs sociétés clientes en cette période de crise, une manière de solidarité pour éviter de mettre d’autres firmes dans des situations précaires surtout dans des situations imprévisibles comme celle qui prévaut actuellement , le Royaume-Uni quant à lui est allé plus loin dans ses mesures de redressement économique , le gouvernement anglais a annoncé une subvention à hauteur de 30 milliards d’euros pour protéger les emplois , les travailleurs indépendants et bien évidemment les PME , les banques ont également baissé les taux d’intérêt durant la période de propagation du covid-19, toutes ces mesures ont pour unique objectif de maintenir l’économie britannique à flot , surtout qu’elle fait face à une double menace (coronavirus + BREXIT ), ainsi 6,5 milliards de la subvention britannique seront affectées au perfectionnement du système de santé pour faire face à la menace de la pandémie , d’un autre côté le gouvernement anglais a décidé de reporter l’application de ses mesures climatiques , de sa part l’union européenne a décidé de confronter l’impact de la pandémie en garantissant un approvisionnement régional en matière médicale de protection masques, lunettes de protection … fabriqués dans l’union et ne seront exportés qu’entre les pays de la zone. L’Union européenne a également demandé la réouverture des frontières entre les pays européens. « Plus de 5 000 milliards de dollars » seront injectés dans l’économie mondiale pour «contrer l’impact social, économique et financier de la pandémie» par les pays membres du G20, ils ont également annoncé qu’ils sont en collaboration avec les organisations internationales “afin de déployer un ensemble de mesures financières solides, cohérentes, coordonnées et rapides”. Et qu’ils ont appelé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds monétaire international (FMI), pour aider les pays émergents et en développement à faire face aux chocs sanitaires, économiques et sociaux du Covid-19”, et que plusieurs mesures sont encore en cours de traitement et seront mises en œuvre prochainement.
Par Ghita Marrakchi et Hajar Naqachi, promotion 2019-2020 du M2 IESCI
Sources
https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/nouvelles-gouvernances/quel-impact-coronavirus-business/
http://www.rfi.fr/fr/%C3%A9conomie/20200310-coronavirus-tourisme-mondial-quarantaine