Nous sommes dans un monde de plus en plus globalisé et informatisé, où l’on assiste de plus en plus à l’émergence d’une société qui fait de l’information une priorité. Un phénomène qui a déjà commencé à prendre de l’ampleur, tout en changeant les comportements humains à tel point qu’il serait pratiquement impossible d’imaginer un monde sans messageries électroniques. D’autant plus, que la notion de ’’cliquer’’ est devenue l’une des pratiques informatiques propres aux technologies de l’information et de la communication de pointe qui ont toujours accompagnés et faits de ce secteur spécifique du commerce électronique un choix de prédilection, aussi bien pour son développement que pour les différentes et grandes mutations que ce secteur est appelé à connaitre. Ainsi qu’on constate un changement radical des consommateurs en ce qui concerne leurs habitudes et modes de vie, et ce à travers les transactions commerciales réalisées par le biais d’un système électronique incontournable appelé ‘’Internet’’.
Aussi, ce développement fulgurant des technologies de l’information et de la communication a donné lieu à une nouvelle structure de commerce, ne cessant de se diriger d’une manière inéluctable vers un échange essentiellement axé sur des normes dites immatérielles à travers des réseaux purement numériques qui ne connaissant guère de frontières. D’où également cette notion de e-commerce qui devient de plus en plus ces derniers temps monnaie courante en Occident, à un moment où le Maroc, pays émergent sur la scène internationale, connait une certaine expansion dans le e-commerce malgré les limites des transactions.
Par ailleurs, et à travers une bonne planification découlant d’une stratégie e-Maroc, l’ensemble des acteurs socio-économiques ont tendance à suivre à bon escient l’évolution des TIC qui leur sont compatibles, mais également d’opérer une adhésion totale d’une culture du Net.
Situation du e-commerce au Maroc ces dernières années
Si on veut évaluer d’une façon analogue aux chiffres officiels avancés, il serait plus judicieux de revenir à l’année 2007 qui concrétisait le début tardif du Maroc dans le secteur clé de l’e-commerce qui a réalisé en 2008 31 millions de dirhams de chiffre d’affaires. Ce qui n’était pas censé être négligeable du fait que le Royaume allait connaitre par la suite des taux de croissance exceptionnels et un volume d’affaires en 2011, évalué à plus d’un milliard de dirhams de paiements via la toile. Toutefois, les chiffres devant apporter une évolution exacte de cette activité dans le cadre global du commerce national se sont pas disponibles pour autant, mais le secteur s’est trouvé inéluctablement au centre de certaines contraintes spécifiques à la nature de la société marocaine d’une façon générale, et ce, en dépit du plein essor dont elle a fait preuve ces derniers temps.
En effet, l’offre en ligne s’est accrue d’une façon progressive, il en est de même des sites actifs ayant dépassé pour le compte de l’année 2012, un nombre de 300 sites juste en faveur de Maroc Telecom. Aussi, dans ce contexte, si on se les transactions de Maroc Telecom ont dépassé les 308 000 transactions seulement pour le 2eme trimestre en 2012, soit une progression de 75% par rapport au trimestre de l’année précédente et de 17% par rapport au trimestre qui le précède.
Quant à la part des secteurs d’activités en fonction du nombre des transactions réalisées, elle peut être répartie en: Shopping (38%), Paiement des créances (45%), Voyages et évènements (11%) et E-Gouv (7%), ce qui entraine un total estimé à plus de 187 millions de DH au 2eme trimestre 2012 et une progression évaluée à plus de 36% par rapport au même trimestre de l’année précédente (2011) et de 15% par rapport à (2010).
2016 présente de bons chiffres en ce qui concerne le volume du e-commerce au Maroc. 10,3 millions de transactions par carte bancaire marocaine ont été enregistrées entre janvier et avril 2016, générant ainsi un volume global de plus de 5,2 milliards de dirhams.
Acteurs et Intermédiaires du e-commerce au Maroc
Acteurs de l’e-commerce
le Maroc n’a jamais cessé de s’imposer ces dernières années comme un des leaders de sa région dans l’émergence du e-commerce, en raison de l’efficacité de ses acteurs à la fois traditionnels de la Banque et de la monétique mais aussi des nouveaux acteurs comme des e-commerçants et du e-paiement qui profitent largement de ce développement. Des acteurs, on distingue :
Les sites Marchands :
Selon un dossier publié par l’institut d’enquête et de sondages « AVERTY », en collaboration avec « THE NEXTIES », les marocains sont de fervents acheteurs des deals et des voyages, ensuite, dans une proportion moindre, des produits informatiques et enfin des vêtements, et ce pour payer des services WEB et régler des factures.
Les acteurs locaux :
- « Jumia » le clone d’Amazon lancé en fanfare par « Rocket Internet »
- « Hmizate », le site des deals qui a levé 1.6 millions de dollars.
- « Hmall » le market place créé par l’équipe de Hmizate
- « Shoppeos », le site de e-commerce du groupe Azran, spécialiste du textile.
Intermédiaires.
On distingue deux principaux intermédiaires potentiels, en l’occurrence :
Les prestataires de service de paiement.
Si l’on tient compte du 1er PSP marocain nationalement connu, il ne peut s’agit que de Maroc Télécommerce (MTC) qui a vu son lancement sur le marché depuis 2007 sur l’instigation de plusieurs langues qui avaient tenu à faire de cette initiative une sorte de pionnier en la matière.
Aussi, durant les derniers mois de cette année précitée, on a vu l’émergence de plusieurs concurrents dont les plus médiatisés seraient AMAN PAY qui tenait à se positionner en tant que solution alternative en créant un nouveau système de paiement électronique. Toutefois, cette ouverture à de nouveaux acteurs a posé plusieurs problèmes.
Le centre monétique interbancaire.
Fondé par neuf banques marocaines, le CMI est un organisme qui gère la relation monétique avec les commerces et permet ainsi de traiter les retraits interbancaires. En acquérant MTC, le CMI a créé un monopole de fait vivement critiqué par certains acteurs du marché.
En ce qui concerne les banques, la volonté des banques marocaines est claire, promouvoir au maximum l’utilisation d’internet autant pour les transactions courantes que pour les achats et la gestion des comptes. Pour ce faire, une panoplie d’applications iOS et Android a été mise en ligne, et l’offre des cartes de paiement s’est étoffée avec un coût annuel fixé aux alentours des 6 dollars pour celles dédiées aux sites marocains et des 13 dollars pour celles dédiées aux sites internationaux.
Conclusion
En définitive, il y a lieu d’affirmer que le Maroc s’est lancé réellement dans une culture du e-commerce, au point qu’elle a pu changer non seulement la société marocaine mais également les comportements des individus. En effet, une nouvelle donne vient d’être réalisée pour le renforcement du partenariat économique avec certains pays du continent qui ne peut se faire sans un développement accru du secteur e-commerce, actuellement en plein essor dans plusieurs régions du monde, l’Afrique connait aussi un développement Digital depuis ces dernières décennies. Et en présence de nombreuses multinationales sur le sol marocain, la question qui se pose est de savoir si l’Etat marocain peut apporter une assistance suffisante à certains pays d’Afrique qui peinent à décoller dans ce secteur ?
KHALI Yassine, Promotion 2016/2017 du M2 IESC
Webographie
http://telquel.ma/2016/03/17/e-commerce-chiffres-gonfles-e-paiement_1487818
http://www.entreprendre.ma/Evolution-de-l-e-Commerce-au-Maroc-en-2011_a4874.html
http://www.dimabladna.ma/index.php?option=com_flexicontent&view=items&id=4746
http://www.iris.ma/blog/category/e-commerce-maroc
http://www.maroctelecommerce.com/cp-janvier-2013.php
https://fintech.ma/qui-sont-les-acteurs-du-e-commerce-au-maroc-6a6d8dff2027#.lfgdnke3x
http://forums.france2.fr/france2/Vous-aurez-le-dernier-mot/shoppeos-site-marocain-sujet_436_1.htm
http://www.memoireonline.com/10/12/6330/E-commerce-au-Maroc-realites-et-perspectives.html